J’ai lu: Quand tu écouteras cette chanson de Lola Lafon

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du récit Quand tu écouteras cette chanson de l’autrice Lola Lafon. Il fait partie de la collection « ma nuit au musée » des éditions Stock.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon instagram.

quand tu entendras cette chanson

Nombre de pages: 180 pages

Maison d’édition: Stock

Date de parution (dans cette édition): 17 août 2022

4ème de couverture:

«  Le 18 août 2021, j’ai passé la nuit au Musée Anne Frank, dans l’Annexe. Anne Frank, que tout le monde connaît tellement qu’il n’en sait pas grand-chose. Comment l’appeler, son célèbre journal, que tous les écoliers ont lu et dont aucun adulte ne se souvient vraiment.
Est-ce un témoignage, un testament, une œuvre ?
Celle d’une jeune fille, qui n’aura pour tout voyage qu’un escalier à monter et à descendre, moins d’une quarantaine de mètres carrés à arpenter, sept cent soixante jours durant. La nuit, je l’imaginais semblable à un recueillement, à un silence. J’imaginais la nuit propice à accueillir l’absence d’Anne Frank. Mais je me suis trompée. La nuit s’est habitée, éclairée de reflets ; au cœur de l’Annexe, une urgence se tenait tapie encore, à retrouver.  » L. L.

Mon avis:

Quand j’ai appris la sortie de ce livre, j’ai tout de suite couru en librairie pour me le procurer tant le sujet m’intéressait, d’autant plus porté par la jolie plume de Lola Lafon.

Etant enfant, j’avais été visiter le musée Anne Frank avec mes parents et malgré les années qui ont passées, j’en garde une souvenir assez vif. Ce lieu m’a marqué et j’étais ressortie de là-bas emplie d’une infinie tristesse.

Je n’ose imaginer la puissance des émotions ressenties par Lola Lafon, elle dont la famille a été si durement touchée durant la guerre. 

J’ai aimé en apprendre plus sur Anne Frank, savoir qu’elle avait réécrit en partie son journal dans l’optique d’être un jour publiée après la guerre. Après avoir lu Quand tu écouteras cette chanson, j’ai racheté le journal d’Anne Frank (nouvelle édition augmentée) et je vais essayer de le relire prochainement (je l’avais lu à l’école il y a de cela bien longtemps). Anne avait l’air d’être une jeune fille plutôt moderne, bien dans sa peau et très intelligente et surtout pleine d’humour malgré les circonstances tragiques. J’ai remarqué qu’elle était née en 1929 comme ma grand-mère maternelle. Elle aurait aujourd’hui le même âge qu’elle, soit 93 ans. Mais pour Anne Frank, tout s’est arrêté en 1945. Elle avait 16 ans lors de son décès dans un camp allemand. Je dois dire que cette pensée m’a secouée. 

J’ai trouvé très touchant également le parallèle entre l’histoire de la Seconde Guerre Mondiale et la disparition tragique d’un ami de l’autrice au Cambodge, pays alors sous le joug des Khmers Rouges.

Ce récit rappelle que partout dans le monde des enfants innocents meurent chaque jour en raison de la fièvre de pouvoir des hommes.

Cette nuit au musée sera l’occasion pour l’autrice de remettre tous ses souvenirs en perspective et d’appréhender autrement sa judéité. Elle sait qu’elle ne se résume pas à ses origines mais elle porte en elle les drames passés et aimerait peut-être parfois arriver à s’en extraire. D’un autre côté, elle commence à se sentir plus proche de ses ancêtres, elle qui a toujours un peu essayé de faire – en prenant exemple sur ses grands-parents – « comme si » elle n’était pas juive, comme si c’était un honteux secret qu’il ne fallait en aucun cas dévoiler. Des millions de familles juives ont été exterminées durant la seconde guerre mondiale et encore aujourd’hui des crimes à caractère antisémites sont commis. Quand cette folie cessera-t-elle enfin? 

Quand tu écouteras cette chanson est un documentaire touchant et percutant à la fois. Un livre qui fait réfléchir et qui va rester longtemps dans ma mémoire. A lire de toute urgence!

Ma note: ♥♥♥♥♥


J’ai lu: Chavirer de Lola Lafon

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Chavirer de l’autrice Lola Lafon dont j’avais lu il y a quelques années La Petite Communiste qui ne souriait jamais que j’avais vraiment apprécié.

 ♥ = Bof bof, à éviter 

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon instagram.

chavirer

Nombre de pages: 344 pages

Maison d’édition: Actes Sud

Date de parution (dans cette édition): 19 août 2020

4ème de couverture:

1984. Cléo, treize ans, qui vit entre ses parents une existence modeste en banlieue parisienne, se voit un jour proposer d’obtenir une bourse, délivrée par une mystérieuse Fondation, pour réaliser son rêve : devenir danseuse de modern jazz. Mais c’est un piège, sexuel, monnayable, qui se referme sur elle et dans lequel elle va entraîner d’autres collégiennes.

2019. Un fichier de photos est retrouvé sur le net, la police lance un appel à témoins à celles qui ont été victimes de la Fondation.

Devenue danseuse, notamment sur les plateaux de Drucker dans les années 1990, Cléo comprend qu’un passé qui ne passe pas est revenu la chercher, et qu’il est temps d’affronter son double fardeau de victime et de coupable.

Chavirer suit les diverses étapes du destin de Cléo à travers le regard de ceux qui l’ont connue tandis que son personnage se diffracte et se recompose à l’envi, à l’image de nos identités mutantes et des mystères qui les gouvernent.

Revisitant les systèmes de prédation à l’aune de la fracture sociale et raciale, Lola Lafon propose ici une ardente méditation sur les impasses du pardon, tout en rendant hommage au monde de la variété populaire où le sourire est contractuel et les faux cils obligatoires, entre corps érotisé et corps souffrant, magie de la scène et coulisses des douleurs.

Mon avis:

Ce livre raconte le destin tragique d’une ado – puis jeune femme –  bourrée de talent, Cléo, dont les rêves sont piétinés par une pseudo fondation lui faisant miroiter une bourse pour réaliser son rêve, devenir danseuse professionnelle. 

Cependant, Cléo va vite déchanter quand elle va se rendre compte que les gens qu’elles pensaient bienveillants veulent en réalité se nourrir de son innocence en abusant d’elle. 

Comme elle refuse de jouer le jeu elle-même mais veut toujours être bien vue par la fondation (qu’elle croit réelle) elle va commencer à recruter des jeunes filles dans son cercle d’amies et dans son école. Autant de destins brisés qui vont peser sur sa conscience. 

J’ai aimé la plume incisive de l’autrice qui arrive bien à nous retranscrire la sensation d’étouffement que peut ressentir Cléo. Finalement, elle est plus à plaindre qu’à blâmer, même s’il ne faut bien sûr pas nier sa part de responsabilité, elle a clairement été manipulée du début à la fin. Elle essaie de s’en sortir malgré tout, de se reconstruire malgré l’image médiocre qu’elle a d’elle-même après cette expérience traumatisante. 

Dans d’autres parties du livres on suit d’autre personnages, tous liés d’une manière ou d’une autre à Cléo. J’avoue avoir moins apprécié ces passages même si je comprends qu’ils sont essentiels pour appréhender l’entier de l’histoire.

Ce livre met en exergue les déviances existantes dans le monde du show-business ainsi que les nombreux pièges qui peuvent se refermer sur des jeunes personnes innocentes et naïves si elles ne sont pas suffisamment entourées.

J’ai beaucoup aimé ce livre que j’ai trouvé très touchant et j’ai déjà hâte de découvrir quel sera le sujet du nouveau roman de l’autrice car elle a l’art de choisir des sujets délicats mais de les aborder à la manière d’une journaliste mais pas d’une manière impersonnelle. Une très belle découverte.

Ma note: ♥♥♥♥