J’ai lu: Ceux qui s’aiment se laissent partir de Lisa Balavoine

Miss

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Ceux qui s’aiment se laissent partir de l’autrice Lisa Balavoine.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon instagram.

Nombre de pages: 176 pages

Maison d’édition: folio

Date de parution (dans cette édition): février 2024

4ème de couverture:

« Est-ce qu’on peut éviter les peines, la mélancolie, ce qui se répète, tous ces chagrins qu’on se trimballe et qu’ensuite on se transmet, est-ce qu’on peut les remiser, sous des pulls trop grands, dans les bras d’un amour de passage ou dans les mots qu’on écrit, est-ce qu’on peut seulement faire comme si cela n’existait pas ? » Dans ce roman intime et fragmentaire, Lisa Balavoine raconte sa mère, cette femme insaisissable avec qui elle a grandi en huis clos. Une femme séparée, qui rêve d’amour fou, écoute en boucle des chansons tristes et déménage sans cesse, entraînant sa fille dans une vie tourmentée. Entre fascination et angoisse, l’enfant se débat auprès de cette figure parentale attachante, instable, qui s’abîme dans le chagrin, laissant ceux qui l’aiment impuissants. En choisissant de s’éloigner, la fille devenue mère ne cessera d’être rattrapée par les fantômes de son passé. Jusqu’à quand ?

Mon avis:

L’autrice revient sur son enfance puis sa vie d’adulte et nous raconte sa relation compliquée avec sa mère.

Divorcée, celle-ci était une mère lunatique, irresponsable, frivole et exclusive, peu impliquée dans son éducation mais qui déclamait que sa fille était toute sa vie.

Lisa Balavoine a grandi tant bien que mal auprès de cette mère qui ne fonctionnait qu’au chantage affectif et avec laquelle les rôles enfant-adulte étaient trop souvent inversés.

Un récit touchant sur une relation mère fille compliquée. On sent que l’autrice est très attachée à sa mère qu’elle admire mais de laquelle elle pense ne jamais être à la hauteur.

Comment devenir mère à son tour quand nous n’avons pas eu un modèle stable auquel se référer? Lisa Balavoine aura à cœur de ne pas reproduire les erreurs de sa maman.

Peut-être qu’on n’en finit jamais d’essayer de vivre. 

Ceux qui s’aiment se laissent partir, de Lisa Balavoine, page 14

Un récit mélancolique qui m’a fait découvrir la douce plume de l’autrice.

Ma note: ♥♥♥♥


J’ai lu: Ma reine de Jean-Baptiste Andrea

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du récit Ma reine de l’auteur Jean-Baptiste Andrea.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

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Nombre de pages: 224 pages

Maison d’édition:  folio

Date de parution (dans cette édition): 7 février 2019

4ème de couverture:

« Grâce à Viviane j’étais devenu immense, j’avais touché le ciel d’une main et la terre de l’autre. Le monde avait retrouvé sa reine et c’était grâce à moi. » Été 1965. Shell s’enfuit de la station-service où il a grandi avec ses parents. Sur le plateau qui surplombe la vallée de l’Asse, seuls se déploient le silence et les odeurs du maquis. Une fille, comme un souffle, vient à sa rencontre. Avec elle, tout s’invente et l’impossible devient vrai. Dans l’univers fulgurant de Viviane, Shell ne se sent plus différent. Alors par jeu, par amour, il lui obéit, sans s’apercevoir que son dévouement le conduit bien au-delà de ce qu’il avait imaginé.

Mon avis:

France, 1965.

« Shell » est un pré-adolescent un peu simple d’esprit, qui travaille avec ses parents dans leur station service. Un jour, il décide de partir à l’aventure, « faire la guerre », comme celle dont il entend sans cesse parler aux infos, pour enfin prouver sa valeur.

Il fugue de la maison et s’égare très vite.

Il va alors faire la connaissance de Viviane, jeune fille au fort caractère qui exige qu’il la traite comme une reine, ce qu’il s’empresse de faire, tant il est subjugué.

Va alors se nouer entre ces deux solitaires une amitié solide, malgré leurs différences.

Il est timide et naïf, elle est disserte et impitoyable.

Viviane enjolive la réalité et rêve sa vie tout en la contant à Shell qui boit toutes ses paroles et ne met jamais rien en doute.

On sent que la présence de l’un est comme un baume qui apaise l’autre.

Un roman poétique et tragique à la fois qui porte déjà la patte de la belle plume de Jean-Baptiste Andrea.

Ma note: ♥♥♥♥


J’ai lu: Le livre de ma mère d’Albert Cohen

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du récit le livre de ma mère de l’auteur Albert Cohen.

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Nombre de pages: 175 pages

Maison d’édition:  folio

Date de parution (dans cette édition): 1974

4ème de couverture:

Mon avis:

Dans ce récit adressé à sa mère décédée, l’auteur retrace sa relation avec celle-ci.

Il était le fils chéri d’une mère attentionnée, parfois maladroite et on sent dans les mots de l’auteur l’affection qu’il avait pour elle, même si parfois il se moque gentiment d’elle et de ses petites manies.

Cependant, c’est quand la personne aimée vient à disparaître que l’on se rend compte que ses petites attentions et lubies nous manquent cruellement.

Les fils ne savent pas que leur mères sont mortelles. 

Le livre de ma mère, d’Albert Cohen, page 168

Un très bel hommage universel à toutes les mamans qui donnent tout pour leurs enfants, malgré leur ingratitude de leur vivant. Comment faire le deuil de cet amour inconditionnel?

Un livre qui m’a donné envie de découvrir l’œuvre d’Albert Cohen, en commençant par son fameux « Belle du Seigneur  » car j’ai aimé sa plume que j’ai trouvée plutôt moderne.

Ma note: ♥♥♥♥


J’ai lu: Lettre au père de Franz Kafka

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du récit Lettre au père de l’auteur Franz Kafka.  

 ♥ = Bof bof, à éviter

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♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

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Nombre de pages: 96 pages

Maison d’édition:  folio

Date de parution (dans cette édition): 2001, 1957 pour la première traduction française

4ème de couverture:

« Très cher père, Tu m’as demandé récemment pourquoi je prétends avoir peur de toi. Comme d’habitude, je n’ai rien su te répondre… » Réel et fiction ne font qu’un dans la lettre désespérée que Kafka adresse à son père. Il tente, en vain, de comprendre leur relation qui mêle admiration et répulsion, peur et amour, respect et mépris. Réquisitoire jamais remis à son destinataire, tentative obstinée pour comprendre, la Lettre au père est au centre de l’œuvre de Kafka.

Mon avis:

Ceci n’est pas un roman mais un courrier écrit à Kafka pour son père, qu’il n’a cependant jamais envoyé. Il lui livre sans fards ses sentiments et surtout sa douleur d’avoir toujours été source de déception pour lui.

En effet, son père était un homme sévère et intransigeant, peu enclin à montrer son affection à ses enfants. Franz grandira à l’ombre de ce grand homme pour lequel il ne sera jamais « assez ».

Récit sensible et à fleur de peau, « Lettre au père » est la clé de voûte de l’œuvre de Franz Kafka, la plupart de ses romans évoquant de manière détournée sa relation compliquée avec son père.

L’écriture de Kafka est étonnamment moderne et fluide et son sujet touche à l’universel, on sent sa fragilité à travers ses mots. Il restera sa vie durant un enfant plein de fêlures, en manque de reconnaissance et de l’amour d’un père.

Ma note: ♥♥♥♥(♥)


J’ai lu: Encabanée de Gabrielle Filteau-Chiba

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Encabanée de l’autrice Gabrielle Filteau-Chiba. 

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

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Nombre de pages: 128 pages

Maison d’édition: folio

Date de parution (dans cette édition): 6 janvier 2022

4ème de couverture:

« Il n’y avait pas de mots assez souples et multicolores. Les couleurs de cette nuit blanche ont réveillé en moi une palette d’espérance, bien plus que tous les amants du monde. L’hiver me sembla chaque jour plus doux, plus lumineux, plus riche en apprentissages. » Lassée par un quotidien aliénant, Anouk quitte son appartement de Montréal pour une cabane abandonnée dans la région du Kamouraska, là où naissent les bélugas. « Encabanée » au milieu de l’hiver, elle apprend peu à peu les gestes pour subsister en pleine nature. La vie en autarcie à -40 °C est une aventure de tous les instants, un pari fou, un voyage intérieur aussi. Anouk se redécouvre. Mais sa solitude sera bientôt troublée par une rencontre inattendue…

Mon avis:

Anouk vit seule dans une cabane au milieu de la forêt dans la région du Kamouraska, au Canada. Là-bas, cette citadine va apprendre à survivre malgré le froid mordant et sa peur panique des prédateurs.

Un roman somme toute assez contemplatif, il ne s’y passe pas autant de choses que dans sa suite, « sauvagines » mais j’ai aimé en savoir plus sur Anouk et j’ai adoré les listes qu’elle écrit dans son journal intime, qui la rendent plus « réelle » et attachante.
 
De plus, j’ai trouvé intéressant de savoir comment survivre dans le froid mordant du grand nord canadien. 
 
Foulez le territoire, et vous apprendrez à chérir ses joyaux. L’air fais qui annonce le temps porte les huiles essentielles des arbres et des flocons insolites. L’eau pure et limpide qui est source de toute vie. Et au loin, ceux qui ne voient pas cette beauté fragile, cet équilibre vital. Ces marchés menés par le dollar. Ces maîtres de l’exploitation des ressources. 
 
Encabanée, de Gabrielle Filteau-Chiba, page 92
 
 
Un hymne à la beauté sauvage de la nature et un cri du cœur de l’autrice pour que nous la protégions à tout prix. Un roman qui fait du bien à l’âme, malgré son côté un peu moralisateur et un brin utopiste.

Ma note: ♥♥♥♥

J’ai lu: La reine des lectrices d’Alan Bennett

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Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman La reine des lectrices de l’auteur Alan Bennett. 

 ♥ = Bof bof, à éviter

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Nombre de pages: 128 pages

Maison d’édition: folio

Date de parution (dans cette édition): 7 mai 2010

4ème de couverture:

Londres, UK. Un jour, la reine Elizabeth II, qui se doit de s’intéresser à tout pour ne froisser personne mais ne doit pas avoir de passion particulière, va emprunter – par politesse – un livre au bibliobus de passage au palais.

Un nouveau monde s’ouvre alors à elle. Un monde de mots où elle n’est plus La Reine mais une lectrice lambda parmi d’autres, elle qui n’aspire qu’à un peu de normalité.

Peu à peu, elle va renoncer à participer à certains événements officiels car elle préfère d’évader dans la lecture… ce qui n’est pas au goût de tous…

Une fiction satyrique drôle et bien écrite, qui va redonner vie – bien que cette histoire sorte de l’imagination foisonnante de l’auteur – à cette reine si particulière et plutôt attachante.

Un roman savoureux qui met la littérature à l’honneur!

Ma note: ♥♥♥♥


J’ai lu: Sauvagines de Gabrielle Filteau-Chiba

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Sauvagines de l’autrice Gabrielle Filteau-Chiba. 

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

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Nombre de pages: 400 pages

Maison d’édition: folio

Date de parution (dans cette édition):2 février 2023

4ème de couverture:

« Pourquoi donc a-t-on tant besoin de posséder la beauté ? Et si on la laissait vivre en paix dans l’espoir de la recroiser un jour ? » Garde-forestière, Raphaëlle vit dans une cabane isolée au coeur de la forêt du Kamouraska. Pour rien au monde elle n’échangerait cette vie loin des hommes. Mais une nuit, sa chienne disparaît. Raphaëlle suspecte rapidement des braconniers et les prend en chasse. Elle ignore que, depuis l’ombre, des yeux la guettent. Dans cette nature aussi belle que féroce, proie et prédateur se confondent…

Mon avis:

Dans ce roman, nous allons suivre Raphaëlle, quadra célibataire qui est garde forestière au Canada. Elle vit simplement, en communion avec la nature, avec pour seule compagnie sa chienne Coyote.
 
Un jour, celle-ci va être prise au piège dans un collet déposé par des braconniers. Raphaëlle va alors entrer en guerre contre ces personnes qui ne respectent pas les animaux et la nature et qui tuent sans se soucier des quotas.
 
J’ai aimé ce roman qui ne contente pas d’être du nature writing mais qui pose également de bonnes questions sur notre façon de vivre ou survivre. On entre en immersion complète dans le Québec sauvage et les descriptions de l’autrice sont si vivantes qu’on s’y croirait vraiment.
 
De plus, le tournant polar que prend le roman au fil des pages rend le tout très haletant et passionnant.
 
J’ai adoré Raphaëlle que j’ai trouvée très inspirante. Elle va jusqu’au bout de ses idées et idéaux et ne plie jamais, même sous la menace. Sa manière de vivre dans la plus grande simplicité (on peut presque parler de dénuement) est vraiment incroyable.
 
Mes sources au Ministère disaient vrai. On vient de signer l’arrêt de mort des lynx au Québec. 
Je suis quoi, moi, un épouvantail? Qu’est-ce je fais ici, sans blague? Ensuite, ce sera au tour à qui, l’ours polaire ? On va rationnaliser la chose en affirmant que, comme la banquise fond, mieux vaut tous les tirer avant qu’ils ne descendent chez nous? Et on va continuer de faire comme si la crise climatique était une crise d’adolescence d’écolos qui exagèrent ?
 
Sauvagines, de Gabrielle Filteau-Chiba, pages 100-101
 
Il ne me reste plus qu’à lire encabanée (qui se passe avant Sauvagines) et Bivouac (qui se passe après) pour retrouver les personnages imaginés par l’autrice dont j’ai apprécié la plume féministe et engagée pour la sauvegarde de la nature.
 
Une réussite! 

Ma note: ♥♥♥♥(♥)

J’ai lu: Le château de Pictordu de George Sand

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Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Le château de Pictordu de l’autrice George Sand. 

 ♥ = Bof bof, à éviter

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Nombre de pages: 122 pages

Maison d’édition: folio

Date de parution (dans cette édition): juin 2023, initialement paru en 1873

4ème de couverture:

Alos que M. Flochardet ramène de pension sa fille unique de huit ans, Diane, un accident sans gravité les contraint à passer une nuit au château de Pictordu, abandonné et en partie en ruine. Ce lieu a la réputation d’être hanté: est-il vraiment gardé par la mystérieuse « Dame au voile », dont Diane croit avoir entendu l’invitation à entrer après l’accident ? 

Un conte enchanteur, un merveilleux portrait d’enfant par l’autrice de La Petite Fadette.

Mon avis:

Un court roman qui parle d’un père, qui suite à un accident avec sa calèche, est forcé de s’arrêter pour la nuit avec sa fille Diane dans un château laissé à l’abandon, le château de Pictordu.
 
Lors de cette nuit, Diane va avoir la visite d’une femme dont elle a vu la statue dans le jardin. Celle-ci va lui permettre de voir l’apparence des lieux lors de leur faste d’autrefois.
 
De retour chez eux, le père, qui est peintre (et qui gagne plutôt bien sa vie), se plonge dans le travail alors que Diane doit composer avec une belle-mère cupide et avide de dépenser l’argent durement gagné par son mari.
 
Diane, prise sous l’aile de leur voisin fortuné qui est médecin, va se découvrir à son tour un don pour la peinture et n’aura de cesse au fil des années de représenter le décor enchanteur du Château de Pictordu et surtout de cette fameuse « Dame au voile » qui continue à peupler ses rêves.
 
Douée et déterminée à sauver son père de la ruine, Diane – devenue adulte – va redoubler d’effort pour se faire un nom et redonner également sa splendeur au château qui l’a tant inspirée, s’oubliant souvent elle-même.
 
J’ai aimé ce personnage féminin fort et inspirant et l’ambiance particulière de ce court roman entre le rêve et le fantastique.
 
La plume de George Sand est fluide et les sujets abordés sont modernes. 
 
Plus tard, tu sauras que le talent ne sauve pas de la fatalité et du malheur.
 
Le château de Pictordu, de George Sand, page 82

On sent que Diane juge assez sévèrement sa belle-mère oisive et dépensière et qu’elle la méprise, même si elle ne lui en dit rien (ou presque) par respect pour son père. Sa belle-mère, de son côté, est jalouse de sa belle-fille si talentueuse qui sait faire quelque chose de ses dix doigts (contrairement à elle).

Quand on est encore très jeune, il vaut mieux croire à des divinités amies que de trop croire à soi-même.

Le château de Pictordu, de George Sand, page 91

Vous l’aurez compris, j’ai beaucoup aimé ce bref roman qui ne fait que confirmer mon admiration pour pour l’œuvre foisonnante et sans âge de George Sand, que j’ai envie de découvrir encore plus cette année.

Ma note: ♥♥♥♥♥

J’ai lu: Lettre à D. [Histoire d’un Amour] d’André Gorz

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Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du récit Lettre à D. de l’écrivain et philosophe André Gorz.

 ♥ = Bof bof, à éviter

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Nombre de pages: 82 pages

Maison d’édition: folio

Date de parution (dans cette édition): octobre 2022

4ème de couverture:

« Tu vas avoir quatre-vingt-deux ans. Tu as rapetissé de six centimètres, tu ne pèses que quarante-cinq kilos et tu es toujours belle, gracieuse et désirable. Cela fait cinquante-huit ans que nous vivons ensemble et je t’aime plus que jamais. Je porte de nouveau au creux de ma poitrine un vide dévorant que seule comble la chaleur de ton corps contre le mien. »

André Gorz revient avec cinquante ans de recul sur les années décisives de son histoire. Il restait beaucoup à dire. Car ce n’était pas la sienne seulement.

Mon avis:

Ce livre intitulé « Lettre à D. » d’André Gorz (84 ans), est un courrier que l’auteur a adressé à sa femme Dorine (82 ans), condamnée par une maladie dégénérative, quelques jours avant qu’ils se donnent la mort ensemble, car il leur était impossible de vivre l’un sans l’autre.

Dorine est le socle de l’existence d’André Gorz. Elle vit dans le présent et lui apprend à lâcher prise, lui qui veut tout contrôler tout le temps. Elle est une présence indispensable à ses côtés et elle n’hésite pas à le remettre à sa place quand il dépasse les bornes.

Nous aimerions chacun ne pas avoir à survivre à la mort de l’autre. Nous nous sommes souvent dit que si, par impossible, nous avions une seconde vie, nous voudrions la passer ensemble.

Lettre à D, d’André Gorz, page 82

Dans ce court texte, on ressent la puissance de leur amour et de leur attachement malgré les aléas de la vie. Même si j’aurais aimé que le récit soit plus long (le sujet est si beau), j’ai trouvé que les mots d’André Gorz étaient universels et ont porté leur amour à la postérité.

Ma note: ♥♥♥♥(♥)


J’ai lu: L’amour et les forêts d’Eric Reinhardt

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman L’amour et les forêts de l’auteur Eric Reinhardt. 

 ♥ = Bof bof, à éviter

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Nombre de pages: 413 pages

Maison d’édition: folio

Date de parution (dans cette édition): décembre 2015, reparution en poche avec la nouvelle couverture (issue du film) en avril 2023

4ème de couverture:

A l’origine, Bénédicte Ombredanne avait voulu le rencontrer pour lui dire combien son dernier livre avait changé sa vie. Une vie sur laquelle elle fit bientôt des confidences à l’écrivain, l’entraînant dans sa détresse, lui racontant une folle journée de rébellion vécue deux ans plus tôt, en réaction au harcèlement continuel de son mari. La plus belle journée de toute son existence, mais aussi le début de sa perte. Récit poignant d’une tentative d’émancipation féminine, L’amour et les forêts est un texte fascinant, où la volonté d’être libre se dresse contre l’avilissement.

Mon avis: 

J’ai eu envie de lire ce livre après avoir vu la bande annonce du film tiré de celui-ci et réalisé par Valérie Donzelli. En effet, la réalisatrice a très bien retranscrit toute l’ambiance sombre et menaçante qui pèse sur les épaules de notre personnage principal, Bénédicte Ombredanne.

Le début a été un peu nébuleux pour moi car le narrateur est l’écrivain lui-même, qui joue son propre rôle dans le livre. De ce fait, on est en droit de se poser la question: Eric Reinhardt a-t-il vraiment rencontré cette femme (qui avait certainement un autre nom) ou a-t-il tout inventé? Le mystère restera entier!

Dans ce roman, nous allons donc suivre comme dit plus haut Bénédicte Ombredanne, une femme qui approche de la quarantaine, mariée et mère de deux enfants de 12 et 5 ans. Son mari lui rend la vie impossible, l’humiliant, la réduisant à néant de par ses paroles et ses gestes.

Cependant, Bénédicte reste avec lui, pour les enfants surtout et peut-être également un peu par pitié. Son mari arrive toujours à se faire passer pour la victime, en harcelant Bénédicte, en la faisant passer pour une personne mauvaise et une mère indigne auprès de leurs enfants, la décrédibilisant à leurs yeux.

Comme toute personne toxique, il sait toujours renverser les situations à son avantage. 

L’auteur va donc dérouler peu à peu le fil de la vie de Bénédicte pour nous faire comprendre comment elle pu en arriver là, à se laisser piétiner ainsi par un homme si détestable. 

Cette situation va la pousser à rechercher de la tendresse et du respect dans les bras d’un autre, qu’elle va rencontrer via un site de rencontres. Cet homme vit aux abords d’une forêt et va lui faire vivre une (seule) journée de liberté et de passion qu’elle va chérir dans sa mémoire pour le restant de sa vie. Effectivement, suite à cette rencontre qui a illuminé son existence et qui va la révéler à elle-même, elle décide tout de même de revenir auprès de son mari qui va lui rendre la vie encore plus insupportable suite à cette unique incartade.

Récit d’une longue descente aux enfers, ce livre rappelle que personne ne devrait jamais être contraint de quoi que ce soit au sein de son couple. Les rapports de force n’y ont aucune place. 

La plume de l’auteur, très belle et très féministe, décrit très justement les réactions et les émotions de Bénédicte, prisonnière de sa propre vie…

Les deux derniers chapitres m’ont laissée en larmes tant j’ai été touchée par cette histoire poignante et bouleversante qui est le reflet de milliers de vies de femmes à travers le monde.

Lisez ce livre et faites-le lire autour de vous, c’est un bijou. Dur et poignant, mais il en vaut la peine!

Ma note:  ♥♥♥♥♥