J’ai lu: Les affinités sélectives de J. Courtney Sullivan

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Les affinités sélectives de l’autrice J. Courtney Sullivan. 

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon instagram.

les affinités sélectives

Nombre de pages: 552 pages

Maison d’édition: Les Escales

Date de parution (dans cette édition): 19 mai 2022

4ème de couverture:

À travers l’histoire d’amitié de deux femmes que tout sépare, cette comédie de mœurs incisive décortique les dynamiques de pouvoir et les privilèges dans le microcosme d’une petite ville américaine.

Après avoir vécu vingt ans à New York, Elisabeth, brillante journaliste et autrice auréolée de succès, s’adapte difficilement à sa nouvelle vie de jeune mère dans une petite ville. Elle passe ses journées dans sa maison, seule avec son enfant, et commence à déprimer. Plutôt que de s’atteler à la rédaction de son nouveau livre, elle perd son temps entre un groupe Facebook de mères new-yorkaises et le compte Instagram de sa sœur influenceuse.
Arrive Sam, l’étudiante qu’Elisabeth a engagée pour garder son bébé. La jeune femme est en plein bouleversement, préoccupée par les choix de sa vie affective et son avenir prometteur mais grevé par des prêts étudiants.
Les deux femmes se lient d’amitié, convoitant chez l’autre la possibilité d’une vie différente. Mais à mesure qu’elles se rapprochent, chacune prend conscience de ses propres privilèges et de la place qu’elle occupe dans la société.

Mon avis:

Gros coup de cœur pour ce roman où l’on suit d’un côté Elisabeth, autrice, qui, après avoir accouché d’un petit garçon, part s’installer avec son mari dans une petite ville alors qu’ils étaient habitués au tumulte de New York. De l’autre côté, on suit Sam, jeune femme en train de terminer ses études engagée comme baby-sitter par Elisabeth. 

Très vite, les deux femmes vont commencer à se confier l’une à l’autre, et chacune envie secrètement la vie de l’autre d’une certaine manière. Elisabeth envie la liberté et la jeunesse de Sam et l’infinités de choix qui s’offrent à elle et celle-ci aimerait être une femme accomplie et sûre d’elle comme Elisabeth. Elle aimerait elle aussi plus tard avoir un gentil mari, un beau bébé et une belle maison meublée et décorée avec goût et un poil d’ostentation. 

C’est une amitié un peu biaisée par bien des aspects car finalement chacune joue un peu le rôle qu’elle s’est assigné. Elisabeth dans sa bulle de pseudo perfection et qui tente vainement de se remettre à l’écriture après son congé maternité. Elle a l’impression que son nouveau rôle de mère la limite. Son mari, quant à lui, poursuit son rêve de d’homologuer un grill fonctionnant à l’énergie solaire ce qui fait que ce sont les économies d’Elisabeth qui font vivre le ménage. Malgré tout, Elisabeth essaie de sauvegarder les apparences, quitte à vivre au-dessus de ses moyens.

De son côté, Sam est partagée entre son amitié avec les femmes de la cantine de l’université avec lesquelles elle travaille occasionnellement et ses copines d’études issues des milieux plutôt aisés. Elle joue un peu sur les deux tableaux et essaie d’être appréciée de tout le monde, malgré quelques maladresses. Par ailleurs, elle fréquente un homme plus âgé qu’elle n’ose pas présenter à ses copines de peur de leur jugement. 

J’ai adoré le personnage d’Elisabeth, que j’ai trouvé très intéressant et auquel j’ai pu m’identifier un peu étant moi-même maman et dans la même tranche d’âge qu’elle. 

Les deux personnages principaux du roman ont en commun le fait de ne pas être sûres d’elles, de chercher l’approbation des autres pour exister, de plaire à tout prix. Elles jouent toutes les deux un jeu de dupes. Elles ne sont pas honnêtes envers elles-mêmes et sont trop dans le contrôle permanent de leur image.

Ce roman interroge sur la place des femmes dans la société, les femmes qui travaillent, qui étudient, les femmes au foyer et les inégalités sociales également. Plus qu’une satyre sociale, c’est aussi et surtout un grand roman sur l’amitié féminine et les trahisons et petites mesquineries qu’on peut s’infliger entre amies.

[Elisabeth] avait passé la fin de sa vingtaine et le début de sa trentaine à se demander si elle voulait des enfants. Pendant des années, elle avait espéré une explosion d’œstrogènes qui submergerait ses peurs et lui donnerait follement envie d’avoir un bébé. A la fin, elle n’avait pas trouvé la meilleure réponse, mais elle était capable de se livrer à un calcul simple. Le problème quand on choisissait de ne pas en avoir était que la porte finissait par se refermer. le problème quand on choisissait d’en avoir était que la porte ne se refermerait jamais.

Les affinités sélectives, de J. Courtney Sullivan, pages 225-226

C’est un livre qui m’a passionnée, et dans lequel j’ai mis énormément de passages en évidence tant certains passage ont résonnés en moi. Un énorme coup de cœur de ce début d’année!!!

Une pépite à découvrir d’urgence!

Ma note: ♥♥♥♥♥

J’ai lu: L’heure des femmes d’Adèle Bréau

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman L’heure des femmes de l’autrice Adèle Bréau. J’ai lu il y a quelques années Frangines de la même autrice et sa plume m’avait particulièrement touchée.

 ♥ = Bof bof, à éviter

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l'heure des femmes

Nombre de pages: 468 pages

Maison d’édition: JC Lattès

Date de parution (dans cette édition): 11 janvier 2023

4ème de couverture:

Paris, 1967. À l’aube de la cinquantaine, Menie, mère de famille bourgeoise, est recrutée par la radio RTL qui a décidé de renouveler ses programmes. Son rôle ? Faire parler les auditrices.
En quelques semaines, c’est la déferlante. Les femmes de la France entière se confient à « la dame de cœur ». Bientôt, à l’heure de la sieste, elles seront des millions à suivre l’émission avec passion. Parmi elles, Mireille et sa sœur Suzanne, qui découvrent qu’elles aussi pourraient maîtriser leur destin.
Quant à la vie de Menie, partagée entre le tourbillon d’une société libérée par Mai 68 et les tourments qu’on lui livre, elle en est totalement bouleversée.

Cinquante ans plus tard, Esther, une documentariste qui peine à se reconstruire, va replonger dans ces années pas si lointaines où le sort des Françaises semble d’un autre âge.

Avec ce nouveau roman porté par la figure de Menie Grégoire, sa grand-mère, Adèle Bréau unit les destinées de femmes qui, malgré leurs différences, se tendent la main. Amour, maternité, droits, sororité… l’auteure explore sur cinq décennies les avancées, paradoxes et régressions de la condition féminine, les mettant en résonance dans une fresque résolument romanesque.

Mon avis:

Un récit romancé sur la vie de la grand-mère de l’autrice, Menie Grégoire, qui a eu une vie pour le moins passionnante et bien remplie. 

Menie regarde sa mère disparaître tel un fantôme. Elle est partie s’occuper de la petite sœur – son cinquième enfant. La maternité est son destin. Menie ne comprend pas pourquoi elle paraît si peu épanouie dans une vie qu’elle a pourtant choisie. 

L’heure des femmes, d’Adèle Bréau, page 13

En effet, Menie, est une femme pour le moins atypique. Epouse d’un homme influent, elle écrit des articles dans des revues féminines et se voit offrir en 1967 d’animer une émission radio sur RTL où elle ferait parler les femmes de leurs problèmes et répondrait en direct à leurs questions. 

Elle va relever le défi et très vite, l’émission va rencontrer un énorme succès. 

J’ai trouvé le personnage de Menie fascinant, sa liberté de pensée et de paroles pour l’époque est épatante. Elle a cependant la chance d’être bien entourée par un mari qui l’admire et croit en elle plus qu’en quiconque et n’est pas jaloux de son succès. Il ne la bride pas et se fiche de ce que les gens médisants peuvent bien raconter sur sa femme adorée. De plus, elle a su s’entourer d’une équipe solide de femmes qui travaillent dur pour elle.

Dans ses émissions elle va aborder des thèmes tabous et va défrayer la chronique en parlant d’orgasme féminin, de désir mais aussi de violences conjugales, d’avortement et de contraception. Menie n’a pas de limites et prend très à cœur son travail. Elle se donne à fond, quitte à négliger un peu sa famille même si elle essaie d’être performante et efficace sur tous les fronts.

Dans ce roman, on suit 3 personnages, Menie bien entendu, mais également Mireille, une jeune femme de 30 ans, mère de famille nombreuse épuisée qui rêve de s’épanouir autrement que par la maternité, même si elle aime ses enfants par-dessus tout. En dernier, on suit Esther, de nos jours, qui doit écrire un documentaire sur Menie Grégoire et va donc faire des recherches sur sa vie. 

Tous les personnages sont touchants, Adèle Bréau a le talent incroyable de nous faire nous attacher aux personnages comme s’ils faisaient partie de notre famille. C’est un conteuse hors pair, qui sait nous intéresser aux petites choses du quotidien. J’étais vraiment bien dans ce roman et je dois dire que je l’ai dévoré en deux jours à peine après l’avoir acheté, fait assez rare pour être relevé 🙂 

A travers ses mots, on sent qu’Adèle Bréau était très attachée à sa grand-mère Menie. Si le livre est bien sûr romancé, les faits racontés sur l’émissions sont eux avérés. 

Un roman féministe puissant et inspirant que je ne peux que vous recommander en ce début d’année !!

Ma note: ♥♥♥♥♥

J’ai lu: Vox de Christina Dalcher

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Vox de l’autrice Christina Dalcher. Il s’agit de son premier roman.

 ♥ = Bof bof, à éviter

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vox

Nombre de pages: 432 pages

Maison d’édition: NIL

Date de parution (dans cette édition): 7 mars 2019

4ème de couverture:

Jean McClellan est docteure en neurosciences. Elle a passé sa vie dans un laboratoire de recherches, loin des mouvements protestataires qui ont enflammé son pays. Mais, désormais, même si elle le voulait, impossible de s’exprimer : comme toutes les femmes, elle est condamnée à un silence forcé, limitée à un quota de 100 mots par jour. En effet, le nouveau gouvernement en place, constitué d’un groupe fondamentaliste, a décidé d’abattre la figure de la femme moderne. Pourtant, quand le frère du Président fait une attaque, Jean est appelée à la rescousse. La récompense ? La possibilité de s’affranchir – et sa fille avec elle – de son quota de mots. Mais ce qu’elle va découvrir alors qu’elle recouvre la parole pourrait bien la laisser définitivement sans voix…
Christina Dalcher nous offre avec Vox un roman dystopique glaçant qui rend hommage au pouvoir des mots et du langage.

Mon avis:

Un roman qui m’a fait de l’œil dès sa sortie mais il a traîné près de trois ans dans ma pile à lire, j’ai vraiment honte pour le coup. Dès que je l’ai entamé, je l’ai littéralement dévoré, tant il m’a révoltée, choquée, dérangée.

La plume de Christina Dalcher (enfin du moins sa traduction) m’a happée dès la première page. On suit donc Jean, docteur en neurosciences. Dans un pays (les Etats-Unis) où les femmes ont dû – du jour au lendemain – porter un bracelet compte-mots les empêchant de prononcer plus de 100 mots par jour (sous peine de se prendre des décharges électriques pour chaque dépassement), elle est démise de ses fonctions et doit quitter son laboratoire de recherches pour rester à la maison. Mise au ban de la vie active, comme toutes les autres femmes.

Cependant, le frère du président des Etats-Unis a eu un grave accident de ski et pour ne pas que son cerveau subisse des dommages irrémédiables, lui ôtant la faculté de parler, les dirigeants du pays se rappellent subitement que le plus grand expert du pays est en fait une femme (c’est ballot!) et il s’agit de Jean.

On suit donc Jean, qui est partagée entre son envie de continuer ses recherches et comprendre ce que fomente l’Etat. En même temps, elle voit son fils aîné commencer à aduler l’une des figures dirigeante de l’ordre des « Purs » un révérant aux idées misogynes et extrémistes. Mais quand on veut soumettre la moitié de l’humanité (soit les femmes), n’est-on pas déjà de base complètement fou?

Vu comment sont les choses, comment sont les femmes, personne ne voudrait avoir de fille, Aucun parent sain d’esprit ne voudrait avoir à choisir la couleur du compte-mots de sa petite fille de trois mois. 

Vox de Christina Dalcher, page 228.

On assiste alors à des scènes très dures, avec entre autres la petite fille de Jean qui est fière de ne pas utiliser son quota de mots par jour car cela est récompensé à l’école… Une bonne fille se doit d’être docile et surtout (!) de se taire. 

J’ai trouvé toute la thématique très bien amenée par l’autrice. Malgré quelques petites faiblesses scénaristiques – quelques scènes se passent un peu trop vite -, ce roman est un vrai électrochoc. On voit comment tout peut basculer d’un jour à l’autre.

Dans certains pays on est vraiment pas loin de cette réalité-là et même un peu partout, ce sont les hommes qui  globalement décident du sort des femmes (il n’y a qu’à voir ce qu’il s’est passé aux USA avec le droit à l’avortement). Comme l’avait si bien dit Simone Veil: « N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant. »

Aucun roman n’aura aussi bien illustré ce propos. 

Ma note: ♥♥♥♥♥


J’ai lu: Les grandes oubliées – Pourquoi l’Histoire a effacé les femmes de Titiou Lecoq

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du documentaire Les grandes oubliées – Pourquoi l’Histoire a effacé les femmes de l’autrice Titiou Lecoq. 

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

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♥♥♥♥ = A lire absolument !

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les grandes oubliées

Nombre de pages: 325 pages

Maison d’édition: L’Iconoclaste

Date de parution (dans cette édition): 16 septembre 2021

4ème de couverture:

De tout temps, les femmes ont agi. Elles ont régné, écrit, milité, créé, combattu, crié parfois. Et pourtant elles sont pour la plupart absentes des manuels d’histoire.
 » C’est maintenant, à l’âge adulte, que je réalise la tromperie dont j’ai été victime sur les bancs
de l’école. La relégation de mes ancêtres femmes me met en colère. Elles méritent mieux. Notre
histoire commune est beaucoup plus vaste que celle que l’on nous a apprise. « 
Pourquoi ce grand oubli ? De l’âge des cavernes jusqu’à nos jours, Titiou Lecoq s’appuie sur
les découvertes les plus récentes pour analyser les mécanismes de cette vision biaisée de l’Histoire.
Elle redonne vie à des visages effacés, raconte ces invisibles, si nombreuses, qui ont modifié
le monde. Pédagogue, mordante, irrésistible, avec elle tout s’éclaire. Les femmes ne se sont
jamais tues. Ce livre leur redonne leurs voix.
 » Femme libre et engagée, esprit avide et curieux, écrivaine confirmée, Titiou Lecoq livre un
grand récit, passionnant et vrai.  » Michelle Perrot

Mon avis:

J’ai eu envie d’acheter ce livre après le passage de Titiou Lecoq et Michelle Perrot à l’émission La Grande Librairie. En effet, leur façon de parler était tellement intéressante que j’ai eu envie de creuser un peu plus le sujet en lisant ce documentaire. 

J’ai aimé la façon dynamique de Titiou Lecoq de nous parler des choses, tout en amenant des éléments vrais et pertinents sur le tapis. Pourquoi les femmes sont-elles absentes ou presque des peintures rupestres, pourquoi il y a t-il si peu de femmes dans les manuels d’histoire en règle générale ? Plus que du féminisme, c’est simplement de l’humanisme. Pourquoi la moitié de l’humanité est-elle si peu représentée et laisse si peu de traces de son existence dans l’Histoire? 

Bref, j’ai aimé en apprendre plus sur la condition des femmes à travers les âges. 

Cependant, j’ai regretté que le documentaire perde un peu de son message en route à force de faire des traits d’humour et j’ai trouvé que certains sujets auraient pu être un poil plus approfondis, j’avais parfois envie d’en savoir encore plus!

Je trouve néanmoins qu’elle a fait un magnifique travail de recherche et on sent que le sujet lui tient à cœur et la passionne (tout comme moi!). J’ai lu ce documentaire d’une traite tant il m’a intéressée et interpelée.

(…) Mais avec l’invention de la loi salique, une fille du roi cède la place à n’importe quel homme, cousin, oncle, etc. Il est entériné que le rang est moins important que le genre, que la condition d’homme est supérieure. C’est un changement intellectuel essentiel. Le masculin l’emporte sur le rang et sur le sang. 

Les grandes oubliées de Titiou Lecoq, page 127

Ce documentaire devrait être étudié dans toutes les écoles tant il est instructif et salutaire. 

Je vais garder précieusement ce livre dans ma bibliothèque pour en relire des passages de temps à autres et le faire lire à mes filles quand elles en auront l’âge.

Ma note: ♥♥♥♥


J’ai lu: Chère Ijeawele, de Chimamanda Ngozi Adichie

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du livre Chère Ijeawele, ou un manifeste pour une éducation féministe de l’autrice Chimamanda Ngozi Adichie.

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chère Ijeawele,

Nombre de pages:  84 pages

Maison d’édition: Gallimard

Date de parution (dans cette édition): 24 mars 2017

4ème de couverture:

« Je suis convaincue de l’urgence morale qu’il y a à nous atteler à imaginer ensemble une éducation différente pour nos enfants, pour tenter de créer un monde plus juste à l’égard des femmes et des hommes. » À une amie qui lui demande quelques conseils pour élever selon les règles de l’art du féminisme la petite fille qu’elle vient de mettre au monde, Chimamanda Ngozi Adichie répond sous la forme d’une missive enjouée, non dénuée d’ironie, qui prend vite la tournure d’un manifeste. L’écrivain nigériane examine les situations concrètes qui se présentent aux parents d’une petite fille et explique comment déjouer les pièges que nous tend le sexisme, à travers des exemples tirés de sa propre expérience. Cette lettre manifeste s’adresse à tous : aux hommes comme aux femmes, aux parents en devenir, à l’enfant qui subsiste en nous et qui s’interroge sur l’éducation qu’il a reçue. Chacun y trouvera les clés d’une ligne de conduite féministe, qui consiste à croire en la pleine égalité des sexes et à l’encourager.

Mon avis:

Cette longue lettre adressée à une amie de l’autrice, devenue maman d’une petite fille est à faire lire à tous jeunes parents. J’ai beaucoup aimé la façon de donner des conseils plutôt lucides (même si certains sont discutables) sur la façon de s’occuper des enfants (la parité dans les tâches, etc.), le modèle que l’on veut donner à nos enfants, etc. 

Parce que quand l’égalité est réelle, la rancoeur n’existe pas.

Chère Ijaewele, de Chimamanda Ngozi Adichie, page 23

Cette longue lettre de recommandation m’a ravie sur la façon qu’elle a de dire que les filles doivent être éduquées sur un pied d’égalité avec les garçons, de ne pas leur donner une éducation trop genrée. Bien entendu, j’ai aussi trouvé que cette lettre contenait beaucoup de choses évidentes. Mais certains conseils sont aussi très bien choisis.

Etant moi-même maman de deux petites filles, j’ai aimé lire les mots de l’autrice. Chez nous, il y a beaucoup d’habits bleus, verts ou orange (mais aussi du rose) et autant de petites voitures que de poupées. 

Les filles sont cascadeuses, autant que les garçons. Laissons-les essayer, laissons-les faire leurs propres expériences. Ne les bridons pas sous prétexte qu’elles sont plus faibles que les garçons. C’est faux. 

Tout comme l’autrice, j’ai conscience que c’est nous, les parents d’aujourd’hui, qui avec l’éducation que nous leur donnons, forgeons les adultes de demain. A nous de leur donner les clés pour un avenir égalitaire. 

Un livre à lire et à offrir 🙂 

Ma note: ♥♥♥♥(♥)

 


J’ai lu: Mon mari de Maud Ventura

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Mon mari de l’autrice Maud Ventura. Il s’agit de son premier roman.

 ♥ = Bof bof, à éviter

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mon mari

Nombre de pages: 355 pages

Maison d’édition: L’Iconoclaste

Date de parution (dans cette édition): 19 août 2021

4ème de couverture:

« Excepté mes démangeaisons inexpliquées et ma passion dévorante pour mon mari, ma vie est parfaitement normale. Rien ne déborde. Aucune incohérence. Aucune manie. « 
Elle a une vie parfaite. Une belle maison, deux enfants et l’homme idéal. Après quinze ans de vie commune, elle ne se lasse pas de dire  » mon mari « . Et pourtant elle veut plus encore : il faut qu’ils s’aiment comme au premier jour. Alors elle note méthodiquement ses  » fautes « , les peines à lui infliger, les pièges à lui tendre. Elle se veut irréprochable et prépare minutieusement chacun de leur tête-à-tête. Elle est follement amoureuse de son mari. Du lundi au dimanche, la tension monte, on rit,
on s’effraie, on flirte avec le point de rupture, on se projette dans ce théâtre amoureux.

Mon avis:

Ce livre! Mais ce livre! J’ai adoré chaque mot de ce roman. Tout s’imbrique super bien et le récit monte en puissance au fil des pages.

On sent la narratrice (dont on ignore le nom, d’ailleurs, on ignore également le nom de son mari vu qu’elle l’appelle simplement « mon mari ») toujours un peu borderline, prête à péter un plomb. 

Elle est tellement folle de son mari qu’elle ne comprend pas qu’il soit parfois si froid avec elle. Elle qui (selon elle toujours) fait tout pour lui. Alors elle commence à le punir s’il n’a pas les réactions qu’elle aimerait qu’il ait. En allant voir ailleurs. En cachant ses affaires pour lui faire croire qu’il devient fou. 

Elle donne de gros coups de canifs dans le contrat de mariage et fait preuve de beaucoup de mesquinerie à l’encontre de son mari, ce qui laisse à croire qu’elle aime surtout l’idée de l’amour et d’être amoureuse plus que son mari. Elle a des enfants mais ne fait pas grand cas d’eux, elle n’en parle jamais tant toute sa vie tourne autour de son obsession pour son mari. Elle les voit plutôt comme des obstacles entre elle et son mari. Des intrus qui se sont incrustés dans leur parfaite vie de couple.

D’ailleurs, j’ai trouvé le fameux mari plutôt zen avec elle durant tout le roman, je me demandais comment il faisait pour la supporter… mais certaines de ses réactions m’ont également semblées peu sympathiques, comme le fait de l’ignorer ou de la critiquer lors de soirées entre amis, etc. Jamais je ne resterais avec un type pareil !

J’ai développé pendant tout le roman des sentiments ambivalents envers la narratrice qui m’énervait d’un côté mais m’amusait follement également. De plus, on sent qu’elle est au bord de l’implosion durant tout le roman. Elle n’est au final pas vraiment satisfaite de sa vie, malgré ce qu’elle veut nous faire croire. 

Un roman qui sous ses abords satyriques est aussi un parallèle entre la vie des femmes d’aujourd’hui, dévouées à leur homme et leur famille et qui doivent tout gérer en même temps, travail, tâches ménagères, etc., qui ont peur de ne jamais en faire assez – de ne pas être assez – quitte à s’oublier.

Bref, j’ai trouvé ce premier roman parfaitement maîtrisé et la fin m’a surprise mais en bien! La plume de Maud Ventura a su me garder en haleine tout au long de son histoire que j’ai dévorée en à peine deux jours. 

Brillant!

Ma note: ♥♥♥♥♥


J’ai lu: L’intimité d’Alice Ferney

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman L’intimité de l’autrice Alice Ferney dont j’avais lu il y a quelques années les bourgeois, que j’avais bien aimé. Quand j’ai lu la 4ème de couverture de celui-ci, j’ai tout de suite eu envie de l’acheter, tant le thème me parlait.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

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l'intimité

Nombre de pages: 368 pages

Maison d’édition: Actes Sud

Date de parution (dans cette édition): 19 août 2020

4ème de couverture:

Alexandre et Ada forment un couple heureux et s’apprêtent à accueillir un enfant. À l’heure de partir à la maternité, Ada confie son premier-né à leur voisine Sandra, une célibataire qui a décidé de longue date qu’elle ne serait pas mère. Après cette soirée décisive, la libraire féministe garde un attachement indéfectible au jeune garçon et à sa famille. Quelques années plus tard, sur un site de rencontres, Alexandre fait la connaissance d’Alba, enseignante qui l’impressionne par sa beauté lisse et sa volonté de fer…

Sandra, Alexandre, Alba – sur ces trois piliers, Alice Ferney construit son roman : en révélant les aspirations, les craintes, les opinions, les hésitations, les choix de ces personnages, elle orchestre une polyphonie où s’illustrent les différentes manières de former un couple, d’être un parent, de donner (ou non) la vie. S’amusant à glisser des dialogues philosophiques dans une comédie de mœurs, alternant les points de vue pour déplier toutes les réalités d’un projet ou d’une certitude, elle ausculte magistralement une société qui sans cesse repousse les limites de la nature et interroge celles de l’éthique pour satisfaire au bonheur individuel et familial.

Mon avis:

Un livre qui m’a passionnée car il questionne la relation que peuvent avoir une femme et un homme, dans une société très influencée par le patriarcat. 

Alexandre et Ada s’aiment et vont avoir un enfant. Lorsque vient le moment d’accoucher, ils confient leur fils aîné à Sandra, leur voisine. 

Sandra est une jeune femme libre, cultivée, féministe et moderne. Elle a décidé de ne pas se lier durablement avec un homme et de ne pas avoir d’enfants pour ne pas sacrifier sa liberté si durement acquise. 

(…) Elle éduquait trois adolescents. Et pendant ce temps, papa bien peinard s’installait chez sa maîtresse, car il était comme les autres, incapable de vivre seul. Il donnait une bonne pension, nous ne manquions de rien, mais maman n’avait pas le temps pour une seconde vie sentimentale, elle n’avait pas envie de cela, d’ailleurs. J’en ai retenu que les hommes s’octroient une liberté que les femmes ne prennent pas. 

(…) L’amour maternel est leur prison, le jeu dans lequel elles misent tout, un gouffre où se réfugier et se perdre. Pardon de te dire ça, tu connais mes idées, je refuse de m’apercevoir un jour  que ma vie se ramène à celle de mes enfants.

L’intimité, page 75, d’Alice Ferney

Quand Ada meurt en couches (je ne vous spoile pas grand chose, ça arrive dans les 10 premières pages du roman), Alexandre se retrouve avec deux enfants et se lie d’amitié avec Sandra qui lui est d’un grand secours. Leurs discussions sur les relations amoureuses et amicales hommes-femmes sont très enrichissantes pour les deux. J’ai aimé cette amitié qui s’est créée dans l’adversité. 

Pour Sandra, il est clair qu’il ne se passera rien avec Alexandre. Il est bel homme pas du tout son genre. Elle préfère garder son amitié qu’elle chérit. De son côté, Alexandre a des sentiments plus ambigus à son égard.

Alexandre se sent coupable d’avoir insisté auprès d’Ada pour avoir cet enfant. Il a son enfant tant désiré mais a perdu l’amour de sa vie. Il trouve beaucoup de réconfort auprès de Sandra et leurs soirées à refaire le monde sont très précieuses pour lui. 

Quelques années plus tard, Alexandre fait la connaissance d’Alba, maîtresse d’école assez stricte et très ancrée dans ses principes de vie. 

Celle-ci va en faire voir de toutes les couleurs à Alexandre (je ne peux pas vous dire pourquoi sans vous révéler des événements clés du roman) et m’a plus d’une fois agacée. Je me suis souvent demandée que faisait un homme gentil, intelligent et respectueux (et beau mec en plus) avec une nana si coincée qui, bien qu’adorable avec les enfants d’Alexandre, n’est pas toujours tendre (et pas du tout démonstrative) avec son chéri et ne fait pas ou très peu de concessions. 

Bref, j’ai adoré Sandra et Alexandre mais pas tellement Alba mais je pense que c’était la volonté de l’autrice de mettre un personnage un peu moins « normé » dans son roman afin de nous faire réagir et ouvrir des débats.

J’ai ri, je me suis insurgée, j’ai vraiment adoré ce roman qui questionne sur la place des femmes dans la société et leur désir de devenir maman ou pas. (le désir d’enfant des hommes aussi!) Ces enfants qui leur sont parfois imposés au détriment de leur envie profonde, leur intégrité physique ou encore leur santé mentale. De plus, ce roman pose la question de savoir si c’est avoir des enfants qui est important pour les gens ou plutôt avoir des enfants « à eux », une forme d’égoïsme donc.

L’écriture est fluide, sensible, le rythme super bien maîtrisé. Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde.

Un roman intelligent qui m’a réfléchir et vibrer. Vivement le prochain!

Ma note: ♥♥♥♥♥


J’ai lu: Belle Greene d’Alexandra Lapierre

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Belle Greene de l’autrice Alexandra Lapierre connue pour ses romans historiques (bien que romancés) toujours bien documentés et passionnants.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon Instagram.

belle greene

Nombre de pages: 544 pages

Maison d’édition: Flammarion

Date de parution (dans cette édition): 20 janvier 2021

4ème de couverture:

New York, dans les années 1900. Une jeune fille, que passionnent les livres rares, se joue du destin et gravit tous les échelons. Elle devient la directrice de la fabuleuse bibliothèque du magnat J.P. Morgan et la coqueluche de l’aristocratie internationale, sous le faux nom de Belle da Costa Greene. Belle Greene pour les intimes. En vérité, elle triche sur tout. Car la flamboyante collectionneuse qui fait tourner les têtes et règne sur le monde des bibliophiles cache un terrible secret, dans une Amérique violemment raciste. Bien qu’elle paraisse blanche, elle est en réalité afro-américaine. Et, de surcroît, fille d’un célèbre activiste noir qui voit sa volonté de cacher ses origines comme une trahison. C’est ce drame d’un être écartelé entre son histoire et son choix d’appartenir à la société qui opprime son peuple que raconte Alexandra Lapierre. Fruit de trois années d’enquête, ce roman retrace les victoires et les déchirements d’une femme pleine de vie, aussi libre que déterminée, dont les stupéfiantes audaces font écho aux combats d’aujourd’hui.

Mon avis:

Le personnage de Belle Da Costa Greene m’a vraiment fascinée car elle place sa passion pour les livres et les beaux objets au-dessus de tout. C’est une jeune femme à la personnalité complexe et foisonnante. 

Une femme d’origine afro-américaine mais qui arrive (ainsi que sa mère et ses frères et soeurs) à se faire passer pour blanche (elle s’invente une famille aux origines portugaises – la branche « Da Costa » pour justifier la relative matité de sa peau) en falsifiant ses documents d’identité. 

J’ai trouvé incroyable ou plus exactement vraiment terrible qu’il y ait pu avoir une loi qui disait que si vous aviez un ancêtre noir (une seule goutte de sang noir) vous étiez considéré comme noir aux yeux du monde. Dans une société très raciste et ancrée dans ses traditions pro-blancs, j’ai trouvé très courageux de la part de Belle Greene d’évoluer et de grimper tous les échelons de l’échelle sociale, en temps que femme blanche. 

J’ai adoré la suivre devenir bibliothécaire puis devoir s’occuper grâce à son franc parlé et son culot de la prestigieuse collection de livres (et autres objets d’art) du riche J.P. Morgan qui va la prendre sous son aile. Il va lui laisser les coudées franches pour acheter les livres qu’elle veut aux plus célèbres mises aux enchères, faisant d’elles la femme la plus puissante dans ce domaine d’activité. Elle sait ce qu’elle veut – et surtout ce qu’elle ne veut pas – et ne se laisse jamais marcher sur les pieds. Elle veut le meilleur pour son patron – qu’elle chérit plus que tout au monde (à égalité avec les livres bien sûr) – et se donne les moyens pour l’obtenir – au meilleur prix qui plus est.

Cependant, le poids de ce mensonge sur ses origines lui pèse chaque jour un peu plus, surtout quand elle se rend compte que son père pourrait révéler à tout moment la vérité. Et pour elle, tout s’écroulerait comme un château de cartes. Elle perdrait tout.  Tous ses partenaires commerciaux refuseraient de travailler avec une femme étiquetée comme noire, sans parler de son patron, sa plus grosse peur étant de le décevoir car elle le tient en très haute estime (même si elle pense qu’il se doute peut-être de quelque chose au fond de lui). 

Belle est une femme libre, aux multiples amants, sans jamais se fixer (car elle ne veut pas risquer d’avoir un enfant noir) mais qui vit néanmoins de grandes passions, en particulier avec des hommes mariés. (ainsi elle est sûre que des deux côtés rien de « sérieux » ne se construira).

J’ai adoré ce livre qui m’a emportée dans une ronde folle et qui m’a vraiment passionnée. Tout ce qui touche aux livres m’intéresse particulièrement évidemment mais ce livre traite également de racisme et de féminisme. Bref, c’est un roman riche et palpitant – tiré d’une histoire vraie qui plus est – dont je n’ai pas vu passer les 544 pages!

J’ai adoré voir les photos de Belle Da Costa Greene en fin de roman, ce qui m’a permit de vraiment me l’imaginer. 

Alexandra Lapierre a fourni un travail colossal et brillant pour faire revivre cette héroïne des temps (pas si) modernes. A lire absolument!

 

Ma note: ♥♥♥♥♥


J’ai lu: Autant en emporte le vent (volume 2) de Margaret Mitchell

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du volume 2 du roman Autant en emporte le vent de l’autrice Margaret Mitchell. 

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon instagram.

autant en emporte le vent volume 2

Nombre de pages: 720 pages

Maison d’édition: Gallmeister

Date de parution (dans cette édition): 11 juin 2020

4ème de couverture:

1866. De retour à Tara, ravagée par la guerre, Scarlett O’Hara n’a que peu de moyens pour subvenir aux besoins de ses proches, y compris Ashley dont elle reste secrètement amoureuse. Acculée, elle retourne à Atlanta où elle recroise Rhett Butler, toujours persuadé qu’ils sont faits l’un pour l’autre. La laissera-t-il lui échapper cette fois ? Comment regarder vers l’avant quand la vie n’est que décombres ? Et que peut la morale d’autrefois face à l’argent d’aujourd’hui ? Scarlett devra faire des choix, et chacun de ses pas, aussi risqué soit-il, la mènera vers l’indépendance.

Mon avis:

J’avais lu le volume 1 de ce roman l’été passé et j’avoue que j’ai laissé passer un peu trop de temps pour finir enfin le volume 2 😉 J’ai tellement aimé l’univers que je n’avais pas envie de le terminer.

Ce roman m’a transportée, j’ai vraiment quitté son univers et ses personnages à regret. 

Dans le premier tome, on suit donc Scarlett O’Hara, jeune fille venant d’une famille aisée propriétaire d’une grande plantation de coton, Tara. Courtisée par de nombreux hommes, elle n’a cependant d’yeux que pour Ashley, plus âgé qu’elle et déjà promis à Mélanie, une jeune femme que Scarlett juge idiote et ennuyeuse au possible.

Par déception, Scarlett va épouser le frère de Mélanie et partir s’installer à Atlanta avec son nouveau mari. Mais la guerre de sécession éclate et les Yankees attaquent les sudistes, les hommes de Scarlett et de Mélanie vont devoir partir à la guerre, comme tous les hommes en âge de se battre. Scarlett va se retrouver veuve, avec un petit garçon à charge. Fuyant Atlanta, avec son petit garçon et Mélanie (qui entretemps a accouché – elle aussi – d’un petit garçon) elle va rejoindre Tara pour se mettre à l’abris et retrouver sa famille. Ashley rentre de la guerre et retrouve sa femme et son fils, ils restent tous trois à Tara. Pour ma part, j’ai trouvé que Scarlett passait vraiment de jeune fille à femme à la fin de ce premier tome car elle prend ses responsabilités et son destin à pleines mains pour s’en sortir. 

Le tome 2 commence donc au moment où Scarlett essaie de remettre à flots la plantation. Elle va cependant vite se rendre compte que l’argent manque et même si Ashley fait de son mieux, il est un piètre ouvrier de plantation et n’a aucun goût pour les chiffres, contrairement à Scarlett qui compte mieux que personne, chose qui  n’est pas vraiment bien vu pour une femme. 

Scarlett montre encore une fois qu’elle prend son destin à bras-le-corps et va tout faire pour arriver à ses fins. C’est une jeune femme courageuse et forte, mais également fourbe et égoïste. Au fond d’elle-même, elle aimerait pouvoir se reposer sur un homme mais n’en trouve aucun à sa hauteur. A part peut-être le capitaine Rhett Butler, si elle ne le détestait pas autant ? Et pourtant … il est le seul qui la comprend, le seul qui pourrait l’aimer pour ce qu’elle est, pour son intelligence et ses manières pas toujours très féminines. 

Rhett Butler, parlons-en ! Un homme qui se fiche des conventions, en avance sur son temps lui aussi, qui pense que les femmes sont beaucoup plus intéressantes quand elles ont une opinion 🙂 J’ai adoré ce personnage sarcastique et malin. Il fait dès le début de la saga une cour (plus ou moins) discrète à Scarlett mais celle-ci fait semblant de ne rien voir, pour son plus grand plaisir. Car on désire toujours ce qu’on ne peut pas avoir!

Mélanie, quant à elle, est la gentillesse et l’honnêteté même. Elle donnerait tout pour Scarlett car elle lui est redevable de lui avoir sauvé la vie en l’aidant à partir d’Atlanta avec son bébé. Elle ne voit que le positif de Scarlett, ce qui a le don d’agacer au plus haut point cette dernière. 

Ashley est le personnage que j’ai trouvé le plus fade de l’histoire, je l’ai trouvé mou et mélancolique d’une époque révolue. Il ne sait pas de débrouiller, n’a aucun sens pratique ni des affaires et n’arrive pas à assumer ses sentiments à l’égard de Scarlett car il ne veut pas blesser Mélanie. Bref, je l’ai trouvé sans saveur comparé à Rhett Butler 😉

J’ai vraiment adoré suivre Scarlett, la voir changer au fil du roman. Je l’ai trouvée très moderne et en avance sur son temps niveau droits de la femme 🙂 Quand elle voit que les choses ne sont pas faites à sa façon elle n’hésite pas à mettre la main à la pâte ni à manipuler ses proches pour obtenir ce qu’elle veut. 

Il y a vraiment un grand changement entre le début du volume 1 où les amis de la famille de Scarlett, des familles aisées, vivent un peu dans l’oisiveté des fêtes et des pique-niques et l’après-guerre où la plupart des jeunes hommes ont trouvé la mort, laissant leur famille dans la précarité la plus totale. Les deux volumes ont vraiment deux ambiances différentes. Le second tome est beaucoup plus grave et sombre que le premier (en tout cas que le début du premier).

C’était presque comme si les jours radieux d’il y avait cinq ans étaient revenus. Si elle fermait les yeux et ne voyait pas les robes usées et transformées et les bottes grossièrement réparées et les mules rapiécées, si les visages des garçons qui manquaient dans ce quadrille ne lui apparaissaient pas à l’esprit, elle pouvait presque se dire que rien n’avait changé. (…)

Tout ce qui appartenait à leur ancien monde avait changé sauf les anciennes formes. Les anciens usages perduraient, devaient perdurer, car les formes étaient tout ce qui leur restait. ils se cramponnaient de toutes leurs forces aux choses du passé qu’ils connaissaient le mieux et aimaient le mieux, les manières des classes oisives, la courtoisie, l’agréable désinvolture dans les contacts humains et, surtout, l’attitude protectrice des hommes à l’égard des femmes. Fidèles à la tradition dans laquelle ils avaient été élevés, les hommes étaient courtois et tendres et ils arrivaient presque à créer une atmosphère qui protégeait leurs femmes de tout ce qui était cruel et inconvenant à leurs yeux. Scarlett estimait que c’était là le summum de l’absurdité, car il y avait peu de choses, désormais, que même les femmes les plus cloîtrées n’eussent vu ou subi au cours des cinq dernières années. Elles avaient soigné les blessés, fermé les yeux des mourants, enduré la guerre et le feu et la dévastation, connu la terreur et la fuite et la faim. 

Autant en emporte le vent, volume 2, page 134-135

Bref, j’ai adoré l’écriture de Margaret Mitchell que j’ai trouvé plutôt moderne malgré qu’elle date de 1939 et je trouve très bonne cette nouvelle traduction par Josette Chicheportiche parue chez Gallmeister l’année passée. Les couvertures sont sublimes en plus 😉 

Un roman magnifique qui restera longtemps dans ma mémoire. Un classique inégalé et indétrônable.

 

Ma note: ♥♥♥♥♥


J’ai lu: Le choeur des femmes de Martin Winckler

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman le choeur des femmes de l’auteur et médecin Martin Winckler. 

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon instagram.

le choeur des femmes

Nombre de pages: 688 pages

Maison d’édition: folio

Date de parution (dans cette édition): 9 mars 2017

4ème de couverture:

Je m’appelle Jean Atwood. Je suis interne des hôpitaux et major de ma promo. Je me destine à la chirurgie gynécologique. Je vise un poste de chef de clinique dans le meilleur service de France. Mais on m’oblige, au préalable, à passer six mois dans une minuscule unité de « Médecine de La Femme », dirigée par un barbu mal dégrossi qui n’est même pas gynécologue, mais généraliste ! S’il s’imagine que je vais passer six mois à son service, il se trompe lourdement. Qu’est-ce qu’il croit ? Qu’il va m’enseigner mon métier ? J’ai reçu une formation hors pair, je sais tout ce que doit savoir un gynécologue chirurgien pour opérer, réparer et reconstruire le corps féminin. Alors, je ne peux pas – et je ne veux pas – perdre mon temps à écouter des bonnes femmes épancher leur coeur et raconter leur vie. Je ne vois vraiment pas ce qu’elles pourraient m’apprendre.

Mon avis:

Je pense que pour moi il y a un avant ce livre et un après. Ce livre est à mettre entre toutes les mains, tant féminines que masculines. 

Personnellement, j’ai trouvé ce roman d’une grande richesse tant émotionnelle que par son côté documentaire.. Ce roman m’a permis de comprendre que certaines choses qui m’étaient arrivées lors de mon premier accouchement (mais qui ne se sont pas reproduites lors du second bien heureusement, et je n’entrerai pas dans les détails ici car ce n’est pas le propos de cet article) n’étaient pas « normales ».  J’ai aimé également les explications des poses de stérilets ou d’implants contraceptifs. On sent tout le savoir médical de l’auteur Martin Winckler à travers ces passages. 

J’ai aimé suivre l’interne Jean Atwood, jeune femme sûre d’elle qui pense qu’elle va perdre son temps dans le service du Docteur Franz Karma. Elle qui pense tout savoir va devoir mettre sa fierté de côté et admettre que la théorie c’est bien beau mais ça ne vaut pas la pratique, et surtout l’écoute des patientes, chose qu’elle trouve ennuyante au possible. 

J’ai adoré tous les témoignages de femmes (fictifs bien entendu) insérés au fil du roman, on en apprend plus sur les patientes du Dr Karma et j’ai trouvé ces interludes très intéressants. 

Jean évolue énormément au fil du roman. Elle qui est pleine de préjugés va vite devoir les mettre dans sa poche pour être au plus proche de ses patientes auxquelles elle va très vite s’attacher. Moi-même qui ne lui trouvait rien d’attachant au début me suis surprise à apprécier de plus en plus ce personnage plutôt froid aux premiers abords.

Le Dr Franz Karma est quant à lui un sacré personnage, drôle, humble, tellement humain. Son seul désir est que ses patientes soient en confiance et se sentent écoutées et comprises. Un gros coup de cœur pour cet homme atypique.

Toute la galerie de personnages est savoureuse, comme les autres infirmières ou Aline, l’assistante du Dr Karma. 

Ce roman m’a vraiment bouleversée et malgré ses 688 pages je l’ai dévoré en moins d’une semaine. J’ai quitté ce roman et ses personnages à regret et j’avoue avoir dû faire une pause avant de commencer un autre livre tant celui-ci m’a exaltée. J’avais l’impression que rien ne serait à la hauteur après ce livre magnifique.

Je l’ai d’ailleurs tellement aimé que je me suis acheté son adaptation en bande dessinée et j’ai hâte de me replonger dans cette chouette histoire et pourquoi pas de la faire découvrir à mon mari 🙂

Le choeur des femmes est un roman qui fait du bien, vraiment.

Une pépite. Merci Dr Winckler !

Ma note: ♥♥♥♥♥