[SP]J’ai lu: Chesa Seraina de Fanny Desarzens

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Chesa Seraina de l’autrice suisse Fanny Desarzens que j’ai eu la chance de recevoir de la part des éditions Slatkine.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon Instagram.

Chesa Seraina

Nombre de pages: 120 pages

Maison d’édition: Slatkine 

Date de parution (dans cette édition): 1er février 2023

4ème de couverture:

Une jeune femme se perd dans sa vingtaine. Un jour, des souvenirs lui reviennent ; ceux d’une enfance brisée par l’incendie de Chesa Seraina, sa maison. Le feu a fait disparaître la mémoire du lieu ; elle décide de reconstruire ce que les flammes ont anéanti. Remarquée grâce à son premier roman, « Galel » (Slatkine, 2022), Fanny Desarzens poursuit son chemin d’écriture avec une histoire qui dit l’importance de l’enfance et des liens familiaux, ceux dont on a hérité et ceux qu’on crée tout au long de la vie.

Mon avis:

L’écriture de Fanny Desarzens est pure, dépourvue d’artifices. Une plume brute mais excessivement belle, qui sait faire jouer la corde sensible mais qui est cependant toute en subtilité et délicatesse. 

J’avais déjà beaucoup aimé Galel (paru l’année passée il me semble) et voilà que l’autrice nous livre là encore une pépite. Le fait que la narration se fasse à la première personne du singulier nous rapproche encore plus du personnage principal en nous faisant entrer dans sa psyché. Cette histoire raconte une sorte de rite de passage à l’âge adulte.

La narratrice donc, une jeune femme dans la vingtaine qui, pour donner du sens à sa vie – et s’extirper de son quotidien qu’elle trouve étriqué et qui l’étouffe – se donne la mission de faire littéralement renaître de ses cendres la maison familiale détruite par un incendie. 

Est-ce pour revenir en enfance et retrouver le cocon tant aimé? Ou simplement s’accomplir en tant qu’adulte dans cette tâche ardue et donner un sens à son existence ? 

Elle entretient également une relation épistolaire avec son meilleur ami Jean, parti vivre au Canada où il a acheté une ferme. On ressent à travers leurs échanges qu’ils se manquent énormément, on sent également qu’il y a beaucoup de non-dits entre eux et très certainement des actes manqués. Ces deux taiseux vont finalement se raconter leur quotidien au gré de leurs lettres qui deviennent de plus en plus intimes au fil des mois qui passent.

Dans sa dernière lettre Jean me demande si je suis heureuse et à quoi ressemble ma vie. Alors j’ai réfléchi à mon monde. J’ai regardé autour de moi, partout où je pouvais, et je me suis dit qu’il était petit. Il a les limites que je lui ai données un jour. 

Chesa Seraina, de Fanny Desarzens, page 8

Les phrases sont plutôt courtes, vont droit au but. On est happés de la première à la dernière page, un peu comme en apnée. 

Un roman court mais puissant, une parenthèse enchanteresse que je ne peux que vous recommander!

Ma note: ♥♥♥♥♥


Un grand merci aux éditions Slatkine pour l’envoi de ce SP!

[SP]J’ai lu: Galel de Fanny Desarzens

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Galel de l’autrice suisse Fanny Desarzens que j’ai eu la chance de recevoir de la part des éditions Slatkine. 

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon Instagram.

galel

Nombre de pages:  136 pages

Maison d’édition: Slatkine

Date de parution (dans cette édition): 24 janvier 2022

4ème de couverture:

Paul, Jonas et Galel aiment la montagne. L’hiver, chacun mène sa vie en plaine; l’été, Jonas et Galel exercent comme guides. ils se retrouvent une fois par an à la Baïta, le refuge tenu par Paul. Un endroit de passage où ils vivent des moments aussi attendus que précieux. Où leur amitié est née. 
 
Dans un monde de rocaille et de silence, Galel déploie le talent brut de son auteure, étoile montante de la littérature romande.

Mon avis:

Il ne se passe finalement pas grand chose dans ce roman, qui est du plutôt de type contemplatif. Mais pas de la contemplation ennuyante ou gnan-gnan. Quand Fanny Desarzens nous décrit les montagnes et la nature, on a l’impression d’y être. On sent l’air frais et vivifiant sur notre visage, on respire l’odeur des fleurs, l’humidité de la rosée du matin. Même les silences entre les différents protagonistes ont un écho dans la montagne.

Dans cette histoire, on suit donc trois hommes plutôt taiseux, perdus dans leur quotidien toute l’année mais qui se retrouvent chaque été, car deux d’entre eux, Galel et Jonas, sont guides de montagne et le dernier, Paul, tient un refuge, la Baïta, où les marcheurs peuvent s’arrêter pour manger et/ou dormir. 

Dans ce roman, tout en finesse et délicatesse, on ressent les émotions des personnages et leur attachement mutuel sans que les mots n’aient besoin de franchir la frontière de leurs lèvres. 

On sent qu’ils sont les repères du temps qui passe pour les autres, de la fuite du temps, qui abîme les corps et les âmes. Ils ont ce besoin de se retrouver chaque été mais ne se voient pas le reste de l’année. 

Galel est en quelque sorte la mascotte du trio. Rêveur, toujours un peu dans la lune et de bonne humeur, c’est un peu le ciment du groupe. Comme les deux autres, il ne se livre pas facilement et n’aime pas montrer ses faiblesses.

Et puis il y a Galel. Au début quand ils parlaient de lui, Jonas et Paul le surnommaient jeune Galel. Mais en fait il a presque le même âge qu’eux. Il est plus petit, c’est vrai, mais il pèse plus lourd. Il est trapu et il est plus solide qu’eux. Mais c’est lui qui a l’air doux. A côté de lui on voudrait décrire Paul en disant qu’il est costaud et on voudrait parler de Jonas en disant qu’il est sec. Galel est plus robuste que Paul et marche mieux que Jonas. Mais quand on pense à lui on pense: il est doux. Et en fait, le bon mot, celui qu’il faudrait utiliser pour parler de Galel, c’est réconfortant. 

Galel de Fanny Desarzens, page 36

J’ai trouvé leur amitié un peu maladroite mais tellement touchante. On sent que malgré tout, ils sont très solidaires et dépendent un peu des uns et des autres.

Vers le milieu du livre, on sent qu’il y a un basculement qui pourrait mener à un drame. Jusqu’au bout, on ne sait pas ce que l’autrice réserve à ses personnages. 

J’ai trouvé ce roman très bien écrit, les tournures de phrases sont poétiques et j’ai apprécié la plume de l’autrice. Le roman est écrit comme un seul et grand chapitre de 135 pages. Cela donne une impression d’urgence au roman, comme si on n’avait pas le temps de faire une pause entre les chapitres.

Son cours nombre de page fait qu’on le dévore d’une traite, complètement immergés dans l’histoire. 

Bref, vous l’aurez compris, j’ai adoré ce roman! A découvrir si vous aimez les histoires d’amitié et de montagne 🙂

Ma note: ♥♥♥♥♥


Un grand merci aux éditions Slatkine l’envoi de ce SP!