J’ai lu: Une disparition de Daniel Bernard

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Une disparition de l’auteur Daniel Bernard. Ce roman a gagné le prix du polar romand lors du salon Lausannoir en 2023 et j’étais donc très curieuse de le découvrir!

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon instagram.

Nombre de pages: 287 pages

Maison d’édition: Favre

Date de parution (dans cette édition): 19 janvier 2023

4ème de couverture:

Au Japon, ils sont des milliers chaque année à s’évaporer, disparition volontaire pour faire table rase du passé. L’auteur vous propose de rentrer dans cet univers fascinant en suivant l’évaporation de Natsumi et la quête haletante d’un policier qui ne parvient pas à oublier cette affaire.

 » Il lui restait cette seule liberté : l’évaporation. « 

Au Japon, chaque année quelques milliers personnes s’évaporent dans la nature. Ce phénomène des johatsus (que l’on pourrait traduire par évaporés) est une alternative au suicide qui est planifiée bien à l’avance afin de faire table rase du passé et de débuter une nouvelle vie dans un quartier reculé. Souvent aidés par les yakuzas, la mafia japonaise, les évaporés demeurent la plupart du temps introuvables, surtout grâce aux lois très strictes sur la vie privée au Japon qui empêchent les familles de pouvoir enquêter.

Depuis longtemps, Natsumi n’a qu’une seule idée en tête : un jour, elle disparaîtra, laissant derrière elle toute son ancienne vie. Elle prépare ce moment-là depuis longtemps, afin que plus rien ne la retienne ; orpheline, elle se lie à un homme sans pour autant se laisser aller à un amour qui pourrait mettre à mal son projet. Elle va jusqu’à trouver une manière de continuer à vivre de sa passion, les trains, planifiant le moindre détail de sa disparition.

Il y avait cependant une chose qu’elle n’avait pas pris en compte. Akira, le chef du poste de police du quartier d’Asakusa à Tokyo, va se passionner pour cette affaire qui le poussera à aller bien au-delà de ce que son métier l’autorise à faire. Complètement fasciné par ce cas et par cette évaporée, il va poursuivre l’enquête de lui-même, déjouant les plans de liberté de Natsumi.

Mon avis:

Il faut déjà partir du postulat que ce n’est pas réellement un polar mais plutôt une sorte de drame domestique, l’enquête étant – à mon sens – un peu anecdotique. 

C’est l’histoire d’une femme qui décide de disparaître du jour au lendemain et de prendre une autre identité, laissant derrière elle son compagnon désemparé et son travail.

Si le pitch de départ était alléchant, je dois avouer avoir été plutôt déçue et désorientée par ce roman pour le moins confus dont les tournures de phrases m’ont laissée très souvent dubitative quant à leur sens.

J’ai également eu beaucoup de peine avec les changements fréquents dans la temporalité de l’histoire ce qui fait qu’on se sent un peu perdu car on ne sait pas si la scène se passe dans le passé ou le présent.

De plus, le récit souffre de longueurs et de redondances ce qui casse un peu le rythme de la narration et je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages que j’ai trouvés plutôt froids et sans densité. J’ai également relevés quelques incohérences, notamment temporelles (une grossesse très très longue entre autres). 

Cependant, j’ai aimé les descriptions du Japon et en apprendre plus sur les trains à grande vitesse nippons (le Shinkansen), des trains toujours parfaitement à l’heure et fiables, à l’image des habitants de ce beau pays.

Un roman qui, malheureusement, m’a laissée sur ma faim et c’est bien dommage! 

Ma note: ♥


[SP]J’ai lu: Terres sauvages – Les aventures de Kanako Sawada de Lionel Tardy

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Terres sauvages – Les aventures de Kanako Sawada de l’auteur suisse Lionel Tardy que j’ai eu la chance de recevoir de sa part. Terres sauvages est son premier roman. Il est adressé à un public dès 13 ans (mais cela dépend bien entendu de la sensibilité de la lectrice ou du lecteur) mais est parfaitement adapté à un public adultes, vous ne vous ennuierez pas une seconde! Ce roman est illustré par Sandrine Pilloud qui a su retranscrire avec brio l’ambiance du roman.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon Instagram.

Nombre de pages:  376 pages

Maison d’édition: Favre

Date de parution (dans cette édition): Avril 2023

4ème de couverture:

En 2040, un cataclysme climatique frappe la Terre. Catastrophes naturelles et guerres ravagent le monde au point de précipiter l’effondrement des civili sations modernes. Non loin de Tōkyō, des survivants fondent le Nouvel Empire. Protégé par sa puissante armée, l’Empire s’étend et prospère jusqu’à offrir, quelques décennies plus tard, des conditions de vie proches d’avant l’apocalypse. Cependant, de nombreuses technologies ont été perdues et la majeure partie du territoire japonais demeure à la merci des récupérateurs d’objets et trafiquants d’esclaves.

Kanako Sawada est une jeune recrue à l’avenir prometteur, mais peu attachée au protocole. Lors de sa première mission, rien ne se déroule comme prévu. Confrontée à une bande de pillards qui met un village à feu et à sang, elle devra improviser et faire ses preuves.

Que ce soit dans les périlleuses terres sauvages, au cœur des Alpes japonaises ou à Shinkyō, la bouillonnante capitale impériale, l’aventure n’est jamais bien loin pour l’impétueuse jeune femme. Au passage, elle pourrait bien faire resurgir quelques secrets du passé.

Mon avis:

Tout d’abord, il faut déjà souligner l’originalité de l’univers imaginé par Lionel Tardy, dont il s’agit là du tout premier roman. En effet, ce Japon post apocalyptique dont la société est revenue peu ou prou par bien des aspects à l’époque médiévale avec des déplacements à cheval et des vies revenues à l’essentiel, sans technologie ou presque. 

Terres sauvages met en scène l’officière de l’Armée Impériale Kanako Sawada, une jeune femme courageuse et déterminée, dans ses premières missions. 

Le roman est donc découpé en trois parties distinctes, où nous retrouvons notre héroïne ainsi que certains de ses coéquipiers. La première mission, « un nouveau jour se lève », est aussi une mise en place de l’univers et on y fait connaissance avec tous les personnages. C’est je pense pour cela que c’est aussi la partie la plus lente (même si la fin est très mouvementée). Personnellement, j’ai apprécié découvrir peu à peu l’univers du roman et ses particularités. Le fait de ne pas être plongés directement dans l’action permet de s’acclimater à l’environnement d’un Japon transformé (et méconnaissable) suite à un cataclysme. 

Par ailleurs, j’ai aimé le fait que ce roman fasse la part belle aux femmes, avec des personnages féminins forts et indépendants. Kanako Sawada, – bien entendu – , qui ne se laisse impressionner par rien ni personne et veut être la hauteur de la confiance que ses coéquipiers lui accordent. Elle sait jauger rapidement les situations et prendre des décisions réfléchies en minimisant les risques pour les membres de son détachement.

Nous allons également suivre Shina, une petite fille téméraire qui rêve de faire partie de l’Armée Impériale dont Kanako va faire la connaissance lors d’une mission et à laquelle elle va de suite s’attacher. Pour finir, entre autres, nous apprenons à connaître Kumiko Satomi, la sniper d’élite de son équipe, froide aux premiers abords mais qui peu à peu se révèle être une alliée de choix.

Les hommes ont toutefois également des rôles importants comme Eizo Hatano, un sergent-chef qui va le premier faire confiance à l’instinct de Kanako Sawada ou encore Kenshin Onoda, une recrue qui va exécuter sa première mission sous les ordres de Kanako. C’est un jeune homme qui prend très à cœur son métier et qui veut rendre le monde meilleur. Il a un grand sens de la justice ce qui fait de lui un coéquipier très fiable. 

J’ai trouvé génial que l’auteur parsème son roman de mots en japonais (y compris des gros mots), expliqués dans un lexique à la fin du livre. J’ignorais qu’il y avait autant de suffixes honorifiques à ajouter après le nom des personnes auxquelles on s’adresse. D’ailleurs, parfois les personnages s’adressent aux autres en utilisant leur grade militaire au lieu de leur nom mais là aussi, un index se trouve à la fin du roman, ce qui permet de ne pas se sentir perdu. Tout ce vocabulaire japonais aide encore à s’immerger dans cette culture bien spécifique. 

Lionel Tardy a eu l’ingéniosité de créer un monde de A à Z, documenté par des cartes fictives que l’on peut trouver en fin d’ouvrage. De plus, le roman est agrémenté par les superbes illustrations de Sandrine Pilloud qui aident à se représenter les lieux décrits. Ses dessins apportent vraiment une plus-value au roman.

Ce roman parle d’honneur, de courage, de justice mais également de deuil et de résilience. Bref, ce livre véhicule de belles valeurs avec des personnages inspirants.

Par ailleurs,  je salue le travail éditorial de la maison d’éditions Favre car l’objet livre est très qualitatif, tant par l’épaisseur du papier utilisé et la police d’écriture qui rend la lecture très confortable que pour sa couverture semi-rigide (qui est très attractive avec son camaïeu de bleu, violet et rose).

J’ai passé un excellent moment de lecture avec ce premier tome d’un auteur très prometteur et lirai avec plaisir la suite des aventures de Kanako Sawada quand elles paraîtront 🙂

Ma note: ♥♥♥♥


Un grand merci à Lionel Tardy pour l’envoi de son roman !!