J’ai lu: Les revenants de Seth Patrick

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Les revenants de l’auteur Seth Patrick. 

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon instagram.

les revenants

Nombre de pages: 411 pages

Maison d’édition: Michel Lafon

Date de parution (dans cette édition): 27 août 2015

4ème de couverture:

Dans une petite ville française dominée par un immense barrage, les habitants abasourdis voient des membres de leur famille revenir à la vie : des personnes de tous âges, parfois décédées depuis des années, reprennent le cours de leur existence sans aucun souvenir de leur mort. Camille, 13 ans, tuée dans un accident de bus scolaire, Simon, qui s’était suicidé avant son mariage, Victor, un petit garçon mystérieux que personne ne semble reconnaître… Alors que chacun tente d’accepter l’impossible, des meurtres sanglants se produisent, semblables à une série d’assassinats perpétrés dans la région sept ans plus tôt.
Comment les habitants vont-ils faire face à cet incroyable phénomène qui suscite à la fois la joie, l’effroi et la jalousie ? Pourquoi ces revenants apparaissent-ils du jour au lendemain sans raison ? Et pourquoi eux en particulier ?

Mon avis: 

Le postulat de départ était prometteur. Un barrage qui surplombe une petite ville pour le moins mystérieuse, des personnes mortes qui réapparaissent aléatoirement et qui cherchent à reprendre leur vie comme si de rien n’était…

L’auteur a su créer une brochette de personnages plus dingos les uns que les autres. Dans cette ville, chacun a des petits secrets inavouables…

Cependant, j’ai trouvé que beaucoup de choses étaient floues ou sont restées inexpliquées et pour cause ! Il s’agit en fait d’un tome 1 (même si ce n’est pas mentionné sur le livre, mais j’ai trouvé l’information sur le net) et le tome 2 n’est apparemment jamais sorti (du moins pas en Français!). Ceci explique cela!

Comme dit plus haut, j’ai trouvé qu’il y avait de bonnes idées, l’ambiance est glauque à souhait et on sent vraiment que le malheur rôde autour de cette petite ville. J’ai eu plus d’une fois froid dans le dos!

Bref, j’ai passé un bon moment de lecture mais j’aurais préféré avoir des réponses à mes questions, même si le fait qu’il s’agisse en fait d’un premier tome joue dans le fait que l’auteur est resté très mystérieux.

Ce roman m’a fait beaucoup penser au livre « les enfants de Peakwood » de  Rod Marty dont j’avais apprécié le format « one shot » et qui bénéficiait d’une vraie fin.

Ma note: ♥♥♥

J’ai lu: La berceuse des sorcières d’Hester Fox

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman La berceuse des sorcières de l’autrice Hester Fox. 

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

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la berceuse des sorcières

Nombre de pages: 400 pages

Maison d’édition: Faubourg-Marigny

Date de parution (dans cette édition): 11 janvier 2023

4ème de couverture:

Deux femmes. Une histoire de sorcellerie. Et un pouvoir féminin profondément enraciné qui résonne à travers les siècles.
Deuxième moitié du XIXe siècle. Plus attirée par les bois et les falaises sauvages entourant la propriété familiale que par la société bien-pensante, Margaret Harlowe est une jeune femme issue d’une famille aisée de Nouvelle-Angleterre, mais elle ne correspond pas tout à fait à ce qu’on attend d’elle à l’époque. Elle devient de plus en plus étrange et de plus en plus belle, alors qu’elle cultive un étrange pouvoir. Bientôt, on chuchote autour d’elle et le nom de « sorcière » émerge. Et la puissance de Margaret commence à tisser une toile bien sombre autour de la ville. Cent cinquante ans plus tard, Augusta Podos prend un emploi de rêve à Harlowe House, la maison historique d’une riche famille qui a été transformée en un petit musée à Tynemouth, dans le Massachusetts. Quand Augusta tombe sur une référence étrange à une fille des Harlowe qui a presque été effacée des archives historiques, le mystère est trop intrigant pour être ignoré. Mais alors qu’elle creuse plus profondément, quelque chose de sinistre jaillit de son sommeil, une puissance obscure qui lie une femme à l’autre à travers les lignes de sang et de temps. Si Augusta ne peut résister à son charme, tout ce qu’elle sait et aime, y compris sa vie même, pourrait être perdu à jamais.

Mon avis: 

J’ai tout de suite été emportée par la plume de l’autrice. On alterne les chapitres entre passé et présent, entre la vie d’Augusta, de nos jours, conservatrice dans un musée et celle de Margaret, au XIXème siècle, jeune femme de bonne famille ayant des connaissances en herboristerie et dans une certaine mesure en sorcellerie. 

J’ai aimé l’ambiance sombre et envoûtante de cette histoire et certains moments sont mêmes carrément angoissants et effrayants.

J’avoue avoir été étonnée du parti pris de l’autrice de rester très mystérieuse sur les vrais pouvoirs de Margaret, qu’on pressent plutôt très puissants. Si Augusta m’a parfois un peu agacée avec ses malaises à répétitions et ses réactions parfois un peu puériles, j’ai beaucoup aimé la forte personnalité de Margaret, même si elle m’a aussi fait de la peine car finalement on la sent très malheureuse. Les personnages sont bien campés et l’autrice sait les rendre attachants malgré leurs défauts et c’est l’une des forces de ce roman. Rien n’est tout blanc ou tout noir. 

Ce roman aborde le thème des relations amoureuses toxiques et de l’emprise que certaines personnes peuvent avoir sur d’autres sous plusieurs angles et différentes situations.

Une histoire qui se dévore, le rythme est effréné et on a vraiment envie de savoir ce qui est arrivé à Margaret et pourquoi presque toutes les traces d’elle ont été gommées par sa famille. Personnellement, j’adore les romans historiques et tout ce qui parle de sorcellerie et de mysticisme donc ce roman ne pouvait que me plaire et il ne m’a pas déçue.

La berceuse des sorcières est un livre féministe dans la veine de la petite boutique aux poisons de Sarah Penner (paru chez le même éditeur d’ailleurs et qui m’avait également beaucoup plu) dont on a – à mon sens – pas entendu assez parler!

Ma note: ♥♥♥♥(♥)

[SP]J’ai lu: Cendres ardentes de Marc Voltenauer

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Cendres ardentes de l’auteur Marc Voltenauer que j’ai eu la chance de recevoir de la part des éditions Slatkine & Cie. Il s’agit de son 5ème roman mettant en scène l’inspecteur Andreas Auer.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

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Cendres ardentes

Nombre de pages: 397 pages

Maison d’édition: Slatkine & Cie

Date de parution (dans cette édition): 9 mars 2023

4ème de couverture:

Un corps démembré est retrouvé flottant dans le lac Léman. Bientôt un deuxième, puis un troisième. Des cadavres de femmes, atrocement mutilées, dont il ne reste que le tronc. Les victimes sont inidentifiables. Alors, trouver le coupable…L’inspecteur Andreas Auer et son équipe de la brigade criminelle de Lausanne sont immédiatement chargés de l’enquête. Parallèlement, un Albanais, Sokol Hoti arrive en Suisse à la suite de l’assassinat de son frère Mirjan victime d’une ancienne gjakmarrje (de gjak, le sang et marrja, la prise), littéralement une reprise du sang, une vieille histoire de vendetta à l’albanaise.
Mais Sokol disparaît. Une partie de sa famille installée en Suisse se partage entre l’idée de venger Mirjan ou de mettre fin au cycle de la vendetta.
L’inspecteur Auer se lance dans une course poursuite effrénée à travers l’Europe pendant laquelle il se verra confronté à la partie la plus sombre de son passé.

Mon avis: 

J’ai été heureuse de retrouver l’inspecteur Andreas Auer dans ce nouvel opus, même si je l’ai trouvé finalement bien moins présent que dans les romans précédents. L’auteur fait cette fois-ci la part belle à d’autres protagonistes, comme Sokol, qui devient chef de famille après l’assassinat de son frère, ou encore Hubert et Soeur Laura, des détectives amateurs et amis de Sokol aussi improbables qu’attachants. Toute la famille de Sokol est également au coeur de cette intrigue incroyablement bien ficelée. 

Après un début un peu lent (dû à la mise en situation de tous les protagonistes), l’intrigue trouve vite son rythme de croisière et là il n’est plus possible de poser le livre avant d’avoir le fin mot de l’histoire!

Ce roman est une plongée dans le monde des familles albanaises immigrées en Suisse. La loi du Kanun que chacun interprète de la façon qui l’arrange, le grand écart entre certaines pratiques un peu archaïques encore en place dans leur pays d’origine et leur envie de s’intégrer en Suisse. On sent que l’auteur s’est bien renseigné sur les us et coutumes des pays balkaniques et retranscrit le tout d’une manière cohérente et respectueuse. J’ai appris énormément de choses et j’en remercie l’auteur!

Petit bémol (à mon sens): les descriptions des habits que portent les protagonistes (ou les collègues de l’inspecteur), un peu trop détaillées à mon goût, qui ralentissent un peu le récit. 

La tension monte au fil des pages jusqu’au final qui est génial et que je n’avais pas vu venir, chose que j’apprécie vraiment car à force de lire des thrillers, on commence à connaître certaines ficelles et c’est toujours décevant de découvrir la fin avant que l’auteur fasse ses révélations. Cela n’a pas été le cas ici et j’ai été de surprises en surprises.

Bref, Marc Voltenauer démontre un fois encore qu’il est passé maître dans l’écriture de thrillers captivants qui, à la fois, font réfléchir sur des sujets de société. Si le roman Les protégés de Sainte-Kinga était plus soft niveau hémoglobine que L’aigle de sang, l’auteur se rattrape aisément avec Cendres ardentes, où le sang coule à flots. Un très bon cru!

Âmes sensibles s’abstenir !

Ma note: ♥♥♥♥(♥)

Un grand merci aux éditions Slatkine & Cie pour l’envoi de ce SP!

J’ai lu: Les ennemis de la vie ordinaire d’Héléna Marienské

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Les ennemis de la vie ordinaire de l’autrice Héléna Marienské qui trainait depuis bien trop longtemps dans ma pile à lire!

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

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les ennemis de la vie ordinaire

Nombre de pages: 336 pages

Maison d’édition: Flammarion

Date de parution (dans cette édition): 19 août 2015

4ème de couverture:

L’un boit, l’autre sniffe, le troisième fornique à corps perdu. Les autres ne sont pas en reste. Tous sont addicts et se trouvent embarqués dans une thérapie de groupe d’un nouveau genre. Ils y trouveront ce qui n’était pas prévu : la polyaddiction. Ça secoue. Mais pas seulement : car ces ennemis de la vie ordinaire vont aussi découvrir dans le groupe l’entraide, l’amitié, et l’amour, le bel amour.
Comédie hilarante, portée par une écriture brillante et rythmée, ce roman s’empare d’un sujet de société contemporain, l’addiction, pour mieux le détourner : un conte moderne aussi réjouissant qu’immoral.
Abstinents s’abstenir.

Mon avis:

Ce roman aborde le thème des addictions, que ce soit l’alcool, la drogue, le sexe, le shopping, les jeux d’argent ou encore le sport.

On va suivre une brochette de personnages tous plus attachants les uns que les autres, malgré leurs travers. 

Ils vont se rencontrer lors d’une réunion sur les addictions et finalement vous réussir à s’entendre, même si ce n’est pas forcément de la façon dont on aurait pu le penser! On les suit individuellement dans les différents chapitres et cela permet de plus facilement entrer dans leur peau, chose que j’ai vraiment appréciée. La personnalités de tous les protagonistes est fouillée, bien construite.

J’ai beaucoup aimé ce livre qui aborde des problèmes graves mais sans jamais tomber sans le pathos. L’autrice distille beaucoup d’humour dans les dialogues et certaines réparties sont vraiment hilarantes. J’ai vraiment apprécié sa plume provocante, qui cherche à déranger, à choquer même. 

Un roman que j’ai vraiment eu du plaisir à lire, et que j’ai d’ailleurs dévoré en deux sessions de lecture! La fin est un peu tirée par les cheveux mais qu’importe, j’ai vraiment adoré suivre les personnages dans leurs délires!

Un conte immoral et savoureux!

Ma note: ♥♥♥♥(♥)

J’ai lu: Les victorieuses de Laetitia Colombani

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Les victorieuses de l’autrice Laetitia Colombani. 

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

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les victorieuses

Nombre de pages: 240 pages

Maison d’édition: Le Livre de Poche

Date de parution (dans cette édition): 3 juin 2020

4ème de couverture:

Brillante avocate, Solène tente de se reconstruire après un burn out. Acceptant une mission bénévole d’écrivain public, elle est envoyée au Palais de la Femme, un foyer au cœur de Paris. Les résidentes s’appellent Binta, Sumeya, Cvetana, Salma ou la Renée et viennent du monde entier. Lorsqu’elles voient arriver Solène, elles se montrent méfiantes. Mais Solène est bien décidée à trouver sa place auprès de ces femmes aux destins tourmentés…
Un siècle plus tôt, Blanche Peyron œuvre en faveur des démunis. Elle a voué sa vie à l’Armée du Salut et rêve d’offrir un refuge à toutes les exclues de la société. Le chemin est ardu, mais elle ne renonce jamais.

Laetitia Colombani donne vie à ces victorieuses anonymes, à Blanche l’oubliée, à toutes celles qui refusent de se résigner.

Mon avis: 

Dans ce roman, on suit deux personnages sur deux temporalités, tous les deux à Paris: D’un part, Solène, de nos jours, qui décide, suite à un burn-out et sur le conseil de son médecin, de se lancer dans le bénévolat et plus particulièrement d’œuvrer comme écrivain public au Palais de la Femme, établissement qui offre un toit aux femmes dans le besoin.

D’autre part, Blanche, en 1925, qui dédie sa vie à faire évoluer l’Armée du Salut en France. Elle trimera jusqu’à sa mort pour que  les projets pour lesquelles elle se bat au nom de cette association aboutissent.

Le plus gros défaut de ce roman est que j’ai eu de la peine à m’attacher aux personnages, j’ai trouvé que l’autrice survolait un peu trop ses deux héroïnes, sans vraiment se mettre dans la peau de celles-ci.

Si j’ai trouvé l’histoire belle, j’ai trouvé dommage également qu’on suive principalement Solène et que les chapitres suivant Blanche soient beaucoup plus rares. J’aurais aimé en savoir plus sur Blanche!

Cependant, j’ai appris des choses sur l’Armée du Salut et pour cela, j’ai trouvé le roman très intéressant et bien documenté. De plus, ce livre aborde le thème du burn-out, de la dépression, du suicide également. Des thèmes très forts et dramatiques qui sont décrits avec beaucoup de tact et de délicatesse.

La plume de l’autrice est fluide et les chapitres s’enchainent sans mal, j’ai passé un bon moment de lecture.

Un chouette roman qui se lit facilement mais auquel il m’a manqué un petit rien pour que l’histoire me touche vraiment. 

Ma note: ♥♥♥(♥)

J’ai lu: Les heures souterraines de Delphine de Vigan

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Les heures souterraines de l’autrice Delphine de Vigan.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

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Les heures souterraines

Nombre de pages: 280 pages

Maison d’édition: J.C. Lattès (France Loisirs pour mon édition)

Date de parution (dans cette édition): 26 août 2009

4ème de couverture:

Chaque jour, Mathilde prend la ligne 9, puis la ligne 1, puis le RER D jusqu’au Vert-de-Maisons. Chaque jour, elle effectue les mêmes gestes, emprunte les mêmes couloirs de correspondance, monte dans les mêmes trains. Chaque jour, elle pointe, à la même heure, dans une entreprise où on ne l’attend plus. Car depuis quelques mois, sans que rien n’ait été dit, sans raison objective, Mathilde n’a plus rien à faire. Alors, elle laisse couler les heures. Ces heures dont elle ne parle pas, qu’elle cache à ses amis, à sa famille, ces heures dont elle a honte.
Thibault travaille pour les Urgences Médicales de Paris. Chaque jour, il monte dans sa voiture, se rend aux adresses que le standard lui indique. Dans cette ville qui ne lui épargne rien, il est coincé dans un embouteillage, attend derrière un camion, cherche une place. Ici ou là, chaque jour, des gens l’attendent qui parfois ne verront que lui. Thibault connaît mieux que quiconque les petites maladies et les grands désastres, la vitesse de la ville et l’immense solitude qu’elle abrite.
Mathilde et Thibault ne se connaissent pas. Ils ne sont que deux silhouettes parmi des millions. Deux silhouettes qui pourraient se rencontrer, se percuter, ou seulement se croiser. Un jour de mai. Autour d’eux, la ville se presse, se tend, jamais ne s’arrête. Autour d’eux s’agite un monde privé de douceur. 
Les heures souterraines est un roman sur la violence silencieuse. Au cœur d’une ville sans cesse en mouvement, multipliée, où l’on risque de se perdre sans aucun bruit.

Mon avis: 

Un roman symptomatique de notre société actuelle, les entreprises qui nous broient et les métiers essentiels encore si mal considérés. 

On suit Mathilde, mère célibataire victime de mobbing au travail et qui est peu à peu invisibilisée par son supérieur, ce qui la mène à venir au travail pour ne rien faire de ses journées. En effet, on lui a retiré toutes ses responsabilités et tous les projets qu’elle portait à bout de bras, les confiant à d’autres personnes qui en récolteront les honneurs. Avoir besoin de ce travail pour vivre mais ne plus pouvoir vivre ainsi, oubliée de tous, remisée au placard.

Thibault, de son côté, est médecin urgentiste itinérant et rend visite aux gens qui ne peuvent pas se déplacer. Son quotidien est rythmé par des rendez-vous au quatre coins de Paris, où il côtoie des patients aussi bien fortunés que dans la plus grande précarité. La solitude lui pèse et le burn-out le guette.

Si j’ai aimé suivre ces deux personnages, j’ai trouvé dommage que l’autrice n’aille pas plus loin dans leur histoire. Quand j’ai refermé le livre j’ai ressenti de la frustration car j’aurais aimé savoir comment les deux protagonistes allaient s’en sortir. J’ai un peu eu l’impression que ceux-ci étaient abandonnés par leur créatrice, même si l’effet était très certainement voulu. Abandonnés par l’autrice comme ils avaient été abandonnés par la société.

J’ai cependant apprécié les thématiques abordées par ce roman et la façon dont l’autrice s’y prend pour amener le sujet, avec une sensibilité à fleur de peau et beaucoup de respect.

Ma note: ♥♥♥(♥)

[SP]J’ai lu: Le dernier souffle du Laret de Noémie Charmoy

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Le dernier souffle du Laret de l’autrice Noémie Charmoy que j’ai eu la chance de recevoir de la part des éditions Slatkine. Il s’agit de son premier roman.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

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le dernier souffle du laret

Nombre de pages: 256 pages

Maison d’édition: Slatkine

Date de parution (dans cette édition): 1er février 2023

4ème de couverture:

9 octobre 2015. Les terres détrempées de Chesard, petit hameau broyard d’apparence ordinaire, sont le théâtre d’une macabre découverte. La journaliste Claire Alderman, originaire de la région, est retrouvée sans vie. Sa mort n’est pas le fruit du hasard, et bientôt, tous les regards se tournent vers la police. Qui a pu ôter la vie à une jeune femme talentueuse et appréciée de tous ? Esther Notari, l’une des policières en charge de l’enquête, se rend à l’évidence : un secret peut en cacher un autre, et la rédemption est parfois chose difficile à atteindre. Rongée par de vieux démons et devant composer avec son nouveau binôme, la très lisse Delphine Vaucher, Esther devra faire des choix cornéliens. L’occasion pour la femme de loi de remettre de l’ordre dans sa vie qui lui échappe.

Mon avis: 

Il s’agit du premier roman d’une autrice pour le moins prometteuse. 

Une intrigue bien ficelée et plausible, des personnages attachants, des dialogues bien léchés… nous avons là le cocktail parfait pour un bon roman divertissant.

Le roman prend place dans la Broye, région du canton de Vaud que je connais assez peu. L’autrice en fait quelques descriptions utiles à l’histoire mais sans que cela en parasite le rythme.

Le personnage principal, Esther Notari, est une policière hantée par son passé, qui fait le vide autour d’elle pour se protéger. Elle fonce souvent tête baissée, se fiant à son intuition et on sent qu’elle est souvent à fleur de peau. Delphine Vaucher, sa nouvelle coéquipière, s’en prend plein la tête à chaque fois qu’elle ouvre la bouche mais elle tient bon. C’est la force calme du duo, elle arrive à synthétiser les informations et à faire avancer l’enquête tout en  gérant l’impulsivité de sa collègue Esther. Finalement, les deux femmes sont plutôt complémentaires, malgré une flagrante incompatibilité de caractère.

La force de ce roman est surtout dans les personnages imaginés avec soin dans lesquels nous pouvons nous reconnaître. L’intrigue, bien que bien pensée, est somme toute assez simple mais c’est tout ce qui est autour qui fait que l’on n’a pas envie de lâcher ce livre avant d’avoir le fin mot de l’histoire. Il s’agit d’un roman policier taillant une part belle aux rapports humains et non d’un thriller, d’ailleurs.

Bref, j’ai passé un très bon moment de lecture et je lirai avec grand plaisir les prochaines parutions de Noémie Charmoy!

Ma note: ♥♥♥♥

Un grand merci aux éditions Slatkine pour l’envoi de ce SP!

J’ai lu: A prendre ou à laisser de Lionel Shriver

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman A prendre ou à laisser de l’autrice Lionel Shriver dont j’avais beaucoup aimé il y a des années le roman choc Il faut qu’on parle de Kevin.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

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à prendre ou à laisser

Nombre de pages: 288 pages

Maison d’édition: Belfond

Date de parution (dans cette édition): 26 janvier 2023

4ème de couverture:

Lionel Shriver met toute son ironie, son acuité et sa tendresse dans cette nouvelle bombe de provocation. Hilarante et touchante, une œuvre explosive doublée d’une réflexion mordante sur notre rapport à la vieillesse et sur l’art délicat de préparer sa sortie.

Pendant dix ans, Kay a assisté son père atteint de la maladie d’Alzheimer. À la mort de ce dernier, le soulagement l’emporte sur la tristesse et une question surgit : comment gérer sa propre fin de vie ?
Une discussion avec son mari Cyril, quelques verres de vin et les voici qui en viennent à nouer un pacte. Certes, ils n’ont que cinquante ans, sont en bonne santé et comptent bien profiter encore de leurs proches, mais pas question de faire peser sur ceux-ci et sur la société leur inéluctable déliquescence. C’est décidé, le jour de leurs quatre-vingts ans, Kay et Cyril partiront ensemble.

Le temps passe et voici qu’arrive la date fatidique.

Une date, douze possibilités et une conclusion : dans la vie, tout est à prendre ou à laisser…

Mon avis: 

Un roman à tiroirs sur la vieillesse et la dégénérescence du corps humain. Kay et Cyril, qui ont passé des années à s’occuper de proches malades, on fait un pacte pour le moins étrange. Se suicider le jour de leurs 80 ans, pour partir quand tout va encore bien, sans devenir un poids pour leurs proches.

Des années plus tard, voilà arrivé le moment de passer à l’acte. Cependant, ont-ils vraiment envie de mourir alors qu’ils vont encore très bien ?

L’autrice décide donc de nous offrir 12 variantes où l’on voit tour à tour Cyril partir sans sa femme ou inversément, ou encore des futurs alternatifs plutôt loufoques.

Lionel Shriver dépeint avec brio les petites mesquineries des enfants qui guettent l’héritage et les parents qui essaient toujours de tirer la couverture à eux. (on va bientôt mourir alors claquons tout!)

La mort est un thème universel, qui fait peur, car c’est l’inconnu. 

Les personnages de Kay et Cyril sont touchants, qu’ils fassent preuve de courage ou de lâcheté. On les adore et on les déteste tour à tour.

J’ai vu passer suffisamment de patients âgés pour en conclure de façon définitive que très peu d’individus parviennent à maintenir au-delà de l’âge de quatre-vingts ans cette « qualité de vie » considéré comme acquise. Les maladies chroniques commencent à s’additionner. Même si on garde toute sa tête, le corps implose et la vie quotidienne tourne quasi exclusivement autour de la douleur. Chaque année qui passe allonge la liste des gestes qu’on ne peut plus faire. Le monde rétrécit, plus rien de ce qui s’y déroule n’a d’importance, ce qui compte c’est de diminuer la douleur ou, au moins, de ne pas la laisser empirer.

A prendre ou à laisser, de Lionel Shriver, page 23

Un roman drôle et lucide à la fois sur la fin de vie et les diverses issues de celle-ci.

J’ai cependant parfois été un peu perdue avec les retours en arrière car l’autrice ne remonte pas toujours au même moment dans le temps pour construire ses alternatives. Il faut donc bien suivre pour comprendre la temporalité.

Un roman moderne et rafraîchissant, même s’il donne parfois froid dans le dos. L’écriture de Lionel Shriver est incisive, on y retrouve le fiel présent dans ses autres romans. Elle est sans pitié pour ses personnages. J’ai trouvé que ce roman était assez dense, malgré son petit nombre de pages.

Un livre au thème grave abordé avec un humour noir qui vous fera vivre une expérience sans pareille. 

Ma note: ♥♥♥♥(♥)

J’ai lu: Le lac de nulle part de Pete Fromm

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Le lac de nulle part de l’auteur américain Pete Fromm.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

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le lac de nulle part

Nombre de pages: 448 pages

Maison d’édition: Gallmeister

Date de parution (dans cette édition): 6 janvier 2022

4ème de couverture:

Cela fait bientôt deux ans que Trig et Al, frère et soeur jumeaux, n’ont plus de contact avec leur père. Et voilà qu’il réapparaît dans leur vie et réclame »une dernière aventure » : un mois à sillonner ensemble en canoë les lacs du Canada. A la fois excités à l’idée de retrouver la complicité de leur enfance et intrigués par ces retrouvailles soudaines, les jumeaux acceptent de partir au milieu de nulle part. Mais dès leur arrivée, quelque chose ne tourne pas rond, les tensions s’installent. Contrairement à ses habitudes, leur père paraît mal préparé à l’expédition, qui s’annonce pourtant périlleuse par ce mois de novembre froid et venteux. Tous les trois devront naviguer avec la plus grande prudence entre leurs souvenirs et la réalité. Le nouveau roman de Pete Fromm est un voyage inattendu à travers les étendues glacées du Canada où la surface de l’eau sert de miroir à nos peurs, colères et espoirs..

Mon avis: 

Ce roman est un grand bol d’air et une invitation au voyage en canoë sur les lacs canadiens, aux portes de l’hiver. On s’y croirait!

On y suit Trig et Al, frère et soeur jumeaux (adultes), contactés par leur père dont ils n’avaient plus vraiment de nouvelles pour partir à l’aventure une dernière fois tous les trois, en souvenir du bon vieux temps.

Ce roman aborde des thèmes comme la maladie et les secrets de famille. 

Cette expédition pour le moins mal préparée va très vite tourner au drame et on va dérouler au fur et à mesure la bobine du film des souvenirs des différents protagonistes, comprenant peu à peu où l’auteur veut nous mener.

C’est Trig le narrateur, jeune homme un peu naïf et admiratif de sa sœur jumelle, qui cherche toujours l’assentiment de celle-ci et qui a de la peine à vivre pour et par lui-même.

Al, quant à elle, est une jeune femme volontaire, qui mène la danse et croque la vie à pleines dents. Elle sait s’imposer face à son frère et son père, faisant preuve d’un courage et d’un instinct de survie sans pareil.

La relation très fusionnelle qu’entretient les jumeaux est un peu dérangeante et troublante et j’avoue que cela m’a déroutée.

Ce voyage est à l’image de cette famille dysfonctionnelle. Un père qui les a en quelque sorte abandonnés quand ils étaient enfants, les laissant aux bons soins de leur maman (très aimante au demeurant), qui montre encore son inconstance lors de ce périple, mettant en danger la vie de ses enfants.

En effet, l’hiver guette et avec celui-ci, le froid et le gel qui les empêcheraient de prendre le chemin du retour sur les lacs, faisant planer une épée de Damoclès au-dessus de leurs têtes.

Pete Fromm est un narrateur hors pair, qui excelle dans les dialogues qui sonnent justes et les scénarios somme toute simples mais diablement efficaces et bien pensés. 

Un roman terrible et magnifique à la fois qui nous fait nous rendre compte de la beauté de la nature et de notre insignifiance et fragilité face à elle.  

Ma note: ♥♥♥♥(♥)

J’ai lu: La constance du prédateur de Maxime Chattam

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman La constance du prédateur de l’un de mes auteurs fétiches, Maxime Chattam.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon instagram.

la constance du prédateur

Nombre de pages: 448 pages

Maison d’édition: Albin Michel

Date de parution (dans cette édition): 2 novembre 2022

4ème de couverture:

Ils l’ont surnommé Charon, le passeur des morts. De son mode opératoire, on ignore tout, sauf sa signature, singulière : une tête d’oiseau. Il n’a jamais été arrêté, jamais identifié, malgré le nombre considérable de victimes qu’il a laissées derrière lui. Jusqu’à ce que ses crimes resurgissent du passé, dans les profondeurs d’une mine abandonnée…

Plongez avec Ludivine Vancker dans le Département des Sciences du Comportement, les profilers, jusque dans l’âme d’un monstre.

Mon avis: 

Dans ce roman, on retrouve la noirceur habituelle présente dans tous les livres de Maxime Chattam. C’est sale, glauque et dérangeant à souhait.

Maxime Chattam a le chic pour bousculer les codes, aller toujours plus loin dans l’horreur.

Ce thriller est entraînant et impossible à lâcher. Maxime Chattam sait comment nous blouser et brouiller les pistes au fur et à mesure qu’elles nous apparaissent. On est happés et on en ressort comme sonnés.

Par contre, j’étais vraiment heureuse de retrouver Ludivine et toute son équipe, c’est un peu comme chausser des pantoufles, c’est rassurant de retrouver des personnages connus, même si après on prie que qu’il ne leur arrive rien! On la sent plus apaisée et plus maîtresse d’elle-même. J’ai aimé l’évolution qu’a donné Maxime Chattam à son héroïne. 

J’ai également remarqué que les personnages féminins étaient à l’honneur dans ce roman, elles sont fortes et courageuses, prêtes à en découdre.

Bref, une intrigue vraiment bien ficelée et qui m’a fait passer un excellent moment de lecture malgré quelques petites faiblesses à mon sens (des antagonistes un peu caricaturaux ou des situations un peu trop propices aux enquêteurs).

Un retour au thriller « classique » vraiment réussi après quelques romans s’acoquinant avec le fantastique (ce qui n’était d’ailleurs pas pour me déplaire non plus).

Un petit coup de cœur mais un coup de cœur quand même!

Ma note: ♥♥♥♥(♥)