J’ai lu: Le sourire aux livres de Cynthia Kafka

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Le sourire aux livres de l’autrice Cynthia Kafka.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon instagram.

Nombre de pages: 315 pages

Maison d’édition: Charleston

Date de parution (dans cette édition): avril 2023

4ème de couverture:

Carpe Diem. Sur la couverture du carnet qui abrite ses pensées, les mots en lettres brillantes narguent Alexia. À 14 ans, le temps où elle pouvait « cueillir le jour » lui semble très loin. Depuis l’accident de voiture qui lui a arraché sa mère, son beau-père et ses deux demi-frères, elle vit au fin fond de la Dordogne chez son père, Greg, qu’elle connaît à peine.

Quand ses copains d’école se rêvaient pompier ou footballeur, Greg n’avait déjà qu’une idée en tête : construire des cabanes dans les arbres. Un rêve d’éternel enfant qu’il est resté – alors comment pourrait-il en élever un, d’enfant, surtout cette adolescente carapacée dans son deuil et son malheur ?

Peut-être avec l’aide d’Ida, une retraitée au verbe haut, et de Solène, cette jeune femme solaire et bienveillante qui a la manie étrange de répertorier les boîtes à livres de France…

Un roman émouvant et lumineux porté par des personnages que tout oppose, mais qui vont apprendre à se découvrir, à se soutenir et à avancer ensemble.

Mon avis:

France, de nos jours.

Alexia a 14 ans et a perdu sa mère, son beau-père et ses deux demis frères dans un terrible accident de voiture.

Catapultée chez son père biologique qu’elle n’a presque jamais vu, elle va devoir apprendre à sourire à nouveau à la vie, malgré le deuil impossible et la tristesse qui l’étouffe, doublé à une sorte de complexe du survivant.

Continuer à vivre comme avant, c’est au-dessus de mes forces. Comment je pourrais être heureuse de regarder le soleil se lever en sachant qu’eux ne le verront plus jamais? Grandir alors que Paulot et Gaby auront éternellement sept ans? Sourire alors que c’est à cause de moi qu’ils se sont retrouvés sur la route au moment précis où un chauffard à décidé de terminer sa nuit dans leur bagnole? Comment accepter de vivre alors qu’ils sont morts?

Le sourire aux livres, de Cynthia Kafka, page 64

De son côté, son père, Grégoire, menuisier, doit s’acclimater à cette adolescente complètement renfermée sur elle-même et avec laquelle il peine à communiquer. Il marche sur des œufs et a l’impression de tout faire de travers.

Il a d’ailleurs engagé Ida, une sexagénaire fantasque et pleine de vie pour veiller sur Alexia lorsqu’il est au travail.

L’air de ne pas y toucher, celle-ci va réussir à entrer dans la bulle d’Alexia.

Puis c’est au tour de Solène – une jeune femme qui visite les boîtes à livres de France à vélo – de débarquer par hasard dans leurs vies. Cette dernière va réussir le miracle de rapprocher le père et la fille.

Un roman qui aborde le deuil et la résilience et qui montre que l’entraide entre êtres humains est primordiale et salutaire.

J’ai été touchée par les interactions entre les personnages et j’ai aimé la narration alternée entre les différents protagonistes. Les dialogues sonnent vrai, rien ne semble feint et c’est bien pour cela que l’autrice nous touche en plein cœur avec cette histoire.

Une pépite!

Ma note: ♥♥♥♥♥


J’ai lu: Promis Juré d’Isabelle Lagarrigue

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Promis Juré de l’autrice Isabelle Lagarrigue.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

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Nombre de pages: 292 pages

Maison d’édition:  Charleston

Date de parution (dans cette édition): 2 mai 2024

4ème de couverture:

« Jurés d’assises. » La convocation est arrivée par courrier, un jour comme un autre, chez Norma, Dylan et Martine. Trois mots qui ont le pouvoir de faire basculer une vie dans l’inconnu…

Avec sa carrière d’architecte d’intérieur, son mari et ses deux enfants, Norma est l’incarnation même de la réussite sociale, en tout cas en apparence.

À 32 ans, Dylan s’efforce de rendre le monde meilleur, peut-être parce que la vie n’a pas toujours été tendre avec lui. Martine, quant à elle, sillonne les routes en écoutant Johnny Hallyday, pour ne pas rester seule chez elle. Leurs chemins n’auraient jamais dû se croiser. Pourtant, convoqués ensemble dans cette salle de tribunal, ils vont nouer un lien inattendu et unique. Et se faire la promesse de se dire toute la vérité, rien que la vérité. Promis, juré.

Un roman choral percutant, dans lequel Isabelle Lagarrigue confirme son talent pour créer des personnages bouleversants de justesse et d’humanité.

Mon avis:

Norma, architecte, Martine, conductrice de taxis et Dylan, livreur, n’ont à priori rien en commun. Pourtant, ils sont tous trois sélectionnés pour faire partie des jurés dans un procès d’assises.

Au fil de la semaine que dure le procès, ils vont se retrouver chaque soir au bar de leur hôtel afin de se confier l’un à l’autre. Leur enfance, leurs rêves, leurs regrets, leurs peurs… tous ont des comptes à régler avec leur enfance.

Norma, qui s’est extraite de sa classe sociale, mais a parfois l’impression d’être en permanente représentation, sans oser être elle-même.

Martine, qui a choisi le métier de conductrice de taxi alors que dans sa famille tous ont fait des études de médecine et la toisent avec dédain.

Dylan, dont l’enfance a été détruite par la violence d’un père et qui à présent, à côté de son travail alimentaire de livreur, distribue des câlins gratuits dans la rue.

Contre toute attente, tous les trois se retrouvent un peu dans l’accusée, Camille, jeune femme ambitieuse qui a tué son chef en lui jetant un objet à la tête, parce qu’il lui avait refusé la promotion qu’il lui faisait miroiter depuis des mois. L’histoire de Camille les renvoie à leurs propres échecs et à leur propre vécu.

Les gens ne mesurent pas le poids de leurs mots. Les conseils non sollicités sont souvent ceux qui appuient là où ça fait le plus mal. 

Promis Juré, d’Isabelle Lagarrigue, page 120.

Cette histoire m’a touchée car elle met en exergue ce culte de la performance qui domine tant sur le plan professionnel que personnel.

– (…) J’ai reçu des compliments mais je ne m’en souviens pas alors que je me souviens précisément du contexte de chaque pique. 

– C’est le propre de la nature humaine j’imagine. On reste bloqué sur ce qui nous a heurtés plutôt que sur ce qui nous a fait avancer.

Promis Juré, d’Isabelle Lagarrigue, page 289.

La plume d’Isabelle Lagarrigue est fluide et je me suis fortement attachée aux personnages auxquels je me suis facilement identifiée. Ils sont tous parfaitement imparfaits mais c’est ça qui les rend si touchants.


Un roman drôle parfois, grave souvent mais surtout très émouvant qui m’a mis du baume au cœur et m’a fait passer un excellent moment de lecture.

Ma note: ♥♥♥♥♥


J’ai lu: La dernière allumette de Marie Vareille

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman La dernière allumette de l’autrice Marie Vareille. 

 ♥ = Bof bof, à éviter

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♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

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Nombre de pages: 336 pages

Maison d’édition: Charleston

Date de parution (dans cette édition): 4 mars 2024

4ème de couverture:

Depuis plus de vingt ans, Abigaëlle vit recluse dans un couvent en Bourgogne. Sa vie d’avant ? Elle l’a en grande partie oubliée. Elle est même incapable de se rappeler l’événement qui a fait basculer sa destinée et l’a poussée à se retirer du monde.

De loin, elle observe la vie parisienne de Gabriel, son grand frère, dont la brillante carrière d’artiste et l’imaginaire rempli de poésie sont encensés par la critique. Mais le jour où il rencontre la lumineuse Zoé et tombe sous son charme,

Abigaëlle ne peut s’empêcher de trembler, car elle seule connaît vraiment son frère…

Un trésor de sensibilité et d’émotions brillamment construit. Marie Vareille démontre une nouvelle fois son talent unique pour nous tenir en haleine de la première à la dernière page.

Finaliste du Prix Maison de la Presse

Finaliste du Prix Audiolib

Mon avis: 

Abigaëlle est une jeune femme qui a fait vœu de silence et qui vit recluse dans un couvent en Bourgogne. Son frère Gabriel, qui a toujours été très protecteur avec elle, vient lui rendre visite très régulièrement pour lui raconter sa vie.

A la maison, lorsqu’ils étaient enfants, ils ont été témoins de la violence de leur père envers leur mère. Par conséquent , lorsque Abigaëlle apprend que la compagne de son frère, Zoé, est enceinte, elle craint le pire. En effet, personne ne connaît Gabriel autant qu’elle…

Le jour où Gabriel m’a annoncé que Zoé attendait un bébé n’est pas un bon souvenir, je n’ai pas envie de m’étendre sur le sujet. Je croyais que rien ne pouvait plus m’arriver au fin fond de mon couvent. Mais j’avais oublié qu’on ne peut se sentir en sécurité nulle part, quand on a passé son enfance à être terrifiée par ceux qui auraient dû nous protéger. 

La dernière allumette, de Marie Vareille, page 128.

Un roman choral qui parle avec beaucoup de sensibilité des traumatismes de l’enfance et des violences conjugales, quelles soient physiques ou psychologiques.

Un roman poignant et brillamment construit où l’horreur de la situation se dévoile peu à peu jusqu’au final qui est bouleversant.

Tout le monde a-t-il droit au bonheur ou à une deuxième chance?

J’ai terminé ce roman comme en apnée tant il m’a happée et n’ai pu m’empêcher de pleurer à la fin tant je m’étais attachée aux personnages.

Un énorme coup de cœur qui confirme que Marie Vareille est en passe de devenir l’une de mes autrices préférées 

Ma note: ♥♥♥♥♥

J’ai lu: Ainsi gèlent les bulles de savon de Marie Vareille

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Ainsi gèlent les bulles de savon de l’autrice française Marie Vareille.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

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Nombre de pages: 375 pages

Maison d’édition: Charleston poche

Date de parution (dans cette édition): mars 2022

4ème de couverture:

« Certains choix nous définissent à tout jamais, celui-ci en fait partie. À partir d’aujourd’hui, je peux bien écrire la neuvième symphonie, sauver le monde d’une troisième guerre mondiale ou inventer le vaccin contre le sida, on ne retiendra de moi que cet acte innommable. Puisses-tu un jour me pardonner.»

De Paris aux volcans ensoleillés d’Indonésie en passant par un petit campus américain à la frontière canadienne, de vibrants portraits de femmes aux destins entrecroisés se dessinent. Quel secret les unit ? Quelle est leur véritable histoire ?

De sa plume délicate et addictive, Marie Vareille nous offre une merveilleuse histoire d’amour, d’espoir et de résilience.

Mon avis:

Que dire à part que j’ai été vraiment remuée par cette lecture!

L’autrice (que je découvre avec ce roman!) aborde deux thèmes assez particuliers dont on entend rarement parler et encore moins dans les livres: la dépression post partum et l’abandon d’enfant. Nous suivons le destin de 3 femmes auxquelles nous pouvons facilement nous identifier et plongeons dans l’intimité de leurs pensées avec une grande sensibilité.

Ce roman fait réfléchir sur le fait que les mères pensent qu’elles n’en font jamais assez pour leurs enfants, sentiment exacerbé par la comparaison avec les vies « parfaites » de certaines personnes sur les réseaux sociaux. La maternité et l’arrivée d’un bébé sont à tel point glorifiées et enjolivées, que souvent les femmes tombent de haut quand leurs expectatives ne correspondent pas à la réalité.

Comment ne pas se perdre en chemin et se persuader qu’on est « assez » ?

Le roman pointe également du doigt les hommes peu présents après la naissance, qui n’épaulent pas ou pas assez leur compagne. Et puis le livre aborde également le fait que la vie d’une femme est complètement chamboulée quand elle devient mère alors que la vie d’un homme est beaucoup moins impactée, rien que sur le plan professionnel, un homme avec une famille sera mieux perçu qu’un homme sans alors que pour les femmes, c’est souvent le contraire (enfin pas vraiment étant donné qu’une femme sans enfant est considérée comme louche ou égoïste). 

Un père a le droit de choisir quel père il veut être. Celui qui travaille dur pour gagner de l’argent ou le papa poule qui reste à la maison, voire, celui qui ne fait ni l’un ni l’autre, se contentant de ne servir à rien depuis le canapé du salon. Il a cette liberté immense de choisir son degré d’implication dans l’éducation de ses enfants. On peut être considéré comme un père correct en se contenant de jouer une heure ou deux avec ses enfants le week-end, sans avoir la moindre idée de la date du prochain vaccin ou de la fête de l’école. Les mère, elles, ne bénéficient pas de ce droit-là.

Ainsi gèlent les bulles de savon, de Marie Vareille, page 235.

J’ai été très touchée par les personnages de ce roman qui ne sont pas parfaits, ont des idées noires, des doutes et des défauts, ce qui leur donne une densité particulière. On sent la démarche sincère de l’autrice dans les dialogues qui sonnent tellement vrais. Ses héroïnes ont des défauts, oui, mais c’est justement cela qui les rend attachantes au possible. 

Ce roman, qui est un hymne à l’amitié, montre que le fait d’être entourée (par des ami.e.s ou la famille) après la naissance d’un enfant est déterminant pour le bon déroulement du post-partum. Les femmes ne doivent pas s’oublier et penser à se faire passer en premier (comme dans les avions où il faut enfiler son propre masque à oxygène avant d’aider les autres). 

– Je sais qu’à certains  moments, le simple fait de te lever quand elle se met à pleurer te donne envie de mourir tellement tu es fatiguée. Je sais que tu t’es déjà demandé si elle n’était pas l’erreur de ta vie. parfois, tu te dis: « Si j’avais su que c’était ça, avoir des enfants, pour une femme, je n’en aurais pas eu », et tu es déchirée par la culpabilité d’oser formuler des choses pareilles. Tu penses constamment à a vie d’avant, celle qui n’existe plus, celle où tu étais libre et tu voudrais remonter le temps. Tu te passes tes souvenirs d’enfance en boucle, tu te demandes pourquoi tu as éprouvé le besoin de venir jeter une bombe pareille dans une vie qui te convenait parfaitement, mais tu n’oses pas en parler. En parler, ça voudrait dire regretter d’avoir eu Marine et ça, c’est indicible, inavouable, parce que malgré tout, tu l’aimes. C’est ce paradoxe que personne ne comprend, que toi-même tu n’arrives pas à accepter: la puissance infinie de cet amour là et sa pesanteur sur ta vie. 

Ainsi gèlent les bulles de savon, de Marie Vareille, pages 268-269

Un roman féministe tendre et émouvant qui m’a énormément plu, une très belle histoire à glisser sous le sapin 😉

Il fait partie de mes livres préférés de 2023 !

Ma note: ♥♥♥♥♥


J’ai lu: Dans la forêt des larmes de Glendy Vanderah

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Dans la forêt des larmes de l’autrice américaine Glendy Vanderah. Il s’agit de son second roman après Là où les arbres rencontrent les étoiles qui avaient été un gros coup de coeur pour moi.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon instagram.

Nombre de pages: 592 pages

Maison d’édition: Charleston

Date de parution (dans cette édition): 29 août 2023

4ème de couverture:

Du plus loin qu’elle s’en souvienne, Ellis a toujours trouvé refuge dans la Forêt Sauvage : un lieu magique caché derrière le massif de mûres qui borde le terrain des mobil-homes où elle a grandi. Dans cet îlot de verdure, le bruissement des feuillages et le murmure apaisant du ruisseau devenaient ses confidents les jours où sa mère buvait trop.

Aussi est-ce tout naturellement qu’elle se réfugie au milieu des arbres quinze ans plus tard, accompagnée de ses jumeaux de quatre ans et de son bébé, Viola, le jour où elle découvre l’infidélité de son mari. Mais le croassement des corbeaux, l’agitation de ses garçons et son tumulte intérieur lui font commettre l’irréparable. Au moment du départ, elle oublie sur le parking la nacelle où dort sa fille. À son retour, Viola a disparu, comme avalée par la forêt.

Rongée par la culpabilité, Ellis entame un long exil au coeur du bois pour se reconstruire. Car même si elle lui a enlevé son enfant, la nature est le seul remède qu’elle ait jamais connu…

Dans la grande tradition du nature writing, un roman envoûtant et magnétique traversé par les thèmes universels de la résilience et du pardon.

Mon avis:

Comme pour le roman précédent de l’autrice, j’ai été de suite entraînée par sa plume et son univers très riche.

Les personnages sont attachants au possible, ils sont complexes et vraiment bien pensés. 

Dans ce roman, nous allons suivre Ellis, une jeune maman de jumeaux de 4 ans et d’une petite fille de quelques mois, qui, après une ballade en forêt avec ses enfants (pour le moins éprouvante psychologiquement avec leurs disputes incessantes) va oublier – au moment d’installer les enfants dans la voiture – le landau de son bébé sur le parking. Se rendant compte de l’absence de sa fille, elle va de suite faire demi tour. Mais le landau contenant le bébé a disparu et la vie d’Ellis va s’effondrer… Suite à ce drame, elle ne se sentira plus capable ni légitime de s’occuper de ses jumeaux de 4 ans et quitte tout (son mari, ses enfants et sa maison bien entendu) pour vivre dans le plus grand dénuement, dans la nature, qui a toujours été un refuge pour elle et source d’apaisement. Ellis est une femme qui n’a pas eue une enfance facile et n’a pas bénéficié de l’amour de sa mère, qui était alcoolique et qui ne se souciait pas d’elle. De ce fait, quand elle se retrouve à son tour dans la situation de « l’abandonnatrice » (même si c’était involontaire) Ellis ne supporte pas de voir le reflet de sa mère en elle et ne veut pas répéter le même schéma.

Entre culpabilité et désespoir, elle va prendre mauvaises décisions sur mauvaises décisions, prise dans une spirale d‘autodestruction, comme pour se punir d’une faute dont elle n’est pas réellement la coupable. Dans la forêt, elle va tomber sur Keith, un garde forestier au grand cœur mais va également faire de mauvaises rencontres qui vont lui faire frôler la mort.

En parallèle, nous suivons la vie d’une enfant, Raven, élevée par sa mère au beau milieu de la forêt. Isolée, n’ayant aucun contact avec l’extérieur, sa vie va être bouleversée le jour où 3 garçons vont venir se baigner dans la rivière qui jouxte leur propriété. Raven va alors sentir le poids de la solitude peser sur ses épaules et va formuler l’envie d’être scolarisée comme tous les enfants de son âge afin de voir tous les jours ses nouveaux amis.

J’ai adoré suivre ces deux axes narratifs qui donnaient un bon rythme à l’histoire.

Ce roman parle de pardon, de rédemption. Il aborde également les thèmes plutôt délicats de la dépression et des addictions aux médicaments et à l’alcool. On y parle également des familles dysfonctionnelles (avec la jeunesse d’Ellis) et des liens familiaux, qu’ils soient de sang ou non. Ce livre est un hymne à la nature et à la liberté, mais aussi et surtout un grand roman d’amour, l’amour d’une mère pour ses enfants.

Comme dans « Là où les arbres rencontrent les étoiles », j’ai trouvé l’écriture de Glendy Vanderah très belle, ses descriptions de la nature et des émotions humaines sont toujours parfaitement décrites, elle utilise à chaque fois les bons mots aux bons endroits, pour nous tenir en haleine mais également pour nous prendre aux tripes. 

Dans la forêt de larmes est une petite brique de presque 600 pages que j’ai dévorée en quelques sessions de lecture tant j’ai été happée par cette histoire si émouvante, qui m’a fait penser bien des fois à la plume de Joyce Maynard (et vous savez comme je tiens cette dernière en très haute estime!) de par la capacité de l’autrice à imaginer des personnages auxquels nous pouvons nous identifier et pour lesquels on se fait du souci durant tout le livre ou encore aux romans de Pete Fromm de par sa facilité à personnifier la nature pour en faire une protagoniste clé de l’histoire, rendant le tout poignant au possible.

Un roman éblouissant qui restera longtemps dans ma mémoire!

Ma note: ♥♥♥♥♥


J’ai lu: Là où les arbres rencontrent les étoiles de Glendy Vanderah

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Là où les arbres rencontrent les étoiles de l’autrice américaine Glendy Vanderah. Il s’agit de son premier roman.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

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là où les arbres rencontrent les étoiles

Nombre de pages: 432 pages

Maison d’édition: Charleston

Date de parution (dans cette édition): 12 janvier 2022

4ème de couverture:

Au coeur des forêts de l’Illinois, Joanna Teale s’est façonné une routine paisible et solitaire. Levers à quatre heures du matin, randonnées difficiles en quête de nids d’oiseaux, recensements d’espèces… Dans la chaleur étouffante et humide de l’été, elle s’abandonne à ces journées en pleine nature loin du tumulte du monde. Jusqu’à ce qu’une étrange petite fille vienne bousculer ce fragile équilibre.

Pieds nus et en pyjama, Ursa apparaît un soir dans le jardin de Joanna, presque invisible dans les bois crépusculaires. Elle affirme être venue des étoiles pour assister à cinq miracles sur Terre. Rêveries d’une enfant ou réalité perturbante ? Le mystère ne fait que s’épaissir à mesure que les jours passent. Pourtant, la jeune femme et l’énigmatique fillette vont petit à petit s’apprivoiser, se découvrir et apprendre à vivre ensemble.

Premier roman envoûtant, Là où les arbres rencontrent les étoiles est un voyage merveilleux et onirique, un hymne à la nature et aux relations humaines.

Mon avis

Quel bijou de sensibilité que ce roman!

J’ai aimé que des thèmes forts et graves (la maladie, le désir d’enfant, la dépression) soient abordés avec beaucoup de tact et de délicatesse.

Je me suis tout de suite attachée à l’héroïne, Joanna, jeune ornithologue qui a besoin de s’isoler et de retrouver une certaine sérénité en vivant dans la nature, dans la maison de l’un de ses professeurs. Là-bas, elle va se ressourcer et se retrouver, ce qui va l’aider à accepter sa nouvelle situation. Elle peut également s’échapper dans son métier qui la passionne, l’observation et le recensement des oiseaux et surtout de leurs nids.

Le jour où Ursa, une petite fille d’une douzaine d’année, va débarquer devant sa porte, prétendant qu’elle vient des étoiles, Joanna, sans lui être hostile, va la pousser vers la porte car elle ne veut pas s’encombrer d’une enfant très (trop) intelligente et bavarde.

Cependant, au fil des jours, Ursa revient toujours à la porte de Joanna, continuant à raconter qu’elle vient de étoiles et qu’elle doit vivre 5 miracles pour pouvoir rentrer chez elle. Joanna va petit à petit s’attacher à cette petit fille curieuse et vive et va vite l’intégrer dans son quotidien, lui permettant même de vivre avec elle. 

Mais comment croire ce que lui raconte la petite fille? Pourquoi celle-ci s’enfuit dès qu’elle voit la police et se méfie-t-elle de presque tout le monde ?

Ursa va aider Joanna à s’ouvrir au monde et elles vont faire la connaissance de Gabe, jeune homme taciturne qui vit à côté de chez elles. Les trois nouent une amitié indéfectible. Le livre est truffé de moments de grâce, d’humour et de légèreté, ce qui contrebalance avec certains sujets plus pesants.

Ce roman m’a fait monter plus d’une fois les larmes aux yeux tant il a su toucher une corde sensible en moi. J’ai adoré suivre ces personnages, essayer de deviner qui était vraiment Ursa. Si elle venait vraiment du ciel ou s’il s’agissait juste d’une gentille affabulatrice. 

J’ai trouvé tous les personnages très courageux face aux obstacles que la vie met sur leur route. 

Une leçon de vie et une très belle plume que j’ai adoré découvrir. 

Un coup de cœur!

Ma note: ♥♥♥♥♥