J’ai lu: Les étoiles s’éteignent à l’aube de Richard Wagamese

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Les étoiles s’éteigent à l’aube de l’auteur Richard Wagamse

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon instagram.

Nombre de pages: 384 pages

Maison d’édition:  Zoé poche

Date de parution (dans cette édition): 5 avril 2024

4ème de couverture:

Franklin Starlight a tout juste seize ans lorsqu’Eldon, son père ravagé par l’alcool, le convoque à son chevet. Il lui demande de l’accompagner loin dans les montagnes, là où on enterre les guerriers. Commence pour les deux hommes un voyage d’initiation et de résilience dans le cœur sauvage de la Colombie-Britannique.

Mon avis:

Franklin est un garçon aux origines ojibwé qui a été élevé par un vieil homme blanc aimant et dévoué, qui a toujours eu à cœur de lui apprendre à se débrouiller dans la nature tout en lui enseignant – comme il le pouvait – les coutumes de son peuple.

Son père biologique, Eldon Starlight, alcoolique notoire, l’avait confié bébé au vieil homme, se sentant incapable de s’occuper d’un nouveau né.

Franklin va grandir en voyant son père de temps à autre mais en étant le plus souvent déçu par son comportement immature et irresponsable.

Un jour, alors qu’il a 16 ans, il reçoit un courrier de la part de ce dernier, lui demandant de venir le voir car il est gravement malade. Ses dernières volontés sont de gravir la montagne avec son fils, afin qu’il puisse y mourir en paix.

Franklin accepte de l’accompagner dans son dernier voyage car il espère ainsi pouvoir questionner son père sur sa mère dont il ne sait rien.

En chemin et lors de leurs veillées au coin du feu, Eldon va peu à peu se confier à son fils, en lui narrant sa jeunesse et la rencontre avec la mère de celui-ci. Leurs dialogues sont magnifiquement écrits et la narration très dynamique fait qu’on ne s’ennuie pas une seule seconde.

Un roman poignant et touchant sur un père et un fils qui n’arrivent pas à communiquer et qui finalement se retrouvent, alors que la vie d’Eldon prend fin.

L’histoire d’un père qui aime son fils mais qui ne sait pas le lui montrer et d’un fils en manque de repères qui essaie de se forger une identité propre tout en renouant avec ses origines autochtones.

Un très beau livre qui se dévore, j’avais l’impression d’être moi aussi assise au coin du feu en train d’écouter cette histoire, tant j’étais plongée dans les décors décrits par l’auteur.

Un merveilleux moment de lecture.

Ma note: ♥♥♥♥♥


[SP]J’ai lu: Tadzio – mourir à Venise Jeremy Niels Circus

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Tadzio Mourir à Venise de l’auteur français Jeremy Niels Circus que j’ai eu la chance de recevoir directement de sa part. 

 ♥ = Bof bof, à éviter

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Nombre de pages:  49 pages

Maison d’édition: L’Harmattan – Miroirs du réels, Fantastique

Date de parution (dans cette édition):  mai 2024

4ème de couverture:

Ce sera leur dernière rencontre. Un ultime rendez-vous entre Björn et Tadzio, le personnage du roman de La Mort à Venise écrit par Thomas Mann et celui qui l’a incarné à l’écran dans le film de Luchino Visconti, l’acteur Björn Andresen.
C’est l’histoire de deux mondes opposés qui se rencontrent pour un dernier voyage à Venise.

Mon avis:

L’auteur donne une voix au personnage de Tadzio du roman “Mort à Venise” de Thomas Mann. Celui-ci, éternel adolescent, s’adresse à Björn Andresen, l’acteur qui lui avait prêté ses traits dans l’adaptation cinématographique de Luchino Visconti.

Tadzio est coincé à jamais entre les pages de son roman. Björn Andresen, quant à lui, a pu faire sa vie loin de Venise, même si tout le ramène là-bas, vers ce double de papier qu’il a si bien incarné.

« Moi Tadzio, l’être de papier, je suis le souvenir déposé sur une table de chevet. Je ne vis que dans le livre rangé sur la bibliothèque. Celui que l’on conserve et serre contre soi. Celui dont on connaît l’odeur familière.

Mais toi Björn, comment as-tu fait pour vivre? Emprisonné dans la peau de cet enfant à qui on a refusé de grandir. »

Tadzio – mourir à Venise, de Jeremy Niels Circus, pages 19-20.

Comment accepter de prendre de l’âge et de se voir changer dans le miroir quand le 7ème art a immortalisé à jamais notre innocente et flamboyante beauté adolescente? Il sera à jamais le visage de Tadzio, ce personnage se superposant à sa propre identité, qui devient alors secondaire.


Un micro roman percutant qui fait réfléchir au temps qui passe. Cela m’a donné envie de découvrir le livre de Thomas Mann et le film devenu culte afin de retrouver Tadzio et de passer un moment en sa compagnie.

La plume de Jeremy Niels Circus a su me toucher en plein cœur avec ce court texte écrit très poétiquement et dont j’ai surligné énormément de passages.

À découvrir!!!

Ma note: ♥♥♥♥♥


Un grand merci à Jeremy Niels Circus pour l’envoi de ce SP!

J’ai lu: Jaracanda de Gaël Faye

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Jaracanda de l’auteur Gaël Faye. J’ai eu la chance d’assister à sa conférence au salon le Livre sur les quais à Morges en 2024 et lui faire dédicacer son nouveau roman. Il a gagné le prix Renaudot.

 ♥ = Bof bof, à éviter

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Nombre de pages: 288 pages

Maison d’édition:  Grasset

Date de parution (dans cette édition): 14 août 2024

4ème de couverture:

Quels secrets cache l’ombre du jacaranda, l’arbre fétiche de Stella ? Il faudra à son ami Milan des années pour le découvrir. Des années pour percer les silences du Rwanda, dévasté après le génocide des Tutsi. En rendant leur parole aux disparus, les jeunes gens échapperont à la solitude. Et trouveront la paix près des rivages magnifiques du lac Kivu.
Sur quatre générations, avec sa douceur unique, Gaël Faye nous raconte l’histoire terrible d’un pays qui s’essaie malgré tout au dialogue et au pardon. Comme un arbre se dresse entre ténèbres et lumière, Jacaranda célèbre l’humanité, paradoxale, aimante, vivante.

Mon avis:

1994, Versailles, France.

Milan a 12 ans lorsqu’il entend parler – à la télé – du génocide rwandais. Le pays d’origine de sa mère mais dont elle refuse de lui parler, ayant tiré un trait sur tout ce pan de sa vie.

Un silence pesant pour Milan et qui sera de plus en plus lourd au fil des années.

4 ans plus tard, sa mère doit partir quelques temps au Rwanda pour régler des affaires familiales et emmène Milan avec elle. Il découvre alors un pays totalement différent de la France mais dans lequel il se sent bien. Il se liera rapidement d’amitié avec Claude et Sartre, des férus de musique tout comme lui.

Le Rwanda est en phase de reconstruction après les horreurs commises par les Hutus envers les Tutsis. Milan découvre un pays où les survivants doivent apprendre à vivre aux côtés de leurs bourreaux d’hier et essayer d’aller de l’avant, pour rebâtir ensemble un pays uni.

Revenu entre-temps en France, Milan devra attendre ses 23 ans pour retourner au Rwanda et essayer de comprendre mieux les choses, même s’il peine à trouver des personnes qui acceptent d’évoquer le génocide. Il est logé par une amie de sa mère, tante Eusébie – que nous avions déjà rencontrée dans « petit pays » – et s’attache très vite à sa fille Stella – une enfant aux yeux clairs qui semble ressentir les émotions des disparus – qu’il considère comme sa petite sœur. L’auteur revient sur les drames qui ont jonchés la vie d’Eusébie, des passages très durs à lire.

« Ma mère non plus ne m’a jamais raconté son histoire et j’aurais préféré l’apprendre avant les autres. mais bizarrement, c’est plus simple pour elle de s’adresser à des millions de personnes que de parler directement à sa propre fille. « 

Jaracanda, de Gaël Faye, page 227.

Gaël Faye évoque le Rwanda avec une lucidité et une sensibilité à fleur de peau et le pays est un personnage à part entière du roman. Les descriptions sont si imagées qu’on a l’impression d’évoluer dans les rues de Kibuye ou Kigali avec Milan.

« – Tu viens ici en touriste et tu repartiras en pensant avoir passé de bonnes vacances. Mais on ne vient pas en vacances sur une terre de souffrances. Ce pays est empoisonné. On vit avec les tueurs autour de nous et ça nous rend fous. Tu comprends? Fous! »

Jaracanda, de Gaël Faye, page 89.

Un roman qui parle de notre besoin d’appartenance et de la recherche de nos racines mais surtout de la résilience d’un pays tout entier.


Avec ce second ouvrage, Gaël Faye confirme qu’il est un conteur fabuleux, touché par la grâce.

Un bijou.

Ma note: ♥♥♥♥♥


[SP]J’ai lu: La quarantaine de Virginie de Sophie Sciboz

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman La quarantaine de Virginie de l’autrice Sophie Sciboz que j’ai eu la chance de recevoir en Service de Presse de sa part. Il s’agit du premier volet d’une trilogie.

 ♥ = Bof bof, à éviter

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Nombre de pages: 116 pages

Maison d’édition: Un point g tout 

Date de parution (dans cette édition): mai 2024

4ème de couverture:

« La quarantaine de Virginie » est un journal fictif rédigé pendant la pandémie de Covid-19.

Sous forme de lettre ouverte à son amant, Virginie se confie sur le quotidien chamboulé de sa famille durant le premier confinement de 2020. Entre descriptions objectives d’une réalité anxiogène et nostalgie de rencontres sensuelles, dont l’héroïne, pour un temps, se retrouve privée, l’autrice nous livre un texte sensible, à fleur de peau.

En nous reconfinant le temps d’une lecture, l’artiste yverdonnoise nous propose un moment d’introspection et nous pose une question essentielle: quatre ans après la pandémie, que reste-t-il de nos résolutions et de nos prises de conscience collectives et individuelles ?

Mon avis:

Yverdon, Suisse, 2020.

Nous allons suivre Virginie, qui écrit des lettres à son amant lors du confinement dû au Covid. Forcée de rester chez elle avec enfants et mari, elle relate son quotidien chamboulé par le virus qui leur fait perdre tout repère.

Virginie traverse une crise existentielle, privée de son amant elle souffre énormément. Elle va cependant réapprendre à profiter des plaisirs simples de la vie, verra son mari sous un autre angle et profitera plus de ses enfants avec qui la relation s’était un peu étiolée.

Le temps s’étire indéfiniment et il faut s’habituer à cette nouvelle façon de vivre, loin de l’agitation et l’effervescence habituelles.

Avec une langue qui va droit au but, fluide et piquante, Sophie Sciboz revient sur cette période d’incertitude et d’angoisse qui nous a tous marqués d’une façon ou d’une autre.

« Serons-nous capables de construire un monde meilleur? Saurons-nous renoncer à l’abondance extrême à laquelle nous avons eu droit ces dernières décennies, au confort matériel, aux voyages qui forment la jeunesse? Et qu’avons-nous réellement compris de l’enseignement de ce ralentissement, nous qui fonçons tête baissée dans les réseaux sociaux pour éviter de ressentir le vide? »

La quarantaine de Virginie, de Sophie Sciboz, page 74.

Je me suis identifiée à l’héroïne (l’amant en moins 😂🤭) car nous vivons dans la même région et avons vécu un quotidien similaire. La frontière stricte maintenue avec efforts entre travail et loisirs du début qui, peu à peu, au fil des semaines, se floute de plus en plus, montrant le ras-le-bol de chacun et la perte de contrôle qui en découle. Une période difficile car on ne savait pas où cela allait nous mener et si un retour à la normale était possible et si oui, quand?


Un roman qui parle de deuil, de la famille et de la vie tout simplement. Il nous fait réfléchir à ce qui est essentiel à notre bonheur.

Un court roman addictif qui se lit d’une traite. Une plume à suivre de près!

Ma note: ♥♥♥♥♥


Un grand merci à Sophie Sciboz pour l’envoi de ce SP!

J’ai lu: Luca de Franck Thilliez

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Luca de l’auteur Franck Thilliez.

 ♥ = Bof bof, à éviter

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Nombre de pages: 552 pages

Maison d’édition:  Fleuve

Date de parution (dans cette édition): 2 mai 2019

4ème de couverture:

 » Existe-t-il encore un jardin secret
que nous ne livrions pas aux machines ? « 


Partout, il y a la terreur.
Celle d’une jeune femme dans une chambre d’hôtel sordide, ventre loué à prix d’or pour couple en mal d’enfant, et qui s’évapore comme elle était arrivée.
Partout, il y a la terreur.
Celle d’un corps mutilé qui gît au fond d’une fosse creusée dans la forêt.
Partout, il y a la terreur.
Celle d’un homme qui connaît le jour et l’heure de sa mort.

Et puis il y a une lettre, comme un manifeste, et qui annonce le pire.
S’engage alors, pour l’équipe du commandant Sharko, une sinistre course contre la montre.
C’était écrit : l’enfer ne fait que commencer.

Mon avis:

Comme d’habitude, j’ai été ravie de retrouver Sharko et Hennebelle dans une nouvelle enquête.

Cette fois-ci, l’auteur va aborder le sujet des manipulations génétiques et de la déshumanisation de notre société entraînée par la création de l’intelligence artificielle.

Sharko se sent plus que jamais dépassé par les événements mais est bien décidé à mettre la main sur la personne qui a enlevé puis enfermé deux personnes dans des réservoirs à eau transparents, filmés en permanence et dont les images sont diffusées en direct sur internet.

Des fortes pluies entraînant des crues alarmantes viennent ajouter un aspect un peu plus apocalyptique au tableau et ne rendent pas la tâche facile aux enquêteurs qui sont soumis au bon vouloir de dame nature.

J’ai été touchée par le personnage de Nicolas, l’un des collègues de Sharko, toujours très impacté par la mort de sa compagne Camille, 4 ans auparavant et qui tente tant bien que mal de remonter la pente et de réapprendre à vivre, sans se sentir coupable d’être encore vivant.

Franck Thilliez démontre une fois encore qu’il est l’un des grands noms du thriller francophone avec une intrigue fouillée et effrayante qui nous fait réfléchir aux dérives de notre sociétés et plus particulièrement aux mouvements transhumanistes.

Bref, tout ce qu’on attend d’un thriller! J’ai adoré ce tome et me réjouis de lire  « la faille ».

Ma note: ♥♥♥♥♥


J’ai lu: La petite bonne de Bérénice Pichat

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Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman La petite bonne de l’autrice Bérénice Pichat.

 ♥ = Bof bof, à éviter

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♥♥♥♥ = A lire absolument !

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Nombre de pages: 272 pages

Maison d’édition:  Les Avrils

Date de parution (dans cette édition): 28 août 2024

4ème de couverture:

Domestique au service des bourgeois, elle est travailleuse, courageuse, dévouée. Mais ce week-end-là, elle redoute de se rendre chez les Daniel. Exceptionnellement, Madame a accepté d’aller prendre l’air à la campagne. Alors la petite bonne devra rester seule avec Monsieur, un ancien pianiste accablé d’amertume, gueule cassée de la bataille de la Somme. Il faudra cohabiter, le laver, le nourrir. Mais Monsieur a un autre projet en tête. Un plan irrévocable, sidérant. Et si elle acceptait ? Et si elle le défiait ? Et s’ils se surprenaient ?

Mon avis:

France, 1930.

Ce roman est le portrait croisé de 3 personnes: Blaise, un homme lourdement handicapé suite à la guerre, sa femme, Alexandrine, qui essaie de faire contre mauvaise fortune bon cœur mais qui souffre énormément de la situation et enfin leur nouvelle bonne, dont on ignore le prénom, qui doit s’occuper également de Monsieur quand Madame doit s’absenter.

Quand Alexandrine accepte de partir quelques jours à la campagne chez des amis, poussée par son mari qui souhaite qu’elle se divertisse, Blaise et la petite bonne se retrouvent seuls et celle-ci doit apprendre à connaître ses besoins et l’aider à lui rendre la vie plus douce au quotidien, lui qui broie du noir depuis qu’il est cloué dans un fauteuil roulant, ne pouvant vivre sans l’aide d’un tiers. Il sent qu’il est un poids pour sa femme, même si elle s’en défend, et cela le détruit. En effet, ils étaient jeunes mariés lorsqu’il a été réquisitionné pour la guerre. Ils n’auront jamais d’enfants et s’en sent responsable.

Entre la bonne et son maître va alors peu à peu se nouer une sorte de connivence muette.

« Elle se dit

son histoire est presque pire que celle de ceux

qui y sont restés

Il en est revenu

c’est vrai

mais quel retour

Quand il se découvre mutilé

il meurt

une deuxième fois

Et ça dure

Et il continue à mourir

Il n’en finit plus d’agoniser

peu à peu

tous les jours

il s’étiole

sans fin »

La petite bonne, de Bérénice Pichat, page 133.

Là où le récit devient vraiment original et touchant est que l’autrice alterne une narration en vers libres lorsqu’elle entre dans la tête de ses personnages et en prose plus conventionnelle quand elle doit nous raconter des faits.

Le rapport au corps est au centre de ce roman. Le corps mutilé de Blaise mais également le corps des femmes, marqué par les grossesses ou les coups des hommes. Les différences de milieux sociaux sont également au cœur de ce drame.

Un roman écrit sans pause ni chapitre et qui se lit de fait comme en apnée. La plume de l’autrice est poétique et sait donner un côté magique aux petites choses du quotidien.

Une magnifique découverte!

Ma note: ♥♥♥♥♥


J’ai lu: Ciao Bella de Serena Giuliano

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Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Ciao Bella de l’autrice Serena Giuliano.

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Nombre de pages: 261 pages

Maison d’édition: Pocket

Date de parution (dans cette édition): juin 2020

4ème de couverture:

Anna a peur – de la foule, du bruit, de rouler sur l’autoroute, ou encore des pommes de terre qui ont germé… Pour affronter sa deuxième grossesse, elle décide d’aller voir une psy.
Au fil des séances, Anna livre avec beaucoup d’humour des morceaux de vie. L’occasion de replonger dans le pays de son enfance, l’Italie, auquel elle a été arrachée petite ainsi qu’à sa nonna chérie. C’est toute son histoire familiale qui se réécrit alors sous nos yeux…
À quel point l’enfance détermine-t-elle une vie d’adulte ? Peut-on pardonner l’impardonnable ? Comment dépasser ses peurs pour avancer vers un avenir meilleur ?

Mon avis:

Anna est enceinte de son deuxième enfant après une première grossesse dont l’accouchement s’était révélé traumatique, son fils étant né grand prématuré.

Nous allons donc suivre Anna à travers ses rendez-vous chez sa psychologue, où elle expose ses peurs, ses manies et ses phobies.

Elle lui raconte son enfance déracinée quand sa mère a décidé de prendre ses deux filles et de quitter leur Italie natale pour fuir un mari violent. C’est d’ailleurs suite aux scènes desquelles elle a été un témoin involontaire que ses angoisses ont commencées.

En France, elle rencontre à la fin de l’adolescence son grand amour, Adel, qui deviendra ensuite son mari et le père de ses deux enfants. Il sera son point de repère dans la tourmente, l’appui stable sur lequel elle s’appuie au quotidien, quand elle panique et qu’elle a juste envie de s’enfouir sous sa couette.

Anna va commencer à écrire et finira par créer un blog qui tourne autour de la maternité et qui se révélera être un magnifique exutoire et une forme de thérapie. Il lui permettra également de voir qu’elle n’est pas la seule à être légèrement névrosée dès qu’il s’agit de ses enfants.

J’ai dévoré ce roman d’une traite un après-midi de déprime et je dois dire qu’il m’a fait beaucoup de bien.

On ressent clairement que Serena Giuliano a mis beaucoup d’elle dans le personnage d’Anna, ayant elle-même commencé à écrire sur un blog et une page Facebook dédiés en grande partie à la parentalité et que je suivais avec plaisir (les cacadeaux de la fête des mères étant toujours restés dans ma mémoire – j’en ris encore).

Bref, j’ai aimé retrouver la plume de l’autrice! C’est drôle, bien écrit, avec cette petite touche de réalisme et de drame qui fait qu’on aime instantanément son double de papier.

Un roman à lire lorsque vous avez le moral dans les chaussettes. Effet thérapeutique assuré!

Ma note: ♥♥♥♥(♥)


J’ai lu: Le sourire aux livres de Cynthia Kafka

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Le sourire aux livres de l’autrice Cynthia Kafka.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

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Nombre de pages: 315 pages

Maison d’édition: Charleston

Date de parution (dans cette édition): avril 2023

4ème de couverture:

Carpe Diem. Sur la couverture du carnet qui abrite ses pensées, les mots en lettres brillantes narguent Alexia. À 14 ans, le temps où elle pouvait « cueillir le jour » lui semble très loin. Depuis l’accident de voiture qui lui a arraché sa mère, son beau-père et ses deux demi-frères, elle vit au fin fond de la Dordogne chez son père, Greg, qu’elle connaît à peine.

Quand ses copains d’école se rêvaient pompier ou footballeur, Greg n’avait déjà qu’une idée en tête : construire des cabanes dans les arbres. Un rêve d’éternel enfant qu’il est resté – alors comment pourrait-il en élever un, d’enfant, surtout cette adolescente carapacée dans son deuil et son malheur ?

Peut-être avec l’aide d’Ida, une retraitée au verbe haut, et de Solène, cette jeune femme solaire et bienveillante qui a la manie étrange de répertorier les boîtes à livres de France…

Un roman émouvant et lumineux porté par des personnages que tout oppose, mais qui vont apprendre à se découvrir, à se soutenir et à avancer ensemble.

Mon avis:

France, de nos jours.

Alexia a 14 ans et a perdu sa mère, son beau-père et ses deux demis frères dans un terrible accident de voiture.

Catapultée chez son père biologique qu’elle n’a presque jamais vu, elle va devoir apprendre à sourire à nouveau à la vie, malgré le deuil impossible et la tristesse qui l’étouffe, doublé à une sorte de complexe du survivant.

Continuer à vivre comme avant, c’est au-dessus de mes forces. Comment je pourrais être heureuse de regarder le soleil se lever en sachant qu’eux ne le verront plus jamais? Grandir alors que Paulot et Gaby auront éternellement sept ans? Sourire alors que c’est à cause de moi qu’ils se sont retrouvés sur la route au moment précis où un chauffard à décidé de terminer sa nuit dans leur bagnole? Comment accepter de vivre alors qu’ils sont morts?

Le sourire aux livres, de Cynthia Kafka, page 64

De son côté, son père, Grégoire, menuisier, doit s’acclimater à cette adolescente complètement renfermée sur elle-même et avec laquelle il peine à communiquer. Il marche sur des œufs et a l’impression de tout faire de travers.

Il a d’ailleurs engagé Ida, une sexagénaire fantasque et pleine de vie pour veiller sur Alexia lorsqu’il est au travail.

L’air de ne pas y toucher, celle-ci va réussir à entrer dans la bulle d’Alexia.

Puis c’est au tour de Solène – une jeune femme qui visite les boîtes à livres de France à vélo – de débarquer par hasard dans leurs vies. Cette dernière va réussir le miracle de rapprocher le père et la fille.

Un roman qui aborde le deuil et la résilience et qui montre que l’entraide entre êtres humains est primordiale et salutaire.

J’ai été touchée par les interactions entre les personnages et j’ai aimé la narration alternée entre les différents protagonistes. Les dialogues sonnent vrai, rien ne semble feint et c’est bien pour cela que l’autrice nous touche en plein cœur avec cette histoire.

Une pépite!

Ma note: ♥♥♥♥♥


J’ai lu: à quoi songent-ils, ceux que le sommeil fuit? de Gaëlle Josse

Miss

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Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du recueil de nouvelles à quoi songent-ils, ceux que le sommeil fuit? de l’autrice Gaëlle Josse.

 ♥ = Bof bof, à éviter

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Nombre de pages: 216 pages

Maison d’édition: Notab/Lia

Date de parution (dans cette édition): février 2024

4ème de couverture:

« Quelques éclats demeurent au milieu des heures profondes, en veille. Parfois une silhouette immobile se détache sur le rectangle éclairé. À quoi songent-ils, tous ceux que le sommeil fuit ? À quelle part de leur histoire, de leur mémoire, à quels absents parlent-ils en silence ?

C’est l’heure des aveux, des regrets, des impatiences, des souvenirs, de l’attente. Ce sont les heures où le cœur tremble, où les corps se souviennent, peau à peau avec la nuit. On ne triche plus. Ce sont les heures sentinelles de nos histoires, de nos petites victoires, de nos défaites.

Que racontent ces silhouettes silencieuses à la grande nuit bleue ? »

On rencontrera ici des femmes, des hommes, des couples, des enfants, portraits intenses de vies ordinaires, tous reflets de notre humanité et de nos vacillements.

à travers ces microfictions, Gaëlle Josse poursuit cette écoute ultrasensible de nos vies qu’elle nous offre de livre en livre, au plus juste des émotions qui les traversent.

Mon avis:

Ce livre est un recueil de cours moments de vie, des petits morceaux volés à des personnages desquels on ne sait pas grand chose mais que l’autrice arrive à nous rendre attachants en quelques phrases. Nous les rencontrons lors de leurs errances nocturnes, emplis de remords, de regrets, de tristesse et de mélancolie… mais aussi d’espoir. Ils traversent des déceptions amoureuses, des deuils ou encore des dépressions.

La plume de Gaëlle Josse est toute en délicatesse et en suggestion.

J’ai adoré découvrir tous ces destins, me sentant un peu voyeuse d’être pareillement dans la tête de ces gens, comme si j’entendais leur petite voix intérieure.

Des micro fictions sensibles sur des personnes ordinaires dans lesquelles chacun pourra se retrouver.

Un très beau recueil qui m’a profondément touchée.

Ma note: ♥♥♥♥(♥)


J’ai lu: Le bain et la douche froide de Mélanie Richoz

Miss

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Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du recueil de nouvelles Le bain et la douche froide de l’autrice Mélanie Richoz.

 ♥ = Bof bof, à éviter

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♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

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Nombre de pages: 124 pages

Maison d’édition: Slatkine

Date de parution (dans cette édition): 2018

4ème de couverture:

« Elle fait des va-et-vient le long de la petite plage, sans pouvoir s’arrêter. Elle essaie de rester calme. 

Elle est eau, elle est douceur.

Mais rage à l’intérieur. Torrent.

Pendant que sa voix sourit dans le combiné, 

pendant que sa voix d’ingénue ment, 

elle pleure. « 

Vingt-quatre nouvelles cruelles d’humanité.

Mon avis:

Comme à son habitude, la plume de Mélanie Richoz va droit au but, avec des phrases courtes et des mots toujours soigneusement choisis.

L’autrice nous livre là des nouvelles très brèves mais percutantes qui abordent frontalement des sujets comme l’inceste, le harcèlement, l’adultère ou encore l’homophobie.

Des nouvelles d’apparence légères mais qui présentent toutes un petit côté cruel et malaisant.

Des textes qui m’ont touchée, comme tout ce que crée cette autrice incroyable !

Ma note: ♥♥♥♥(♥)