J’ai lu: Quand les abeilles ne danseront plus de Lena Walker

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Quand les abeilles ne danseront plus de l’autrice Lena Walker.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon instagram.

quand les abeilles ne danseront plus

Nombre de pages: 264 pages

Maison d’édition: LEMART Editions

Date de parution (dans cette édition): mars 2021

4ème de couverture:

Saviez-vous que les abeilles sont en voie de disparition et que, sans elles, selon Albert Einstein, il ne nous resterait que quatre ans à vivre ? Je m’appelle Noah, j’ai douze ans et je vis à Paris avec mes parents et mes deux chiens imaginaires. Je suis le meilleur élève de ma classe, mais c’est uniquement pour faire plaisir à ma mère qui me croit surdoué. Pour la satisfaire, je passe mon temps à étudier. Un jour, j’en ai eu assez et pour avoir la paix, j’ai décidé de créer ma propre association, « Le Labo des abeilles ». Ma seule et unique recrue s’appelle Mélissa. Elle est nouvelle à l’école, a les cheveux blonds comme les blés et les yeux qui pétillent. Mélissa me fait complètement perdre la tête, mais j’ai bien l’intention de l’impressionner en lui faisant la promesse qu’à nous deux, nous allons sauver les abeilles et l’humanité. C’est l’histoire d’un adolescent hors-norme qui découvre l’amour à travers une cause écologique qui le dépasse. Ce roman est un récit d’apprentissage qui fourmille de notations justes, mordantes et remplies d’émotion.

Mon avis: 

De cette autrice, j’avais lu « les petites merveilles » que j’avais bien aimé du coup quand j’ai vu ce livre dans le catalogue France Loisirs, j’ai eu envie de me lancer car le sujet (un club fondé par des enfants pour sauver les abeilles, sur fond d’un premier amour…) était prometteur. 

J’ai cependant été un peu déçue car si l’histoire est jolie et pétrie de bonnes intentions, je n’ai pas réussi à m’attacher au personnage principal, Noah, un jeune garçon de 12 ans. Je l’ai trouvé plutôt méchant dans ses paroles envers sa maman et cela m’a hérissé le poil tout au long du roman. Le dédain et le mépris qu’il lui voue m’ont fait mal au cœur pour elle qui ne veut finalement que le meilleur pour son fils (mais il ne le perçoit pas comme ça bien entendu). Je comprends bien que ce sont des propos que les enfants peuvent réellement avoir pour leurs parents mais là j’ai trouvé que l’autrice y allait un peu trop fort peut-être ! J’ai quand même apprécié le ton humoristique que Noah emploie lorsqu’il raconte son quotidien en classe. J’ai cependant trouvé qu’il était plus concerné par ses sentiments pour Mélissa que pour l’avenir des abeilles…

On sait finalement assez peu de choses sur Mélissa, à part que ses parents sont souvent absents et qu’elle est de ce fait beaucoup plus libre que Noah.

J’ai trouvé ce livre bien plus enfantin que les petites merveilles, dans lequel j’avais pu me projeter dans l’héroïne, ce qui n’a malheureusement pas été le cas ici. 

Par ailleurs, le ton un peu moralisateur du roman l’a un peu desservi. 

J’ai passé un bon moment de lecture quand même car Lena Walker a une plume agréable et fluide.

J’espère que son prochain livre me plaira davantage 🙂 

Ma note: ♥♥(♥)

J’ai lu: Il ne doit plus jamais rien m’arriver de Mathieu Persan

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du récit Il ne doit plus jamais rien m’arriver de l’illustrateur et à présent auteur Mathieu Persan. Il s’agit de son premier livre et il en a réalisé la sublime couverture.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

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Il ne doit plus jamais rien m'arriver

Nombre de pages: 255 pages

Maison d’édition: L’Iconoclaste 

Date de parution (dans cette édition): 9 mars 2023

4ème de couverture:

Le portrait tendre d’une famille et de ses mystères.

Ça a a commencé dans son bas-ventre. Une multiplication de cellules qui semblait anarchique. De mitose en mitose, une forme s’est dessinée. Une protubérance, puis des excroissances sont apparues et un battement rapide s’est fait entendre. C’était il y a bien longtemps, et cet amas de cellules, c’était moi. Flottant dans l’utérus de maman, au chaud, grandissant en paix, protégé du monde par le liquide amniotique.
 » Il ne doit plus jamais rien m’arriver.  » C’est ce qu’elle a dit quand elle est devenue mère. Dès lors, sa vie n’a plus été qu’une course de saut d’obstacles visant, de contorsions en feintes, à éviter tout événement inopiné. Jusqu’à l’arrivée d’un invité surprise.
Ça a commencé au même endroit, presque de la même façon, trente-sept ans plus tard.

Mon avis: 

On va finir par croire que je ne lis que des livres tristes (Refuge de Terry Tempest Williams, Inconsolable d’Adèle Van Reeth…) mais ce n’est pas fait à dessein, j’ai juste choisi sans faire exprès des livres aux mêmes thèmes (la maladie, le rapport à la mort, le deuil) dernièrement. Bon peut-être que mon état d’esprit pour le moins mélancolique de ce début d’année joue peut-être dans mes choix de lectures 😉

J’ai été touchée au coeur par ce récit poignant, cet hommage magnifique à sa Maman que fait là Mathieu Persan. 

Son écriture est belle, les mots choisis avec soin pour décrire au plus juste ses sentiments. 

Il faut écouter, il faut essayer de récupérer ce qui ne sera plus dit. Parce que ceux qui la connaissent, ils vont mourir un jour et, avec eux, une partie de maman partira aussi. Déjà, en mourant, maman s’est effacée par le début. Plus personne pour nous dire comment elle était, enfant, nous raconter les bêtises qu’elle prenait tant de plaisir à faire. Plus personne pour nous dire ce qui a pu lui arriver. Sa vie ne commence plus qu’à la vingtaine, quand elle a rencontré mon père. Et quand mon père partira, sa vie commencera avec les premiers souvenirs de ma sœur. Et ainsi de suite jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien. Une boîte à bijoux dans un tiroir, dont on ne connaît plus les histoires.

Il ne doit plus jamais rien  m’arriver, de Mathieu Persan, pages 236-237.

J’ai adoré aussi le portrait si touchant qu’il dresse de son papa, si optimiste et terre à terre. On sent tout l’amour qu’il avait pour sa femme et le courage qu’il puise en lui pour être là pour ses enfants et ne pas s’effondrer.

Bref, vous l’aurez compris, j’ai été complètement sous le charme de ce récit qui a vraiment résonné en moi. Un hymne à la famille et à l’amour. Merci Mathieu Persan pour ce merveilleux premier livre que je ne peux que vous encourager à découvrir.

Ma note: ♥♥♥♥♥

J’ai lu: Georges et Carmen de Jean Rousselot

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Georges et Carmen de l’auteur Jean Rousselot. Il s’agit de son premier roman et de la dernière lecture que j’ai dû faire dans le cadre du prix du Festival du LÀC 2023 🙂

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Georges et Carmen

Nombre de pages: 368 pages

Maison d’édition: PHEBUS

Date de parution (dans cette édition): 5 mai 2022

4ème de couverture:

Georges Bizet est mort à trente-six ans, sans savoir que son Carmen, créé à l’Opéra-Comique en 1875, deviendrait l’un des plus grands chefs-d’oeuvre de tous les temps. Ce roman à l’écriture extrêmement vivante et aux allures cinématographiques, met en scène le destin du jeune compositeur, de sa naissance à la réalisation de son célèbre opéra. C’est avant tout une histoire d’amour entre un créateur maudit et son sujet : la passionnée Carmen. Georges Bizet était un jeune homme timide, peu sûr de lui, qui n’osait pas déplaire. Sa rencontre avec la comédienne Célestine Galli-Marié, qui sera sa muse, permettra à l’artiste de donner vie à cette héroïne, jugée un peu trop sulfureuse pour l’époque.

Mon avis:

 Jean Rousselot, primo-auteur passionné par son sujet, réussit le pari de nous raconter l’histoire du célèbre Georges Bizet et de son inoubliable et mythique opéra, Carmen, d’une manière dynamique et caustique à la fois, sans jamais tomber dans le pathos.

On alterne la narration à la première personne où Georges Bizet est le narrateur, les chapitres narrés à la 3ème personne du singulier ou encore les chapitres où l’auteur fait de petites apparitions en son propre nom – toujours avec son humour caractéristique –  pour nous apporter des informations complémentaires sur l’époque ou nous partager des petites anecdotes qui tombent toujours à point nommé. Par ses mots, on sent que l’auteur est profondément féministe. Cette alternance de points de vue est intéressante et donne un bon rythme au roman.

J’ai trouvé l’écriture de ce roman très agréable et le sujet m’a vraiment intéressée. Je connaissais l’opéra Carmen mais j’ignorais tout de son compositeur. 

Ce roman est un hymne à s’accepter tel que l’on est sans se soucier du regard des autres, s’affranchir d’autrui pour pouvoir vivre pleinement sa vie.

Georges est en effet un homme contraint (par sa mère d’abord puis par ses employeurs ou encore sa femme) et on assiste avec plaisir à son évolution et son assurance grandissante, bien qu’il fasse toujours preuve de beaucoup d’humilité. De plus, son obsession pour cet opéra et pour celle qui doit incarner le rôle de Carmen, Célestine Galli-Marié, va le mener aux portes de la folie. Cependant, Georges Bizet restera à tout jamais un pianiste de génie incompris, aux idées avant-gardistes. Il meurt à 36 ans, en ignorant que son opéra – décrié et critiqué lors de sa Première – deviendra le plus célèbre du monde.

Merci à Jean Rousselot de lui avoir redonné la lumière qu’il méritait.

Ma note: ♥♥♥♥♥

J’ai lu: Le paradis est épars de Chantal Delsol

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Le paradis est épars de l’autrice Chantal Delsol, en lice pour le prix du Festival du LÀC 2023.

 ♥ = Bof bof, à éviter

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le paradis est épars

Nombre de pages: 192 pages

Maison d’édition: Editions du Cerf

Date de parution (dans cette édition): 12 janvier 2023

4ème de couverture:

Le massif des Écrins, au coeur des Alpes. Des sommets à 4 000 mètres. Un univers rude et escarpé, une nature hostile, exigeante, redoutable. Au coeur de la vallée, une amitié profonde s’est nouée, année après année, entre un  » natif « , Chris, qui rêvait depuis son enfance d’être guide de montagne, et Lorenzo, un jeune vacancier italien venant de Rome, devenu écrivain.
Un jour, ce dernier disparaît sans explication. Personne ne semble l’avoir vu et, même si Lorenzo connaît bien la montagne et ses dangers, Chris craint qu’il ne lui soit arrivé quelque chose. Inquiet pour son ami, le guide se lance à sa recherche. Alors qu’il arpente avec une anxiété croissante les cols, les sommets et les glaciers, il se remémore trente ans d’aventures et de souvenirs communs.
Une célébration magistrale de la montagne et de l’amitié.

Mon avis: 

C’est un roman sur une amitié entre deux hommes qui n’ont rien ou presque en commun, à part l’amour de la montagne. Chris qui va faire de la montagne son métier étant donné qu’il va devenir guide et Lorenzo, jeune Italien qui vient avec sa famille dans le village de Chris pour y passer ses vacances et qui aspire à devenir écrivain.

Un jour, Lorenzo va subitement disparaître et Chris va revenir sur ses souvenirs de jeunesse pour comprendre où peut se trouver son ami car il ne peut se résoudre au pire.

J’ai aimé suivre le fil de l’amitié qui lie Chris et Lorenzo même si j’ai trouvé dommage qu’on passe finalement beaucoup plus de temps dans le passé que dans le présent, ce qui est normal vu que Lorenzo a déjà disparu au début du roman. De plus, j’ai pensé que la montagne prendrait une plus grande place dans le roman, comme aurait pu laisser à penser la couverture du livre mais j’ai trouvé que les passages dans la nature étaient plutôt anecdotiques même si très bien écrits. En effet, l’autrice sait très bien retranscrire la pureté de la nature et des sommets, le calme et le bien-être qu’on peut ressentir lorsqu’on se ressource en montagne.

Je pense que je suis un peu passée à côté de ce roman car je m’attendais vraiment à lire un roman de nature writing sur fond d’amitié entre deux hommes que tout sépare et finalement, le roman se focalisait principalement sur les deux protagonistes. De ce fait, le livre aurait pu se passer à peu près n’importe où cela n’aurait pas eu tant d’importance (mais avec de beaux décors, c’est mieux).

Cependant, j’ai passé un bon moment de lecture car l’autrice a su m’intéresser au sort de ses personnages et j’ai aimé son écriture fluide, on enchaîne les chapitres sans même s’en rendre compte. J’ai trouvé le personnage de Lorenzo, qui prend son rôle de chef de famille très au sérieux, vraiment touchant. La fin ouverte m’a cependant un peu déçue car j’aurais préféré une fin bien définie mais je comprends également le choix de l’autrice de laisser planer un mystère.

Ma note: ♥♥♥(♥)

J’ai lu: Saudade de Cristina de Amorim

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Saudade de l’autrice Cristina de Amorim, en lice pour le prix du Festival du LÀC 2023 pour lequel j’ai la chance de faire partie du jury!

 ♥ = Bof bof, à éviter

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Saudade

Nombre de pages: 340 pages

Maison d’édition: KAplume

Date de parution (dans cette édition): 6 octobre 2022

4ème de couverture:

Ana est enceinte quand elle doit fuir le Portugal des années 70, sous la dictature de Salazar. En France, elle est recueillie par Mademoiselle Claudine, mannequin libertine aux idéaux féministes.

Trente ans plus tard, sa fille Gorete est devenue une jeune femme libre et indépendante. Mais un drame va subitement frapper leur famille, obligeant Gorete à faire face à un passé méconnu.

Découvrant la signification du mot saudade, « épine amère et douce », la jeune femme se lance dans une quête de ses origines et un devoir de mémoire. De Buenos Aires à Porto, du tango au fado, elle parvient peu à peu à lever le voile sur les secrets de sa famille.

Une nouvelle histoire s’écrit. Celle d’hommes et de femmes aux destins croisés, miroirs de plusieurs générations et de la mélancolie joyeuse de tout un peuple.

Mon avis: 

J’ai vraiment été plongée dans les histoires de famille d’Ana et Gorete dans ce roman choral au rythme soutenu.

On y suit  premièrement Ana, jeune femme enceinte qui débarque en France depuis son Portugal natal et qui va devoir s’occuper seule de sa fille, car elle pense que son amour est mort lors des mouvements de révolte au Portugal. 

Puis, en second, on suit sa fille Gorete, de nos jours, qui rembobine le film de la vie de sa mère pour trouver et comprendre ses propres racines. 

Ce roman bénéficie de chapitres plutôt courts qui font qu’on change souvent de point de vue des personnages et j’ai trouvé cela intéressant et dynamique. Gorete est une jeune femme qui sait ce qu’elle veut et surtout ce qu’elle ne veut pas, c’est à dire un homme qui lui imposerait une vie dont elle ne veut pas. Suivant les préceptes d’Ana qui n’a de cesse de lui rappeler qu’il faut se suffire à soi-même, elle est farouchement indépendante.

Ana, quant à elle, est une femme qui a tout donné pour sa fille, n’hésitant pas à trimer afin que sa Gorete ait la plus belle vie possible. Elle reste cependant très mystérieuse pour cette dernière.

En outre, grâce à ce roman j’ai appris beaucoup de choses sur le Portugal et aussi la signification du mot Saudade qui est une sorte de mélancolie, d’un mal du pays, intraduisible dans une autre langue. J’ai trouvé que le choix de ce titre était totalement en adéquation avec le roman et résumait bien à lui seul tout ce que peuvent ressentir les différents personnages. En effet, on est toujours l’étranger de quelqu’un. 

Tous les personnages sont attachants, je les ai vraiment quitté à regret, ressentant presque ce fameux Saudade. L’autrice arrive à créer une ambiance, des décors, qui, très vite, nous paraissent familiers et dans lesquels on se sent bien. 

J’ai trouvé le scénario vraiment bien pensé, on ne s’ennuie pas une seconde, il se passe toujours quelque chose pour relancer notre intérêt quant au devenir des personnages. 

C’est un roman qui m’a fait passer par toutes les émotions, la joie comme la tristesse. Il s’agit d’une histoire de famille, de passion mais également un cri d’amour pour le Portugal qui est un personnage du roman à lui tout seul. 

En refermant ce livre, vous  n’aurez qu’une envie: profiter de la vie et des gens que vous aimez!

Ma note: ♥♥♥♥♥

J’ai lu: Refuge de Terry Tempest Williams

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Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du récit Refuge de l’autrice Terry Tempest Williams

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refuge

Nombre de pages: 416 pages

Maison d’édition: Gallmeister, collection Totem

Date de parution (dans cette édition): 5 mai 2022

4ème de couverture:

Utah, 1983. La montée des eaux du Grand Lac Salé menace le Refuge des oiseaux migrateurs. Hérons, chouettes et aigrettes neigeuses, dont l’étude rythme l’existence de Terry Tempest Williams, en sont les premières victimes. Au printemps, Terry apprend que sa mère est atteinte d’un cancer, comme huit femmes de sa famille avant elle. Bouleversée par la douleur de celle qu’elle accompagne dans la maladie, Terry entame une enquête pour comprendre les raisons de ce drame.

Remarquable étude naturaliste et chronique familiale saisissante, Refuge entrelace le destin des oiseaux sauvages et celui des êtres humains, frappés comme eux par les drames écologiques.

Mon avis: 

Un récit poignant sur le rapport à la maladie et son parallèle avec un refuge pour oiseaux mis en péril petit à petit par la montée des eaux du Grand Lac Salé.

La mère de l’autrice meurt à petit feu d’un cancer qui la ronge depuis des années et l’autrice raconte comment elle a décidé de l’accompagner et de l’épauler tout au long de ce dur chemin vers l’acceptation de ce qui est et qu’on ne peut défaire.

Issue d’une famille mormone très croyante, l’autrice nous livre là un beau livre sur la résilience et le deuil, sans tomber dans des clichés religieux, même si on sent que sa foi en un « après » est forte. Les dialogues avec sa Maman et également avec les autres femmes de sa vie sont vraiment émouvants, leur relation est forte, elles forment un clan soudé. De plus, j’ai trouvé que l’autrice trouvait toujours les mots justes pour décrire ses sentiments et ses sensations.

Une personne atteinte d’un cancer meurt par paliers. Et il y a une partie de vous qui meurt lentement avec elle. 

Refuge, de Terry Tempest Williams, page 232.

Par ailleurs, l’alternance entre les passages parlant du refuge des oiseaux avec ceux parlant de sa Maman était vraiment bien dosée et gardait toujours un fil conducteur.

C’est un récit qui se lit comme un essai sur le deuil et sur l’écologie, tout en ayant le rythme d’un roman (ce qu’il n’est pas, de toute évidence).

J’ai vraiment apprécié ce livre qui en plus d’aborder le thème de la maladie m’a appris bien des choses sur les mœurs des oiseaux mais également sur la vie en Utah dans les années 80, un Etat victime des retombées des tests nucléaires perpétrés sur son territoire ce qui a fait exploser les cas de cancer.

Une belle plume servant un récit lumineux et puissant, qui donne à réfléchir. Brillant.

Ma note: ♥♥♥♥♥

J’ai lu: Maman pour le dîner de Shalom Auslander

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Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Maman pour le dîner de l’auteur Shalom Auslander.

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maman pour le dîner

Nombre de pages: 244 pages

Maison d’édition: Belfond

Date de parution (dans cette édition): 3 février 2022

4ème de couverture:

Éditeur de son état, Septième Seltzer coule des jours heureux à New York avec sa femme et leur fille. Jusqu’au jour où son frère aîné l’appelle pour lui annoncer la mort de leur mère, qu’il n’a pas revue depuis des années.

Ce n’est pas tant que Septième soit effondré, – sa mère était un monstre d’égoïsme et de méchanceté –, mais les Seltzer appartiennent à la communauté cannibale des États-Unis et, selon la tradition, les enfants doivent manger le corps de leur mère au cours d’un repas de fête.

Une coutume aussi ridicule qu’archaïque à laquelle Septième refuse de se plier. Mais est-ce aussi simple ? Entre les retrouvailles avec ses frères et sa sœur et le difficile retour dans la maison de son enfance, Septième va se voir soudain confronté à son histoire et à sa culpabilité, et comprendre qu’on n’échappe pas si facilement à son héritage…

Mon avis: 

C’est un roman pour le moins loufoque sur une famille de cannibales américains. Ils ne mangent pas de viande humaine tous les jours mais ont comme coutume de manger leurs morts afin qu’ils vivement en eux pour toujours. 

On va suivre une fratrie de 13 ou 14 enfants – j’avoue que je ne m’en souviens pas –  (tous adultes et dont les prénoms sont leur ordre de naissance, Premier, Deuxième, Troisième, etc. sauf la seule fille de la famille qui s’appelle Zéro car sa mère ne lui accordait aucune importance) qui vont devoir rendre hommage à leur mère qui vient de décéder. De ce fait, afin de pouvoir toucher à leur héritage et alors même qu’ils s’y refusent, il vont se voir obligés de consommer leur mère morte.

S’ensuit des scènes et des dialogues plus invraisemblables les uns que les autres ce qui rend cette satyre sociale vraiment sympa à lire. On attend durant tout le livre de savoir s’ils vont vraiment manger leur mère ou pas, et si oui dans quelles conditions.

Un roman qui dérange et qui pose des bonnes questions sur notre place dans notre famille et la force des valeurs et des coutumes familiales et notre envie d’évoluer indépendamment d’elles.

Un roman un peu trop perché pour moi mais je comprends où l’auteur a voulu nous amener et je salue quand même son courage de nous livrer un livre si atypique! 

Ma note: ♥♥♥

PS. je précise que ce sont deux filets mignons de porc sur la photo 😉

J’ai lu: Les revenants de Seth Patrick

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Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Les revenants de l’auteur Seth Patrick. 

 ♥ = Bof bof, à éviter

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♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

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les revenants

Nombre de pages: 411 pages

Maison d’édition: Michel Lafon

Date de parution (dans cette édition): 27 août 2015

4ème de couverture:

Dans une petite ville française dominée par un immense barrage, les habitants abasourdis voient des membres de leur famille revenir à la vie : des personnes de tous âges, parfois décédées depuis des années, reprennent le cours de leur existence sans aucun souvenir de leur mort. Camille, 13 ans, tuée dans un accident de bus scolaire, Simon, qui s’était suicidé avant son mariage, Victor, un petit garçon mystérieux que personne ne semble reconnaître… Alors que chacun tente d’accepter l’impossible, des meurtres sanglants se produisent, semblables à une série d’assassinats perpétrés dans la région sept ans plus tôt.
Comment les habitants vont-ils faire face à cet incroyable phénomène qui suscite à la fois la joie, l’effroi et la jalousie ? Pourquoi ces revenants apparaissent-ils du jour au lendemain sans raison ? Et pourquoi eux en particulier ?

Mon avis: 

Le postulat de départ était prometteur. Un barrage qui surplombe une petite ville pour le moins mystérieuse, des personnes mortes qui réapparaissent aléatoirement et qui cherchent à reprendre leur vie comme si de rien n’était…

L’auteur a su créer une brochette de personnages plus dingos les uns que les autres. Dans cette ville, chacun a des petits secrets inavouables…

Cependant, j’ai trouvé que beaucoup de choses étaient floues ou sont restées inexpliquées et pour cause ! Il s’agit en fait d’un tome 1 (même si ce n’est pas mentionné sur le livre, mais j’ai trouvé l’information sur le net) et le tome 2 n’est apparemment jamais sorti (du moins pas en Français!). Ceci explique cela!

Comme dit plus haut, j’ai trouvé qu’il y avait de bonnes idées, l’ambiance est glauque à souhait et on sent vraiment que le malheur rôde autour de cette petite ville. J’ai eu plus d’une fois froid dans le dos!

Bref, j’ai passé un bon moment de lecture mais j’aurais préféré avoir des réponses à mes questions, même si le fait qu’il s’agisse en fait d’un premier tome joue dans le fait que l’auteur est resté très mystérieux.

Ce roman m’a fait beaucoup penser au livre « les enfants de Peakwood » de  Rod Marty dont j’avais apprécié le format « one shot » et qui bénéficiait d’une vraie fin.

Ma note: ♥♥♥

J’ai lu: La berceuse des sorcières d’Hester Fox

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman La berceuse des sorcières de l’autrice Hester Fox. 

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

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la berceuse des sorcières

Nombre de pages: 400 pages

Maison d’édition: Faubourg-Marigny

Date de parution (dans cette édition): 11 janvier 2023

4ème de couverture:

Deux femmes. Une histoire de sorcellerie. Et un pouvoir féminin profondément enraciné qui résonne à travers les siècles.
Deuxième moitié du XIXe siècle. Plus attirée par les bois et les falaises sauvages entourant la propriété familiale que par la société bien-pensante, Margaret Harlowe est une jeune femme issue d’une famille aisée de Nouvelle-Angleterre, mais elle ne correspond pas tout à fait à ce qu’on attend d’elle à l’époque. Elle devient de plus en plus étrange et de plus en plus belle, alors qu’elle cultive un étrange pouvoir. Bientôt, on chuchote autour d’elle et le nom de « sorcière » émerge. Et la puissance de Margaret commence à tisser une toile bien sombre autour de la ville. Cent cinquante ans plus tard, Augusta Podos prend un emploi de rêve à Harlowe House, la maison historique d’une riche famille qui a été transformée en un petit musée à Tynemouth, dans le Massachusetts. Quand Augusta tombe sur une référence étrange à une fille des Harlowe qui a presque été effacée des archives historiques, le mystère est trop intrigant pour être ignoré. Mais alors qu’elle creuse plus profondément, quelque chose de sinistre jaillit de son sommeil, une puissance obscure qui lie une femme à l’autre à travers les lignes de sang et de temps. Si Augusta ne peut résister à son charme, tout ce qu’elle sait et aime, y compris sa vie même, pourrait être perdu à jamais.

Mon avis: 

J’ai tout de suite été emportée par la plume de l’autrice. On alterne les chapitres entre passé et présent, entre la vie d’Augusta, de nos jours, conservatrice dans un musée et celle de Margaret, au XIXème siècle, jeune femme de bonne famille ayant des connaissances en herboristerie et dans une certaine mesure en sorcellerie. 

J’ai aimé l’ambiance sombre et envoûtante de cette histoire et certains moments sont mêmes carrément angoissants et effrayants.

J’avoue avoir été étonnée du parti pris de l’autrice de rester très mystérieuse sur les vrais pouvoirs de Margaret, qu’on pressent plutôt très puissants. Si Augusta m’a parfois un peu agacée avec ses malaises à répétitions et ses réactions parfois un peu puériles, j’ai beaucoup aimé la forte personnalité de Margaret, même si elle m’a aussi fait de la peine car finalement on la sent très malheureuse. Les personnages sont bien campés et l’autrice sait les rendre attachants malgré leurs défauts et c’est l’une des forces de ce roman. Rien n’est tout blanc ou tout noir. 

Ce roman aborde le thème des relations amoureuses toxiques et de l’emprise que certaines personnes peuvent avoir sur d’autres sous plusieurs angles et différentes situations.

Une histoire qui se dévore, le rythme est effréné et on a vraiment envie de savoir ce qui est arrivé à Margaret et pourquoi presque toutes les traces d’elle ont été gommées par sa famille. Personnellement, j’adore les romans historiques et tout ce qui parle de sorcellerie et de mysticisme donc ce roman ne pouvait que me plaire et il ne m’a pas déçue.

La berceuse des sorcières est un livre féministe dans la veine de la petite boutique aux poisons de Sarah Penner (paru chez le même éditeur d’ailleurs et qui m’avait également beaucoup plu) dont on a – à mon sens – pas entendu assez parler!

Ma note: ♥♥♥♥(♥)

[SP]J’ai lu: Cendres ardentes de Marc Voltenauer

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Cendres ardentes de l’auteur Marc Voltenauer que j’ai eu la chance de recevoir de la part des éditions Slatkine & Cie. Il s’agit de son 5ème roman mettant en scène l’inspecteur Andreas Auer.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

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Cendres ardentes

Nombre de pages: 397 pages

Maison d’édition: Slatkine & Cie

Date de parution (dans cette édition): 9 mars 2023

4ème de couverture:

Un corps démembré est retrouvé flottant dans le lac Léman. Bientôt un deuxième, puis un troisième. Des cadavres de femmes, atrocement mutilées, dont il ne reste que le tronc. Les victimes sont inidentifiables. Alors, trouver le coupable…L’inspecteur Andreas Auer et son équipe de la brigade criminelle de Lausanne sont immédiatement chargés de l’enquête. Parallèlement, un Albanais, Sokol Hoti arrive en Suisse à la suite de l’assassinat de son frère Mirjan victime d’une ancienne gjakmarrje (de gjak, le sang et marrja, la prise), littéralement une reprise du sang, une vieille histoire de vendetta à l’albanaise.
Mais Sokol disparaît. Une partie de sa famille installée en Suisse se partage entre l’idée de venger Mirjan ou de mettre fin au cycle de la vendetta.
L’inspecteur Auer se lance dans une course poursuite effrénée à travers l’Europe pendant laquelle il se verra confronté à la partie la plus sombre de son passé.

Mon avis: 

J’ai été heureuse de retrouver l’inspecteur Andreas Auer dans ce nouvel opus, même si je l’ai trouvé finalement bien moins présent que dans les romans précédents. L’auteur fait cette fois-ci la part belle à d’autres protagonistes, comme Sokol, qui devient chef de famille après l’assassinat de son frère, ou encore Hubert et Soeur Laura, des détectives amateurs et amis de Sokol aussi improbables qu’attachants. Toute la famille de Sokol est également au coeur de cette intrigue incroyablement bien ficelée. 

Après un début un peu lent (dû à la mise en situation de tous les protagonistes), l’intrigue trouve vite son rythme de croisière et là il n’est plus possible de poser le livre avant d’avoir le fin mot de l’histoire!

Ce roman est une plongée dans le monde des familles albanaises immigrées en Suisse. La loi du Kanun que chacun interprète de la façon qui l’arrange, le grand écart entre certaines pratiques un peu archaïques encore en place dans leur pays d’origine et leur envie de s’intégrer en Suisse. On sent que l’auteur s’est bien renseigné sur les us et coutumes des pays balkaniques et retranscrit le tout d’une manière cohérente et respectueuse. J’ai appris énormément de choses et j’en remercie l’auteur!

Petit bémol (à mon sens): les descriptions des habits que portent les protagonistes (ou les collègues de l’inspecteur), un peu trop détaillées à mon goût, qui ralentissent un peu le récit. 

La tension monte au fil des pages jusqu’au final qui est génial et que je n’avais pas vu venir, chose que j’apprécie vraiment car à force de lire des thrillers, on commence à connaître certaines ficelles et c’est toujours décevant de découvrir la fin avant que l’auteur fasse ses révélations. Cela n’a pas été le cas ici et j’ai été de surprises en surprises.

Bref, Marc Voltenauer démontre un fois encore qu’il est passé maître dans l’écriture de thrillers captivants qui, à la fois, font réfléchir sur des sujets de société. Si le roman Les protégés de Sainte-Kinga était plus soft niveau hémoglobine que L’aigle de sang, l’auteur se rattrape aisément avec Cendres ardentes, où le sang coule à flots. Un très bon cru!

Âmes sensibles s’abstenir !

Ma note: ♥♥♥♥(♥)

Un grand merci aux éditions Slatkine & Cie pour l’envoi de ce SP!