[SP] J’ai lu: Table pour trois à New York d’Elie Bernheim

Hello à tous!

Ce mois a été riche en services presse (et j’en suis ravie car j’adore découvrir de nouveaux auteurs!) car j’ai reçu le premier roman d’Elie Bernheim, Table pour trois à New York, de la part des Editions Slatkine.

Quelques mots sur l’auteur: Né en 1980 à Genève, Elie Bernheim est diplômé de l’Ecole Hôtelière de Lausanne et dirige aujourd’hui l’entreprise Raymond Weil, fondée par son grand-père en 1976. Il est passionné par la gastronomie et la musique, les deux thèmes principaux de son premier roman, bien représentés à travers le couple Gabriel-Norah.

 

Nombre de pages: 288 pages

Editeur: Editions Slatkine

Date de parution: avril 2020

Résumé:

Gabriel, restaurateur parisien, décide de donner un tournant à sa vie en déménageant à New York où il souhaite développer un nouveau concept de restaurant. Sa femme, Norah, trompettiste de talent, accepte de le suivre avec leurs deux enfants. Il met également dans ses valises la jolie Alicia, complice de toujours en cuisine. Quand Norah découvre que son mari lui cache des choses, elle essaie de comprendre comment ils ont pu en arriver là, elle qui croyait leur vie parfaite…. le doute s’insinue dans leur couple, sournoisement…

Mon avis:

L’auteur nous met volontairement sur de mauvaises pistes et sème le doute par ci par là. J’ai bien aimé le fait que les chapitres soient sous forme de « journal intime » ce qui fait qu’on a le récit de chaque personnage pour les mêmes dates, ce qui nous permet de confronter leurs expériences et leur ressenti. 

Les chapitres sont donc partagés entre les points de vue des différents protagonistes, ce qui fait que chaque chapitre nous fait avancer dans le récit pour nous rapprocher de la vérité et reconstituer le puzzle.

On suit donc alternativement Gabriel (bien entendu), Norah (sa femme), Alicia (une cuisinière du restaurant de Gabriel et proche amie) et Charles, l’oncle de Gabriel qui a recueilli celui-ci à l’âge de 12 ans quand il a perdu ses deux parents suite à un accident.

Charles et sa femme Rachel vivent à New York et cette ville est donc pleine de souvenirs pour Gabriel, qui a besoin de se rapprocher des gens qui lui sont chers, ce qui a motivé son choix de déménager là-bas.

Gabriel est un personnage complexe, tiraillé par l’envie de tout réussir, sa vie amoureuse, sa vie professionnelle et son rôle de père. Il a une inextinguible soif de vivre et a peur de décevoir les gens qu’il aime.

Tous les personnages sont attachants de par leurs doutes et questionnements. Mention spéciale à Norah, la femme de Gabriel, que j’ai trouvée très digne durant toute l’histoire ainsi qu’à Charles,  vieil homme fou amoureux de sa femme et qui aime Gabriel comme un fils (qu’il n’a jamais eu).  Les passages le concernant sont emplis de sensibilité, très bien retranscrite par l’auteur, qui m’ont fait monter à plusieurs reprises les larmes aux yeux.

L’écriture est fluide et les chapitres sont courts, ce qui donne toujours envie d’en lire un de plus, un roman addictif impossible à lâcher!

Résultat des courses: je l’ai terminé en un peu moins de 2h! 🙂

Il est difficile pour moi de vous en dire plus sans vous spoiler (et si vous me connaissez vous savez que je détesterais le faire, j’espère toujours ne pas trop en dire pour vous laisser la surprise).

En résumé: un excellent premier roman que j’ai dévoré, écrit avec tendresse et délicatesse.

Foncez en librairie découvrir cette nouvelle plume, c’est un coup de cœur pour moi !

Ma note: ♥♥♥♥♥

 

Un grand merci aux Editions Slatkine pour l’envoi de ce SP!

 

[SP] J’ai lu: Suicide Caustique d’Anne Carecchio

Hello tout le monde!

J’ai reçu au début du mois de mai le témoignage d’Anne Carecchio, « Suicide Caustique » de la part des Editions Slatkine et je les en remercie 🙂

Anne Carecchio est chirurgien digestif et il s’agit là de son premier livre.

Nombre de pages: 153 pages

Editeur: Editions Slatkine

Date de parution: le 11 mai 2020

Résumé:

Je ne peux pas vraiment faire un résumé à proprement parler étant donné qu’il s’agit d’un document et non d’un roman mais en bref, Anne Carecchio nous fait partager sa plongée en enfer dans le monde des troubles du comportement alimentaire et nous raconte comment elle s’en est sortie.

Mon avis:

Ce livre a particulièrement résonné en moi car j’ai moi-même, vers mes 17-18 ans, été touchée par un TCA (Trouble du Comportement Alimentaire), l’anorexie. Il a été d’autant plus facile pour moi d’imaginer la souffrance endurée par Anne Carecchio. Il ne faut pas oublier que les TCA sont des maladies ravageuses qui peuvent parfois conduire à la mort. Chaque personne qui s’en sort est un miracle et elle touche autant les femmes que les hommes, même si pour ces derniers nous en parlons moins (ce qui n’est pas juste).

Pour Anne Carecchio, sa boulimie a commencé car elle ne se trouvait jamais « assez ». Trop exigeante avec elle-même, elle n’accepte pas la demi-mesure et ne tolère que l’excellence (sauf avec ses fréquentations). Cette quête de la perfection la fait entrer dans une spirale infernale de mensonges et de faux semblants pour montrer l’apparence de la normalité, pour toujours donner l’impression que tout va bien, malgré la maladie, surtout à ses proches.

Cet ouvrage se lit d’une traite, sans faire de pause, sans presque reprendre son souffle. On ressent l’urgence de l’auteure de se raconter, de partager son expérience pour que celle-ci puisse aider d’autres personnes à s’en sortir. Elle « vomit » son histoire comme elle vomissait toute cette nourriture qu’elle engloutissait.

Dans son cas, c’est la maternité qui la sauvera de ses TCA ainsi que l’amour de son conjoint.

A noter que la préface à été rédigée par Patrick Poivre d’Arvor que le sujet touche particulièrement car sa fille Solenn était atteinte de TCA.

Un petit détail, mais je trouve l’image choisie comme couverture vraiment splendide, elle reproduit bien cette sensation d’étouffement, cette impression de se noyer dans les mensonges.

Un livre à mettre entre toutes les mains et qui peut permettre d’ouvrir le dialogue avec une personne que vous soupçonnez souffrir d’un TCA afin de pouvoir l’aider à aller mieux.

Ma note: ♥♥♥

 

Un grand merci aux Editions Slatkine pour l’envoi de ce SP !

 

[SP] J’ai lu: Comme des Mohicans de Philip Taramarcaz

Hello à tous,

Aujourd’hui je vous retrouve pour vous parler du premier roman de l’écrivain genevois Philip Taramarcaz, Comme des Mohicans, – édité aux Editions Slatkine – que j’ai eu la chance de recevoir et qui je dois dire a su me surprendre et me faire voyager durant cette période de confinement.

Nombre de pages: 222 pages

Editeur: Editions Slatkine

Date de parution: février 2020

Résumé : 

Séraphin, jeune homme valaisan, est promis à un avenir dédié au Seigneur. Une nuit, il décide de s’échapper de l’hospice, ne se retrouvant pas dans cet avenir qu’on a choisi pour lui. N’emportant que quelques vivres et son roman fétiche, « le dernier des mohicans », qui ne le quitte jamais, il part à l’aventure, avec une soif de liberté qu’il a hâte d’étancher. Il croisera la route du jeune Guérin et tout en lui partageant ses passages préférés de son roman, il trouve en ce jeune homme insolent un ami inestimable.

Mon avis:

Comme dit dans la première phrase de cette critique, je dois avouer avoir été très surprise (en bien) par ce premier roman. En effet, j’ai tout de suite été plongée dans le Valais de l’époque (1874) et les descriptions très imagées faites par l’auteur nous permettent de bien nous représenter les lieux et les ambiances. Les premiers chapitres, qui se passent à l’hospice où est formé Séraphin sont oppressants et on sent clairement planer une menace au-dessus de Séraphin et de son camarade Gabriel.

Quand Séraphin décide de s’enfuir, laissant Gabriel derrière lui, on embarque avec lui dans un voyage initiatique où ce jeune intellectuel a tout à apprendre. Lorsqu’il rencontre Guérin, jeune homme sauvage et débrouillard, il le suit sans hésiter et est vite fasciné par le travail de la mère de celui-ci, herboriste de son village. A ses côtés, il apprendra le b.a.-ba des plantes et se découvrira une nouvelle passion.

Le temps de la descente jusqu’au village de ses parents, Séraphin va mûrir et devenir un jeune adulte responsable. Son père, d’abord honteux que son fils se soit enfuit de l’hospice, est heureux de le retrouver sain et sauf.

Les thèmes de ce roman sont la jeunesse abusée et meurtrie ainsi que le passage à l’âge adulte, une vraie ode à la liberté et à la nature.

Les deux principaux protagonistes sont attachants, chacun à leur façon. Séraphin, plutôt réservé, rêveur, naïf, innocent et instruit est finalement le contraire de Guérin qui est intrépide, volontaire, mature et sensible, malgré ses premiers abords plutôt rustres. J’ai trouvé leur amitié touchante et j’aurais vraiment aimé que leur périple dure encore plus !

On ne sait finalement pas grand chose de Gabriel, l’ami de Séraphin à l’hospice, pourtant son rôle est essentiel dans cette histoire.

Ce roman m’a également permis de découvrir des extraits du roman de Fenimore Cooper, « le dernier des mohicans », que je n’ai pas encore lu et dont le style me semble très moderne pour l’époque à laquelle il a été écrit. Il faudra que je remédie à ce manquement dans ma culture littéraire !

Bref, une belle histoire d’amitié, un roman initiatique, onirique et dramatique à la fois qui a su m’emporter, me faire rire et pleurer…

Si vous aimez les romans parlant de nature et d’aventure, celui-ci est fait pour vous 🙂

Ma note: ♥()

 

Un grand merci aux Editions Slatkine pour l’envoi de ce SP !