J’ai lu: Encabanée de Gabrielle Filteau-Chiba

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Encabanée de l’autrice Gabrielle Filteau-Chiba. 

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon instagram.

Nombre de pages: 128 pages

Maison d’édition: folio

Date de parution (dans cette édition): 6 janvier 2022

4ème de couverture:

« Il n’y avait pas de mots assez souples et multicolores. Les couleurs de cette nuit blanche ont réveillé en moi une palette d’espérance, bien plus que tous les amants du monde. L’hiver me sembla chaque jour plus doux, plus lumineux, plus riche en apprentissages. » Lassée par un quotidien aliénant, Anouk quitte son appartement de Montréal pour une cabane abandonnée dans la région du Kamouraska, là où naissent les bélugas. « Encabanée » au milieu de l’hiver, elle apprend peu à peu les gestes pour subsister en pleine nature. La vie en autarcie à -40 °C est une aventure de tous les instants, un pari fou, un voyage intérieur aussi. Anouk se redécouvre. Mais sa solitude sera bientôt troublée par une rencontre inattendue…

Mon avis:

Anouk vit seule dans une cabane au milieu de la forêt dans la région du Kamouraska, au Canada. Là-bas, cette citadine va apprendre à survivre malgré le froid mordant et sa peur panique des prédateurs.

Un roman somme toute assez contemplatif, il ne s’y passe pas autant de choses que dans sa suite, « sauvagines » mais j’ai aimé en savoir plus sur Anouk et j’ai adoré les listes qu’elle écrit dans son journal intime, qui la rendent plus « réelle » et attachante.
 
De plus, j’ai trouvé intéressant de savoir comment survivre dans le froid mordant du grand nord canadien. 
 
Foulez le territoire, et vous apprendrez à chérir ses joyaux. L’air fais qui annonce le temps porte les huiles essentielles des arbres et des flocons insolites. L’eau pure et limpide qui est source de toute vie. Et au loin, ceux qui ne voient pas cette beauté fragile, cet équilibre vital. Ces marchés menés par le dollar. Ces maîtres de l’exploitation des ressources. 
 
Encabanée, de Gabrielle Filteau-Chiba, page 92
 
 
Un hymne à la beauté sauvage de la nature et un cri du cœur de l’autrice pour que nous la protégions à tout prix. Un roman qui fait du bien à l’âme, malgré son côté un peu moralisateur et un brin utopiste.

Ma note: ♥♥♥♥

J’ai lu: Sauvagines de Gabrielle Filteau-Chiba

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Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Sauvagines de l’autrice Gabrielle Filteau-Chiba. 

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Nombre de pages: 400 pages

Maison d’édition: folio

Date de parution (dans cette édition):2 février 2023

4ème de couverture:

« Pourquoi donc a-t-on tant besoin de posséder la beauté ? Et si on la laissait vivre en paix dans l’espoir de la recroiser un jour ? » Garde-forestière, Raphaëlle vit dans une cabane isolée au coeur de la forêt du Kamouraska. Pour rien au monde elle n’échangerait cette vie loin des hommes. Mais une nuit, sa chienne disparaît. Raphaëlle suspecte rapidement des braconniers et les prend en chasse. Elle ignore que, depuis l’ombre, des yeux la guettent. Dans cette nature aussi belle que féroce, proie et prédateur se confondent…

Mon avis:

Dans ce roman, nous allons suivre Raphaëlle, quadra célibataire qui est garde forestière au Canada. Elle vit simplement, en communion avec la nature, avec pour seule compagnie sa chienne Coyote.
 
Un jour, celle-ci va être prise au piège dans un collet déposé par des braconniers. Raphaëlle va alors entrer en guerre contre ces personnes qui ne respectent pas les animaux et la nature et qui tuent sans se soucier des quotas.
 
J’ai aimé ce roman qui ne contente pas d’être du nature writing mais qui pose également de bonnes questions sur notre façon de vivre ou survivre. On entre en immersion complète dans le Québec sauvage et les descriptions de l’autrice sont si vivantes qu’on s’y croirait vraiment.
 
De plus, le tournant polar que prend le roman au fil des pages rend le tout très haletant et passionnant.
 
J’ai adoré Raphaëlle que j’ai trouvée très inspirante. Elle va jusqu’au bout de ses idées et idéaux et ne plie jamais, même sous la menace. Sa manière de vivre dans la plus grande simplicité (on peut presque parler de dénuement) est vraiment incroyable.
 
Mes sources au Ministère disaient vrai. On vient de signer l’arrêt de mort des lynx au Québec. 
Je suis quoi, moi, un épouvantail? Qu’est-ce je fais ici, sans blague? Ensuite, ce sera au tour à qui, l’ours polaire ? On va rationnaliser la chose en affirmant que, comme la banquise fond, mieux vaut tous les tirer avant qu’ils ne descendent chez nous? Et on va continuer de faire comme si la crise climatique était une crise d’adolescence d’écolos qui exagèrent ?
 
Sauvagines, de Gabrielle Filteau-Chiba, pages 100-101
 
Il ne me reste plus qu’à lire encabanée (qui se passe avant Sauvagines) et Bivouac (qui se passe après) pour retrouver les personnages imaginés par l’autrice dont j’ai apprécié la plume féministe et engagée pour la sauvegarde de la nature.
 
Une réussite! 

Ma note: ♥♥♥♥(♥)

J’ai lu: Le château de Pictordu de George Sand

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Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Le château de Pictordu de l’autrice George Sand. 

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Nombre de pages: 122 pages

Maison d’édition: folio

Date de parution (dans cette édition): juin 2023, initialement paru en 1873

4ème de couverture:

Alos que M. Flochardet ramène de pension sa fille unique de huit ans, Diane, un accident sans gravité les contraint à passer une nuit au château de Pictordu, abandonné et en partie en ruine. Ce lieu a la réputation d’être hanté: est-il vraiment gardé par la mystérieuse « Dame au voile », dont Diane croit avoir entendu l’invitation à entrer après l’accident ? 

Un conte enchanteur, un merveilleux portrait d’enfant par l’autrice de La Petite Fadette.

Mon avis:

Un court roman qui parle d’un père, qui suite à un accident avec sa calèche, est forcé de s’arrêter pour la nuit avec sa fille Diane dans un château laissé à l’abandon, le château de Pictordu.
 
Lors de cette nuit, Diane va avoir la visite d’une femme dont elle a vu la statue dans le jardin. Celle-ci va lui permettre de voir l’apparence des lieux lors de leur faste d’autrefois.
 
De retour chez eux, le père, qui est peintre (et qui gagne plutôt bien sa vie), se plonge dans le travail alors que Diane doit composer avec une belle-mère cupide et avide de dépenser l’argent durement gagné par son mari.
 
Diane, prise sous l’aile de leur voisin fortuné qui est médecin, va se découvrir à son tour un don pour la peinture et n’aura de cesse au fil des années de représenter le décor enchanteur du Château de Pictordu et surtout de cette fameuse « Dame au voile » qui continue à peupler ses rêves.
 
Douée et déterminée à sauver son père de la ruine, Diane – devenue adulte – va redoubler d’effort pour se faire un nom et redonner également sa splendeur au château qui l’a tant inspirée, s’oubliant souvent elle-même.
 
J’ai aimé ce personnage féminin fort et inspirant et l’ambiance particulière de ce court roman entre le rêve et le fantastique.
 
La plume de George Sand est fluide et les sujets abordés sont modernes. 
 
Plus tard, tu sauras que le talent ne sauve pas de la fatalité et du malheur.
 
Le château de Pictordu, de George Sand, page 82

On sent que Diane juge assez sévèrement sa belle-mère oisive et dépensière et qu’elle la méprise, même si elle ne lui en dit rien (ou presque) par respect pour son père. Sa belle-mère, de son côté, est jalouse de sa belle-fille si talentueuse qui sait faire quelque chose de ses dix doigts (contrairement à elle).

Quand on est encore très jeune, il vaut mieux croire à des divinités amies que de trop croire à soi-même.

Le château de Pictordu, de George Sand, page 91

Vous l’aurez compris, j’ai beaucoup aimé ce bref roman qui ne fait que confirmer mon admiration pour pour l’œuvre foisonnante et sans âge de George Sand, que j’ai envie de découvrir encore plus cette année.

Ma note: ♥♥♥♥♥

J’ai lu: le couple et l’argent – Pourquoi les hommes sont plus riches que les femmes de Titiou Lecoq

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Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du documentaire Le couple et l’argent – Pourquoi les hommes sont plus riches que les femmes de l’autrice Titiou Lecoq. 

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Nombre de pages: 282 pages

Maison d’édition: L’Iconoclaste

Date de parution (dans cette édition): octobre 2022

4ème de couverture:

Les hommes sont plus riches que les femmes. Dès l’enfance, les garçons reçoivent plus d’argent de poche que les filles. Adultes,
à poste égal, les femmes sont moins bien payées que les hommes. Et le couple accentue encore les inégalités : au cours de la vie à deux, l’écart ne cesse de se creuser, sans que ni l’une ni l’autre ne s’en rende compte. Ou bien préfère l’ignorer. Chaque fois, il y a des explications et une combinaison de « bonnes raisons’ mais le tableau général est accablant. J’écris depuis des années sur les violences sexuelles, le travail domestique, l’invisibilisation des femmes.
Il était temps que je m’intéresse à ce qui est souvent plus tabou que la vie sexuelle : l’argent. « 
Avec un talent rare pour la pédagogie, Titiou Lecoq décortique les statistiques les plus récentes. Elle convoque l’historienne Michelle Perrot, des économistes, une conseillère en gestion de patrimoine, des banquières, sa mère et même des arnaqueuses. Son ton mordant fait le reste. On tourne les pages avec étonnement et parfois colère. Mais Titiou Lecoq propose aussi des solutions simples qui peuvent tout changer.

Mon avis:

J’avais lu et beaucoup apprécié l’année passée (ou l’année d’avant?) les Grandes oubliées de l’histoire que j’avais trouvé pertinent et écrit d’une manière ludique par la plume mordante de Titiou Lecoq. 

Cette fois-ci, si j’avoue que le sujet m’intéressait, c’est surtout le fait que j’ai croisé l’autrice au salon Le Livre sur les Quais à Morges, début septembre, qui m’a décidé à sauter le pas et acquérir ce nouvel essai. 

Je pense que le sujet de l’argent est dans notre monde encore plus tabou  que celui du sexe. 

On est plus enclins à parler de nos ébats (ou de leur absence) que de notre salaire.

L’argent est partout, mais on n’en parle jamais de manière frontale. Titiou Lecoq, elle, ne détourne pas les yeux. 

Elle prouve par A + B que les femmes sont désavantagées dès la plus tendre enfance. Par exemple, que souvent les garçons ont un argent de poche plus élevé. Ou encore, que les filles partent plus tôt de la maison familiale, en quête d’indépendance et de plus de liberté. Par contre, pendant ce temps, comme elles doivent payer un loyer et d’autres charges, elles ne mettent pas d’argent de côté. Les garçons, quant à eux, ont tendance à rester chez papa-maman même lorsqu’ils ont trouvé du travail, attendant de trouver une compagne pour quitter le nid familial. (ben oui faut bien que qqun fasse la lessive hein!) Et pendant ce temps, qui se fait une belle épargne ? Et oui, vous avez compris.

La dynamique du don chez les femmes est simple, on leur a assigné une mission: elles doivent s’occuper des autres. Et elles doivent le faire gratuitement. On attend d’elles une forme de sacrifice. 

Une femme qui veut protéger ses intérêts ou, pire, gagner de l’argent, est perçue comme dénaturée, puisque cela va à l’encontre de notre représentation de la féminité. Si elle ne fait plus passer les autres avant elle, elle n’est plus tout à fait une femme. 

Grosso modo, la femme féminine est forcément dépendante financièrement. 

Le couple et l’argent, de Titiou Lecoq, pages  14-15

Titiou Lecoq décortique toutes les petites choses qui, additionnées, font que les femmes sont toujours un peu perdantes. Que ce soit parce que tout ce qui est estampillé « pour femme » est plus cher ou que nous avons des besoins que les hommes n’ont pas (contraceptifs, protections périodiques,…). 

Sans parler bien entendu du moment que le couple souhaite avoir un enfant et que très souvent c’est la femme qui mets sa vie professionnelle de côté durant quelques années, creusant encore le trou de son épargne pour la retraite. 

De plus, les femmes ont tendance à dépenser leur argent dans les choses plus « futiles » mais nécessaires comme les habits et chaussures pour les enfants, les courses etc. Toutes les grosses dépenses du ménage (voiture, meubles etc) sont souvent prises en charge par les hommes (qui travaillent souvent à temps plein et qui de plus ont souvent – mais pas toujours bien sûr – un plus gros salaire), qui ont donc un avantage en cas de séparation du couple. C’est eux qui ont payé, c’est eux qui gardent. 

Bien évidemment, l’autrice fait pas mal de généralités et il faut un peu trier ses propos, mais j’ai tout de même trouvé agréable la lecture de cet essai et il m’a ouvert les yeux sur quelques uns de mes comportements vis à vis de l’argent que je vais essayer de corriger 😉 En outre, je trouve que l’autrice est une excellente conteuse, qui fait preuve d’humour et de dérision.

Un ouvrage malin et intelligent!

Ma note: ♥♥♥♥


J’ai lu: L’événement d’Annie Ernaux

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Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du récit L’événement de l’autrice Annie Ernaux. Elle a gagné le prix Nobel de Littérature en 2022 pour l’ensemble de son œuvre.

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Nombre de pages: 130 pages

Maison d’édition: folio

Date de parution (dans cette édition): 2000

4ème de couverture:

 » Depuis des années, je tourne autour de cet événement de ma vie. Lire dans un roman le récit d’un avortement me plonge dans un saisissement sans images ni pensées, comme si les mots se changeaient instantanément en sensation violente. De la même façon, entendre par hasard La javanaise, J’ai la mémoire qui flanche, n’importe quelle chanson qui m’a accompagnée durant cette période, me bouleverse. « 

Mon avis: 

Il s’agit du premier « roman » d’Annie Ernaux que je lis (j’ai essayé à plusieurs reprises de lire la femme gelée mais je pense que ce n’était pas le bon moment) et j’avoue que l’expérience m’a énormément plu. J’ai mis roman entre guillemets car il s’agit presque toujours de pans de sa vie qu’elle nous relate des années plus tard.

Le phrasé d’Annie Ernaux – qui nous raconte son avortement en 1963 – est très spécial, les phrases plutôt courtes et sèches, comme « les fins de non-recevoir » qu’elle a du recevoir de la part de nombreux médecins au moment où elle a voulu mettre un terme à une grossesse non désirée, alors qu’elle était en pleines études et n’avait pas de relation stable. 

Les filles comme moi gâchaient la journée des médecins. Sans argent et sans relations – sinon elles ne seraient pas venues échouer à l’aveuglette chez eux – , elles les obligeaient à se rappeler la loi qui pouvait les envoyer en prison et leur interdire d’exercer pour toujours. Ils n’osaient pas dire la vérité, qu’ils n’allaient pas risquer de tout perdre pour les beaux yeux d’une demoiselle assez stupide pour se faire mettre en cloque. A moins qu’ils n’aient sincèrement préféré mourir plutôt que d’enfreindre une loi qui laissait mourir des femmes. Mais tous devaient penser que, même si on les empêchait d’avorter, elles trouveraient bien un moyen. En face d’une carrière brisée, une aiguille à tricoter dan le vagin ne pesait pas lourd.

L’événement, d’Annie Ernaux, pages 45-46

A l’époque, l’avortement était encore illégal et les femmes qui voulaient y avoir recours allaient voir des « faiseuses d’anges » (souvent des sages-femmes qui arrondissaient leurs fins de mois au noir) dans les bas-fonds des villes, les médecins ne souhaitant pas être mêlés à tout ça.

Tout le parcours du combattant qu’elle nous relate est poignant, on sent son désespoir d’être abandonnée à elle-même et elle sait les risques qu’elle prend en mettant fin à cette grossesse dans un cadre non médicalisé.

(…) j’avais accouché d’une vie et d’une mort en même temps. 

L’événement, d’Annie Ernaux, page 114

J’ai trouvé l’écriture de l’autrice percutante, elle choisit soigneusement ses mots et va droit au but, sans fioritures ni chichis. Je pense que cela peut déranger certaines personnes mais pour moi, ce récit dépouillé, sans artifices, retranscrit brillamment l’état d’esprit dans lequel elle devait se trouver à ce moment-là.

Un livre universel et poignant sur un sujet malheureusement encore bien d’actualité dans de nombreux pays où les droit des femmes sont encore et toujours remis en cause.

Ma note:  ♥♥♥♥♥

 

J’ai lu: L’école des bonnes mères de Jessamine Chan

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Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman L’école des bonnes mères de l’autrice Jessamine Chane

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Nombre de pages: 496 pages

Maison d’édition: Buchet Chastel

Date de parution (dans cette édition): avril 2023

4ème de couverture:

  » Nous avons votre fille.  » C’est le message qu’entend Frida alors qu’elle s’est absentée en laissant seule sa fille de dix-huit mois. Les voisins l’ont vue sortir et ont appelé la police, venue récupérer l’enfant. Mère célibataire, Frida s’occupe seule de sa fille, tout en travaillant pour une université locale. A la suite de plusieurs nuits sans sommeil, elle s’est aperçue qu’elle avait oublié un dossier important sur son lieu de travail. Sans réfléchir, elle est partie le chercher, déclenchant une série de conséquences qui la dépassent. Sous l’oeil des services sociaux qui installent aussitôt des caméras chez elle, Frida est mise à l’épreuve. Après une période d’observation, la sanction tombe : Frida perd la garde de sa fille pour un an, temps qu’elle passera dans un centre de rééducation maternelle où elle apprendra à devenir une  » bonne mère « . Entre La Servante écarlate et Orange is the New Black, Jessamine Chan signe un roman glaçant sur les attentes impossibles qui pèsent aujourd’hui sur les femmes, les dérives de la société de surveillance et l’indicible solitude des mères dans une époque qui préfère le jugement au soutien.

Mon avis: 

J’avais lu beaucoup d’avais dithyrambiques sur ce roman et le thème – la pression que fait peser la société sur les épaules des mères  – me parlait bien car je pense que c’est un sujet bien d’actualité. 

On suit donc Frida, mère célibataire d’une petite fille de 2 ans qui va être arrêtée car elle a laissé seule son enfant durant plus de 2h de temps alors que celle-ci était dans une sorte de Youpala. En effet, les voisins, alertés par les pleurs de la fillette, ont appelé les forces de l’ordre.

Après toute une série de tests et d’interrogatoires, on lui enlève la garde de sa fille (qui est confié à son ex mari et sa nouvelle compagne, la femme parfaite agaçante au possible) elle va devoir faire ses preuves durant une année dans une école tenue par les services sociaux où elle devra apprendre à être une bonne mère. Elle ne pourra récupérer la garde alternée de sa fille qu’en cas de réussite aux examens finaux à l’issue de cette fameuse année.

Si le postulat de départ était donc plus qu’alléchant, je pensais trouver la situation injuste pour Frida mais – en tant que maman – je n’ai pas réussi à ressentir de l’empathie pour elle. J’ai effectivement trouvé qu’elle n’était pas la meilleure mère qui soit. A la place de demander de l’aide (qu’elle aurait pu avoir de ses parents ou de son ex mari), elle préfère mettre la vie de sa fille en danger pour quelques heures de liberté. 

Ce roman aborde le sujet du burn-out maternel, de la dépression et de la situation précaire dans laquelle se retrouvent souvent les mères célibataires.

Ce qu’il se passe dans la fameuse école je vous laisse le découvrir mais j’ai trouvé certains passages plutôt malaisants, ce qui je pense était l’effet recherché par l’autrice. 

Néanmoins, j’ai trouvé que la plume de l’autrice était fluide et j’avais vraiment envie de savoir comment tout cela allait se terminer. L’intrigue et le suspense étaient bien maîtrisés. 

J’ai cependant eu un sentiment de pas assez, d’inachevé en refermant ce livre. Comme dit plus haut, j’en attendais peut-être un peu trop au vu des super revues que j’avais pu lire à son sujet.

Dommage!

Ma note:  ♥♥♥(♥)

 

J’ai lu: Les affinités sélectives de J. Courtney Sullivan

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Les affinités sélectives de l’autrice J. Courtney Sullivan. 

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

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♥♥♥♥ = A lire absolument !

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les affinités sélectives

Nombre de pages: 552 pages

Maison d’édition: Les Escales

Date de parution (dans cette édition): 19 mai 2022

4ème de couverture:

À travers l’histoire d’amitié de deux femmes que tout sépare, cette comédie de mœurs incisive décortique les dynamiques de pouvoir et les privilèges dans le microcosme d’une petite ville américaine.

Après avoir vécu vingt ans à New York, Elisabeth, brillante journaliste et autrice auréolée de succès, s’adapte difficilement à sa nouvelle vie de jeune mère dans une petite ville. Elle passe ses journées dans sa maison, seule avec son enfant, et commence à déprimer. Plutôt que de s’atteler à la rédaction de son nouveau livre, elle perd son temps entre un groupe Facebook de mères new-yorkaises et le compte Instagram de sa sœur influenceuse.
Arrive Sam, l’étudiante qu’Elisabeth a engagée pour garder son bébé. La jeune femme est en plein bouleversement, préoccupée par les choix de sa vie affective et son avenir prometteur mais grevé par des prêts étudiants.
Les deux femmes se lient d’amitié, convoitant chez l’autre la possibilité d’une vie différente. Mais à mesure qu’elles se rapprochent, chacune prend conscience de ses propres privilèges et de la place qu’elle occupe dans la société.

Mon avis:

Gros coup de cœur pour ce roman où l’on suit d’un côté Elisabeth, autrice, qui, après avoir accouché d’un petit garçon, part s’installer avec son mari dans une petite ville alors qu’ils étaient habitués au tumulte de New York. De l’autre côté, on suit Sam, jeune femme en train de terminer ses études engagée comme baby-sitter par Elisabeth. 

Très vite, les deux femmes vont commencer à se confier l’une à l’autre, et chacune envie secrètement la vie de l’autre d’une certaine manière. Elisabeth envie la liberté et la jeunesse de Sam et l’infinités de choix qui s’offrent à elle et celle-ci aimerait être une femme accomplie et sûre d’elle comme Elisabeth. Elle aimerait elle aussi plus tard avoir un gentil mari, un beau bébé et une belle maison meublée et décorée avec goût et un poil d’ostentation. 

C’est une amitié un peu biaisée par bien des aspects car finalement chacune joue un peu le rôle qu’elle s’est assigné. Elisabeth dans sa bulle de pseudo perfection et qui tente vainement de se remettre à l’écriture après son congé maternité. Elle a l’impression que son nouveau rôle de mère la limite. Son mari, quant à lui, poursuit son rêve de d’homologuer un grill fonctionnant à l’énergie solaire ce qui fait que ce sont les économies d’Elisabeth qui font vivre le ménage. Malgré tout, Elisabeth essaie de sauvegarder les apparences, quitte à vivre au-dessus de ses moyens.

De son côté, Sam est partagée entre son amitié avec les femmes de la cantine de l’université avec lesquelles elle travaille occasionnellement et ses copines d’études issues des milieux plutôt aisés. Elle joue un peu sur les deux tableaux et essaie d’être appréciée de tout le monde, malgré quelques maladresses. Par ailleurs, elle fréquente un homme plus âgé qu’elle n’ose pas présenter à ses copines de peur de leur jugement. 

J’ai adoré le personnage d’Elisabeth, que j’ai trouvé très intéressant et auquel j’ai pu m’identifier un peu étant moi-même maman et dans la même tranche d’âge qu’elle. 

Les deux personnages principaux du roman ont en commun le fait de ne pas être sûres d’elles, de chercher l’approbation des autres pour exister, de plaire à tout prix. Elles jouent toutes les deux un jeu de dupes. Elles ne sont pas honnêtes envers elles-mêmes et sont trop dans le contrôle permanent de leur image.

Ce roman interroge sur la place des femmes dans la société, les femmes qui travaillent, qui étudient, les femmes au foyer et les inégalités sociales également. Plus qu’une satyre sociale, c’est aussi et surtout un grand roman sur l’amitié féminine et les trahisons et petites mesquineries qu’on peut s’infliger entre amies.

[Elisabeth] avait passé la fin de sa vingtaine et le début de sa trentaine à se demander si elle voulait des enfants. Pendant des années, elle avait espéré une explosion d’œstrogènes qui submergerait ses peurs et lui donnerait follement envie d’avoir un bébé. A la fin, elle n’avait pas trouvé la meilleure réponse, mais elle était capable de se livrer à un calcul simple. Le problème quand on choisissait de ne pas en avoir était que la porte finissait par se refermer. le problème quand on choisissait d’en avoir était que la porte ne se refermerait jamais.

Les affinités sélectives, de J. Courtney Sullivan, pages 225-226

C’est un livre qui m’a passionnée, et dans lequel j’ai mis énormément de passages en évidence tant certains passage ont résonnés en moi. Un énorme coup de cœur de ce début d’année!!!

Une pépite à découvrir d’urgence!

Ma note: ♥♥♥♥♥

J’ai lu: L’heure des femmes d’Adèle Bréau

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman L’heure des femmes de l’autrice Adèle Bréau. J’ai lu il y a quelques années Frangines de la même autrice et sa plume m’avait particulièrement touchée.

 ♥ = Bof bof, à éviter

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l'heure des femmes

Nombre de pages: 468 pages

Maison d’édition: JC Lattès

Date de parution (dans cette édition): 11 janvier 2023

4ème de couverture:

Paris, 1967. À l’aube de la cinquantaine, Menie, mère de famille bourgeoise, est recrutée par la radio RTL qui a décidé de renouveler ses programmes. Son rôle ? Faire parler les auditrices.
En quelques semaines, c’est la déferlante. Les femmes de la France entière se confient à « la dame de cœur ». Bientôt, à l’heure de la sieste, elles seront des millions à suivre l’émission avec passion. Parmi elles, Mireille et sa sœur Suzanne, qui découvrent qu’elles aussi pourraient maîtriser leur destin.
Quant à la vie de Menie, partagée entre le tourbillon d’une société libérée par Mai 68 et les tourments qu’on lui livre, elle en est totalement bouleversée.

Cinquante ans plus tard, Esther, une documentariste qui peine à se reconstruire, va replonger dans ces années pas si lointaines où le sort des Françaises semble d’un autre âge.

Avec ce nouveau roman porté par la figure de Menie Grégoire, sa grand-mère, Adèle Bréau unit les destinées de femmes qui, malgré leurs différences, se tendent la main. Amour, maternité, droits, sororité… l’auteure explore sur cinq décennies les avancées, paradoxes et régressions de la condition féminine, les mettant en résonance dans une fresque résolument romanesque.

Mon avis:

Un récit romancé sur la vie de la grand-mère de l’autrice, Menie Grégoire, qui a eu une vie pour le moins passionnante et bien remplie. 

Menie regarde sa mère disparaître tel un fantôme. Elle est partie s’occuper de la petite sœur – son cinquième enfant. La maternité est son destin. Menie ne comprend pas pourquoi elle paraît si peu épanouie dans une vie qu’elle a pourtant choisie. 

L’heure des femmes, d’Adèle Bréau, page 13

En effet, Menie, est une femme pour le moins atypique. Epouse d’un homme influent, elle écrit des articles dans des revues féminines et se voit offrir en 1967 d’animer une émission radio sur RTL où elle ferait parler les femmes de leurs problèmes et répondrait en direct à leurs questions. 

Elle va relever le défi et très vite, l’émission va rencontrer un énorme succès. 

J’ai trouvé le personnage de Menie fascinant, sa liberté de pensée et de paroles pour l’époque est épatante. Elle a cependant la chance d’être bien entourée par un mari qui l’admire et croit en elle plus qu’en quiconque et n’est pas jaloux de son succès. Il ne la bride pas et se fiche de ce que les gens médisants peuvent bien raconter sur sa femme adorée. De plus, elle a su s’entourer d’une équipe solide de femmes qui travaillent dur pour elle.

Dans ses émissions elle va aborder des thèmes tabous et va défrayer la chronique en parlant d’orgasme féminin, de désir mais aussi de violences conjugales, d’avortement et de contraception. Menie n’a pas de limites et prend très à cœur son travail. Elle se donne à fond, quitte à négliger un peu sa famille même si elle essaie d’être performante et efficace sur tous les fronts.

Dans ce roman, on suit 3 personnages, Menie bien entendu, mais également Mireille, une jeune femme de 30 ans, mère de famille nombreuse épuisée qui rêve de s’épanouir autrement que par la maternité, même si elle aime ses enfants par-dessus tout. En dernier, on suit Esther, de nos jours, qui doit écrire un documentaire sur Menie Grégoire et va donc faire des recherches sur sa vie. 

Tous les personnages sont touchants, Adèle Bréau a le talent incroyable de nous faire nous attacher aux personnages comme s’ils faisaient partie de notre famille. C’est un conteuse hors pair, qui sait nous intéresser aux petites choses du quotidien. J’étais vraiment bien dans ce roman et je dois dire que je l’ai dévoré en deux jours à peine après l’avoir acheté, fait assez rare pour être relevé 🙂 

A travers ses mots, on sent qu’Adèle Bréau était très attachée à sa grand-mère Menie. Si le livre est bien sûr romancé, les faits racontés sur l’émissions sont eux avérés. 

Un roman féministe puissant et inspirant que je ne peux que vous recommander en ce début d’année !!

Ma note: ♥♥♥♥♥

J’ai lu: Vox de Christina Dalcher

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Vox de l’autrice Christina Dalcher. Il s’agit de son premier roman.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon instagram.

vox

Nombre de pages: 432 pages

Maison d’édition: NIL

Date de parution (dans cette édition): 7 mars 2019

4ème de couverture:

Jean McClellan est docteure en neurosciences. Elle a passé sa vie dans un laboratoire de recherches, loin des mouvements protestataires qui ont enflammé son pays. Mais, désormais, même si elle le voulait, impossible de s’exprimer : comme toutes les femmes, elle est condamnée à un silence forcé, limitée à un quota de 100 mots par jour. En effet, le nouveau gouvernement en place, constitué d’un groupe fondamentaliste, a décidé d’abattre la figure de la femme moderne. Pourtant, quand le frère du Président fait une attaque, Jean est appelée à la rescousse. La récompense ? La possibilité de s’affranchir – et sa fille avec elle – de son quota de mots. Mais ce qu’elle va découvrir alors qu’elle recouvre la parole pourrait bien la laisser définitivement sans voix…
Christina Dalcher nous offre avec Vox un roman dystopique glaçant qui rend hommage au pouvoir des mots et du langage.

Mon avis:

Un roman qui m’a fait de l’œil dès sa sortie mais il a traîné près de trois ans dans ma pile à lire, j’ai vraiment honte pour le coup. Dès que je l’ai entamé, je l’ai littéralement dévoré, tant il m’a révoltée, choquée, dérangée.

La plume de Christina Dalcher (enfin du moins sa traduction) m’a happée dès la première page. On suit donc Jean, docteur en neurosciences. Dans un pays (les Etats-Unis) où les femmes ont dû – du jour au lendemain – porter un bracelet compte-mots les empêchant de prononcer plus de 100 mots par jour (sous peine de se prendre des décharges électriques pour chaque dépassement), elle est démise de ses fonctions et doit quitter son laboratoire de recherches pour rester à la maison. Mise au ban de la vie active, comme toutes les autres femmes.

Cependant, le frère du président des Etats-Unis a eu un grave accident de ski et pour ne pas que son cerveau subisse des dommages irrémédiables, lui ôtant la faculté de parler, les dirigeants du pays se rappellent subitement que le plus grand expert du pays est en fait une femme (c’est ballot!) et il s’agit de Jean.

On suit donc Jean, qui est partagée entre son envie de continuer ses recherches et comprendre ce que fomente l’Etat. En même temps, elle voit son fils aîné commencer à aduler l’une des figures dirigeante de l’ordre des « Purs » un révérant aux idées misogynes et extrémistes. Mais quand on veut soumettre la moitié de l’humanité (soit les femmes), n’est-on pas déjà de base complètement fou?

Vu comment sont les choses, comment sont les femmes, personne ne voudrait avoir de fille, Aucun parent sain d’esprit ne voudrait avoir à choisir la couleur du compte-mots de sa petite fille de trois mois. 

Vox de Christina Dalcher, page 228.

On assiste alors à des scènes très dures, avec entre autres la petite fille de Jean qui est fière de ne pas utiliser son quota de mots par jour car cela est récompensé à l’école… Une bonne fille se doit d’être docile et surtout (!) de se taire. 

J’ai trouvé toute la thématique très bien amenée par l’autrice. Malgré quelques petites faiblesses scénaristiques – quelques scènes se passent un peu trop vite -, ce roman est un vrai électrochoc. On voit comment tout peut basculer d’un jour à l’autre.

Dans certains pays on est vraiment pas loin de cette réalité-là et même un peu partout, ce sont les hommes qui  globalement décident du sort des femmes (il n’y a qu’à voir ce qu’il s’est passé aux USA avec le droit à l’avortement). Comme l’avait si bien dit Simone Veil: « N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant. »

Aucun roman n’aura aussi bien illustré ce propos. 

Ma note: ♥♥♥♥♥


J’ai lu: Les grandes oubliées – Pourquoi l’Histoire a effacé les femmes de Titiou Lecoq

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du documentaire Les grandes oubliées – Pourquoi l’Histoire a effacé les femmes de l’autrice Titiou Lecoq. 

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon instagram.

les grandes oubliées

Nombre de pages: 325 pages

Maison d’édition: L’Iconoclaste

Date de parution (dans cette édition): 16 septembre 2021

4ème de couverture:

De tout temps, les femmes ont agi. Elles ont régné, écrit, milité, créé, combattu, crié parfois. Et pourtant elles sont pour la plupart absentes des manuels d’histoire.
 » C’est maintenant, à l’âge adulte, que je réalise la tromperie dont j’ai été victime sur les bancs
de l’école. La relégation de mes ancêtres femmes me met en colère. Elles méritent mieux. Notre
histoire commune est beaucoup plus vaste que celle que l’on nous a apprise. « 
Pourquoi ce grand oubli ? De l’âge des cavernes jusqu’à nos jours, Titiou Lecoq s’appuie sur
les découvertes les plus récentes pour analyser les mécanismes de cette vision biaisée de l’Histoire.
Elle redonne vie à des visages effacés, raconte ces invisibles, si nombreuses, qui ont modifié
le monde. Pédagogue, mordante, irrésistible, avec elle tout s’éclaire. Les femmes ne se sont
jamais tues. Ce livre leur redonne leurs voix.
 » Femme libre et engagée, esprit avide et curieux, écrivaine confirmée, Titiou Lecoq livre un
grand récit, passionnant et vrai.  » Michelle Perrot

Mon avis:

J’ai eu envie d’acheter ce livre après le passage de Titiou Lecoq et Michelle Perrot à l’émission La Grande Librairie. En effet, leur façon de parler était tellement intéressante que j’ai eu envie de creuser un peu plus le sujet en lisant ce documentaire. 

J’ai aimé la façon dynamique de Titiou Lecoq de nous parler des choses, tout en amenant des éléments vrais et pertinents sur le tapis. Pourquoi les femmes sont-elles absentes ou presque des peintures rupestres, pourquoi il y a t-il si peu de femmes dans les manuels d’histoire en règle générale ? Plus que du féminisme, c’est simplement de l’humanisme. Pourquoi la moitié de l’humanité est-elle si peu représentée et laisse si peu de traces de son existence dans l’Histoire? 

Bref, j’ai aimé en apprendre plus sur la condition des femmes à travers les âges. 

Cependant, j’ai regretté que le documentaire perde un peu de son message en route à force de faire des traits d’humour et j’ai trouvé que certains sujets auraient pu être un poil plus approfondis, j’avais parfois envie d’en savoir encore plus!

Je trouve néanmoins qu’elle a fait un magnifique travail de recherche et on sent que le sujet lui tient à cœur et la passionne (tout comme moi!). J’ai lu ce documentaire d’une traite tant il m’a intéressée et interpelée.

(…) Mais avec l’invention de la loi salique, une fille du roi cède la place à n’importe quel homme, cousin, oncle, etc. Il est entériné que le rang est moins important que le genre, que la condition d’homme est supérieure. C’est un changement intellectuel essentiel. Le masculin l’emporte sur le rang et sur le sang. 

Les grandes oubliées de Titiou Lecoq, page 127

Ce documentaire devrait être étudié dans toutes les écoles tant il est instructif et salutaire. 

Je vais garder précieusement ce livre dans ma bibliothèque pour en relire des passages de temps à autres et le faire lire à mes filles quand elles en auront l’âge.

Ma note: ♥♥♥♥