J’ai lu: La carte postale d’Anne Berest

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman La carte postale de l’autrice Anne Berest. 

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon instagram.

la carte postale

Nombre de pages: 512 pages

Maison d’édition: Grasset

Date de parution (dans cette édition): 18 août 2021

4ème de couverture:

C’était en janvier 2003.
Dans notre boîte aux lettres, au milieu des traditionnelles cartes de voeux, se trouvait une carte postale étrange.
Elle n’était pas signée, l’auteur avait voulu rester anonyme.
L’Opéra Garnier d’un côté, et de l’autre, les prénoms des grands-parents de ma mère, de sa tante et son oncle, morts à Auschwitz en 1942.
Vingt ans plus tard, j’ai décidé de savoir qui nous avait envoyé cette carte postale. J’ai mené l’enquête, avec l’aide de ma mère. En explorant toutes les hypothèses qui s’ouvraient à moi. Avec l’aide d’un détective privé, d’un criminologue, j’ai interrogé les habitants du village où ma famille a été arrêtée, j’ai remué ciel et terre. Et j’y suis arrivée.
Cette enquête m’a menée cent ans en arrière. J’ai retracé le destin romanesque des Rabinovitch, leur fuite de Russie, leur voyage en Lettonie puis en Palestine. Et enfin, leur arrivée à Paris, avec la guerre et son désastre.
J’ai essayé de comprendre comment ma grand-mère Myriam fut la seule qui échappa à la déportation. Et éclaircir les mystères qui entouraient ses deux mariages. J’ai dû m’imprégner de l’histoire de mes ancêtres, comme je l’avais fait avec ma sœur Claire pour mon livre précédent, Gabriële.
Ce livre est à la fois une enquête, le roman de mes ancêtres, et une quête initiatique sur la signification du mot « Juif » dans une vie laïque.

Mon avis: 

Un roman à tiroirs dont j’ai aimé découvrir les secrets.

L’autrice part d’un fait réel – sa maman a reçu un jour une carte postale anonyme mentionnant 4 noms de personnes disparues pendant la seconde guerre mondiale – pour remonter le temps et enquêter sur ses ancêtres et plus particulièrement sur les membres de sa famille qui ont été tués lors de la Shoah. 

Ce livre bénéficie d’une construction vraiment intéressante; On alterne passé et présent et peu à peu on arrive à remonter le temps et à comprendre – avec l’autrice – ce qui est arrivé à Ephraïm, Emma, Noemie et Jacques, les prénoms mentionnés sur la fameuse carte postale.

L’histoire est tragique et d’autant plus poignante parce qu’elle est vraie, certains passages sont vraiment émouvants et durs à lire. J’ai été émue aux larmes bien des fois. 

Chaque semaine, M. Brians, le maire des Forges, doit envoyer une liste à la Préfecture de l’Eure. Une liste qui s’intitule: « Juifs existants à ce jour sur la commune ».

Ce jour-là, monsieur le maire écrit, en s’appliquant de son écriture ronde et joliment calligraphiée, avec la satisfaction du travail bien fait:

« Néant. »

La carte postale, d’Anne Berest, page 197

Puis vient la recherche par les rescapés de la guerre des membres de leur famille, attente insupportable et interminable où l’espoir essaie d’annihiler la raison. « Ils sont forcément vivants… » et puis, le désespoir quand on comprend qu’on est seul, que de notre famille il ne reste rien, que l’horreur est survenue et que plus rien ne sera jamais comme avant. Puis vient le temps également du sentiment de culpabilité des survivants.. pourquoi eux ont-ils survécu et les autres ont-ils succombés ?

Sur la base des souvenirs de sa maman et des documents qu’elle a pu trouver avec cette dernière, Anne Berest tisse le fil d’une histoire hors du commun, d’une famille bien partie dans la vie et dont les membres étaient promis au succès et dont l’élan a été brisé net. Un arbre généalogique saccagé et piétiné par des esprits malades qui avaient décidé que les Juifs devaient être exterminés.

L’autrice se questionne beaucoup sur son statut de juive, elle qui ne s’est jamais vraiment définie ou même considéré comme telle. On sent à travers ses mots le chamboulement qu’a été pour elle la découverte de la vérité sur sa famille, marquée bien malgré elle par le sceau du malheur.

Un livre puissant,  bouleversant et passionnant.

Ma note: ♥♥♥♥♥

J’ai lu: Victor de Claudie Gallay

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du récit Victor de l’autrice Claudie Gallay. J’aime particulièrement sa plume et étais curieuse de la découvrir non pas dans un roman mais dans un exercice plus personnel, le récit.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

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Victor

Nombre de pages: 192 pages

Maison d’édition: Actes Sud

Date de parution (dans cette édition): 12 octobre2022

4ème de couverture:

Je lui avais pris la photo des mains, j’avais regardé le visage de près. J’avais vraiment décollé, tout de suite, m’étais embarquée pour cet homme que je voulais merveilleux, sûrement un voyageur, évidemment un voyageur ! Il suffisait de regarder le portrait, le profil, il avait de l’étoffe, de la tenue. Adieu mes gueux, mes paysans, mes ouvriers ! Je tenais un artiste ! Prise en flagrant délit d’orgueil.
C’était de lui que je venais, toutes mes failles, mes forces. Un fil nous reliait, j’allais le dévider.

Mon avis: 

Un récit sur l’arrière grand-père de l’autrice, Victor, le père de son grand-père. Père que celui-ci a connu sur le tard, car il n’avait pas assumé sa paternité et la maman avait placé l’enfant à l’adoption. 

L’autrice va donc revenir en arrière et mener l’enquête, recouper l’histoire de chacun avec les documents qu’elle arrivera à trouver, d’une manière presque obsessionnelle. 

Il est presque viscéral pour elle de connaître l’histoire de son grand-père, alors que celui-ci se contente de la vie qu’il a eu, sans chercher à en savoir vraiment plus sur sa vraie mère (qui l’a abandonné et dont il a une piètre image) et son vrai père, connu sur le tard (ce héros, même si lui aussi l’avait abandonné tout bébé finalement). 

Je dis la maison de grand-père mais, en réalité, c’était celle de grand-mère, elle l’avait reçue en héritage de ses parents, mais on disait chez grand-père, et grand-mère laissait dire, sans doute parce que cela évitait de discuter et que ça faisait pareil au bout du compte. 

Mais ce n’est pas pareil. 

Ma famille était férocement patriarcale. Je suis née fille, je sais parfaitement comment ça se passe. 

Une domination silencieuse, insidieuse, dès la petite enfance. Les filles se marient jeunes, elles perdent leur nom, elles s’effacent, s’érodent, se soumettent, deviennent ombres. 

Et ainsi la maison de grand-mère devient celle de grand-père et personne jamais ne rectifie. 

Victor, de Claudie Gallay, page 40

Ce récit va également mettre le doigt sur l’inégalité de traitement entre une femme et un homme face à l’abandon d’un enfant. La femme sera toujours beaucoup plus critiquée que l’homme. En effet, selon la tradition, la femme se doit d’avoir l’instinct maternel tandis que l’homme est volage par nature et n’a pas envie/besoin de se poser. L’autrice se pose de bonnes questions, soulève des problématiques intéressantes. 

Comme à son habitude, la plume de Claudie Gallay a su me happer et j’ai lu ce livre d’une traite, même s’il ne s’agit pas d’un roman. 

Seul bémol, j’ai trouvé certains passages un peu flous car finalement, l’autrice doit un peu broder autour de ce qu’elle a découvert, sans certitude que c’est bien la réalité. Elle imagine la vie de cet arrière grand-père séducteur et fantasque, qui a eu mille vies.

Un récit qui m’a touchée car on sent que l’autrice est en quête de ses racines et on ressent tout l’amour qu’elle porte aux siens.

Ma note: ♥♥♥♥

J’ai lu: Tenir sa langue de Polina Panassenko

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Tenir sa langue de l’autrice Polina Panassenko. 

 ♥ = Bof bof, à éviter

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♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

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tenir sa langue

Nombre de pages: 192 pages

Maison d’édition: Editions de l’Olivier

Date de parution (dans cette édition):19 août 2022

4ème de couverture:

« Ce que je veux moi, c’est porter le prénom que j’ai reçu à la naissance. Sans le cacher, sans le maquiller, sans le modifier. Sans en avoir peur. »

Elle est née Polina, en France elle devient Pauline. Quelques lettres et tout change.

À son arrivée, enfant, à Saint-Étienne, au lendemain de la chute de l’URSS, elle se dédouble : Polina à la maison, Pauline à l’école. Vingt ans plus tard, elle vit à Montreuil. Elle a rendez-vous au tribunal de Bobigny pour tenter de récupérer son prénom.

Ce premier roman est construit autour d’une vie entre deux langues et deux pays. D’un côté, la Russie de l’enfance, celle de la datcha, de l’appartement communautaire où les générations se mélangent, celle des grands-parents inoubliables et de Tiotia Nina. De l’autre, la France, celle de la materneltchik, des mots qu’il faut conquérir et des Minikeums.

Drôle, tendre, frondeur, Tenir sa langue révèle une voix hors du commun.

Mon avis:

 J’ai eu de la peine avec le ton du livre. On sent l’autrice en colère contre l’administration française, qui lui met des bâtons dans les roues pour récupérer son prénom russe d’origine, alors qu’elle l’avait fait franciser en « Pauline » des années avant. 

Pour elle, il est important de retrouver son prénom d’origine car elle ne veut plus renier ses racines, elle veut plutôt les embrasser, les étreindre, les chérir. En effet, elle ne veut pas que l’héritage culturel de sa famille disparaisse avec elle. 

Elle va donc nous raconter son enfance en tant qu’enfant d’immigrés russes, son intégration parfois difficile à l’école.

L’apprentissage du Français, langue complexe et si différente du russe. La façon de vivre diffère également beaucoup, avec énormément de liberté en France.

C’est un récit intéressant de par son thème mais je n’ai pas tellement adhéré à l’humour un peu grinçant de l’autrice. De plus, j’ai malheureusement trouvé que le texte tournait un peu en rond, mais il s’agit de mon ressenti personnel.

Ma note: ♥♥(♥)

J’ai lu: Vivre vite de Brigitte Giraud

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du récit Vivre vite de l’autrice Brigitte Giraud. Elle a gagné le prix Goncourt avec cette autofiction.

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vivre vite

Nombre de pages:  208 pages

Maison d’édition: Flammarion

Date de parution (dans cette édition): 24 août 2022

4ème de couverture:

« J’ai été aimantée par cette double mission impossible. Acheter la maison et retrouver les armes cachées. C’était inespéré et je n’ai pas flairé l’engrenage qui allait faire basculer notre existence. Parce que la maison est au coeur de ce qui a provoqué l’accident. « En un récit tendu qui agit comme un véritable compte à rebours, Brigitte Giraud tente de comprendre ce qui a conduit à l’accident de moto qui a coûté la vie à son mari le 22 juin 1999. Vingt ans après, elle fait pour ainsi dire le tour du propriétaire et sonde une dernière fois les questions restées sans réponse. Hasard, destin, coïncidences ? Elle revient sur ces journées qui s’étaient emballées en une suite de dérèglements imprévisibles jusqu’à produire l’inéluctable. À ce point électrisé par la perspective du déménagement, à ce point pressé de commencer les travaux de rénovation, le couple en avait oublié que vivre était dangereux. Brigitte Giraud mène l’enquête et met en scène la vie de Claude, et la leur, miraculeusement ranimées.

Mon avis:

Dans ce livre, l’autrice revient sur les petites choses qui, mises bout à bout, ont peut-être entrainées la mort tragique à moto de son mari, vingt ans auparavant. 

En égrainant une litanie de « et si », elle raconte les faits qui ont précédé le décès de son mari et se demande si elle aurait pu éviter ce drame en prenant d’autres décisions.

J’ai trouvé la plume très belle, précise, presque chirurgicale. Cependant, j’ai trouvé ce récit un peu froid, et un peu trop autocentré. 

A aucun moment elle ne parle des sentiments de son enfant à la perte de son père. De plus, elle se donne trop d’importance, comme si elle aurait pu éviter une chose qui apparemment était écrite ainsi. Après, je comprends bien qu’à sa place, les « et si » tourneraient aussi dans ma tête. A rendre folle.

J’ai eu l’impression qu’elle ne faisait qu’énumérer les choses qui auraient dû/pu se passer autrement et qui auraient pu sauver son mari, laissant un peu de côté finalement les sentiments qui sont pourtant au cœur de tout. 

Je pense que c’est pour ces raisons que je suis un peu passée à côté de ce récit pourtant très bien écrit qui nous fait prendre conscience de la précarité de nos vies. Dommage 😦

Ma note: ♥♥♥

[SP]J’ai lu: Le percussionniste d’Evelyne Rivat Métrailler

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du récit Le percussionniste de l’autrice Evelyne Rivat Métrailler que j’ai eu la chance de recevoir de la part des éditions Slatkine. 

 ♥ = Bof bof, à éviter

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le percussionniste

Nombre de pages: 144 pages

Maison d’édition: Slatkine 

Date de parution (dans cette édition): 1er juin 2022

4ème de couverture:

« Partir avec lui à l’aventure, seuls tous les deux. Le coffre chargé et le programme aux orties. Rouler vers l’inconnu et accueillir l’imprévu avec joie… » La complexité d’un handicap n’empêche pas la légèreté de l’existence. Evelyne Rivat Métrailler le prouve avec Le percussionniste, surnom donné à son fils Virgile. Elle nous invite à les suivre sur des chemins de traverse avec ce texte qui résonne comme une chanson pleine d’espoir.

Mon avis:

Un récit poignant, vrai, essentiel.

Evelyne Rivat Métrailler nous raconte son quotidien en tant que maman d’un enfant polyhandicapé, Virgile.

A travers ses mots, on perçoit tout l’amour qu’elle porte à son fils, son combat de tous les instants pour que sa vie soit la plus belle et la plus douce possible.

Personne ne gravira les échelons de la renommée pour avoir été la meilleure mère du monde. Aucune médaille ne garnira la poitrine généreuse de la maman qui a fait « tout juste » avec sa progéniture. 

La tyrannie du syndrome de la mère parfaite relatée en continu par les médias a engendré une génération d’angoissées de la réussite absolue. Alors qu’en réalité il y a juste un père, une mère qui avancent entre ombre et lumière et qui essaient de suivre la voie du cœur.

Le percussionniste d’Evelyne Rivat Métrailler, page 45

Elle doit faire face au regard et jugement silencieux des autres, jongler entre ses autres enfants et Virgile, qui nécessite une attention particulière et permanente. 

J’ai été extrêmement touchée par la plume de l’autrice, qui sait choisir les mots justes pour décrire des situation de son quotidien et retranscrire ses sentiments. 

Elle ne verse jamais dans le pathos et arrive toujours à trouver du positif en tout. Ce livre est un appel à la tolérance.

Une autrice à suivre de près!

Ma note: ♥♥♥♥♥


Un grand merci aux éditions Slatkine pour l’envoi de ce SP!

J’ai lu: Le guerrier de porcelaine de Mathias Malzieu

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du livre Le guerrier de porcelaine de l’auteur français et chanteur du groupe Dionysos Mathias Malzieu.

 ♥ = Bof bof, à éviter

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♥♥♥♥ = A lire absolument !

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le guerrier de porcelaine

Nombre de pages:  240 pages

Maison d’édition: Albin Michel

Date de parution (dans cette édition): 12 janvier 2022

4ème de couverture:

En juin 1944, le père de Mathias, le petit Mainou, neuf ans, vient de perdre sa mère, morte en couches. On décide de l’envoyer, caché dans une charrette à foin, par-delà la ligne de démarcation, chez sa grand-mère qui a une ferme en Lorraine. Ce sont ces derniers mois de guerre, vus à hauteur d’enfant, que fait revivre Mathias Malzieu, mêlant sa voix à celle de son père. Mainou va rencontrer cette famille qu’il ne connaît pas encore, découvrir avec l’oncle Emile le pouvoir de l’imagination, trouver la force de faire son deuil et de survivre dans une France occupée.

Il aura fallu plus de six ans à Mathias Malzieu pour écrire ce Guerrier de porcelaine, son roman le plus intime, où, alliant humour et poésie, il retrace l’enfance de son père et s’interroge sur les liens puissants de la filiation.

Mon avis:

Un joli « roman », écrit à auteur d’un enfant de 9 ans, dont la maman est morte en accouchant de sa petite sœur Mireille qui ne survivra pas non plus. Son père le confie alors à sa famille en Lorraine, encore sous le joug allemand. Commencera alors une nouvelle vie pour le petit Mainou, qui devra rester caché car il est là en clandestin. 

Il nous raconte alors comment il perçoit les choses, entre sa grand-mère qui fait preuve d’un courage exemplaire, son oncle romantique à souhait qui le prend sous son aile tel un fils. 

De l’amour, Mainou ne va pas en manquer, même si le vide laissé par le décès tragique de sa maman ne va jamais se combler. Grâce à son optimisme et son insatiable curiosité, Mainou va surmonter toutes les difficultés et va réussir à s’épanouir dans l’adversité. 

Ce livre a une saveur particulière car on sent l’attachement particulier qu’a Mathias Malzieu pour Mainou et pour cause; Mainou deviendra son papa bien des années plus tard et il retrace donc son enfance pendant la Seconde Guerre Mondiale. 

La plume de Mathias Malzieu, que j’avais déjà adoré dans « la mécanique du coeur » et « journal d’un vampire en pijama », est encore une fois très poétique, avec une pointe d’humour (presque) toujours présente. Ses tournures de phrases sont fluides et il arrive à merveille à se mettre dans la peau d’un enfant, on sent que ce n’est pas forcé. Cela sonne juste. 

« Tu es morte cette nuit. le jour s’est levé quand même. Mireille ne l’a pas vu, et je ne verrai jamais Mireille. 

Papa n’a pas pris le temps de pleurer. Il faut remplir deux valises et deux cercueils. Le linge que tu as plié, avec l’odeur de ta lessive. Le parfum d’un fantôme. Le souvenir de tes pas dans un escalier. Il craque, cet escalier.

Moi, non. J’imite Papa. Il ferme les valises et les cercueils en fronçant les sourcils. Ses yeux se perdent au loin, mais il fait vite et bien. Mes yeux se perdent au loin et, au loin, je ne vois rien d’autre que du rien. »

Le guerrier de porcelaine de Mathias Malzieu, page 15

Un livre qui se dévore, tant on a envie de connaître ce qu’il va arriver à Mainou et sa famille. On tremble pour eux, on prie à chaque alarme précédent un bombardement que tout se passe au mieux pour eux. J’ai ri aussi, beaucoup, tant la façon de s’exprimer de Mainou est savoureuse. J’ai également eu les larmes aux yeux plus d’une fois, notamment quand il aborde le sujet de sa maman ou de sa petite sœur qu’il ne verra jamais grandir.

J’ai trouvé également très intéressant d’avoir le témoignage d’un enfant qui a vécu la guerre et l’occupation de la France par les Allemands. 

Un roman à savourer car il se lit bien trop vite à mon goût!

Ma note: ♥♥♥♥(♥)


J’ai lu: Une farouche liberté – Gisèle Halimi avec Annick Cojean

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du livre une farouche liberté de Gisèle Halimi avec Annick Cojean.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

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Nombre de pages: 160 pages

Maison d’édition: Grasset

Date de parution (dans cette édition): 19 août 2020

4ème de couverture:

Soixante-dix ans de combats. Soixante-dix ans de passion et d’engagement au service de la justice et de la cause des femmes. Et toujours, la volonté de transmettre aux nouvelles générations le flambeau de la révolte. Parce que l’égalité entre hommes et femmes est loin d’être acquise. Et parce que naître femme reste une malédiction dans la plupart des pays du monde.

Avec son amie Annick Cojean, l’avocate la plus célèbre de France revient sur les épisodes marquants de son parcours rebelle. Son enfance en Tunisie dans une famille juive modeste; son refus d’un destin assigné par son genre et son rêve ardent de devenir avocate; sa défense indéfectible des militants des indépendances tunisienne et algérienne soumis à la torture; son association, « choisir la cause des femmes »; et bien sûr ses grands combats pour l’avortement, la répression du viol, la parité.

la dernière grande héroïne féministe aura vécu une vie de pionnière, insoumise et passionnée. D’une farouche liberté.

Mon avis:

Comment ne pas adorer le récit de Gisèle Halimi, interviewée par Annick Cojean, dans ce (trop court!) recueil où pour ma part j’ai pris connaissance de tout ce que cette grande dame avait accompli pour la cause des femmes.

Indignée depuis l’enfance par la différence de traitement que l’on réserve aux filles par rapport aux garçons, elle a très vite à cœur d’essayer – de toutes ses forces – de rétablir un peu l’équilibre en se battant sans relâche dans le cadre de son métier d’avocate.

Comment se fait-il que cette injustice majeure qui touche un être sur deux sur la planète ne soulève pas une vague de protestation? Un peu partout dans le monde, les peuples opprimés finissent par se révolter de leurs oppresseurs; et les esclaves par se libérer. Alors? Pourquoi la cause des femmes ne mobilise-t-elle pas davantage? Qu’attendent les femmes pour se lever et pour crier « assez! »?

Elle a beaucoup œuvré pour le droit à l’avortement et a créé une association « choisir la cause des femmes ». En bref, c’est une femme qui n’avait pas peur de dire ce qu’elle pensait et d’aller au bout de ses idées. Mère de 3 enfants, elle a réussi l’exploit de concilier sa vie de famille avec la vie professionnelle dont elle avait rêvé, sans compromis. Un exemple à suivre!

J’ai trouvé les mots de Gisèle Halimi retranscrits par Annick Cojean d’une justesse incroyable et d’une lucidité folle. Nous pouvons toutes, à notre échelle, donner un coup de pouce à la cause des femmes. En se soutenant, en ne nous critiquant par entre nous. En encourageant les femmes qui arrivent à atteindre leurs objectifs. Et en éduquant nos enfants (si on en a) dans l’égalité la plus totale et surtout dans le respect l’un de l’autre. Cela paraît utopique je sais mais j’espère qu’on y arrivera un jour!

Gisèle Halimi était une très grande Dame, malheureusement décédée le 28 juillet 2020, juste avant la parution du livre. Un livre à mettre entre toutes les mains (masculines et féminines), afin que l’on n’oublie pas que les droits des femmes ont les premiers à être remis en question un peu partout dans le monde et ce encore plus en temps de crise.

Et je tiens également à ajouter qu’être féministe ne veut pas dire que nous faisons preuve de misandrie mais juste que nous défendons nos droits!  Le jour où les femmes seront traitées à l’égale de l’homme, nous aurons fait un grand pas dans l’évolution!

Ma note: ♥♥♥♥♥

Bilan de mes lectures du mois de juin 2017

Coucou tout le monde !

Je reviens aujourd’hui pour vous présenter mes lectures du mois de juin 2017!

Les résumés et les images ont été pris sur Amazon sauf pour Sultana, le résumé est la 4ème de couverture du roman.

On continue sur la lancée d’avril et mai avec là encore de très belles lectures, 3 coups de coeurs sur 4 lectures 🙂

Livres lus durant le mois : 4

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de coeur !

La passe-miroir tome 2 – les disparus du Clairdelune – Christelle Dabos

Nombre de pages: 560 pages

Editeur: Gallimard Jeunesse

Date de parution (dans cette édition): 29 octobre 2015

Résumé: 

Officiellement introduite à la cour comme Vice-conteuse, Ophélie découvre les mondanités d’un univers où complots et tensions politiques sont à l’ uvre derrière les belles apparences. Entre l’arrivée de sa famille au Pôle et les exigences de Farouk, elle n’a d’autre choix que de s’appuyer sur Thorn, son énigmatique fiancé. Quand des nobles disparaissent les uns après les autres, la liseuse d’Anima doit user de ses talents pour mener l’enquête. Une mission qui va l’entraîner beaucoup plus loin que prévu, au c ur d’une vérité plus redoutable que tout ce à quoi elle s’était préparée…

Mon avis: 

J’étais heureuse de retrouver Ophélie dans ce 2ème tome et je l’ai trouvée beaucoup plus mature et moins nunuche que dans le permier tome. Les personnages commencent vraiment à s’étoffer, auparavant on n’arrivait pas tellement à s’attacher à Thorn mais dans ce tome je l’ai trouvé très touchant et bien plus intéressant. Les décors imaginés par Christelle Dabos sont géniaux, avec ses descriptions on a vraiment l’impression d’y être. J’aime cette série (je ne sais pas si le 3ème tome – qui est déjà en ma possession –  est le dernier) car elle est vraiment innovante et ne ressemble à rien d’existant. L’ambiance est de plus en plus sombre à mesure que les secrets des uns et des autres sont percés à jour ! Une vraie réussite !

Ma note: ♥♥♥♥♥

 

Sultana – Jean P. Sasson (présenté par Betty Mahmoody)

Nombre de pages: 307 pages

Editeur: Fixot

Date de parution (dans cette édition):1er janvier 1994

Résumé: 

Journaliste et écrivain, Jean P. Sasson a longtemps vécu en Arabie Saoudite. C’est au printemps 1983 qu’elle fait la connaissance d’une princesse de la famille royale. Avec les années, la confiance mutuelle des deux femmes se transforme en amitié profonde. en 1988, « Sultana » (c’est le surnom qu’elle s’est donné pour protéger son anonymat) demande à Jean de raconter son histoire afin d’être son porte-parole et celui des femmes de son pays.

« Au coeur d’un pays soumis à la domination des rois, je suis une princesse »… L’histoire vraie de Sultana, princesse saoudienne, est un conte des Mille et Une Nuits devenu cauchemar. A l’ombre des palais dorés, les larmes coulent chaque jour: larmes de l’humiliation, du viol, de la torture – larmes de femmes que l’on lapide et que l’on tue. Au risque de sa vie, Sultana, la première, a rompu le silence au nom de la souffrance de ses soeurs, les femmes derrière le voile.

Mon avis: 

Je ne peux pas dire que j’ai apprécié ce récit car je trouve toujours un peu délicat de dire qu’on a aimé un témoignage qui relate des faits terribles. Néanmoins, j’ai trouvé le récit de cette princesse d’Arabie Saoudite passionnant et très intéressant. Il est également triste de se dire que finalement le statut des femmes n’a pas évolué dans ce pays et dans bien d’autres depuis toutes ces années. J’ai trouvé Sultana très courageuse de s’opposer à la polygamie et à essayer de sauver une jeune femme destinée à mourir car elle avait eu le tort d’aimer un homme alors qu’elle n’était pas mariée. Certains passages sont dérangeants, difficiles à lire car sous l’horreur de la situation on sait qu’il s’agit du quotidien de la plupart des femmes des pays musulmans et dans bien d’autres encore. Sultana est une privilégiée, appartenant à la famille royale donc riche et vivant dans de magnifiques palais.Elle est protégée par son puissant père qui l’adore et qui lui passe pas mal de ses caprices … Je n’ose imaginer le destin des femmes de plus basse caste, celles qui n’ont rien et qui doivent payer de leur sang la folie des hommes. Ce genre de lecture donne encore plus envie de se battre chaque jour pour l’égalité hommes-femmes partout dans le monde.

Ma note: ♥♥♥

 

Playground – Lars Kepler

Nombre de pages: 406 pages

Editeur: Actes Sud

Date de parution (dans cette édition): 29 avril 2017

Résumé: 

Lors d’une mission de l’Otan dans le Nord du Kosovo, le lieutenant Jasmine Pascal-Anderson est grièvement blessée. Son coeur s’arrête pendant près de quarante secondes avant que les médecins ne parviennent à la réanimer. A son réveil, elle est persuadée d’avoir vu l’antichambre de la mort ― une étrange ville portuaire évoquant la Chine ancestrale. Un monde sans foi ni loi sur le-quel un gang fait régner la terreur pour s’emparer des « visas » des nouveaux arrivants, seuls viatiques permettant d’espérer un retour à la vie. Des années plus tard, quand son fils de cinq ans doit subir une opération délicate nécessitant un arrêt cardiaque, Jasmine sait que le petit garçon n’en réchappera pas s’il se rend tout seul dans l’au-delà. Une solution radicale s’impose : provoquer chez elle un coma artificiel et l’accompagner de l’autre côté. Mais une fois réunis dans la salle d’attente entre vie et mort, mère et fils vont devoir affronter de terribles mercenaires sur le playground―véritable théâtre des horreurs. Puisant dans les méandres de la mythologie chinoise, Lars Kepler est de retour avec un thriller surnaturel qui met aux prises l’amour filial avec la perversité humaine. L’homme serait-il fondamentalement voyeur, attiré par le spectacle macabre de la souffrance d’autrui ? Sur le playground en tout cas, les spectateurs assoiffés d’ultraviolence veulent en avoir pour leur argent.

Mon avis: 

Ce livre m’a empêché de dormir durant les 3 jours où je l’ai dévoré !! Dès que je le posais l’histoire continuait dans ma tête, ne me laissant aucun repos! Je pense que c’est la première fois que je ressens un tel stress en lisant un roman. Je suppose que le fait que le roman raconte l’histoire d’une maman ayant fait une NDE (Near Death Experience) et ayant vu ce qu’il se passe « après » et qui veut accompagner et protéger son fils – dont le coeur doit être arrêté dans le cadre d’une opération vitale – dans l’antichambre de la mort m’a passionnée, étant moi-même maman d’une petite fille et très maman-louve. Ce livre vous retourne le cerveau, vous fait douter de tout ce qu’on peut  déjà savoir (enfin, qui sait quoi que ce soit sur la vie après la mort après tout?) ou ce qu’on pense déjà savoir sur l’au-delà. Un roman haletant, dérangeant, brillant.

Ma note: ♥♥♥♥♥

 

Lontano – Jean-Christophe Grangé

Nombre de pages: 800 pages

Editeur: Albin Michel

Date de parution (dans cette édition): 9 septembre 2015

Résumé: 

Le père est le premier flic de France.
Le fils aîné bosse à la Crime. Le cadet règne sur les marchés financiers.
La petite soeur tapine dans les palaces. Chez les Morvan, la haine fait office de ciment familial. Pourtant, quand l’Homme-Clou, le tueur mythique des années 70, ressurgit des limbes africaines, le clan doit se tenir les coudes.
Sur fond d’intrigues financières, de trafics miniers, de magie yombé et de barbouzeries sinistres, les Morvan vont affronter un assassin hors norme, qui défie les lois du temps et de l’espace. Ils vont surtout faire face à bien pire : leurs propres démons.
Les Atrides réglaient leurs comptes dans un bain de sang. Les Morvan enfouissent leurs morts sous les ors de la République.

Mon avis: 

J’étais heureuse de retrouver le style fluide de Jean-Christophe Grangé dans ce premier tome de son dyptique africain. L’intrigue est prenante, on est tout de suite plongé dans l’histoire et dans l’horreur. La famille Morvan est attachante à sa façon, avec ses failles et ses faiblesses sous la puissance apparente. J’ai surtout adoré le personnsage d’Erwan, le grand frère protecteur. J’ai hâte de connaître la suite de cette histoire, car c’est sûr, la boîte de Pandore vient juste de s’ouvrir pour la famille Morvan !

Ma note: ♥♥♥♥♥

Et voilà c’est tout pour mes lectures du mois de juin!  J’ai très hâte de lire le 3ème tome de la Passe-Miroir ainsi que la suite de Lontano (Congo Requiem), tous les deux m’attendent tranquillement dans ma pile à lire 🙂  je vous retrouve très vite pour vous parler de mes lectures du mois de juillet 🙂

A bientôt !!