J’ai lu: L’heure des femmes d’Adèle Bréau

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman L’heure des femmes de l’autrice Adèle Bréau. J’ai lu il y a quelques années Frangines de la même autrice et sa plume m’avait particulièrement touchée.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon instagram.

l'heure des femmes

Nombre de pages: 468 pages

Maison d’édition: JC Lattès

Date de parution (dans cette édition): 11 janvier 2023

4ème de couverture:

Paris, 1967. À l’aube de la cinquantaine, Menie, mère de famille bourgeoise, est recrutée par la radio RTL qui a décidé de renouveler ses programmes. Son rôle ? Faire parler les auditrices.
En quelques semaines, c’est la déferlante. Les femmes de la France entière se confient à « la dame de cœur ». Bientôt, à l’heure de la sieste, elles seront des millions à suivre l’émission avec passion. Parmi elles, Mireille et sa sœur Suzanne, qui découvrent qu’elles aussi pourraient maîtriser leur destin.
Quant à la vie de Menie, partagée entre le tourbillon d’une société libérée par Mai 68 et les tourments qu’on lui livre, elle en est totalement bouleversée.

Cinquante ans plus tard, Esther, une documentariste qui peine à se reconstruire, va replonger dans ces années pas si lointaines où le sort des Françaises semble d’un autre âge.

Avec ce nouveau roman porté par la figure de Menie Grégoire, sa grand-mère, Adèle Bréau unit les destinées de femmes qui, malgré leurs différences, se tendent la main. Amour, maternité, droits, sororité… l’auteure explore sur cinq décennies les avancées, paradoxes et régressions de la condition féminine, les mettant en résonance dans une fresque résolument romanesque.

Mon avis:

Un récit romancé sur la vie de la grand-mère de l’autrice, Menie Grégoire, qui a eu une vie pour le moins passionnante et bien remplie. 

Menie regarde sa mère disparaître tel un fantôme. Elle est partie s’occuper de la petite sœur – son cinquième enfant. La maternité est son destin. Menie ne comprend pas pourquoi elle paraît si peu épanouie dans une vie qu’elle a pourtant choisie. 

L’heure des femmes, d’Adèle Bréau, page 13

En effet, Menie, est une femme pour le moins atypique. Epouse d’un homme influent, elle écrit des articles dans des revues féminines et se voit offrir en 1967 d’animer une émission radio sur RTL où elle ferait parler les femmes de leurs problèmes et répondrait en direct à leurs questions. 

Elle va relever le défi et très vite, l’émission va rencontrer un énorme succès. 

J’ai trouvé le personnage de Menie fascinant, sa liberté de pensée et de paroles pour l’époque est épatante. Elle a cependant la chance d’être bien entourée par un mari qui l’admire et croit en elle plus qu’en quiconque et n’est pas jaloux de son succès. Il ne la bride pas et se fiche de ce que les gens médisants peuvent bien raconter sur sa femme adorée. De plus, elle a su s’entourer d’une équipe solide de femmes qui travaillent dur pour elle.

Dans ses émissions elle va aborder des thèmes tabous et va défrayer la chronique en parlant d’orgasme féminin, de désir mais aussi de violences conjugales, d’avortement et de contraception. Menie n’a pas de limites et prend très à cœur son travail. Elle se donne à fond, quitte à négliger un peu sa famille même si elle essaie d’être performante et efficace sur tous les fronts.

Dans ce roman, on suit 3 personnages, Menie bien entendu, mais également Mireille, une jeune femme de 30 ans, mère de famille nombreuse épuisée qui rêve de s’épanouir autrement que par la maternité, même si elle aime ses enfants par-dessus tout. En dernier, on suit Esther, de nos jours, qui doit écrire un documentaire sur Menie Grégoire et va donc faire des recherches sur sa vie. 

Tous les personnages sont touchants, Adèle Bréau a le talent incroyable de nous faire nous attacher aux personnages comme s’ils faisaient partie de notre famille. C’est un conteuse hors pair, qui sait nous intéresser aux petites choses du quotidien. J’étais vraiment bien dans ce roman et je dois dire que je l’ai dévoré en deux jours à peine après l’avoir acheté, fait assez rare pour être relevé 🙂 

A travers ses mots, on sent qu’Adèle Bréau était très attachée à sa grand-mère Menie. Si le livre est bien sûr romancé, les faits racontés sur l’émissions sont eux avérés. 

Un roman féministe puissant et inspirant que je ne peux que vous recommander en ce début d’année !!

Ma note: ♥♥♥♥♥

J’ai lu: Vers le soleil de Julien Sandrel

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Vers le soleil de l’auteur Julien Sandrel. J’ai lu il y a quelques années la chambre des merveilles du même auteur que j’avais plutôt bien aimé.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

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vers le soleil

Nombre de pages: 264 pages

Maison d’édition: Le Livre Poche

Date de parution (dans cette édition): 2 mars 2022

4ème de couverture:

Août 2018. Tess part vers la Toscane, où elle doit rejoindre pour les vacances sa fille, Sienna, et l’oncle  de la petite, Sacha. Mais, alors qu’elle fait étape chez une amie à Gênes, la maison s’écroule sur elle. 
Une portion du pont Morandi vient de s’effondrer, enfouissant la zone. Tess est portée disparue.  Lorsque Sacha apprend la catastrophe, c’est tout  leur univers commun qui vole en éclats. Tous leurs mensonges aussi. Car Sacha n’est pas vraiment l’oncle de cette fillette : il est un acteur, engagé pour jouer ce rôle particulier quelques jours par mois, depuis  trois ans. Un rôle qu’il n’a plus l’impression de jouer  tant il s’est attaché à Sienna et à sa mère. 
Alors que de dangereux secrets refont surface, Sacha sait qu’il n’a que quelques heures pour décider ce qu’il veut faire si Tess ne sort pas vivante des décombres : perdre pour toujours cette enfant avec laquelle  il n’a aucun lien légal… ou écouter son cœur et s’enfuir avec elle ? En attendant, il décide de cacher la vérité à Sienna et de la protéger coûte que coûte.

Mon avis:

Un roman qui a su me toucher, il est étiqueté « feel good » mais je ne le classerais pas forcément dans ce registre-là. En effet, même si certains éléments du roman feel good sont bien là (bons sentiments, etc), j’ai trouvé que les sujets abordés (drame, deuil, violences conjugales) rendent le tout plus profond qu’un « simple » roman qui fait du bien. 

Dans ce livre, on suit donc Sacha, une jeune acteur qui a été engagé par Tess (jeune mère célibataire) pour s’occuper de sa fille Sienna et se faire passer pour son oncle (le frère du père de Sienna) afin qu’elle puisse bénéficier d’une présence masculine. Très vite, il va cependant s’attacher à Sienna et développer en secret des sentiments pour sa maman (je ne spoile rien c’est dans les premières pages du roman qu’on l’apprend). 

Piégé malgré lui dans ce rôle d’oncle, Sacha va accepter de partir en vacances avec Tess et sa fille. Tess devant juste faire un détour par Gênes pour y retrouver une amie de longue date qui vit là-bas, Sacha va partir de son côté avec Sienna en attendant que la jeune femme les rejoignent. 

Cependant, un drame va arriver: l’effondrement d’un pont autoroutier au-dessus de la ville de Gêne, en plein sur la maison de l’amie de Tess…

Sacha va prendre connaissance du drame et va tout faire pour cacher la situation à Sienna avant d’être fixé sur le sort de sa maman – et accessoirement la femme qu’il aime. De plus, il sait que si Tess venait à disparaître, il ne pourrait certainement plus voir Sienna qui serait confiée à la famille de Tess et ça il ne peut pas l’imaginer tant il adore la fillette. Liens du coeur contre liens du sang, comment réussir à se faire entendre ?

J’ai adoré le personnage de Sacha qui met tout en œuvre pour cacher son désespoir et ses peurs à Sienna et donne le change tout au long du roman pour lui offrir de belles vacances. Il va réussir à s’entourer de belles personnes qui vont l’aider en prenant même des risques pour lui.

C’est un livre lumineux qui redonne foi en la solidarité et l’aide à son prochain. (ça fait très religieux mais rien à voir haha) En même temps, toute la partie sur l’effondrement du pont nous prend aux tripes et nous serre le coeur, tant on a envie que Tess s’en sorte.

Un roman où l’on ne s’ennuie pas une seconde, j’ai passé un excellent moment de lecture. Il faut que je lise d’autres livres de cet auteur!

Ma note: ♥♥♥♥(♥)

[SP]J’ai lu: Au rythme des oiseaux de Sylvie Barbalat

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Au rythme des oiseaux de Sylvie Barbalat que j’ai eu la chance de recevoir de la part des Editions Plaisir de lire

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au rythme des oiseaux

Nombre de pages:  214 pages

Maison d’édition: Plaisir de lire, collection d’aujourd’hui

Date de parution (dans cette édition): août 2022

4ème de couverture:

Chloé parcourt l’Europe en vélo avec son rat Lazare pour échapper à son addiction à l’héroïne. Sur une île grecque, elle rencontre Daoud, un étudiant syrien chassé de son pays par la guerre. Il est en route pour l’Angleterre, où il veut poursuivre ses études. Chloé lui offre une bicyclette volée et l’aide à franchir les frontières qui le séparent de son rêve. Commence alors un long voyage vers le nord, entre nuits à la belle étoile et galères de la rue. 
Les deux jeunes épris de liberté vivent et s’aiment dans la clandestinité, jusqu’au jour, où leur passé les rattrape et leurs idéaux s’entrechoquent.

Mon avis:

Dans ce roman, où l’on suit Chloé, jeune femme volontaire qui place la liberté au-dessus de tout dans sa vie. La liberté de se déplacer où elle veut à vélo avec son rat, de manger, dormir et travailler quand elle le décide.

J’ai adoré ce personnage qui fait preuve de tellement de courage, elle pédale pour oublier ses addictions. 

Quand elle rencontre Daoud, sa résolution de tracer seule sa route vacille. Elle est touchée par cet être qui a tout perdu, cet homme qui malgré la douleur continue d’avancer et d’espérer que la situation s’améliore dans son pays (la Syrie).

Elle va  très vite se rendre compte qu’en tant que suissesse, sa vie est tout de même bien facilitée, les portes s’ouvrent d’elles-mêmes, alors que pour son compagnon, tout est plus compliqué. Ils n’ont pas les mêmes privilèges. Elle va donc avoir à cœur de l’aider, quoi qu’il lui en coûte. Ces deux solitaires vont peu à peu s’apprivoiser et s’enrichir mutuellement. 

« (…) Exprimer un sentiment est toujours une traduction. Traduire sans trahir, c’est l’art de la poésie et la magie des métaphores. Un simple « je t’aime » n’aurait pas suffi à exprimer ce que je ressentais pour Naïma, tout comme « j’ai le cœur brisé » ne reflète qu’une infime partie de mon désespoir. »

Au rythme des oiseaux de Sylvie Barbalat, page 82

On suit également la mère de Chloé, Corinne, flippée par la vie de base et hyper angoissée pour sa fille qui vit une vie de bohême sans lui donner de nouvelles. Elle a peur que celle-ci replonge dans la drogue. Cependant, même si elle est parfois maladroite dans ses propos et ses réactions envers sa fille, elle l’aime et souhaite par-dessus tout la protéger. Corinne est divorcée et s’est remise en couple avec Marc, un homme aimant et patient, qui est très proche de sa tante Yvonne, vieille dame fantasque aux dons de rebouteuse.

Tous les personnages de ce roman sont très attachants, une grande famille qu’on n’a pas envie de quitter tant on se sent bien avec eux. 

La plume de l’autrice est belle, riche, elle m’a fait voyager. 

Un roman à la fois coup de poing et coup de cœur pour moi. 

Ma note: ♥♥♥♥♥


Un grand merci aux éditions Plaisir de lire pour l’envoi de ce SP!

J’ai lu: De pierre et d’os de Bérangère Cournut

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman De pierre et d’os de l’autrice Bérangère Cournut. 

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de pierre et d'os

Nombre de pages: 198 pages

Maison d’édition: Le Tripode

Date de parution (dans cette édition): 1er octobre 2020

4ème de couverture:

Une nuit, une fracture de la banquise sépare une jeune fille inuit de sa famille. Uqsuralik se voit livrée à elle-même, plongée dans la pénombre et le froid polaire. Elle n’a d’autre solution pour survivre que d’avance, trouver un refuge. Commence alors, dans des conditions extrêmes, une aventure qui va faire d’elle une femme.

Mon avis:

Un livre OVNI qui m’a fait voyager dans les terres inuits, où les croyances ancestrales font loi. 

On y suit donc Uqsuralik, jeune fille qui, suite à une cassure dans la banquise, va se retrouver séparée de sa famille. Elle va donc devoir apprendre à se débrouiller seule, et vite, car le danger rôde. Entre le froid, la faim et les ours polaires affamés, Uqsuralik va devoir faire preuve de courage et d’ingéniosité. 

Au cours de son voyage, elle va tomber sur d’autres inuits et va s’unir avec l’un d’entre eux. 

De nombreux interludes sous forme de chants et poèmes inuits sillonnent le roman, lui donnant un ton très onirique. On y parle d’incarnations animales, de Mère Nature.

De plus, les inuits ont une façon de penser très particulière au cycle de la vie, un enfant devient mère puis ensuite son bébé devient la mère de son aïeule, etc. c’est assez complexe à expliquer mais j’ai trouvé cela très intéressant, même si parfois j’ai eu de la peine à vraiment comprendre la propos de l’autrice. Cependant, je pense que cette part de mystère était voulue.

Bref, j’ai passé un très bon moment de lecture avec ce roman lumineux et féministe, qui m’a vraiment donné envie d’en savoir plus sur ses peuples dont j’ignore tout. Sa touche de mysticisme m’a vraiment dépaysée et je dois dire que cela fait du bien de se faire surprendre par une lecture! Un roman que je relirai avec plaisir dans quelques années.

Ma note: ♥♥♥♥(♥)

J’ai lu: Seul l’espoir apaise la douleur de Simone Veil

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du document Seul l’espoir apaise la douleur qui s’agit d’une retranscription écrite du témoignage audio de Simone Veil pour l’INA et la Fondation pour la Mémoire de la Shoah

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seul l'espoir apaise la douleur

Nombre de pages: 224 pages

Maison d’édition: Flammarion (France Loisirs pour mon édition)

Date de parution (dans cette édition): 19 octobre 2022

4ème de couverture:

Mai 2006. Pour l’INA et la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, face caméra, Simone Veil déroule le film de sa vie. Le soleil de Nice, une famille unie, républicaine et laïque, l’insouciance, la guerre, l’Occupation… Et, le 13 avril 1944, le convoi 71 à destination d’Auschwitz avec sa mère et sa sœur. C’est la première fois qu’avec une grande liberté Simone Veil raconte le froid, la faim, les humiliations, les camarades, le rapport entre les hommes et les femmes, ses dix-huit mois dans les camps, mais aussi le retour, les nouvelles humiliations, son engagement pour la mémoire. Seul l’espoir que la Shoah ne sera pas oubliée apaise la douleur. Un texte inédit, un témoignage pour l’histoire, un récit bouleversant.

Mon avis:

Un témoignage poignant et terriblement touchant, où l’on ressent toute l’émotion de Simone Veil quand elle raconte les événements. Parfois, il manque la fin d’une phrase, elle a du arrêter de parler, terrassée par la douleur et l’horreur de ses souvenirs.

Ces pauses dans le récit nous donnent vraiment l’impression d’entendre dans notre tête la voix de Simone Veil.

Je connaissais déjà l’histoire de Simone Veil dans les camps car j’ai déjà lu plusieurs livres à son sujet mais là j’ai trouvé que c’était différent, car raconté des années après, avec le recul de sa vie adulte en partie derrière elle. 

(…) la chose qui est vraiment effroyable, c’est la mort des enfants. C’est insupportable. Insupportable de penser à ces enfants qui ont été séparés de leur mère, qui sont arrivés là comme ça, tout petits, ou dans les bras d’une éducatrice pour aller à la chambre à gaz. C’est insupportable. Insupportable. (elle marque une pause)

Quand on voit toutes ces photos des enfants… Aujourd’hui, on a ses photos dans on appareil et tout le monde en a, mais à l’époque, on prenait des photos pour les fêtes, alors les enfants sont endimanchés, bien coiffés, avec un joli sourire… Au musée de Malines, en Belgique, c’est terrible, ils ont retrouvé des photos de familles, on voit les disparitions au fur et à mesure… c’est insupportable. Quand on pense aux enfants, on se dit, mais quelle haine il faut pour pouvoir tuer des …. aller chercher un bébé…

Seul l’espoir apaise la douleur, de Simone Veil, pages 134-135

On sent derrière les répétitions de certains termes combien la guerre l’a dévastée et marquée à vie. Comment peut-on comprendre la folie des hommes? Comment peut-on se faire à l’idée que certaines personnes ont souhaité la mort d’autant de personnes pour la seule raison de leur appartenance à la communauté juive?

Bref, un témoignage lumineux et lucide sur l’une des périodes les plus sombres de notre Histoire. 

A lire et à relire.

Ma note: ♥♥♥♥♥


J’ai lu: Le journal intime de Cléopâtre Wellington, tomes 2 & 3 de Diglee (Maureen Wingrove)

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler de la trilogie Le journal intime de Clépâtre Wellington de l’autrice Maureen Wingrove alias Diglee. J’ai en effet lu les tomes 2 (autant en emporte la musaraigne) et 3 (vol au-dessus d’un nid de couscous) de cette trilogie « jeunesse » au mois de décembre 2022. J’avais lu le tome 1 (mémoires d’une jeune guenon dérangée) il y a quelques années et je ne sais vraiment pas pourquoi je n’avais pas enchaîné avec la suite!!

 ♥ = Bof bof, à éviter

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le journal intime de Cléopâtre Wellington

 

Nombre de pages: tome 1: 235 pages –  tome 2: 221 pages – tome 3: 215 pages

Maison d’édition: Michel Lafon

Date de parution (dans cette édition): tome 1: 12 octobre 2017 – tome 2: 11 octobre 2018 – tome 3: 21 novembre 2019

4ème de couverture:

La première série de Diglee !

Cléopâtre a 13 ans, trois chats, des parents divorcés, une petite sœur givrée fan de phoques, une pilosité plus proche de celle du singe que de l’être humain, et doit supporter quotidiennement maintes humiliations et insultes assénées par Clément, le plus sadique mais néanmoins plus beau mec du collège.
Heureusement, elle peut compter sur sa BFF Chloé pour lui faire oublier ses drames existentiels à grand renfort de missions d’espionnage nocturnes et de tournage de film d’horreur amateur.
Mais cette année, deux nouveaux font leur apparition en classe de quatrième… Et il se peut qu’ils changent considérablement le quotidien de Cléo.

Mon avis:

Comment vous dire que j’ai adoré cette saga écrite par la géniale Diglee? Si vous recherchez – à tout âge – une série qui vous fera rire et voir la vie du bon côté, ces romans sont faits pour vous!

Je me suis vraiment reconnue dans les élucubrations de Cléopâtre, je pense que j’aurais adoré lire cette série étant adolescente, car elle m’aurait aidée à passer ce cap délicat avec plus d’aisance et d’auto-dérision! La pilosité, les moqueries, les premières règles, les déceptions d’amour ou d’amitié, l’appareil dentaire… j’aurais pu écrire toutes ces lignes! Mention spéciale au passage du moulage des dents en vue de poser un appareil dentaire, tellement criant de vérité que j’ai presque retrouvé le goût infâme de cette espèce de pâte chelou dans la bouche!!

Sa relation conflictuelle mais néanmoins très affectueuse avec sa petite sœur a fait résonner mon petit cœur de maman car elle m’a fait penser à la relation que mes filles auront peut-être dans quelques années.

On sent que Diglee a mis beaucoup d’elle-même dans le personnage de Cléopâtre, elle lui a surtout transmis son humour et sa façon cash de parler et de raconter sa vie.

Ces trois livres sont écrits sous la forme d’un journal intime donc on suit jour par jour les histoires d’amitié et d’amour de Cléopâtre, elle nous raconte sa vie au lycée, ses pensées parfois un peu loufoques. J’ai adoré aussi le regard qu’elle porte à sa famille, on sent que malgré ses critiques, elle adore ses parents et sa famille recomposée car ils sont au moins tout autant « farfelus » qu’elle.

Bref, le journal intime de Cléopâtre Wellington est une série délirante, touchante et délicieusement bien écrite. Je la garderai précieusement dans ma bibliothèque pour la faire lire à mes filles dès qu’elles seront en âge!!

Ma note: ♥♥♥♥♥

J’ai lu: Les enfants endormis d’Anthony Passeron

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Les enfants endormis de l’auteur Anthony Passeron.

 ♥ = Bof bof, à éviter

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♥♥♥♥ = A lire absolument !

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les enfants endormis

Nombre de pages: 288 pages

Maison d’édition: Globe

Date de parution (dans cette édition): 25 août 2022

4ème de couverture:

Quarante ans après la mort de son oncle Désiré, Anthony Passeron décide d’interroger le passé familial. Évoquant l’ascension sociale de ses grands-parents devenus bouchers pendant les Trente Glorieuses, puis le fossé qui grandit entre eux et la génération de leurs enfants, il croise deux récits : celui de l’apparition du sida dans une famille de l’arrière-pays niçois – la sienne – et celui de la lutte contre la maladie dans les hôpitaux français et américains.

Dans ce roman de filiation, mêlant enquête sociologique et histoire intime, il évoque la solitude des familles à une époque où la méconnaissance du virus était totale, le déni écrasant, et la condition du malade celle
d’un paria.

Mon avis:

Un récit poignant sur la genèse du virus du SIDA, depuis sa découverte en 1981 et les recherches dont il a été l’objet depuis lors.

On alterne donc les chapitres entre les moments où l’auteur revient sur l’historique de la maladie et les chapitres qui racontent sa famille et comment le fait que son oncle et sa tante aient été diagnostiqués séropositifs alors que cette maladie était encore si peu connue. Cette nouvelle a été comme une bombe qui éclate dans la famille. 

Chacun réagit différemment: le déni, la colère… et surtout, la honte. La honte que la famille soit pointée du doigt car l’un des leurs est touché par une maladie qui est surtout présente chez les homosexuels et les toxicomanes. Pour la grand-mère de l’auteur, il faut à tout prix cacher la réalité aux voisins et amis, il en va de sa réputation.

J’ai trouvé ce roman passionnant car on y apprend beaucoup de choses sur cette maladie dont on entend à vrai dire plus beaucoup parler de nos jours mais qui était à la une de tous les journaux dans les années 80-90.

Anthony Passeron porte un regard tendre et à la fois lucide sur sa famille. L’écriture est chirurgicale, factuelle. Aucune fioritures dans la plume de ce talentueux primo-auteur et je pense que la gravité du sujet ne s’y serait pas prêtée. 

Bref, ce livre se lit presque comme un roman policier, tant l’auteur arrive à faire monter la tension au fil des chapitres. J’ai trouvé ce roman passionnant et il m’a beaucoup touchée, certains passages sont vraiment durs à lire.

A lire de toute urgence et un auteur à suivre de très près!

Ma note: ♥♥♥♥♥

J’ai lu: Celui qui veille de Louise Erdrich

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Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Celui qui veille de l’autrice Louise Erdrich.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

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celui qui veille

Nombre de pages: 560 pages

Maison d’édition: Albin Michel

Date de parution (dans cette édition): 5 janvier 2022

4ème de couverture:

Dakota du Nord, 1953. Thomas Wazhashk, veilleur de nuit dans l’usine de pierres d’horlogerie proche de la réserve de Turtle Mountain, n’est pas près de fermer l’oeil. Il est déterminé à lutter contre le projet du gouvernement fédéral censé « émanciper » les Indiens, car il sait bien que ce texte est en réalité une menace pour les siens.
Contrairement aux autres jeunes employées chippewas de l’usine, Pixie, la nièce de Thomas, ne veut pour le moment ni mari ni enfants. Pressée de fuir un père alcoolique, insensible aux sentiments du seul professeur blanc de la réserve comme à ceux d’un jeune boxeur indien, elle brûle de partir à Minneapolis retrouver sa soeur aînée, dont elle est sans nouvelles.

Pour « celui qui veille », n’ayant de cesse d’écrire aux sénateurs dans le but d’empêcher l’adoption de la loi, quitte à se rendre lui-même à Washington, comme pour Pixie, qui entreprend le premier voyage de sa jeune existence, un long combat commence. Il va leur révéler le pire, mais aussi le meilleur de la nature humaine.

Inspirée par la figure de son grand-père maternel, qui a lutté pour préserver les droits de son peuple, Louise Erdrich nous entraîne dans une aventure humaine peuplée de personnages inoubliables. Couronné par le prix Pulitzer, ce majestueux roman consacre la place unique qui est la sienne dans la littérature américaine contemporaine.

Mon avis:

Ouvrir un roman de Louise Erdrich, c’est se faire directement embarquer dans son univers, suivre ses personnages tous plus attachants que les autres, avec lesquels on se sent bien. Malgré le fait qu’elle fait apparaître beaucoup de protagonistes, on arrive à s’attacher à chacun d’eux et à se soucier de leur sort.

S’inspirant de la vie et des luttes de son grand-père maternel, ce livre retrace le combat de tous les jours des indiens chippewas pour avoir le droit de conserver leurs terres alors que les américains veulent leur racheter leurs terre et leur louer des parcelles et évidemment ils ne sont pas d’accord car ils n’ont pas les moyens de payer un loyer, sur une terre qui de plus leur appartient depuis la nuit des temps.

Pour rassembler l’argent nécessaire à aller à Washington pour faire valoir leurs droits, chaque membre des chippewas va essayer de faire des petits boulots supplémentaires, on sent vraiment un gros mouvement de solidarité entre eux. De plus, j’ai aimé que les personnages de femmes soient un peu badass et soient toujours écoutées et respectées par les hommes de leur entourage.

A côté de cela, l’autrice aborde aussi pleins d’autres sujets comme le passage à l’âge adulte, l’amour, l’amitié et surtout, le sens de la famille qui est au centre de tout. Tous les personnages sont pris en sandwich entre les traditions et la modernité. J’ai aimé voir le mode de vie des chippewas que j’ai trouvé fascinant. Leurs croyances, leurs connaissances de la faune et de la flore, leur respect profond de la nature. 

Bref, un roman qui fait voyager, qui fait réfléchir à notre mode de vie citadin frénétique. Une parenthèse enchantée qui m’a vraiment beaucoup plu et même si les deux romans sont très différents, il m’a fait penser par bien des aspects à Betty de Tiffany McDaniels car on y retrouve le même retour à la terre et le respect des croyances ancestrales. Celui qui veille est un roman dont je me souviendrai longtemps et j’ai vraiment envie de me plonger dans les autres écrits de cette autrice passionnante et engagée. 

Ma note: ♥♥♥♥♥

J’ai lu: L’Enchanteur pourrissant de Guillaume Apollinaire

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du conte arthurien L’Enchanteur pourrissant de Guillaume Apollinaire

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

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l'enchateur pourrissant

Nombre de pages: 96 pages

Maison d’édition: Libretto

Date de parution (dans cette édition): janvier 2018, première parution en 1909

4ème de couverture:

Première oeuvre achevée qu’Apollinaire destinait à la publication, L’Enchanteur pourrissant – dont la première version date de 1898, mais qui sera publié en 1909 – sera aussi sa seule incursion dans le monde arthurien. Issu des lectures désordonnées du poète qui découvrait à cette époque les romans médiévaux bretons et empreint de sa fascination pour le thème de l’enfant sans père, L’Enchanteur pourrissant est un texte fort et révélateur du talent baroque d’Apollinaire. C’est la rencontre entre Merlin et ce grand poète qui allait faire de L’Enchanteur pourrissant une des pierres les plus atypiques de l’édifice arthurien du XXe siècle.

Mon avis:

Ce livre est un ovni à la croisée entre la pièce de théâtre, le roman historique et un recueil de poèmes. L’auteur y aborde le mythe arthurien avec un humour mordant et beaucoup de sarcasme. 

J’ai eu parfois je l’avoue un peu de peine à le suivre dans ses délires mais j’ai aimé ce texte que j’ai trouvé poétique et touchant d’une certaine manière, avec cet enchanteur qui est mort et qui voit toutes les personnes ou créatures fantastiques qu’il a pu côtoyer durant sa longue vie venir se lamenter sur leur propre sort sur sa tombe.

On y comprend que finalement on vit et on meurt seuls, quelque soit notre degré de « célébrité ». 

J’ai aimé cette incursion de Guillaume Apollinaire dans le monde arthurien et je dois dire que j’aime vraiment sa plume, il faut vraiment que je me plonge dans ses poèmes!

Son écriture – bien que dans ce livre il emploie des termes médiévaux pour coller à la période – est plutôt moderne et fluide. On  sent que l’auteur est très ouvert d’esprit ce qui est une bonne surprise sachant l’époque à laquelle il a vécu.

Bref, un petit livre que je relirai avec plaisir dans quelques années!!

Ma note: ♥♥♥♥(♥)

J’ai lu: Impunité d’Hélène Devynck

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du témoignage Impunité de l’autrice, scénariste et journaliste Hélène Devynck.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon instagram.

impunité

Nombre de pages: 272 pages

Maison d’édition: Seuil

Date de parution (dans cette édition):23 septembre 2022

4ème de couverture:

Comme moi, plusieurs dizaines de femmes ont cru que l’époque rendait caduque notre condamnation au silence et possible celle de notre agresseur, l’un des hommes les plus connus de France.

Ça n’est pas ce qui s’est passé. On a été classées sans suite. Mais nos bulles de solitude ont éclaté. On s’est rencontrées, racontées, soutenues. On s’est fait la courte échelle pour surmonter les murs de découragement.

On a parlé plus haut, plus nombreuses.

H. D.

Mon avis:

Ce livre a été une claque pour moi. Je savais bien évidemment le sujet de ce livre avant de l’acheter mais j’en ignorais l’ampleur. J’ignorais que tant de femmes avaient été victimes de Patrick Poivre d’Arvor. Que la chaîne TF1 était forcément au courant mais couvrait son présentateur chouchou. 

Ce récit est centré sur Hélène Devynck bien entendu, car elle y raconte son histoire, son ressenti, sa honte, alors qu’elle est l’une des victimes et que ce n’est pas elle qui devrait se sentir honteuse ni coupable. Cependant, la société tend encore et toujours à être du côté de l’agresseur (présomption d’innocence) jusqu’à preuve formelle du contraire. Pas facile cependant de prouver quoi que ce soit quand on a enduré des attouchements et des viols sur son lieu de travail, qu’on s’est tu de peur de perdre son emploi peut-être ou simplement par honte, et que des années se sont écoulées avant que la vérité puisse enfin franchir la frontière de nos lèvres. Parfois il y a déjà même prescription. 

Hélène Devynck donne également la parole à de nombreuses autres femmes victimes elles aussi du présentateur vedette.

Le même schéma se répétait toujours et encore. Abus de pouvoir. 

Face à n’importe quel autre crime, c’est le criminel que la société exclut. Dès qu’il s’agit de crimes sexuels, c’est la victime qu’on condamne. Ici, à déserter ses ambitions professionnelles, sans penser une seconde que le responsable devrait partir. C’est dit avec bienveillance. C’est pire. 

Impunité, d’Hélène Devynck, page 55

Les mots de l’autrice sont forts, puissants. On ressent son assurance à travers ses paroles. Elle a su se reconstruire, donner un sens à sa vie, non sans mal. Elle a vaincu sa honte et le prouve en portant son témoignage et celui de nombreuses autres femmes à bout de bras.

Ce livre est un cri du cœur, une perche lancée à toutes les victimes de crimes sexuels. N’ayez plus peur. Vous n’êtes pas les coupables, mais les victimes. Parlez. Nous vous croyons.

A lire de toute urgence.

Ma note: ♥♥♥♥♥