J’ai lu: Les sacrifiés de Sylvie Le Bihan

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Les sacrifiés de l’autrice Sylvie Le Bihan. J’ai lu ce livre dans le cadre du prix du Festival du LÀC 2023 duquel je fais partie du jury. Le thème commun aux romans sélectionnés est la passion, sous toutes ses formes.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon instagram.

les sacrifiés

 

Nombre de pages:  384 pages

Maison d’édition: Denoël

Date de parution (dans cette édition): 24 août 2022

4ème de couverture:

« Dans les mots que la vieille femme déposa au creux de son oreille, Encarnación perçut le murmure d’un oracle lointain : “Éloigne de toi ceux que tu aimes, car la nuit les engloutira et tu porteras leur corps…” »À l’âge de quinze ans, alors que la famine sévit dans son Andalousie natale, Juan Ortega quitte sa famille pour devenir le cuisinier d’Ignacio, un célèbre torero. Dans son sillage, à Madrid, New York et Paris, Juan se laisse happer par l’effervescence des années folles. Il croise la route du poète solaire Federico García Lorca et se consume d’amour pour Encarnación, danseuse de flamenco, muse de toute une génération d’artistes et amante d’Ignacio. Mais déjà la guerre gronde et apporte son cortège de tragédies. Hommage passionné à une Espagne légendaire, Les Sacrifiés est un roman d’apprentissage chatoyant qui dépeint la fabrique d’un héros et le prix de la gloire.

Mon avis:

Un roman qui nous fait voyager en Espagne, avant, pendant et après la seconde guerre mondiale. On y suit Juan, jeune cuisinier prometteur issu d’une famille qui s’est distinguée dans l’art de la tauromachie. Juan, lui, ne s’intéresse pas à la corrida et essaie de s’éloigner de ce monde qui est pour lui synonyme de deuil. Il va cependant accepter de devenir le cuistot attitré d’un célèbre torero, Ignacio, amant de la belle Encarnacion.

Tombé sous le charme de cette dernière, Juan va les suivre dans la capitale, à New-York ou encore Paris. Peu à peu, il va s’effacer pour être toujours présent pour Encarnacion, qu’il a promis de servir et de protéger. Dans les soirées mondaines auxquelles il va devoir assister, il va faire la connaissance du célèbre poète Federico Garcia Lorca. 

En une seule image, il parvenait à brosser un la violence et l’absence de beauté du monde moderne. En une strophe, il symbolisait l’audace et la nécessité de la poésie face à ce fracas.

Les sacrifiés, de Sylvie Le Bihan, page 108

J’ai aimé les passages avec le poète car cela donnait vraiment un sentiment de réalité au roman et j’ai aimé en connaître plus sur sa vie trépidante et dramatique à la fois. Cependant, j’ai trouvé que certaines scènes n’apportaient rien au roman, même si elles étaient très bien documentées. On sent que l’autrice est passionnée par son sujet.

Par contre, je dois avouer que le personnage d’Encarnacion m’a passablement agacée, j’ai eu l’impression qu’elle s’apitoyait un peu trop sur son sort, en piétinant les sentiments de Juan, se servant de lui quand ça l’arrange et en ne le traitant pas à sa juste valeur.

Par ailleurs, j’ai trouvé le personnage de Juan un peu trop insipide, un peu trop « chien fidèle ». Il manquait de caractère et s’oublie au profit des autres.

De plus, même si ce roman est une très belle fresque historique et j’ai aimé en savoir plus sur la tauromachie, Federico Garcia Lorca et la situation en Espagne durant cette période, j’ai trouvé certaines scènes un peu longues et la fin m’a un peu déçue. En effet, je me suis dit: « tout ça pour ça » ?

J’ai toutefois été heureuse de découvrir la plume fluide de Sylvie Le Bihan qui a fait un travail de recherche fabuleux et qui a su rendre l’Histoire passionnante malgré tout.

Ma note: ♥♥♥(♥)

J’ai lu: Paradis d’Abdulrazak Gurnah

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Paradis de l’auteur Abdulrazak Gurnah, prix Nobel de littérature.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon instagram.

paradis

Nombre de pages:  288 pages

Maison d’édition: Denoël

Date de parution (dans cette édition): 1er décembre 2021

4ème de couverture:

Quand ses parents annoncent à Yusuf, douze ans, qu’il va partir séjourner quelque temps chez son oncle Aziz, il est enchanté. Prendre le train, découvrir une grande ville, quel bonheur pour lui qui n’a jamais quitté son village de Tanzanie. Il ne comprend pas tout de suite que son père l’a vendu afin de rembourser une dette trop lourde – et qu’Aziz n’est pas son oncle, mais un riche marchand qui a besoin d’un esclave de plus chez lui. À travers les yeux de Yusuf, l’Afrique de l’Est au début du XXᵉ siècle, minée par la colonisation, se révèle dans toute sa beauté et sa rudesse. Dans ces étendues désertiques traversées de lentes caravanes, dans ce paradis bientôt perdu, le poids d’une vie vaut celui de quelques gouttes d’eau.

Mon avis:

La 4ème de couverture me tentait énormément et peut-être que j’en attendais un peu trop de ce roman, surtout en sachant que son auteur avait reçu le prix Nobel de littérature l’année passée (il me semble).

C’est un roman qui décrit bien les ambiances et les paysages d’Afrique mais je l’ai trouvé un peu trop contemplatif, même si la plume de l’auteur est indéniablement très belle et riche. Les descriptions sont sublimes.

On y suit un jeune  (et beau) garçon, Yusuf, qui est « offert » à un marchand par sa famille car celle-ci est endettée et ne peut rembourser le fameux marchand. Une fois parti avec le marchand, Yusuf fera la connaissance d’une (trop?) grande galerie de personnages qui vont tour à tour essayer de le charmer, de le piéger ou encore de le pervertir. 

Alors bien sûr, il se passe des choses, mais je trouve que globalement on tourne un peu en rond et du coup, même si le roman est plutôt court, j’ai fait assez long pour le lire. J’ai adoré le début mais dès que Yusuf est chez le marchand, Aziz, j’ai trouvé que le rythme ralentissait un peu trop à mon goût.

C’est un roman sur les désillusions, les rêves d’enfant qui tombent en poussière. Un roman d’apprentissage. Des thèmes forts, puissants et finalement universels.

 Cependant, j’ai trouvé qu’il y avait trop de personnages ce qui faisait qu’on avait de la peine à bien les connaître et à s’y attacher. J’ai aimé le personnage d’Aziz que j’ai trouvé plutôt intéressant (même si j’aurais souhaité en savoir plus sur lui), bien plus que Yusuf que j’ai trouvé un peu trop lisse. De plus, le manque de rythme du roman m’a un peu déroutée.

Je lirai tout de même avec grand plaisir l’autre roman de l’auteur que j’ai dans ma bibliothèque, Près de la mer, qui je l’espère saura m’emporter davantage 🙂

Ma note: ♥♥♥


J’ai lu: L’homme de la plaine du Nord de Sonja Delzongle

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman L’homme de la plaine du Nord de l’autrice Sonja Delzongle et qui est la suite de « Récidive » que j’ai lu au mois de février 2021.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

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l'homme de la plaine du nord

Nombre de pages:  400 pages

Maison d’édition: Denoël

Date de parution (dans cette édition): 18 mars 2020

4ème de couverture:

Effrayant, troublant, ténébreux, ainsi va le monde selon Hanah Baxter. De retour à New York, la célèbre profileuse Hanah Baxter espérait reprendre le cours d’une vie normale, ou presque… Mais on n’échappe pas à son destin, encore moins à son passé, et celui d’Hanah est peuplé de démons. Baxter fait l’objet d’un mandat d’arrêt international, accusée d’un meurtre commis vingt ans auparavant, celui de son mentor, Anton Vifkin. Rapatriée en Belgique, Hanah accepte de collaborer avec le commissaire Peeters, chargé de rouvrir l’enquête. La découverte d’un homme dévoré par des pit-bulls en pleine forêt de Seignes les lance sur la piste d’un manoir qui semble étrangement familier à Baxter. Elle est déjà venue ici, du temps de Vifkin. Tandis qu’Hanah et Peeters se débattent en plein mystère, quelqu’un les guette. Un tueur redoutable, à qui il reste une dernière balle passée à l’or fin, la balle qui aurait dû atteindre Hanah vingt ans plus tôt…

Mon avis:

Comme à son habitude, Sonja Delzongle a su me garder en haleine du début à la fin de son roman. 

J’ai aimé cette dernière apparition de sa profileuse Hanah Baxter, personnage attachante de par ses faiblesses et failles. Elle montre également tout au long du roman qu’elle est impulsive et n’hésite pas à se mettre en danger pour le bien de tous. C’est un personnage complexe, tout en ambiguïté. D’un côté elle aspire à une vie tranquille et d’un autre côté son métier et sa passion pour celui-ci la tiraille. 

Cette fois-ci, on remonte au début de sa carrière, quand elle était encore sous la coupe de son  mentor Vifkin, homme imbu de lui-même mais qui lui a tout de même appris son métier. 

Quand Hanah est accusée d’avoir tué Vifkin des années auparavant, elle va devoir enquêter afin de découvrir ce qui s’est réellement passé. 

Ce roman est assez gore, il y a pas de mal de scènes de violences et de descriptions de sévices affreux. Même si l’autrice m’avait habituée à son style très noir, je dois avouer que ce roman-ci va encore plus loin dans l’horreur.

De plus, Sonja Delzongle nous perd sur plusieurs pistes possibles pour nous ébahir à la fin avec une conclusion implacable. Je suis à chaque fois étonnée et admirative de voir tous les fils se rejoindre à la fin pour former une toile parfaite.

Je trouve que c’est un roman (et d’ailleurs toute la série Hanah Baxter) qui serait génial transposé à l’écran, car toutes les scènes sont bien décrites et on s’y croirait vraiment. Bon je ne suis pas sûre d’avoir envie de voir certaines scènes ailleurs que dans ma tête, mais bon 😉

Bref, il s’agit du dernier roman mettant en scène Hanah Baxter, l’autrice ayant décidé de la laisser mener sa vie tranquillement…

Bon vous l’aurez compris, j’ai encore passé un excellent moment de lecture avec Sonja Delzongle 🙂

J’ai encore deux livres dans ma pile à lire de cette autrice (cataractes et le dernier chant) que je vais essayer de lire rapidement…. 

 

Ma note: ♥♥♥♥(♥)


J’ai lu: Récidive de Sonja Delzongle

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Récidive de l’autrice Sonja Delzongle.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon instagram.

Nombre de pages: 301 pages

Maison d’édition: Denoël

Date de parution (dans cette édition): 2017

4ème de couverture:

Entre le père et la fille, l’heure de la vengeance a sonné…

Saint-Malo, hiver 2014. Du haut des remparts, sorti de prison, Erwan Kardec contemple la mer en savourant sa liberté. Il y a trente ans, il a tué sa femme à mains nues, devant leur fille, Hanah.
Jamais il n’aurait été démasqué si la fillette n’avait eu le courage de le dénoncer. Malade, nourri d’une profonde haine, il n’aura de cesse de la retrouver avant de mourir.
À New York, au même moment, Hanah qui a appris la libération de l’assassin de sa mère est hantée par le serment qu’il lui a fait de se venger. De cauchemars en insomnies, son angoisse croît de jour en jour.
Pourquoi a-t-il tué sa mère ? Quand surgira-t-il ? Quels sont ces appels anonymes ?
La confrontation est inévitable.
Quand on est traqué, mieux vaut-il se cacher, ou regarder la mort dans les yeux ?

Mon avis:

J’avais beaucoup aimé « Quand la neige danse » de la même autrice donc j’avais hâte de retrouver son héroïne la profileuse Hanah Baxter dans la suite de ses aventures. De la même autrice, j’avais beaucoup moins apprécié « Boréal » que j’avais trouvé un peu bâclé. Du coup, je ne savais pas trop à quoi m’attendre…

On retrouve donc Hanah quelques temps après les faits de « Quand la neige danse », installée à New York ou vit également son ex compagne Karen. Entre ces deux, on sent qu’il y a encore beaucoup de sentiments et qu’elles sont liées pour toujours. Simplement, elles n’arrivent pas à se l’avouer et à faire les concessions nécessaires afin que leur histoire fonctionne.

Je n’avais plus trop en tête les événements du roman précédent mais cela ne m’a pas du tout dérangée dans ma lecture 🙂 par contre, j’ai enchainé directement en mars avec la suite (et dernier volet des aventures d’Hanah Baxter) « l’homme de la plaine du nord » dont je vous reparlerai bientôt.

J’ai aimé la pulsion de vie qui anime Hanah, son envie de s’en sortir et sa combativité. C’est un personnage très inspirant ! 

Une grande partie du roman est consacrée à Erwan Kardec, le père d’Hanah, qui vient de sortir de prison. On comprend ensuite que le mal qui est en lui et qui l’avait fait tuer sa femme est toujours présent et ses pulsions toujours plus fortes. Il pense que tuer sa fille sera l’apothéose de sa vie, surtout qu’il est malade et se sait condamné. 

Durant tout le roman, on tremble pour Hanah car son père n’est apparemment pas le seul à lui en vouloir… 

J’ai trouvé vraiment intéressante la construction de ce roman, l’autrice sait se ménager des fins de chapitres au suspense insoutenable ce qui fait que les pages défilent à une vitesse folle. 

J’ai beaucoup aimé ce thriller car l’autrice sait rendre tous ses personnages très humains. Personnellement j’ai eu de la peine à chaque fois qu’il est arrivé quelque chose à l’un d’eux ! Je trouve que l’autrice fait preuve de beaucoup d’empathie envers ses personnages et c’est aussi ce qui les rend attachants. 

Certaines scènes sont assez gores et pourraient heurter certaines sensibilités donc je pense qu’il est bien de le mentionner ici.

J’ai passé un excellent moment de lecture et me réjouis de lire le nouveau roman de l’autrice, « Cataractes » il me semble 🙂

Ma note: ♥♥♥♥