J’ai lu: Les déracinés de Catherine Bardon

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman les déracinés de l’autrice Catherine Bardon. Il s’agit du premier tome (bien qu’il puisse se lire seul) d’une grande saga familiale inspirée de faits réels.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon instagram.

Nombre de pages: 768 pages

Maison d’édition: Pocket

Date de parution (dans cette édition): 7 mars 2019

4ème de couverture:

Almah et Wilhelm se rencontrent dans la Vienne brillante des années 1930. Après l’Anschluss, le climat de plus en plus hostile aux juifs les pousse à quitter leur ville natale avant qu’il ne soit trop tard. Perdus sur les routes de l’exil, ils tirent leur force de l’amour qu’ils se portent : puissant, invincible, ou presque. Ils n’ont d’autre choix que de partir en République dominicaine, où le dictateur promet 100 000 visas aux juifs d’Europe. Là, tout est à construire et les colons retroussent leurs manches. Pour bâtir, en plein cœur de la jungle hostile, plus qu’une colonie : une famille, un avenir. Quelque chose qui ressemble à la vie, peut-être au bonheur…

Mon avis:

J’ai adoré ce roman qui aborde un aspect peu connu de la Seconde Guerre Mondiale : l’accueil du peuple juif en République Dominicaine, où ils fonderont des villages « exemples », sensés redorer la réputation peu reluisante du dictateur Trujillo.

Nous allons suivre Almah et Wilhelm, un couple autrichien obligé de fuir leur pays pour sauver leur vie et celle de leur fils.

Abandonnant leur passé derrière eux, ils vont entamer un long périple qui les emmènera en Suisse, au Portugal puis aux USA, pour finir par rallier l’île qui accepte encore des immigrants.

En effet, beaucoup de pays avaient atteints leur « quota » et ne délivraient plus de visas.

Roman historique bénéficiant de recherches solides et approfondies (cette édition collector est d’ailleurs agrémentée de nombreuses photographies), c’est également un récit dont les protagonistes ont été très largement inspirés d’une histoire vraie.

J’ai été emportée par l’écriture de l’autrice qui sait conter les faits d’une manière passionnante bien que factuelle. J’ai aimé suivre Almah et Will dans leur nouvelle vie même si on ressent que le poids de leur passé et de leur histoire est parfois une charge trop lourde à porter. 

On prétend que l’âme des morts survit aussi longtemps que quelqu’un est capable de prononcer leur nom. Je prononcerai les leurs en silence chaque jour de ma vie.

Les déracinés, de Catherine Bardon, page 566.

Cependant, l’espoir, le bonheur et la joie existent encore au milieu de l’horreur et ils font preuve d’une résilience à toute épreuve, en restant soudés et en mettant un point d’honneur à voir le bon côté des choses.

Les déracinés est un petit pavé que j’ai dévoré et dont j’ai quitté les personnages à regret.

Je pense me procurer très vite la suite!! Un coup de cœur!

Ma note: ♥♥♥♥♥

J’ai lu: La petite fille du passage Ronce d’Esther Senot

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du récit La petite fille du passage Ronce d’Esther Senot écrit avec Isabelle Ernot, historienne.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

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la petite fille du passage ronce

Nombre de pages: 192 pages

Maison d’édition: Grasset

Date de parution (dans cette édition): 28 avril 2021

4ème de couverture:

« Promets-moi de dire au monde ce que des hommes ont été capables de faire à d’autres  ». Telle a été l’espérance formulée par Fanny quelques heures avant son assassinat dans les chambres à gaz d’Auschwitz-Birkenau. Aujourd’hui, sa jeune sœur Esther tient sa promesse.
Dans les années 1930, sa famille fuyant l’antisémitisme polonais, migre vers la France et s’installe passage Ronce, quartier de Belleville. C’est là qu’Esther grandit avec ses cinq frères et sa sœur, dans ce quartier populaire, avec ses marchés, ses rues poussiéreuses, ses échoppes de cordonniers et de tailleurs. Une existence modeste mais heureuse qui bascule en mai 1940. Il y a d’abord l’arrestation de son frère Marcel puis celle de Samuel, envoyé à Drancy. La rafle du Vel d’Hiv les 16 et 17 juillet 1942 est un coup de hache. Esther ne reverra jamais ses parents. Elle se réfugie chez une gardienne, réussit à gagner la zone libre, revient à Paris où elle est finalement arrêtée lors d’un contrôle d’identité puis internée au camp de Drancy. Birkenau  : Esther est rasée, tatouée, on lui assigne une baraque, un kommando. L’enfer commence  : le travail forcé, le froid, la promiscuité, les coups, la maladie, la faim. Et la mort, partout.
Soixante-quinze ans après la libération des camps, Esther continue de faire vivre la mémoire des siens et d’honorer la promesse faite à sa sœur. La Petite fille du passage ronce est ce récit, mais aussi un projet historique et littéraire différent. Avec la complicité d’Isabelle Ernot, il s’ouvre comme un diptyque : le témoignage est suivi par un dialogue avec les disparus, par des lettres, à sa sœur Fanny et à sa mère Gela, ou encore lors d’une déambulation sur son chemin d’écolière entre Ménilmontant et Belleville. Le récit revient sans cesse vers ce passage Ronce, disparu, qui n’existe plus qu’ici  : en cette stèle de mots, vivace et émouvante.

Mon avis: 

La petite fille du passage Ronce est un témoignage poignant et puissant d’une survivante de la Seconde Guerre Mondiale. 

Le phrasé est particulier, on a l’impression d’entendre sa voix quand on lit ses mots et cela rend le tout encore plus bouleversant. 

Depuis la montée du nazisme et le début de la guerre, elle raconte comment les choses ont imperceptiblement changé au fil des mois, tel un piège se refermant sur sa famille et les autres Juifs établis en France, les empêchant de fuir à temps.

Esther Senot n’est pas une femme de lettres mais elle a dédié sa vie à témoigner dans les écoles de son vécu et de l’horreur qui a décimé sa famille. C’est grâce à l’aide de l’historienne Isabelle Ernot qu’elle a pu mettre sur papier son histoire comme héritage mémoriel. 

Durant trois ans, je me suis battue pour survivre. Je me répétais: « Tu es jeune, tu dois vivre, tu vas vivre! »

J’ai survécu et puis j’ai voulu mourir. 

La petite fille du passage Ronce, d’Esther Senot, page 11

Le livre est parsemé de photos d’époque qui donnent encore plus d’impact aux mots. En effet, comment ces personnes souriantes, qui croquaient la vie à pleine dents, on pu être effacées du tableau si rapidement et d’une façon si effroyable par les SS ? Comment survit-on au massacre de notre famille?

Esther Senot est une survivante mais surtout c’est une femme courageuse qui, enfant, avait fait une promesse à sa sœur Fanny, décédée dans les camps. La promesse – si elle s’en sortait – de témoigner et de raconter leur histoire. Pour ne jamais oublier.

Promesse tenue.

Ma note: ♥♥♥♥♥

J’ai lu: Quand tu écouteras cette chanson de Lola Lafon

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du récit Quand tu écouteras cette chanson de l’autrice Lola Lafon. Il fait partie de la collection « ma nuit au musée » des éditions Stock.

 ♥ = Bof bof, à éviter

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♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

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Les (♥) représentent les demis 

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quand tu entendras cette chanson

Nombre de pages: 180 pages

Maison d’édition: Stock

Date de parution (dans cette édition): 17 août 2022

4ème de couverture:

«  Le 18 août 2021, j’ai passé la nuit au Musée Anne Frank, dans l’Annexe. Anne Frank, que tout le monde connaît tellement qu’il n’en sait pas grand-chose. Comment l’appeler, son célèbre journal, que tous les écoliers ont lu et dont aucun adulte ne se souvient vraiment.
Est-ce un témoignage, un testament, une œuvre ?
Celle d’une jeune fille, qui n’aura pour tout voyage qu’un escalier à monter et à descendre, moins d’une quarantaine de mètres carrés à arpenter, sept cent soixante jours durant. La nuit, je l’imaginais semblable à un recueillement, à un silence. J’imaginais la nuit propice à accueillir l’absence d’Anne Frank. Mais je me suis trompée. La nuit s’est habitée, éclairée de reflets ; au cœur de l’Annexe, une urgence se tenait tapie encore, à retrouver.  » L. L.

Mon avis:

Quand j’ai appris la sortie de ce livre, j’ai tout de suite couru en librairie pour me le procurer tant le sujet m’intéressait, d’autant plus porté par la jolie plume de Lola Lafon.

Etant enfant, j’avais été visiter le musée Anne Frank avec mes parents et malgré les années qui ont passées, j’en garde une souvenir assez vif. Ce lieu m’a marqué et j’étais ressortie de là-bas emplie d’une infinie tristesse.

Je n’ose imaginer la puissance des émotions ressenties par Lola Lafon, elle dont la famille a été si durement touchée durant la guerre. 

J’ai aimé en apprendre plus sur Anne Frank, savoir qu’elle avait réécrit en partie son journal dans l’optique d’être un jour publiée après la guerre. Après avoir lu Quand tu écouteras cette chanson, j’ai racheté le journal d’Anne Frank (nouvelle édition augmentée) et je vais essayer de le relire prochainement (je l’avais lu à l’école il y a de cela bien longtemps). Anne avait l’air d’être une jeune fille plutôt moderne, bien dans sa peau et très intelligente et surtout pleine d’humour malgré les circonstances tragiques. J’ai remarqué qu’elle était née en 1929 comme ma grand-mère maternelle. Elle aurait aujourd’hui le même âge qu’elle, soit 93 ans. Mais pour Anne Frank, tout s’est arrêté en 1945. Elle avait 16 ans lors de son décès dans un camp allemand. Je dois dire que cette pensée m’a secouée. 

J’ai trouvé très touchant également le parallèle entre l’histoire de la Seconde Guerre Mondiale et la disparition tragique d’un ami de l’autrice au Cambodge, pays alors sous le joug des Khmers Rouges.

Ce récit rappelle que partout dans le monde des enfants innocents meurent chaque jour en raison de la fièvre de pouvoir des hommes.

Cette nuit au musée sera l’occasion pour l’autrice de remettre tous ses souvenirs en perspective et d’appréhender autrement sa judéité. Elle sait qu’elle ne se résume pas à ses origines mais elle porte en elle les drames passés et aimerait peut-être parfois arriver à s’en extraire. D’un autre côté, elle commence à se sentir plus proche de ses ancêtres, elle qui a toujours un peu essayé de faire – en prenant exemple sur ses grands-parents – « comme si » elle n’était pas juive, comme si c’était un honteux secret qu’il ne fallait en aucun cas dévoiler. Des millions de familles juives ont été exterminées durant la seconde guerre mondiale et encore aujourd’hui des crimes à caractère antisémites sont commis. Quand cette folie cessera-t-elle enfin? 

Quand tu écouteras cette chanson est un documentaire touchant et percutant à la fois. Un livre qui fait réfléchir et qui va rester longtemps dans ma mémoire. A lire de toute urgence!

Ma note: ♥♥♥♥♥


J’ai lu: Le pain perdu d’Edith Bruck

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du livre le pain perdu de l’autrice Edith Bruck.

 ♥ = Bof bof, à éviter

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le pain perdu

Nombre de pages: 176 pages

Maison d’édition: Editions du sous-sol

Date de parution (dans cette édition): 7 janvier 2022

4ème de couverture:

“Il faudrait des mots nouveaux, y compris pour raconter Auschwitz, une langue nouvelle, une langue qui blesse moins que la mienne, maternelle.”

En moins de deux cents pages vibrantes de vie, de lucidité implacable et d’amour, Edith Bruck revient sur son destin : de son enfance hongroise à son crépuscule. Tout commence dans un petit village où la communauté juive à laquelle sa famille nombreuse appartient est persécutée avant d’être fauchée par la déportation nazie. L’auteur raconte sa miraculeuse survie dans plusieurs camps de concentration et son difficile retour à la vie en Hongrie, en Tchécoslovaquie, puis en Israël. Elle n’a que seize ans quand elle retrouve le monde des vivants. Elle commence une existence aventureuse, traversée d’espoirs, de désillusions, d’éclairs sentimentaux, de débuts artistiques dans des cabarets à travers l’Europe et l’Orient, et enfin, à vingt-trois ans, trouve refuge en Italie, se sentant chargée du devoir de mémoire, à l’image de son ami Primo Levi.

Mon avis

Il s’agit du récit d’un destin tragique mais néanmoins extraordinaire de résilience.

Cependant, je dois avouer avoir trouvé le début un peu long (et raconté à la 3ème personne du singulier, comme si son enfance était racontée par quelqu’un d’extérieur) et la suite beaucoup trop rapide (mais narrée à la première personne du singulier), on saute d’une époque à l’autre sans avoir le temps de comprendre vraiment ce qui se passe. Alors bien sûr, ce n’était pas un récit sur son passage dans les camps comme ça avait été le cas de l’illustre « si c’est un homme » de Primo Levi (que l’autrice a côtoyé d’ailleurs) mais un récit global de sa vie. J’aurais quand même voulu en savoir un peu plus sur comment les choses se sont passées pour elle durant cette horrible période, le titre « le pain perdu » laissait entendre qu’elle en parlerait plus en détail.

– Tout cela, c’est la faute de l’homme, décrétait ma mère. Partout où il pose le pied, l’herbe ne repousse plus!

– L’homme est donc plus fort que Dieu?

lui demandais-je.

-Chacun paiera pour ses propres agissements, me rassurait-elle.

Comment aurait-on pu ne pas croire à sa mère?

Le pain perdu, d’Edith Bruck, page 62

La vie n’a pas épargné Edith Bruck et j’admire également sa capacité à rebondir et à aller toujours de l’avant. Son envie de vivre et de réussir dans la vie. Elle semble si forte et pourtant ce n’est qu’une toute jeune fille qui ne connait encore rien à la vie et qui doit tout reconstruire.  Elle a réussi à s’imposer en temps que femme et écrivain. 

Un récit d’une force incroyable d’une femme courageuse malgré les épreuves et qui a su trouver sa voie.

Ma note: ♥♥♥♥


J’ai lu: Si c’est un homme de Primo Levi

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du livre Si c’est un homme de l’auteur Primo Levi.

 ♥ = Bof bof, à éviter

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♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

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si c'est un homme

Nombre de pages: 213 pages

Maison d’édition: Pocket

Date de parution (dans cette édition): 1er janvier 1988

4ème de couverture:

 » On est volontiers persuadé d’avoir lu beaucoup de choses à propos de l’holocauste, on est convaincu d’en savoir au moins autant. Et, convenons-en avec une sincérité égale au sentiment de la honte, quelquefois, devant l’accumulation, on a envie de crier grâce.
C’est que l’on n’a pas encore entendu Levi analyser la nature complexe de l’état du malheur.
Peu l’ont prouvé aussi bien que Levi, qui a l’air de nous retenir par les basques au bord du menaçant oubli : si la littérature n’est pas écrite pour rappeler les morts aux vivants, elle n’est que futilité. « 
Angelo Rinaldi

 » Ce volume est aussi important que la Bible. Un Livre fonda une religion humaniste il y a des millénaires. Un autre Livre raconte la fin de l’humanité au XXe siècle.  » Frédéric Beigbeder

Mon avis

Cela faisait des années que j’avais fait l’acquisition de ce livre ô combien tristement célèbre, sans me décider à l’ouvrir, tant je savais qu’il allait me bouleverser. 

Cela n’a pas manqué. En effet, je suis particulièrement sensible à tous les écrits relatant la Seconde Guerre Mondiale, tant j’ai de la peine à réaliser les horreurs que les humains sont capables de perpétrer envers d’autres êtres humains.

On suit donc le jeune Primo Levi, de sa déportation depuis l’Italie au lager de Monowitz, rattaché au camp de concentration d’Auschwitz. Déjà à ce moment, les familles sont séparées et la plupart des femmes et des enfants seront tués, alors que les hommes sont répartis dans différents camps de travail, souvent jusqu’à ce que mort s’ensuive. Ils sont tatoués, numérotés, comme un troupeau de bovins. On leur enlève leur identité en la substituant à un numéro.

Chaque page tournée est un coup dans le coeur tant les conditions dans lesquels devaient survivre les hommes juifs et les autres détenus dans ces camps étaient ignobles. Pas ou très peu d’hygiène, très peu à manger et un dur labeur quotidien. C’est à ça que se résume la vie de Primo Levi, traité comme un moins que rien, même pas comme un humain. D’ailleurs, il met un point d’honneur à se laver pour rester digne.

Il raconte le quotidien du camp, son organisation. Il raconte également l’entraide entre certains prisonniers, et les coups bas des autres. 

Chaque personnalité se révèle pour le meilleur ou pour le pire dans ces conditions extrêmes. J’ai trouvé fabuleuse la façon qu’à Primo Levi de toujours voir le positif et de garder espoir, même dans les moments les plus noirs. Son intelligence, sa débrouillardise et ses connaissances professionnelles l’ont également sauvé à maintes reprises. J’ai pleuré plus d’une fois, tant certains passages étaient insoutenables, comme l’extrait ci-dessous.

Mais les mères, elles, mirent tous leurs soins à préparer la nourriture pour le voyage; elle lavèrent les petits, firent les bagages, et à l’aube les barbelés étaient couverts de linge d’enfant qui séchait au vent; et elles n’oublièrent ni les langes, ni les jouets, ni les coussins, ni les mille petites choses qu’elles connaissent si bien et dont les enfants ont toujours besoin. N’en feriez-vous pas autant vous aussi? Si on devait vous tuer demain avec votre enfant, refuseriez-vous de lui donner à manger aujourd’hui?

Si c’est un homme, de Primo Levi, page 16

La plume (ou du moins la traduction) est fluide et précise, plutôt moderne. C’est un récit qui se dévore et qui est un témoignage rare et précieux d’une époque tragique de notre Histoire. Il est essentiel de s’en rappeler. Afin que cela ne se reproduise plus jamais. 

Ma note: ♥♥♥♥♥