J’ai lu: Je pleure encore la beauté du monde de Charlotte McConaghy

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Je pleure encore la beauté du monde de l’autrice Charlotte McConaghy

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon instagram.

Nombre de pages: 368 pages

Maison d’édition:  Gaïa (Actes Sud)

Date de parution (dans cette édition): 7 février 2024

4ème de couverture:

La biologiste Inti Flynn mène un programme de réintroduction des loups dans les Highlands écossais, où la
présence de l’animal doit permettre de restaurer un écosystème en crise. La jeune femme est rapidement confrontée à l’hostilité des locaux, qui continuent de percevoir le prédateur comme un nuisible et n’hésiteront pas à faire feu pour protéger leur bétail. Quand Inti découvre le cadavre mutilé d’un éleveur, quelques jours après avoir relâché les premières meutes, elle comprend que les coupables sont tout désignés et, pour éviter un bain de sang, elle fait disparaître le corps. Mais si les loups n’y sont pour rien, quel monstre rôde donc dans les forêts ? Les suspects sont nombreux, mais la réponse pourrait bien se trouver dans le passé d’Inti.

Explorant la noirceur de l’âme humaine et les splendeurs d’une nature menacée de destruction, « Je pleure encore la beauté du monde » est l’histoire inoubliable d’une femme prête à tout pour sauver les êtres qu’elle aime.

Mon avis:

Alerte coup de coeur !!

Inti et sa sœur jumelle Aggie grandissent alternativement auprès de leur père, un utopiste qui vit en pleine nature et qui ne tolère de consommer que ce qui est récolté et chassé par ses soins et de leur mère, bien ancrée dans le réel, qui vit en pleine ville et travaille pour la justice, côtoyant les plus viles facettes de l’être humain.

Leur mère leur inculque de se méfier des hommes et leur père de faire confiance à la nature.

Inti a cependant une spécificité physique qui l’handicape énormément au quotidien: une synesthésie qui lui donne l’impression de ressentir dans son corps la douleur des autres, humains et animaux confondus.

Devenue adulte, Inti va rejoindre une association qui a pour but de réintroduire les loups en Ecosse afin de rétablir l’équilibre naturel. En effet, n’ayant pas d’autres prédateurs que l’homme, les cervidés mangent les pousses d’arbres et détruisent malgré eux leur environnement.

Bien entendu, Inti et ses loups ne seront pas très bien accueillis par la population locale, les éleveurs de moutons craignant pour la vie de leurs troupeaux.

Si vous pensez réellement que les loups sont des bêtes sanguinaires, c’est que vous êtes aveugle. Parce que c’est nous qui sommes comme ça. C’est nous qui tuons les gens , les enfants. C’est nous les monstres. 

Je pleure encore la beauté du monde, de Charlotte McConaghy, page 46.

Heureusement, elle trouvera un allié de choix en la personne du chef de la police du secteur.


Cependant, lorsqu’un loup est tué et qu’un homme qui battait notoirement sa femme disparaît, il ne suffit que d’une étincelle pour mettre le feu au poudre et que les hommes organisent des battues pour abattre le loup qu’ils pensent responsable.

Et si la vérité était plus sordide?

Ce livre est construit sur un schéma passé présent où l’autrice nous dévoile petit à petit les bribes du passé des deux sœurs, nous plongeant peu à peu dans l’horreur.

Un splendide roman sur deux sœurs que rien ne peut séparer et qui malgré tout ce qu’elles ont traversé se relèvent toujours plus fortes et plus soudées que jamais.

Un hymne à la nature et une ode à ce magnifique prédateur qu’est le loup.

Une histoire qui m’a remuée et fait vibrer et qui restera longtemps dans ma mémoire. À lire de toute urgence!!

Ma note: ♥♥♥♥♥


J’ai lu: Le nid du coucou de Camilla Läckberg

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Le nid du coucou de l’autrice Camilla Läckberg.

 ♥ = Bof bof, à éviter

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Nombre de pages: 432 pages

Maison d’édition:  Actes Sud, collection actes noirs

Date de parution (dans cette édition): 5 juin 2024

4ème de couverture:

Sur sa petite île privée au large de Fjällbacka, le couple Bauer fête ses noces d’or, entouré de ses proches. Henning Bauer est l’un des plus célèbres écrivains suédois et l’académie Nobel est sur le point de consacrer son immense talent. Mais deux événements terribles viennent contre-carrer cette reconnaissance, qui peut-être ne serait pas si méritée. Un ami photographe qui prépare une rétrospective devant se clôturer par une œuvre intitulée Culpabilité est retrouvé assassiné. Le lendemain, le fils Bauer et ses deux garçons sont tués dans leur sommeil. Tandis que l’enquête de Patrik Hedström et ses collègues piétine, Erica Falck se plonge dans un cold case qui l’intrigue  : la mort d’un transgenre à Stockholm dans les années 1980. Elle comprend peu à peu que le passé étend ses tentacules jusque dans le présent, et que de vieux péchés laissent de longues ombres derrière eux.

Promesse tenue pour ce retour aux sources tant attendu de Camilla Läckberg – la magie opère toujours, la reine incontestée du polar scandinave est au sommet de son art.

Mon avis:

Suède, Fjällbacka.

Quel plaisir de retrouver Erica Falck et son mari Patrik dans une nouvelle enquête!

Cette fois-ci, alors qu’un célèbre écrivain et sa femme fêtent leurs noces d’or, l’un de leurs amis photographe est retrouvé mort. Quelques jours plus tard, c’est au tour de leur fils et de ses enfants d’être cruellement assassinés.

Tous étaient liés par une association culturelle, Blanche. Patrik et son équipe de flics, tente de trouver des indices en creusant cette piste.

En parallèle, Erica va enquêter de son côté en vue d’écrire un livre sur le meurtre non élucidé d’une femme transsexuelle dans les années 80, à Stockholm. Son corps ainsi que celui de sa fille avaient été retrouvés dans leur appartement calciné.

Et si ces différentes affaires étaient inextricablement liées?

Secrets de famille, non-dits… la vérité pourrait bien faire exploser le vernis de perfection de ce groupe d’amis à qui la fortune et le succès ont souri.

Comme dans chacun de ses romans, Camilla Läckberg a réussi à me retourner le cerveau avec une intrigue en béton et des personnages principaux toujours aussi attachants qu’on a l’impression – au fil de leur évolution au fil des tomes – de les connaître réellement.

Une réussite !

(Ne me reste qu’à rattraper mon retard avec le tome précédent ,« la sorcière », que je crois avoir omis de lire 😅)

Ma note: ♥♥♥♥♥


J’ai lu: Avec toi je ne crains rien d’Alexandre Duyck

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Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Avec toi je ne crains rien de l’auteur Alexandre Duyck.

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Nombre de pages: 208 pages

Maison d’édition:  Actes Sud

Date de parution (dans cette édition): 3 avril 2024

4ème de couverture:

15 août 1942, deux silhouettes s’éloignent dans les couleurs de l’été. Il est un peu tard, cet après-midi, pour aborder l’ascension : 2 500 mètres de dénivelé – et la femme qui suit son époux n’a jamais pratiqué la montagne.

D’habitude, Joseph monte seul à l’alpage. Cette fois, des voisins garderont les quatre enfants. Louise en a eu assez : envie d’aventure, ou peut-être inquiétude ? Traverser le glacier des Diablerets, en cette saison des orages, n’est jamais sans danger.

Le lendemain soir, le couple n’est pas de retour. Trois quarts de siècle plus tard, l’auteur de ce livre, grand reporter, rencontre l’aînée de cette fratrie. Elle a quatre-vingt-sept ans, en avait douze à l’époque du drame. Et elle ne sait toujours pas ce qui s’est passé. Les rumeurs, la dureté de ceux qui les ont recueillis, rien n’a abîmé le souvenir de Louise et Joseph, ce couple qui s’aimait tant, dans les yeux de la vieille dame. Elle raconte, comme si c’était hier. Sur certains points elle se tait.

De cette histoire vécue, l’écrivain comble les silences, avec une justesse de ton, une écoute, un respect à la hauteur de l’émotion partagée.
 

Mon avis:

Ce roman raconte un fait divers réel et l’auteur a rencontré la famille des disparus, ce qui donne encore plus d’émotion à cette histoire.

Suisse, 1942.

Joseph et Louise sont mariés depuis 13 ans, ont 4 enfants et une vie communautaire bien remplie.

Il est cordonnier et procureur d’alpage, elle est institutrice.

Ils vivent au pied des montagnes que Joseph gravit plusieurs fois chaque été pour aller au mayen d’alpage vérifier que les bêtes du village ne manquent de rien.

Cette expédition est son seul moment rien qu’à lui, en solitaire, où il se retrouve et peut être entièrement lui-même, sans crainte d’être jugé par ses pairs.

De ce fait, lorsque Louise lui réclame comme cadeau d’anniversaire de mariage de pouvoir monter à l’alpage avec lui, il est plus que réticent mais finit par accepter, par amour, malgré la pénibilité et la dangerosité de cette randonnée.

Comment masquer sa déception quand l’autre est tellement heureuse de l’annonce? Quoi de plus difficile à accomplir? Joseph s’y voyait déjà, ni femme ni enfants, seul à l’ombre des sapins, à écouter les chocards, à gagner ce temps sur l’en-bas, ce moment qu’elle est en train de ruiner, sans qu’il comprenne pourquoi. Quand elle agit ainsi, Louise est la maîtresse d’école du village: personne ne conteste, on baisse la tête, on répond d’un mouvement de tête et tout se passe bien, en douceur finalement. Et après tout, peut-être feront-ils l’amour, comme ceux qui partent en vacances, enfin seuls au monde sans les enfants, à deux le temps d’une nuit, une dans l’année, une sur trois cent soixante-cinq.

Avec toi je ne crains rien, d’Alexandre Duyck, pages 79-80

Laissant leurs enfants à la bonne garde d’une parente, ils partent donc tous les deux. Le long du chemin, alors qu’ils doivent passer par un glacier à 3000 mètres d’altitude, ils sont surpris par un orage dévastateur…

L’auteur imagine alors avec des mots soigneusement choisis les derniers instants de ce couple tant apprécié.

Marguerite, leur fille aînée de 12 ans, devra prendre en charge sa sœur de 6 ans et ses frères jumeaux de 4 ans, perdant d’un seul coup son innocence d’enfant en devenant la figure d’autorité de la maison.

Comment se relever d’une telle perte, d’un tel chagrin? Comment faire son deuil quand aucun corps n’est retrouvé ? Leurs parents se sont-ils enfuis, comme le suggèrent certaines mauvaises langues?

Leurs corps – bien conservés par la glace – ne seront retrouvés qu’en 2017 alors que leurs enfants sont déjà âgés, leur permettant enfin de pouvoir dire adieu à leurs parents adorés.

En Suisse comme à Chamonix, dans les Dolomites comme au fin fond du Tyrol autrichien, la montagne a vite fait de combler les espaces encore vides des cimetières.

Avec toi je ne crains rien, d’Alexandre Duyck, page 93

Un roman magnifiquement conté qui m’a beaucoup touchée et qui m’a fait découvrir la très jolie plume de l’auteur.

Ma note: ♥♥♥♥♥


J’ai lu: Seule Venise de Claudie Gallay

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Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Seule Venise de l’autrice Claudie Gallay. 

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Nombre de pages: 304 pages

Maison d’édition: Babel

Date de parution (dans cette édition): 30 décembre 2005

4ème de couverture:

A quarante ans, quittée par son compagnon, elle vide son compte en banque et part à Venise, pour ne pas sombrer. C’est l’hiver, les touristes ont déserté la ville et seuls les locataires de la pension où elle loge l’arrachent à sa solitude. Il y a là un aristocrate russe en fauteuil roulant, une jeune danseuse et son amant. Il y a aussi, dans la ville, un libraire amoureux des mots et de sa cité qui, peu à peu, fera renaître en elle l’attente du désir et de l’autre.
Dans une langue ajustée aux émotions et à la détresse de son personnage, Claudie Gallay dépeint la transformation intérieure d’une femme à la recherche d’un nouveau souffle de vie. Et médite, dans le décor d’une Venise troublante et révélatrice, sur l’enjeu de la création et sur la force du sentiment amoureux.

Mon avis:

La narratrice, dont on ignore le prénom, est une quadragénaire qui, suite à une séparation douloureuse, décide de partir seule à Venise afin de se retrouver et de se reconstruire.

Là-bas, elle va rencontrer des personnages hauts en couleurs comme une jeune danseuse classique très prometteuse, un vieux prince russe et un charmant libraire vénitien qui ne la laisse pas vraiment indifférente.

Cette histoire est la rencontre de plusieurs solitudes qui vont ensemble pouvoir donner le meilleur d’elles-mêmes.

La ville de Venise est l’une des principales protagonistes qui donne une aura mystérieuse au roman.

En essayant d’aider ses nouveaux amis, la narratrice va retrouver peu à peu le chemin de l’apaisement et du bonheur.

J’avoue qu’il m’a manqué cependant un petit quelque chose pour être totalement séduite par ce roman.

En effet, j’ai eu un peu de difficulté à m’attacher à la narratrice dont j’ai trouvé certaines réactions vraiment étranges.

Ce roman poétique, porté par la très belle plume de Claudie Gallay m’a donné envie de découvrir la belle ville de Venise..

Ma note: ♥♥♥(♥)


J’ai lu: Le ciel ouvert de Nicolas Mathieu

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Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman La ciel ouvert de l’auteur Nicolas Mathieu et illustré par Aline Zalko. 

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Nombre de pages: 128 pages

Maison d’édition: Actes Sud

Date de parution (dans cette édition): 7 février 2024

4ème de couverture:

À l’orée des grands incendies, nous aurons au moins eu ça, la bière, le sel et la pénombre d’une chambre où l’on marche pieds nus, nos veilles aux yeux plissés et le petit matin à trente-deux degrés déjà, les draps qui claquent dans le vent dehors et le bleu de la mer, nos engueulades et la catastrophe de tes reins. C’est assez de souvenirs pour dix romans et nos deux vies.

Mon avis:

Il s’agit d’un recueil de textes écrits par l’écrivain et qui avaient été en grande partie publiés sur Instagram, où il s’adresse à une femme qu’il aime en secret et dont il est l’amant.

Il nous dévoile ses pensées les plus intimes, nous parle d’amour, de désir, de tous ces sentiments universels où chacun.e pourra se reconnaître.

La puissance de sa passion pour cette femme est presque douloureuse pour lui. On comprend que sans elle, il se sent comme amputé.

Une très belle déclaration d’amour écrite avec une langue sensuelle, parfois crue mais toujours poétique.

Nicolas Mathieu parle également du temps qui passe, des enfants qui grandissent, du quotidien parfois morne mais pourtant merveilleux car éphémère.

Et plus tard, quand tu seras vieux comme moi, et souvent las, je te raconterai cet âge extraordinaire de la joie, quand tu parlais tout seul dans ta chambre, quand rien ne valait le goût du caramel au beurre salé, et je te rappellerai ces larmes de désespoir parce qu’à cinq ans, il n’y pas de différence entre ton ballon qui crève et ton cœur qui se brise. Je t’attends à l’autre bout, ne t’en fais pas. Ton enfance est en lieu sûr. Tu peux devenir qui tu voudras. 

Le ciel ouvert, de Nicolas Mathieu, page 103.

J’ai aimé la lecture de ces textes même si j’ai trouvé que l’auteur se répétait parfois et que le tout était un peu décousu… en effet, les textes sont collés les uns aux autres et même s’ils ont une certaine continuité, je me suis sentie parfois perdue.

Pas un coup de cœur mais un ouvrage que je vous recommande si vous aimez la plume de l’auteur! Pour ma part, je suis contente de l’avoir lu dans un registre différent et je pense que c’est un livre à picorer et non à lire d’une traite comme je l’ai fait, afin de pouvoir mieux l’apprécier.

Ma note: ♥♥♥(♥)


J’ai lu: Terrasses [ou notre long baiser si longtemps retardé] de Laurent Gaudé

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Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du récit Terrasses ou notre long baiser si longtemps retardé de l’auteur Laurent Gaudé. 

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Nombre de pages: 144 pages

Maison d’édition: Actes Sud

Date de parution (dans cette édition): 10 avril 2024

4ème de couverture:

Vendredi 13 novembre 2015, il fait exceptionnellement doux à Paris – on rêve alors à cette soirée qui pourrait avoir des airs de fête. Deux amoureuses savourent l’impatience de se retrouver ; des jumelles s’apprêtent à célébrer leur anniversaire ; une mère s’autorise à sortir sans sa fille ni son mari pour quelques heures de musique. Partout on va bavarder, rire, boire, danser, laisser le temps au temps. Rien n’annonce encore l’horreur imminente.
Laurent Gaudé signe, avec “Terrasses”, un chant polyphonique qui réinvente les gestes, restitue les regards échangés, les quelques mots partagés, essentiels – écrit l’humanité qui éclot au cœur d’une nuit déchirée par l’impensable. Et offre à tous un refuge, face à un impossible oubli.

Mon avis: 

Dans cet ouvrage, Laurent Gaudé remonte le fil des événements de la soirée du 13 novembre 2015, où des attentats perpétrés par Daech ont ensanglanté Paris.

Récit choral où les voix des (sur)vivants et des morts se mêlent, Terrasses est un texte fort et bouleversant, porté par la plume si percutante de Laurent Gaudé qui choisit (comme à son habitude) avec justesse les mots pour rendre hommage aux 130 victimes de ces tueries.

Certain.e.s ne voulaient que profiter de boire un verre entre ami.e.s ou amoureux/ses en terrasse car le temps était doux pour la saison. D’autres souhaitaient profiter d’un concert… ils ne trouveront que mort et désolation.

Nous allons, venons, pris dans la course des jours. Pour l’heure, c’est la vie, juste la vie qui nous entoure. Y a-t-il un bruit que le malheur aurait fait en se levant et que nous aurions dû reconnaître? Avons-nous raté un signe qui nous aurait alertés et peut-être sauvés? 

Terrasses ou notre long baiser si longtemps retardé, de Laurent Gaudé, page 15.

Tant de vies brisées en un instant…un seul instant pour que leur vie bascule dans l’horreur.

Nous ne les oublierons pas, et même si cela doit prendre du temps, nous retrouverons je l’espère un jour l’insouciance d’avant car il s’agit de notre unique arme face à l’obscurantisme qui règne par la peur.

L’auteur met également en lumière le travail des forces de l’ordre et du corps médical qui ont dû faire face eux aussi à ce cauchemar.

Un récit déchirant que j’ai lu comme en apnée, la boule dans la gorge et le cœur au bord des lèvres.

Un bijou que je ne peux que vous conseiller si le sujet n’est pas trop sensible pour vous.

Ma note: ♥♥♥♥♥

J’ai lu: Yanvalou pour Charlie de Lyonel Trouillot

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Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Yanvalou pour Charlie de l’auteur haïtien Lyonel Trouillot.

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Nombre de pages: 176 pages

Maison d’édition: Actes Sud

Date de parution (dans cette édition): 17 août 2009

4ème de couverture:

Jeune avocat d’affaires dévoré d’ambition, Mathurin D. Saint-Fort a voulu oublier ses origines pour se tenir désormais du meilleur côté possible de l’existence. Jusqu’au jour où fait irruption dans sa vie Charlie, un adolescent en cavale après une tentative de braquage, qui vient demander son aide au nom des attachements à leur même village natal. Débusqué, contraint de renouer avec le dehors, avec la douleur du souvenir et la misère d’autrui, l’élégant Mathurin D. Saint-Fort embarque, malgré lui, pour une aventure solidaire qui lui fait re-traverser, en compagnie de Charlie et de quelques autres gamins affolés, les cercles de la pauvreté, de la délinquance, de la révolte ou de la haine envers tout ce que lui-même incarne.
Mathurin, Charlie, Nathanaël, Anne : quatre voix se relaient ici pour dire, chacune à son échelle, le tribut qu’il incombe un jour à chacun de payer au passé, qu’il s’agisse de tirer un trait sur lui afin de contourner l’obstacle, de l’assujettir à une idéologie – ou, plus rarement, et quoi qu’il en coûte, de demeurer fidèle au “yanvalou”, ce salut à la terre ancestrale, en retrouvant les liens qui fondent une communauté.
Voyage initiatique au coeur de la désespérance, Yanvalou pour Charlie est sans aucun doute le roman de l’abandon des hommes par les hommes, et le chant qui réaffi rme la rédemption d’être ensemble – en Haïti comme ailleurs.

Mon avis:

Dans ce roman écrit par un auteur haïtien (une grande première pour moi je crois et j’en suis ravie!!), nous allons suivre un jeune avocat à Port-au-Prince, Mathurin, qui va un jour voir débarquer dans son bureau Charlie, un jeune garçon qui a viré délinquant issu du même petit village haïtien que lui et qui va lui demander son aide suite à un braquage.

Un roman qui parle des minorités qui arrivent à s’extirper de la pauvreté et arrivent à tirer leur épingle du jeu.

L’auteur évoque la difficulté de s’extraire de sa classe sociale et la barrière entre riches et pauvres qui est toujours plus haute en Haïti.

Mathurin va s’attacher bien malgré lui à ce gamin qui lui rappelle ses racines modestes et qui le recentre sur ce qui est vraiment important dans la vie, au-delà de la réussite et de la fortune.

Le début du roman a su m’entraîner et j’ai aimé la plume de l’auteur même si j’avoue que certains passages était un peu confus pour moi à certains moments et la fin peut-être un peu précipitée. 

Un roman qui pointe du doigt les inégalités sociales mais qui parle aussi des racines et traditions qui sont toujours fortement ancrées en nous, malgré notre parcours de vie.

Ma note: ♥♥♥

J’ai lu: Au revoir les chats! de Hiro Arikawa

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Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Au revoir les chats! de l’autrice japonaise Hiro Arikawa. 

 ♥ = Bof bof, à éviter

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♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

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Nombre de pages: 256 pages

Maison d’édition: Actes Sud

Date de parution (dans cette édition): 1er novembre 2023

4ème de couverture:

Hachi et Nana, les deux félins inoubliables des Mémoires d’un chat, sont de retour ! Dans ce nouveau recueil, le lecteur apprendra que Nana et son maître Satoru ont rendu visite à une dernière personne avant leurs bouleversants adieux. Quant à Hachi, dont Satoru avait été séparé dans l’enfance suite à un tragique accident, il a été recueilli par une chaleureuse famille de quatre enfants. Mais Satoru et lui finiront-ils un jour par se retrouver ? Au fil de sept contes drolatiques et touchants sur les chats, Hiro Arikawa nous embarque dans un nouveau périple pittoresque et émouvant à travers le Japon. Oscillant entre la tendresse et l’humour, les joies et les peines, ses histoires ont la douceur et la magie des films des studios Ghibli.

Mon avis: 

Au revoir les chats est un recueil de nouvelles qui reprend les personnages de “mémoires d’un chat” que j’avais adoré. Si vous n’avez pas lu ce dernier, vous vous sentirez peut-être perdus à la lecture de certaines nouvelles.

Nous allons suivre les personnages des chats et de leur maître dans des sortes de scénettes coupées au roman Mémoires d’un chat mais nous allons également faire la connaissance de nouveaux personnages.

J’ai apprécié me replonger dans cette narration particulière à hauteur de chat et la douceur qui s’en dégage. Les différentes nouvelles abordent des thèmes importants et délicats comme le deuil, la maladie, mais également des sujets plus gais comme la naissance d’un enfant et la place de chacun dans une famille. Des thèmes plus sérieux que la couverture du livre pourrait présager. 

Ce livre a été pour moi un bon complément au roman de base, même si j’ai préféré le premier opus car les formats plus longs me permettent de mieux m’immerger dans l’histoire.

J’ai toutefois passé un excellent moment de lecture, la plume de l’autrice étant très fluide (du moins sa traduction) et cette plongée au Japon étant totalement dépaysante et enrichissante du point de vue culturel.

J’en retiendrai cette phrase si vraie et belle, qui disait, en substance: « le chat n’est qu’un chapitre de notre vie mais pour lui nous sommes toute sa vie ».

Une raison de plus (s’il en fallait vraiment une) pour donner et montrer tout notre amour à nos animaux de compagnie.

Ma note: ♥♥♥♥

J’ai lu: The Big Sky tome 2; La Route de l’Ouest de A.B. Guthrie

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Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman La Route de l’Ouest qui est le second tome de la série The Big Sky de l’auteur A.B. Guthrie.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

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Nombre de pages:  489 pages

Maison d’édition: Babel, actes sud

Date de parution (dans cette édition): juin 2017

4ème de couverture:

En cette année 1845, ils sont un convoi de quelques pionniers à quitter leurs demeures et leurs petites fermes du Missouri pour rejoindre l’Oregon. Sous l’autorité du tyrannique Tadlock et guidées par le flegmatique Dick Summers, ces familles qui emmènent avec elles leurs maigres biens et leurs troupeaux se lancent dans un périple de 3600 km à travers les plaines arides et les montagnes escarpées du grand Ouest. Qu’ils soient animés par un idéal patriotique, l’espoir d’une vie meilleure ou le goût de l’aventure, les membres de cette communauté vont devoir apprendre à s’organiser et à s’adapter pour faire face ensemble à la rudesse du chemin et aux embûches qu’il réserve. 

Dans cette fresque épique et hyperréaliste portée à l’écran par Andrew V. McLaglen (avec Kirk Douglas et Robert Mitchum dans les rôles principaux), A. B. Guthrie, tout en restituant magnifiquement l’âpreté des paysages et l’euphorie des grands espaces, excelle à décrire de l’intérieur le fragile équilibre des liens sociaux.

Mon avis: 

Dans ce roman, qui prend place quelques années après le premier tome de la série Big Sky, nous retrouvons Dick Summers, que l’on avait déjà rencontré dans La Captive aux Yeux Clairs. N’ayant plus aucune attache au Missouri, il décide de se joindre au convoi de son village qui part pour L’Oregon, en qualité de guide vu qu’il a déjà voyagé dans ces régions-là. Il connait les Indiens, leurs traditions, leur langue et sait négocier avec eux. Il sait chasser, établir un camp ou encore comment franchir des gués avec des chariots et des troupeaux.  C’est un personnages complexe qu’on ne peut qu’apprécier de par sa sagesse et son intelligence. Il devient très vite la personne vers laquelle les autres se tournent dès qu’il y a un problème, au grand dam de Tadlock, le chef du convoi.

Les personnages sont hauts en couleurs et on se prend très vite d’affection pour eux, en particulier Lije Evans, sa femme Rebecca, et leur fils Brownie. Ce sont des gens simples et honnêtes, dont le courage dans l’adversité et la générosité et l’entraide envers les autres sont remarquables.  Certaines scènes sont très émouvantes et j’ai versé des larmes à plusieurs reprises.

On suit avec passion les disputes et les dissensions au sein du convoi au fur et à mesure du voyage qui devient de plus en plus pénible (le manque d’eau, de nourriture, la météo…) et dangereux. La cohabitation entre les différentes familles n’est pas toujours évidente, d’autant plus que certaines n’appartiennent pas à la même classe sociale. Cependant, dans le convoi, elles sont toutes égales et aucune ne jouit de privilèges particuliers ce qui crée parfois des tensions.

N’est pas meneur d’hommes qui veut et certains l’apprendront à leurs dépends. 

J’ai trouvé (comme dans le premier tome) les descriptions des paysages grandioses et très imagées, on s’imagine très bien le long et pénible périple qu’entreprennent ces familles qui ont tout quitté pour une terre qu’ils pensent meilleure.

« Il n’y a pas de plus plus beau pays que celui qu’on n’a pas encore atteint. »

La Route de l’Ouest, d’A. B. Guthrie, page 14

Bref, vous l’aurez compris, j’ai adoré cette incursion dans le grand Ouest américain, cette épopée passionnante et bouleversante à la fois! Comme pour le premier tome, j’ai été ravie par la plume de l’auteur qui est riche et fluide à la fois. Moderne également, avec des personnages de femmes importants dans l’histoire. L’auteur prend d’ailleurs souvent leur parti en relevant leur courage face aux épreuves qu’elles devront traverser.

Quoi qu’il en soit, les femmes prenaient leur part, et plus que leur part, des soucis et des duretés du voyage. Elles faisaient la route avec courage, sur un plan d’égalité avec les hommes, sans montrer de craintes, sans exiger de faveurs.

La Route de l’Ouest, d’A. B. Guthrie, page 413

Tout est parfait dans ce roman, le fond comme la forme et je vous invite vraiment à le découvrir si le sujet vous parle!

Un chef d’œuvre!

Ma note:  ♥♥♥♥♥

J’ai lu: The Big Sky tome1; La captive aux yeux clairs de A.B. Guthrie

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman La captive aux yeux clairs qui est le premier tome de la série The Big Sky de l’auteur A.B. Guthrie.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon instagram.

la captive aux yeux clairs

Nombre de pages:  576 pages

Maison d’édition: Babel, actes sud

Date de parution (dans cette édition): 2 juin 2016

4ème de couverture:

En 1832, Boone Caudill et ses amis trappeurs rejoignent une expédition vers le Haut-Missouri, vaste région sauvage où vivent les Indiens Black Foot. Teal Eye, une jeune Black Foot, fait partie du voyage. Va-t-elle pouvoir servir de “cadeau” pour les Indiens qui défendent farouchement leur territoire ? Dans les paysages immenses et mythiques de l’Ouest américain se déroulera alors une grande épopée encore plus saisissante, plus iconoclaste, plus vraie que le chef-d’œuvre de Howard Hawks (1952), un des plus grands westerns de l’histoire du cinéma. 

Mon avis: 

J’ai été très vite emportée dans l’ambiance sauvage de ce roman où nous suivons deux amis qui vont voyager dans la région du Haut-Missouri, devant traverser des territoires appartenant aux différentes tribus indiennes. 

J’ai ressenti dans ce roman comme un basculement, un passage de l’ancien au nouveau monde. Les personnages eux-mêmes font assez souvent référence au temps révolu par exemple à propos de l’abondance des castors (qui sont utiles pour pleins de choses, la tannerie, la cuisine etc.). Ils se rendent compte que les choses changent, qu’ils leur faudra changer avec ou rester irrémédiablement sur la touche. 

Si certains trappeurs détestent les Indiens et cherchent à tout prix à les provoquer, ce n’est pas le cas de Boone Caudill, jeune homme curieux et débrouillard et personnage principal de ce roman, qui va plutôt apprendre leur langue et essayer de traiter avec eux d’une manière raisonnée. Il a un caractère franc et honnête mais n’hésite pas à faire montre de violence quand il l’estime nécessaire.

Certains passages du livre sont assez crus et les scènes de violence ne sont pas édulcorées. 

Ce roman, publié en V.O. en 1947, bénéficie de la plume plutôt moderne et très fluide d’A. B. Guthrie. Je pensais que la lecture de ce roman serait laborieuse mais pas du tout, j’ai vraiment savouré ma lecture.

La captive aux yeux clairs et un livre sur la passion, des grands espaces tout d’abord, mais aussi la passion d’un homme pour une femme que rien n’aurait dû rapprocher.

De plus, il apporte des lumières sur une période charnière de l’histoire des Etats-Unis, soit le début de l’industrialisation qui marque la fin de l’Ancien Monde. 

Les descriptions des paysages sont grandioses et on s’y croirait!

Un roman prenant aux personnages complexes mais attachants dans leurs dualités. 

Je lirai la suite, La route de l’Ouest, cette dernière semaine d’août. J’ai hâte!

Ma note:  ♥♥♥♥