J’ai lu: Inconsolable d’Adèle Van Reeth

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du récit Inconsolable de l’autrice et philosophe Adèle Van Reeth. 

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon instagram.

insonsolable

Nombre de pages: 208 pages

Maison d’édition: Gallimard

Date de parution (dans cette édition): 12 janvier 2023

4ème de couverture:

Le chagrin conduit le cœur vers la littérature et la philosophie dans l’espoir d’y trouver une consolation, comme un enfant se réfugie dans les bras de sa mère. Mais les mots des autres ne consolent pas. Regarder la mort en face, n’est-ce pas constater notre condition d’êtres résolument inconsolables ?Qu’est-ce que ça change, vraiment, de perdre son père ? Sans croyance en un au-delà, que signifie l’ultime disparition de ce qui est ? Rien ne change, et pourtant le monde n’est plus le même. Il faut s’habituer à vivre dans un monde sans lui. La vie continue, les matins se succèdent, les enfants grandissent, un nouveau chat rejoint la maison, et après la grande tristesse c’est la peur de l’oubli qui survient. Et si tout redevenait comme avant ? La vie, même dans l’impossible face-à-face avec la mort, se trouve dans cette alternative : quand le temps s’étire, on s’ennuie ; quand le temps s’arrête, on gémit. Le drame n’est-il qu’une suspension provisoire de nos soucis ? Mais alors, nous autres, êtres inconsolables, avons-nous la possibilité de jouir de l’existence en connaissance de cause ? A. V. R.

Mon avis: 

Un récit qui prend aux tripes sur la perte d’un être cher, le père de l’autrice en l’occurrence. 

J’ai aimé les mots toujours justes et choisis avec soin que l’autrice pose sur ses sentiments et sur ses maux. 

C’est un livre qui fait réfléchir sur le sens de la vie, de notre vie. Aux enfants que nous avons été et les adultes que nous sommes devenus, sans avoir vu le temps défiler. Ce besoin d’être entouré, choyé par nos parents, comme lorsque nous étions petits. Ce deuil impossible à faire tant il semble impossible à Adèle Van Reeth de continuer à vivre « comme avant » dans un monde où son père n’est plus.

L’autrice parle de l’injustice qui arrache à la vie les gens que nous aimons, souvent trop tôt. 

Ce sentiment d’impuissance, de rage, de douleur et d’abandon que nous pouvons ressentir. La mort est inéluctable, même si cela fait peur ou mal d’y penser.

J’ai parfois encore le fantasme enfantin de pouvoir échapper à ma propre mort. Comme si la balle en plein cœur, la lame de la guillotine ou la tumeur qui prolifère n’allait pas me tuer. « Ca ne peut pas m’arriver à moi », il y a quelque chose d’invraisemblable dans le fait que la vie puisse s’arrêter d’un seul coup. La mort, c’est pour les autres. Je ne pense pas être invincible mais la mort comme fin définitive de toute chose pour moi m’est absolument inconcevable. Rien dans mon imagination, mon entendement ou ma sensibilité ne peut se figurer ce que signifie la mort. 

Inconsolable, d’Adèle Van Reeth, page 172

Chaque ligne de ce récit bouleversant est un bijou qui a su me toucher en plein cœur.

A lire de toute urgence.

Ma note: ♥♥♥♥♥

J’ai lu: Clara lit Proust de Stéphane Carlier

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Clara lit Proust de l’auteur Stéphane Carlier. Il s’agit de la deuxième lecture que j’ai dû faire dans le cadre du Festival du LÀC 2023 🙂

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clara lit proust

Nombre de pages: 192 pages

Maison d’édition: Gallimard

Date de parution (dans cette édition): 1er septembre 2022

4ème de couverture:

« Proust. Avant, ce nom mythique était pour elle comme celui de certaines villes – Capri, Saint-Pétersbourg… – où il était entendu qu’elle ne mettrait jamais les pieds. »Clara est coiffeuse dans une petite ville de Saône-et-Loire. Son quotidien, c’est une patronne mélancolique, un copain beau comme un prince de Disney, un chat qui ne se laisse pas caresser. Le temps passe au rythme des histoires du salon et des tubes diffusés par Nostalgie, jusqu’au jour où Clara rencontre l’homme qui va changer sa vie : Marcel Proust.

Mon avis:

 Un roman écrit comme un hommage à l’œuvre du grand Marcel Proust. On y suit Clara, jolie jeune femme, coiffeuse de métier, qui se prend un peu par hasard de passion pour l’écriture de Marcel Proust à la lecture de la saga « à la recherche du temps perdu ». 

Grâce à ces livres, Clara va s’échapper de son quotidien planplan et va oser s’épanouir et sortir de sa zone de confort. La langue foisonnante de Proust va la faire s’évader et voir le monde d’une autre manière, tout comme la lecture à voix haute va la faire sortir de sa bulle de timidité et la laisser s’affirmer.

Oser clamer haut et fort son amour de la lecture et d’autant plus de la lecture de romans classiques qui sont souvent perçus comme « ennuyants ». 

J’ai aimé toute cette partie du roman même si je l’ai trouvée un peu courte, les tribulations dans le salon de coiffure m’ont semblées être un peu du remplissage, un peu aussi comme si  Clara valait mieux que les autres car elle lit Proust, ce qui est totalement faux.

Bref, un roman qui se laisse lire (et qui se lit très très vite) – et dont j’ai apprécié le thème –  mais qui ne va pas me laisser un souvenir impérissable.

Ma note: ♥♥(♥)

J’ai lu: Numéro deux de David Foenkinos

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Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Numéro deux de l’auteur David Foenkinos. 

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numéro deux

Nombre de pages: 240 pages

Maison d’édition: Gallimard

Date de parution (dans cette édition): décembre 2021

4ème de couverture:

« En 1999 débutait le casting pour trouver le jeune garçon qui allait interpréter Harry Potter et qui, par la même occasion, deviendrait mondialement célèbre. Des centaines d’acteurs furent auditionnés. Finalement, il n’en resta plus que deux. Ce roman raconte l’histoire de celui qui n’a pas été choisi. »

Mon avis:

J’ai tout de suite été intriguée par le postulat de départ: Suivre le jeune acteur qui a été recalé au dernier moment lors des auditions pour le rôle de Harry Potter.

A vrai dire, même si toute cette histoire a été inventée par David Foenkinos, il est néanmoins certain qu’il y a dû avoir un numéro deux, une personne qui n’a pas eu la chance d’obtenir le fameux rôle du héros qu’on ne présente plus. 

On suit donc Martin Hill, jeune garçon plein d’espoir quand il est repéré par un producteur et qui passe donc le casting pour incarner Harry Potter dans l’adaptation cinématographique des romans qui ont fait fureur dès leur sortie.

Cependant, Martin ne va pas être retenu, c’est – comme chacun sait –  Daniel Radcliffe qui le sera. Dès lors, la vie de Martin va devenir un enfer entre les livres qui continuent à sortir, les films, les produits dérivés, Harry Potter est partout, lui rappelant chaque jour son cuisant échec. 

– On vit aujourd’hui sous la dictature du bonheur des autres. Ou, en tout cas, leur prétendu bonheur.

Numéro deux de David Foenkinos, page 223.

J’ai trouvé l’histoire de Martin très touchante, j’ai vraiment pu m’identifier à lui, j’ai souffert avec lui. Entre les drames qui jalonnent sa vie et ce rendez-vous manqué avec le succès, rien n’est facile pour lui.

L’auteur aborde ce sujet délicat d’être « le second », « le loser », avec beaucoup de sensibilité, comme à son habitude. Il nous rappelle que le bonheur se trouve parfois où on ne l’attend pas.

Ma note: ♥♥♥♥(♥)


J’ai lu: Regardez-nous danser (le pays des autres tome 2) de Leïla Slimani

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Regardez-nous danser (tome 2 du pays des autres) de l’autrice Leïla Slimani.

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regardez-nous danser

Nombre de pages: 368 pages

Maison d’édition: Gallimard

Date de parution (dans cette édition): 3 février 2022

4ème de couverture:

« Année après année, Mathilde revint à la charge. Chaque été, quand soufflait le chergui et que la chaleur, écrasante, lui portait sur les nerfs, elle lançait cette idée de piscine qui révulsait son époux. Ils ne faisaient aucun mal, ils avaient bien le droit de profiter de la vie, eux qui avaient sacrifié leurs plus belles années à la guerre puis à l’exploitation de cette ferme. Elle voulait cette piscine, elle la voulait en compensation de ses sacrifices, de sa solitude, de sa jeunesse perdue ». 1968 : à force de ténacité, Amine a fait de son domaine aride une entreprise florissante. Il appartient désormais à une nouvelle bourgeoisie qui prospère, fait la fête et croit en des lendemains heureux. Mais le Maroc indépendant peine à fonder son identité nouvelle, déchiré entre les archaïsmes et les tentations illusoires de la modernité occidentale, entre l’obsession de l’image et les plaies de la honte. C’est dans cette période trouble, entre hédonisme et répression, qu’une nouvelle génération va devoir faire des choix. Regardez-nous danser poursuit et enrichit une fresque familiale vibrante d’émotions, incarnée dans des figures inoubliables.

Mon avis:

Quel bonheur de retrouver la famille Belhaj!

Les enfants de Mathilde et Amine, Selim et Aïcha, sont devenus de jeunes adultes et vont faire leurs premières expériences amoureuses. 

Aïcha, toujours autant brillante, fait la fierté de Mathilde qui la jalouse aussi un petit peu. Elle est partie en France pour ses études de médecine et est très appliquée dans ce qu’elle fait. Cependant, elle doit également faire face au racisme et le vit (bien évidemment) très mal. Selim, de son côté, est resté au Maroc et se laisse un peu vivre. Tous les deux vont vivre leurs premiers émois amoureux, qui vont les changer irrémédiablement. 

Mathilde se retrouve souvent seule et envie un peu sa fille qui peut s’éloigner de sa famille pour suivre les études dont elle a toujours rêvé. 

Leïla Slimani sait insuffler une âme à ses personnages et on s’attache très facilement à eux. 

Comme pour le premier tome, j’ai trouvé Mathilde très touchante dans son ambivalence. Son envie de s’émanciper et en même temps de coller à l’image de la femme au foyer marocaine (telle que son mari aimerait qu’elle soit) qui s’occupe de son intérieur à la perfection pour mieux s’intégrer. A force de penser aux autres, elle a tendance à s’oublier un peu. Elle aimerait pouvoir se reposer plus, et profiter un peu plus de l’argent durement gagné mais Amine reste très prudent avec leurs finances et ne veut pas trop afficher sa fortune aux yeux de tous.

Mathilde comprit alors que toute sa vie, son mari aurait peur qu’on lui arrache ce qu’il avait conquis. Pour lui, tout bonheur était insupportable puisqu’il l’avait volé aux autres.

Regardez-nous danser de Leïla Slimani, page 322

J’espère que l’autrice continuera cette saga car j’ai vraiment envie de savoir ce qu’il va arriver aux protagonistes tant j’aime sa plume fluide et envoûtante.

Ma note: ♥♥♥♥♥


J’ai lu: Notes sur le chagrin de Chimamanda Ngozi Adichie

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Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du récit Notes sur le chagrin de l’autrice Chimamanda Ngozi Adichie.

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notes sur le chagrin

Nombre de pages:  112 pages

Maison d’édition: Albin Michel

Date de parution (dans cette édition): 30 septembre 2021

4ème de couverture:

Comment dire adieu à un être cher alors que le monde entier est frappé par une crise sanitaire, que le défunt repose au Nigeria et que ses enfants sont bloqués en Angleterre et aux États-Unis ? Le père de Chimamanda Ngozi Adichie vient de mourir. Séparée de ses proches, cette dernière vit un deuil empêché et solitaire. Elle écrit alors sous la forme de courts chapitres, composés comme des soubresauts de chagrin et de rage, où l’amour et l’admiration qu’elle portait à son père explosent à chaque page.James Nwoye Adichie a traversé plusieurs époques de l’histoire du Nigeria. S’il a transmis la culture et la langue igbos à ses enfants, essentielles à l’oeuvre de l’autrice, il s’est aussi élevé contre certaines traditions de son pays. En partageant des anecdotes familiales simples et touchantes, Chimamanda Ngozi Adichie rend hommage au professeur émérite de l’université du Nigeria, mais surtout au père humble et affectueux qu’il était, son « dadounet originel ».La perte se voit ainsi transcendée par l’amour et la transmission.

Mon avis:

Ce livre a été écrit comme une sorte de thérapie de deuil pour l’autrice suite au décès de son papa durant l’épidémie de Covid.  

J’ai trouvé ce récit très touchant, on sent que l’autrice était très attachée à son père, qu’elle idéalisait et admirait beaucoup. Son père était un homme formidable qui était très fier de sa fille, comme de tous ses enfants.

A cause de la pandémie, elle n’a pas pu être auprès de lui lors de ses derniers instants et elle le regrette amèrement, enviant son frère qui était là tout du long. 

La mort de son père adoré la renvoie vers sa propre disparition, vers a propre mortalité. 

Les phrases sont belles, les mots bien choisis. La langue est harmonieuse et puissante.

Une érosion, un ignoble déferlement de déluges qui laissent notre famille déformée pour toujours. Les épaisseurs de perte donnent le sentiment que la vie est mince comme du papier.

Notes sur le chagrin de Chimamanda Ngozi Adichie, page 96

Bref, un récit écrit d’une manière très délicate et honnête, sans verser dans le pathos. 

Un bel hommage.

Ma note: ♥♥♥♥(♥)


J’ai lu: Le pays des autres de Leïla Slimani

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Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Le pays des autres de l’autrice Leïla Slimani.

 ♥ = Bof bof, à éviter

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le pays des autres

Nombre de pages: 368 pages

Maison d’édition: Gallimard

Date de parution (dans cette édition): 5 mars 2020

4ème de couverture:

En 1944, Mathilde, une jeune Alsacienne, s’éprend d’Amine Belhaj, un Marocain combattant dans l’armée française. Après la Libération, le couple s’installe au Maroc à Meknès, ville de garnison et de colons. Tandis qu’Amine tente de mettre en valeur un domaine constitué de terres rocailleuses et ingrates, Mathilde se sent vite étouffée par le climat rigoriste du Maroc. Seule et isolée à la ferme avec ses deux enfants, elle souffre de la méfiance qu’elle inspire en tant qu’étrangère et du manque d’argent. Le travail acharné du couple portera-t-il ses fruits ? Les dix années que couvre le roman sont aussi celles d’une montée inéluctable des tensions et des violences qui aboutiront en 1956 à l’indépendance de l’ancien protectorat. Tous les personnages de ce roman vivent dans « le pays des autres » : les colons comme les indigènes, les soldats comme les paysans ou les exilés. Les femmes, surtout, vivent dans le pays des hommes et doivent sans cesse lutter pour leur émancipation. Après deux romans au style clinique et acéré, Leïla Slimani, dans cette grande fresque, fait revivre une époque et ses acteurs avec humanité, justesse, et un sens très subtil de la narration.

Mon avis

Ce roman m’a fait voyager au Maroc, terre de tous les contrastes. J’ai eu l’impression de sentir les épices, l’odeur des orangers. La plume de Leïla Slimani a ce talent-là.

Fin 1944, Mathilde, une jeune alsacienne est tombée amoureuse d’Amine, un jeune soldat marocain. La guerre terminée, ils décident de se marier et de partir s’installer au Maroc où Amine rêve d’un brillant avenir de propriétaire terrien.

Elle est sûre que là-bas, sa vie sera celle qu’on voit dans les films, faite de loisirs et de belles toilettes, sous le soleil brûlant marocain. 

Malheureusement, elle va vite déchanter car la vie que lui offre Amine est loin d’être faste. Ils vont rapidement avoir des enfants et elle va très vite comprendre que la place d’une femme dans la société marocaine n’est pas la même qu’en France. 

Son mari, Amine, est partagé entre les traditions familiales et sa femme française qui souffle un vent de modernité et d’indépendance dans leur petite ville. Tous les deux vont devoir renoncer à leurs rêves de perfection et construire ensemble un avenir qui leur conviendra.

Amine est travailleur et fait de son mieux pour faire prospérer le domaine dont il a hérité, qui n’a pas vraiment une terre propice aux cultures. Il est cependant très intéressé par les nouvelles technologies et n’hésite pas à demander de l’aide pour acquérir des tracteurs pour faciliter le travail de ses employés qu’il respecte énormément et auxquels il offre de bonnes conditions de travail. Il est très épris de Mathilde et assume complètement leur mariage « mixte ». Cependant, il aimerait parfois qu’elle soit plus docile, comme les femmes de son entourage. Il est en proie à une lutte intérieure car il aimerait d’un côté une épouse plus traditionnelle, qui n’éveille pas l’attention et les convoitises et d’un autre côté il est fier de sa femme, qui est débrouillarde, courageuse et cultivée. Elle est moderne et Amine ne rêve que de modernité.

Mathilde, quant à elle, souffre de solitude et cherche à tout prix à s’intégrer dans la vie marocaine. En même temps, tout comme son mari, elle est partagée car cela lui plaît de se démarquer des autres.  Elle n’est pas malheureuse avec Amine mais le trouve plus taiseux depuis qu’il sont arrivés au Maroc, elle ne peut pas vraiment s’épancher auprès de lui. Elle aimerait être plus qu’une mère et une ménagère, être utile à la société, avoir un métier, reprendre des études peut-être?

Ce roman aborde des thèmes comme l’émancipation des femmes, les mariages arrangés, le racisme et les traditions (religieuses ou non).

J’ai aimé suivre ce couple qui vit des hauts et des bas mais qui reste malgré tout soudé dans l’adversité malgré leurs très nombreuses divergences d’opinion. Ce roman illustre à la perfection l’expression « on est toujours l’étranger de quelqu’un » (Tahar Ben Jelloun). 

J’ai vraiment hâte de lire la suite de ce livre, « regardez-nous danser » que je pense entamer le mois prochain afin de connaître la suite de leur histoire.

Une magnifique fresque familiale!

Ma note: ♥♥♥♥♥


J’ai lu: Chère Ijeawele, de Chimamanda Ngozi Adichie

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du livre Chère Ijeawele, ou un manifeste pour une éducation féministe de l’autrice Chimamanda Ngozi Adichie.

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chère Ijeawele,

Nombre de pages:  84 pages

Maison d’édition: Gallimard

Date de parution (dans cette édition): 24 mars 2017

4ème de couverture:

« Je suis convaincue de l’urgence morale qu’il y a à nous atteler à imaginer ensemble une éducation différente pour nos enfants, pour tenter de créer un monde plus juste à l’égard des femmes et des hommes. » À une amie qui lui demande quelques conseils pour élever selon les règles de l’art du féminisme la petite fille qu’elle vient de mettre au monde, Chimamanda Ngozi Adichie répond sous la forme d’une missive enjouée, non dénuée d’ironie, qui prend vite la tournure d’un manifeste. L’écrivain nigériane examine les situations concrètes qui se présentent aux parents d’une petite fille et explique comment déjouer les pièges que nous tend le sexisme, à travers des exemples tirés de sa propre expérience. Cette lettre manifeste s’adresse à tous : aux hommes comme aux femmes, aux parents en devenir, à l’enfant qui subsiste en nous et qui s’interroge sur l’éducation qu’il a reçue. Chacun y trouvera les clés d’une ligne de conduite féministe, qui consiste à croire en la pleine égalité des sexes et à l’encourager.

Mon avis:

Cette longue lettre adressée à une amie de l’autrice, devenue maman d’une petite fille est à faire lire à tous jeunes parents. J’ai beaucoup aimé la façon de donner des conseils plutôt lucides (même si certains sont discutables) sur la façon de s’occuper des enfants (la parité dans les tâches, etc.), le modèle que l’on veut donner à nos enfants, etc. 

Parce que quand l’égalité est réelle, la rancoeur n’existe pas.

Chère Ijaewele, de Chimamanda Ngozi Adichie, page 23

Cette longue lettre de recommandation m’a ravie sur la façon qu’elle a de dire que les filles doivent être éduquées sur un pied d’égalité avec les garçons, de ne pas leur donner une éducation trop genrée. Bien entendu, j’ai aussi trouvé que cette lettre contenait beaucoup de choses évidentes. Mais certains conseils sont aussi très bien choisis.

Etant moi-même maman de deux petites filles, j’ai aimé lire les mots de l’autrice. Chez nous, il y a beaucoup d’habits bleus, verts ou orange (mais aussi du rose) et autant de petites voitures que de poupées. 

Les filles sont cascadeuses, autant que les garçons. Laissons-les essayer, laissons-les faire leurs propres expériences. Ne les bridons pas sous prétexte qu’elles sont plus faibles que les garçons. C’est faux. 

Tout comme l’autrice, j’ai conscience que c’est nous, les parents d’aujourd’hui, qui avec l’éducation que nous leur donnons, forgeons les adultes de demain. A nous de leur donner les clés pour un avenir égalitaire. 

Un livre à lire et à offrir 🙂 

Ma note: ♥♥♥♥(♥)

 


J’ai lu: Les enfants sont rois de Delphine de Vigan

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Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman les enfants sont rois de l’autrice Delphine de Vigan.

 ♥ = Bof bof, à éviter

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les enfants sont rois

Nombre de pages: 352 pages

Maison d’édition: Gallimard

Date de parution (dans cette édition): 4 mars 2021

4ème de couverture:

« La première fois que Mélanie Claux et Clara Roussel se rencontrèrent, Mélanie s’étonna de l’autorité qui émanait d’une femme aussi petite et Clara remarqua les ongles de Mélanie, leur vernis rose à paillettes qui luisait dans l’obscurité. “ On dirait une enfant ”, pensa la première, “elle ressemble à une poupée”, songea la seconde.Même dans les drames les plus terribles, les apparences ont leur mot à dire. « A travers l’histoire de deux femmes aux destins contraires, Les enfants sont rois explore les dérives d’une époque où l’on ne vit que pour être vu. Des années Loft aux années 2030, marquées par le sacre des réseaux sociaux, Delphine de Vigan offre une plongée glaçante dans un monde où tout s’expose et se vend, jusqu’au bonheur familial.

Mon avis:

Ce roman met en exergue les dangers et dérives des réseaux sociaux et le mal que la surexposition sur ces plateformes peut faire aux enfants.  

On lit ce roman comme en apnée, tant il donne un sentiment de claustrophobie. On sent poindre le drame dès les premiers chapitres.

Mélanie, jeune femme passionnée de téléréalité, ne vit que par les réseaux sociaux et les vidéos qu’elle fait avec ses enfants Sammy et Kimmy et qu’elle poste sur YouTube et Instagram. Toute leur vie est déballée, décortiquée. Les enfants n’ont pas un instant de répit. Quand la petite Kimmy disparaît, le monde de Mélanie explose. 

Clara Roussel est une jeune inspectrice de police chargée de retrouver la petite fille. Bien que déterminée à faire la lumière sur cette affaire, elle se rend vite compte également en visionnant toutes les vidéos tournées par Mélanie que la vie de ses enfants n’est de loin pas idéale. Obligés d’être de bonne humeur pour leurs abonnés et de jouer un rôle, ils en oublient tout simplement d’être des enfants. Moqués par leurs camarades de classes, ils n’ont pas d’amis et presque aucun loisir. Ils doivent juste divertir leurs abonnés.

J’ai trouvé ce roman glaçant par bien des aspects. Delphine de Vigan nous expose les faits d’une manière presque chirurgicale et plutôt détachée. On sent qu’elle n’a pas beaucoup d’empathie pour Mélanie (en tout cas c’est le ressenti que j’ai eu) mais est complètement du côté de Clara qui essaie de sauver les enfants « exploités » par leurs parents.

Je trouve que ce roman a une résonnance particulière dans notre époque où il faut à tout prix se montrer sur les réseaux sociaux et n’exister que par eux et les likes qu’ils génèrent. Comme si nous avions toujours besoin de l’assentiment des autres pour être heureux. De plus, les fortunes que rapportent ces chaînes Youtube et comptes sur les réseaux sociaux incitent les jeunes parents à entrer dans ce cercle vicieux. Triste époque.

Etant moi-même maman de 2 petites filles, ce roman m’a conforté dans l’idée que je fais bien de ne pas les exposer sur les réseaux sociaux. 

Un roman qui m’a passionnée, un vrai page-turner. 

J’avais été déçue par « les loyautés » que j’avais trouvé un peu bâclé car trop court. De ce fait, j’ai trouvé ce roman-là bien plus abouti car il va vraiment au bout de son sujet. Les deux derniers chapitres sont presque effrayants.

A lire d’urgence!

Ma note: ♥♥♥♥♥


J’ai lu: Les fantômes du vieux pays de Nathan Hill

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Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Les fantômes du vieux pays de Nathan Hill.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon instagram.

Nombre de pages: 720 pages

Maison d’édition: Gallimard

Date de parution (dans cette édition): 17 août 2017

4ème de couverture:

Scandale aux États-Unis : le gouverneur Packer, candidat à la présidentielle, a été agressé en public. Son assaillante est une femme d’âge mûr : Faye Andresen-Anderson. Les médias s’emparent de son histoire et la surnomment Calamity Packer. Seul Samuel Anderson, professeur d’anglais à l’Université de Chicago, passe à côté du fait divers, tout occupé qu’il est à jouer en ligne au Monde d’Elfscape. Pourtant, Calamity Packer n’est autre que sa mère, qui l’a abandonné à l’âge de onze ans. Et voilà que l’éditeur de Samuel, qui lui avait versé une avance rondelette pour un roman qu’il n’a jamais écrit, menace de le poursuivre en justice. En désespoir de cause, le jeune homme lui propose un nouveau projet : un livre révélation sur sa mère qui la réduira en miettes. Samuel ne sait presque rien d’elle ; il se lance donc dans la reconstitution minutieuse de sa vie, qui dévoilera bien des surprises et réveillera son lot de fantômes. Des émeutes de Chicago en 1968 au New York post-11-Septembre en passant par la Norvège des années quarante et le Midwest des années soixante, Nathan Hill s’empare de l’Amérique d’aujourd’hui et de ses démons et compose avec beaucoup d’humour une fresque aussi ambitieuse que captivante.

Mon avis:

J’ai beaucoup aimé le fait que le héros soit un fan de MMORPG (je vous rappelle que je joue à World of Warcraft depuis au moins 13 ans) et j’ai apprécié les descriptions (très réalistes) que l’auteur fait du monde de Elfscape (le jeu auquel joue Samuel et Pwnage, un joueur de sa guilde qu’il rencontre irl – in real life – quand il ressent le besoin de sortir de sa solitude et de parler à quelqu’un) qui montrent que celui-ci n’est pas étranger au monde des jeux vidéos.

Qu’est-ce que je fais là? Se demande-t-il alors que la queue du dragon s’abat sur lui, qu’Axman est empalé par une stalactite et que l’infirmier est réduit en cendres, englouti dans une crevasse de lave, ne laissant plus qu’un seul elfe dans le jeu, Pwnage, leur dernière chance de gagner, s’il arrive à rester en vie, alors toute la guilde se met à l’encourager, criant dans les casques, observant la barre de vie du dragon passer de quatre pour cent à trois pour cent puis deux pour cent… 

Et même si près du but, Samuel se demande. À quoi bon? 

Qu’est-ce que je suis en train de faire?

Que penserait Bethany?

Ce livre se lit super rapidement malgré ses 720 pages car on alterne les passages du passé et du présent de Samuel (on apprend comment il a rencontré la femme qu’il aime, Bethany, quand il était pré-ado) et on suit également la jeunesse un peu fofolle de sa mère Faye, idéaliste et romantique indécrottable.

Ce roman aborde des thèmes dramatiques tels que les abus sexuels, la diffamation ou encore l’abus de pouvoir. Pourtant, jamais l’auteur ne verse dans le pathos et l’écriture reste vive et lumineuse du début à la fin du roman.

Samuel apprend à connaître – grâce au livre qu’il doit écrire – cette mère qui l’a délaissé lui qui gamin était sûr d’être la cause de son départ ; elle devait sûrement ne plus l’aimer car il l’avait – encore – déçue.

D’ailleurs Samuel ressent cette peur de décevoir dans tous les aspects de sa vie, que ce soit du point de vue sentimental que professionnel.

Malgré le fait qu’il soit un jeune homme équilibré (bien que très seul et très geek), devenu professeur à l’Université, il reste toujours au fond de lui ce petit garçon que sa maman a abandonné.

J’ai aimé le fait que certains passages du  livres soient écrits comme un livre dont vous êtes le héros, toute mon enfance ! Cela donne un côté très dynamique et comique à l’histoire.

Bref, ce livre est complexe et riche en rebondissements, une belle fresque de la vie aux USA de 1968 à nos jours. Il m’a fait passer par toutes les émotions possibles, de la triste à l’euphorie.

Un jeune auteur prometteur à suivre de très près!

Ma note: ♥♥♥♥♥

J’ai lu: La vie mensongère des adultes d’Elena Ferrante

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler de La vie mensongère des adultes d’ Elena Ferrante

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon instagram.

Nombre de pages: 416 pages

Maison d’édition: Gallimard

Date de parution (dans cette édition): 9 juin 2020

4ème de couverture:

« Deux ans avant qu’il ne quitte la maison, mon père dit à ma mère que j’étais très laide ». Giovanna, fille unique d’un couple de professeurs, vit une enfance heureuse dans les hauteurs de Naples. L’année de ses douze ans, elle surprend une conversation dans laquelle son père la compare à Vittoria, une tante à la réputation maléfique. Bouleversée par ce rapprochement aussi dévalorisant qu’inattendu, Giovanna va chercher à en savoir plus sur cette femme. En fouillant l’appartement, elle déniche de rares photos de jeunesse sur lesquelles son père se tient aux côtés d’une personne mystérieusement recouverte de feutre noir. Elle décide alors d’aller à la rencontre de cette Zia Vittoria habitant les quartiers pauvres de Naples. Dans cette partie de la ville qui lui était inconnue, l’adolescente découvre un autre univers social, une façon d’être plus spontanée. Incitée par sa tante à ouvrir les yeux sur les mensonges et les hypocrisies qui régissent la vie de ses parents, elle voit bientôt tout le vernis du monde des adultes se craqueler. Entre grandes espérances et cuisantes désillusions, Giovanna cherche sa voie en explorant les deux visages de la ville, comme deux aspects de son identité qu’elle tente de concilier.

Mon avis:

J’avais bien aimé le premier tome de « l’amie prodigieuse » même si ça n’avait pas été un coup de cœur (trop de personnages, trop fouillis etc.) mais j’avais quand même acheté les trois tomes suivants (que je n’ai toujours pas lus, shame on me!). La plume de l’auture m’avait plu et j’ai donc eu envie de lire ce one shot (même si vu la fin, peut-être qu’il y aura une suite) et du coup je me suis dit que ça serait une chouette lecture de fin d’été.

Autant le dire tout de suite, j’ai été un peu déçue de ce roman que j’ai trouvé longuet et finalement pas vraiment intéressant. Je n’ai pas aimé les deux personnages principaux qui sont Giovanna, la jeune adolescente qui se cherche et qui essaie de trouver sa place dans le monde et Vittoria, sa tante acariâtre qui vit encore dans le souvenir de son amour défunt.

Je n’ai vraiment pas compris pourquoi Vittoria compte autant pour les enfants de son amant, et le fait que la femme légitime de celui-ci l’inclue ainsi à sa vie et à celle de ses enfants. Si j’étais à sa place, elle aurait pris un pied au fesses, oui! Non seulement elle s’incruste dans cette famille mais en plus elle impose ses idées et ses lois. Tout le monde craint ses colères. Au fil du roman, ça en devient agaçant!

Le moment le plus intéressant du roman est quand Giovanna se rend compte de l’hypocrisie de ses parents et commence à les voir tels qu’ils sont. Ses interrogations d’adolescente et son éveil au plaisir charnel sont également des passages qui m’ont beaucoup plu.

J’avoue être restée dans l’ensemble assez indifférente au destin de Giovanna et de son ambivalence entre son envie de grandir et s’émanciper et l’envie de rester la petite fille chérie de ses parents.

Comme dit plus haut, la fin laisse la porte ouverte pour une suite mais si c’est le cas je ne pense pas que je la lirai.

Ce n’est pas de loin pas un mauvais roman mais il n’était clairement pas pour moi!

Dommage…

Ma note: ♥♥