J’ai lu: Triste tigre de Neige Sinno

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du récit Triste tigre de l’autrice Neige Sinno. 

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon instagram.

Nombre de pages: 288 pages

Maison d’édition:  P.O.L.

Date de parution (dans cette édition): 17 août 2023

4ème de couverture:

J’ai voulu y croire, j’ai voulu rêver que le royaume de la littérature m’accueillerait comme n’importe lequel des orphelins qui y trouvent refuge, mais même à travers l’art, on ne peut pas sortir vainqueur de l’abjection. La littérature ne m’a pas sauvée. Je ne suis pas sauvée.

Mon avis:

Il s’agit du récit saisissant de l’autrice qui nous raconte l’innommable: les viols qu’elle a subit durant de longues années par son beau-père, sans qu’elle ne puisse en parler, de peur de ne pas être crue et de faire exploser sa famille.

Neige Sinno décortique ce qui lui est arrivé et ce qui fait que les victimes d’abus sexuels se sentent quelque part toujours coupables de ce qui leur arrive, ce qui est totalement injuste et injustifié.

Un témoignage poignant et engagé sur un sujet brûlant. En effet, toucher des enfants, c’est s’en prendre à leur innocence, à leur pureté enfantine. C’est vouloir les dominer, les posséder et piétiner l’estime qu’ils ont d’eux-mêmes.

Neige Sinno ne pardonnera jamais à son agresseur d’avoir détruit une part d’elle-même et reconnaît qu’elle ne peut s’empêcher d’imaginer le pire quand elle voit des hommes en compagnie d’enfants. Devenue mère à son tour, elle les protège d’une manière presque obsessionnelle, attentive à tout changement d’attitude de leur part.

Un récit parfois très dur à lire mais essentiel. Au passage je suis ravie d’avoir découvert la plume de Neige Sinno que j’ai trouvée piquante et percutante.

 

Ma note: ♥♥♥♥


[SP]J’ai lu: Ventre(s) de Louise de Bergh

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Ventre(s) de l’autrice Louise de Bergh que j’ai eu la chance de recevoir en Service de Presse de sa part.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

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Nombre de pages: 336 pages

Maison d’édition: Editions de l’Aire

Date de parution (dans cette édition): 14 octobre 2024

4ème de couverture:

3 janvier 1964 : Elena Petrovna, étoile soviétique couronnée de succès et exilée en France, donne naissance sous X à des jumelles. Les deux petites filles, séparées dès les premiers jours, sont élevées dans l’ignorance de leur sororité. Et si Hortense a la chance d’être adoptée très vite par des parents aimants, Mahaut ne cesse d’être trimballée de familles d’accueil en foyers sordides. Un jour pourtant, les hasards de la vie amènent les deux jeunes femmes à se rencontrer. Et à partir à la recherche de celle qui les a portées.

Mon avis:

C’est une histoire de mères… de filles… et de transmission, volontaire ou non.

Tout commence avec Lilia, au début des années 40, en Russie, dont le mari fut tué lors de la guerre et qui s’occupa seule de sa fille Elena. Malheureusement, celle-ci l’intéresse bien moins que son idylle avec une autre femme, qui accapare toutes ses pensées.

En grandissant, Elena se révèle être immensément douée en danse classique et est vite repérée par les plus grands. Elle danse bientôt dans les compagnies russes les plus prestigieuses, allant même jusqu’à se représenter à Paris où elle est de suite adulée. Une ville de tous les espoirs où elle découvre la liberté, chose qu’elle ne connaît pas car dans sa Russie natale, les gens sont très surveillés.

Son ascension prend un tournant imprévu lorsqu’elle découvre sa grossesse. Pour elle, il est impossible de sacrifier sa carrière pour se consacrer à un enfant qu’elle n’a pas désiré. Accouchant de jumelles, elle les confie à l’assistance sociale et fait promettre à l’infirmière en cheffe de placer les deux filles dans deux familles différentes.

Si la petite Hortense trouve vite sa place dans une famille aimante bien que fantasque, la petite Mahaut, elle, peine à trouver un équilibre et va de désillusions en désillusions.

Le jour où elles se rencontrent enfin, elles décident conjointement de retrouver leur mère, Elena.

Un roman sur la passion et ce besoin farouche de liberté qui peut pousser une mère à abandonner ses enfants. Faut-il tout sacrifier pour atteindre les rêves que nous nous sommes fixés ?

Comment se construire en temps que femme et mère lorsqu’on a été mal aimée ou abandonnée à la naissance?

Personne ne s’était jamais dit qu’une enfant comme elle aurait aimé entendre une histoire

rien qu’une

parce que les enfants adorent les histoires

et qu’ils en ont besoin

pour apprendre à avoir moins peur de l’ombre qu’ils projettent sur le monde.

Ventre(s), de Louise de Bergh, pare 252.

A-t-on besoin de savoir d’où l’on vient pour savoir qui l’on est ?

La plume de Louise de Bergh nous entraîne de Moscou à Paris en passant par les USA dans une ronde étourdissante de portraits de femmes qui veulent donner du sens à leur existence.

Un roman résolument féministe et engagé, aux héroïnes inoubliables. Splendide.

Ma note: ♥♥♥♥(♥)


Un grand merci à Sophie de Bergh et aux Editions de l’Aire pour l’envoi de ce SP!

[SP]J’ai lu: Sixième Suisse de Federico Rapini

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Sixième Suisse de l’auteur Federico Rapini que j’ai eu la chance de recevoir en Service de Presse de la part des Editions Romann.

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Nombre de pages: 444 pages

Maison d’édition: Les Editions Romann

Date de parution (dans cette édition): 1er juillet 2024

4ème de couverture:

Les Etats-Unis vont-ils vraiment déclarer la guerre à la Suisse?

Dans la petite ville de Berthoud (BE), Jonas et son groupe d’identitaires veulent sauver la civilisation occidentale. Dans les bureaux de la Maison Blanche, une équipe surmenée tente de survivre aux lubies d’un président américain caractériel. Et à New Burgdorf (USA), le comité d’action Sixième Suisse s’apprête à fêter l’Indépendance américaine à sa façon.

Rajoutez le réseau social GhiG et le jeu de massacre peut commencer. Mais qui va y rester?

Une satire politique entre la Suisse et les Etats-Unis, intelligente et jubilatoire. 

Mon avis:

D’un côté, l’intrigue se passe à Berthoud (BE), où le collectif Honneur et Patrie, un groupe d’extrême droite aux membres un peu bas de plafond, veut empêcher que l’ancien hôtel Weiss Kreuz de Wynigen soit transformé en lieu d’accueil pour les immigrés et va monter une pétition et organiser des manifestations afin que ce projet n’aboutisse pas.

D’un autre côté, aux USA, la quiétude de la petite ville de New Burgdorf -fondée par des colons suisses – est compromise par un comité d’action qui s’est donné comme nom « Sixième Suisse » et qui a pour but d’annexer New Burgdorf à la Suisse. Et quand Honneur et Patrie s’en mêle, les choses commencent à déraper….

Bien entendu, le président des USA, impulsif et stupide (qui n’est pas sans rappeler un certain ex président actuellement en pleine campagne…), va prendre tout cela très au sérieux et est prêt à déclarer une guerre économique à la Suisse…. Qu’il n’arrive d’ailleurs pas à situer sur une carte vu qu’il la confond avec … la Suède.

Jeux de pouvoirs, manigances, rien n’est épargné aux personnages de ce livre où tout part à vau-l’eau.

Un roman satirique où les rebondissements s’enchaînent pour notre plus grand plaisir. En effet, voir la bêtise des uns et des autres est plutôt drôle et l’auteur force à peine le trait tant certaines situations nous semblent familières.

Un ouvrage ambitieux et risqué mais un pari réussi pour le primo auteur Federico Rapini qui est journaliste dans les milieux économiques et bancaires.

Une plume percutante qui ne prend jamais de gants et un style provocateur et irrévérencieux au possible font de ce roman un moment de lecture jubilatoire.

À découvrir!

Ma note: ♥♥♥♥


Un grand merci aux Editions Romann pour l’envoi de ce SP!

J’ai lu: Les règles du Mikado d’Erri de Luca

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Les règles du Mikado de l’auteur Erri de Luca

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Nombre de pages: 160 pages

Maison d’édition:  Gallimard

Date de parution (dans cette édition): 2 mai 2024

4ème de couverture:

Dans les montagnes près de la frontière entre l’Italie et la Slovénie, un vieil horloger a pour habitude de camper en solitaire. Une nuit d’hiver, une jeune tsigane entre dans sa tente et lui demande de l’abriter. Elle a fui sa famille et le mariage forcé qu’on lui imposait de l’autre côté des montagnes. Cette rencontre inaugure une entente faite de dialogues nocturnes sur les hommes et la vie, un échange de connaissances et de visions – elle qui croit au destin, aux signes, qui sait lire les lignes de la main, elle qui dresse un ours et l’aime comme le meilleur des amis ; lui qui se sent tel un rouage de la machine du monde et qui interprète ce monde selon les règles du Mikado, comme si le jeu était une façon de mettre de l’ordre dans le chaos. Dans ce roman dense et délicat, où chaque mot ouvre sur des significations plus profondes, où chaque phrase est un chemin vers soi-même, Erri De Luca nous invite à un jeu calme, patient et lucide, dans lequel un mouvement imperceptible peut changer le cours de la partie.

Mon avis:

Dans les montagnes entre la Slovénie et l’Italie, un vieux campeur solitaire et une jeune tzigane qui s’est échappée de chez elle pour fuir un mariage arrangé vont se rencontrer lors d’une froide nuit.

Vont suivre de longues discussions car chacun cherche à en savoir plus sur l’autre.

L’adolescente sait communiquer avec les animaux et possède des connaissances de la nature et des êtres humains intuitives et admirables pour son jeune âge.

«  – Tu as pris le soleil.
Pourquoi ris-tu?
– Mon grand-père m’a appris à répondre: je n’ai rien pris, je l’ai reçu en cadeau.
Ne dis pas à un gitan qu’il a pris quelque chose. Même s’il se fait tremper sous un orage, il ne dit pas qu’il a pris l’eau.
– J’ai compris, ton corps a reçu le soleil en cadeau »
Les règles du Mikado, d’Erri de Luca, pages 85-86.

Le vieil homme, quant à lui, est horloger de métier et est plus ancré dans le concret et n’agit jamais dans la précipitation, au contraire de sa jeune amie. C’est pourquoi il adore le jeu du Mikado, qui l’oblige à se concentrer et à se recentrer. Gagner à ce jeu est presque une obsession pour lui.


Nous allons donc suivre le compagnonnage entre ces deux êtres si différents mais qui ont tant de choses à apprendre l’un de l’autre. Il va s’assurer qu’elle puisse (re)faire sa vie en Italie et veillera sur elle, de loin.

Un joli roman sur une amitié intergénérationnelle et sur le poids des secrets.


Ma note: ♥♥♥(♥)


J’ai lu: Je pleure encore la beauté du monde de Charlotte McConaghy

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Je pleure encore la beauté du monde de l’autrice Charlotte McConaghy

 ♥ = Bof bof, à éviter

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Nombre de pages: 368 pages

Maison d’édition:  Gaïa (Actes Sud)

Date de parution (dans cette édition): 7 février 2024

4ème de couverture:

La biologiste Inti Flynn mène un programme de réintroduction des loups dans les Highlands écossais, où la
présence de l’animal doit permettre de restaurer un écosystème en crise. La jeune femme est rapidement confrontée à l’hostilité des locaux, qui continuent de percevoir le prédateur comme un nuisible et n’hésiteront pas à faire feu pour protéger leur bétail. Quand Inti découvre le cadavre mutilé d’un éleveur, quelques jours après avoir relâché les premières meutes, elle comprend que les coupables sont tout désignés et, pour éviter un bain de sang, elle fait disparaître le corps. Mais si les loups n’y sont pour rien, quel monstre rôde donc dans les forêts ? Les suspects sont nombreux, mais la réponse pourrait bien se trouver dans le passé d’Inti.

Explorant la noirceur de l’âme humaine et les splendeurs d’une nature menacée de destruction, « Je pleure encore la beauté du monde » est l’histoire inoubliable d’une femme prête à tout pour sauver les êtres qu’elle aime.

Mon avis:

Alerte coup de coeur !!

Inti et sa sœur jumelle Aggie grandissent alternativement auprès de leur père, un utopiste qui vit en pleine nature et qui ne tolère de consommer que ce qui est récolté et chassé par ses soins et de leur mère, bien ancrée dans le réel, qui vit en pleine ville et travaille pour la justice, côtoyant les plus viles facettes de l’être humain.

Leur mère leur inculque de se méfier des hommes et leur père de faire confiance à la nature.

Inti a cependant une spécificité physique qui l’handicape énormément au quotidien: une synesthésie qui lui donne l’impression de ressentir dans son corps la douleur des autres, humains et animaux confondus.

Devenue adulte, Inti va rejoindre une association qui a pour but de réintroduire les loups en Ecosse afin de rétablir l’équilibre naturel. En effet, n’ayant pas d’autres prédateurs que l’homme, les cervidés mangent les pousses d’arbres et détruisent malgré eux leur environnement.

Bien entendu, Inti et ses loups ne seront pas très bien accueillis par la population locale, les éleveurs de moutons craignant pour la vie de leurs troupeaux.

Si vous pensez réellement que les loups sont des bêtes sanguinaires, c’est que vous êtes aveugle. Parce que c’est nous qui sommes comme ça. C’est nous qui tuons les gens , les enfants. C’est nous les monstres. 

Je pleure encore la beauté du monde, de Charlotte McConaghy, page 46.

Heureusement, elle trouvera un allié de choix en la personne du chef de la police du secteur.


Cependant, lorsqu’un loup est tué et qu’un homme qui battait notoirement sa femme disparaît, il ne suffit que d’une étincelle pour mettre le feu au poudre et que les hommes organisent des battues pour abattre le loup qu’ils pensent responsable.

Et si la vérité était plus sordide?

Ce livre est construit sur un schéma passé présent où l’autrice nous dévoile petit à petit les bribes du passé des deux sœurs, nous plongeant peu à peu dans l’horreur.

Un splendide roman sur deux sœurs que rien ne peut séparer et qui malgré tout ce qu’elles ont traversé se relèvent toujours plus fortes et plus soudées que jamais.

Un hymne à la nature et une ode à ce magnifique prédateur qu’est le loup.

Une histoire qui m’a remuée et fait vibrer et qui restera longtemps dans ma mémoire. À lire de toute urgence!!

Ma note: ♥♥♥♥♥


J’ai lu: Tombée du ciel d’Alice Develey

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Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Tombée du ciel de l’autrice Alice Develey.

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Nombre de pages: 399 pages

Maison d’édition: L’Iconoclaste

Date de parution (dans cette édition): 22 août 2024

4ème de couverture:

Alice a quatorze ans quand elle est internée dans un hôpital. Elle découvre un autre langage, un autre monde fait de blouses blanches et d’insomnies.
Comment tombe-t-on malade à cet âge ? Qu’est-ce qui peut conduire un enfant à cesser de s’alimenter ? Entre ces murs où elle subit des traitements révoltants, Alice rencontre d’autres filles comme elle, tombées du ciel. Elle décide de raconter ces vies minuscules dans un cahier. Écrire devient un moyen de ne pas oublier, et surtout de résister.
Tombée du ciel est un roman d’amitié, d’adolescence et de révolte.

Mon avis:

Ce roman est une auto fiction dans laquelle l’autrice nous raconte son hospitalisation à l’âge de 14 car elle souffre d’une forme sévère d’anorexie qui met ses jours en danger.

Ce livre, écrit sous la forme d’un journal intime, relate son quotidien à l’hôpital, son rapport au corps, vampirisée par une petite voix en elle qui lui souffle qu’elle n’est jamais « assez » (mince, belle, intelligente, rayez la mention inutile).

Elle fera la rencontre d’enfants d’horizons divers, atteints de maladies différentes, qui lui feront voir la vie autrement.

Portrait sans fard d’une adolescente en souffrance, « tombée du ciel » est un roman qu’on lit comme en apnée tant il n’est pas dans l’ordre des choses qu’une enfant ait de telles pulsions de mort.

Alice se sent abandonnée par sa famille et surtout par sa mère. Leur relation a toujours été complexe, d’autant plus depuis le divorce de ses parents. Son père, quant à lui, choisit de ne pas voir le lent déclin de sa fille et se voile la face.

Souvent, on entend dire qu’on fait des enfants pour se prouver qu’on s’aime, transmettre une histoire, une famille, un sang. Mais tout ça c’est des conneries. Un enfant, c’est des fleurs sur une tombe.

Tombée du ciel, d’Alice Develey, page 262

J’ai été touchée par l’histoire de l’autrice et ai trouvé sa plume très fluide mais sa manière un peu froide et sarcastique de narrer les faits m’a parfois un peu agacée mais je pense que c’était l’effet recherché.


⚠️Attention toutefois: certaines scènes sont susceptibles d’heurter les personnes sensibles.⚠️

Un livre qui fait réfléchir sur la préciosité de la vie et l’importance d’être entouré(e)s – en tout temps – de personnes aimantes et non toxiques pour nous aider à avancer.

Un ouvrage sans tabou sur une maladie dont on parle peu.

Ma note: ♥♥♥♥


[SP]J’ai lu: Le cahier d’Anthéa de Marie Javet

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Le cahier d’Anthéa de l’autrice Marie Javet que j’ai eu la chance de recevoir de la part des Editions Plaisir de lire

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Nombre de pages: 293 pages

Maison d’édition: Plaisir de lire, collection frisson

Date de parution (dans cette édition): 15 septembre 2024

4ème de couverture:

Anthéa, fille d’un industriel aisé, et Eléonore, la fille de sa professeure d’anglais, grandissent ensemble dans les années suivant la Grande Guerre. Mais au fur et à mesure que les années passent, une rivalité croissante s’établit entre elles, jusqu’à ce qu’Anthéa décide de rejoindre la capitale pour poursuivre son rêve: une carrière au théâtre. Dans les Paris des années 30, Anthéa découvre l’amour et l’ambition. Après des débuts difficiles, le succès est enfin au rendez-vous. La jeune femme en oublie sa rivale, mais celle-ci l’a-t-elle oubliée?

Mon avis:

Anthéa a 10 ans et vit seule avec son père après le décès de ses frères partis à la guerre puis de sa mère à la santé fragile.

Ils vivent dans un château et ne manquent pas de moyens financiers.

Lorsque la professeure d’anglais d’Anthéa et sa fille Éléonore viennent s’installer dans le cottage attenant au château, Anthéa se réjouit de pouvoir jouer avec une petite fille de son âge. Cependant, Éléonore montre très vite un comportement vicieux en essayant de monter les amies d’Anthéa contre elle et en la faisant accuser à sa place de bêtises qu’elle commet à la maison.

Un rivalité s’installe alors entre les deux filles au fil des années, rendant l’ambiance électrique au château.

Pour fuir la présence vénéneuse et malsaine d’Éléonore, Anthéa part à Paris pour essayer d’atteindre son rêve: devenir une grande actrice et triompher au théâtre.

La plume de Marie Javet est très fluide et nous avons vraiment l’impression de lire le journal intime d’Anthéa et de nous glisser dans sa peau, ressentir la jalousie, l’injustice et la pointe de peur que lui inspirent Éléonore.

Durant tout le roman on sent le drame qui insidieusement s’introduit dans la vie d’Anthéa et la tension psychologique devenir de plus en plus forte.

J’ai trouvé également intéressant que le roman se passe dans l’entre-deux-guerres et nous fasse suivre les événements politiques qui auront des répercussions mondiales ainsi que les prémices de l’émancipation des femmes. Une époque passionnante et très riche en avancées technologiques.

Une intrigue machiavélique menée d’une main de maître par Marie Javet qui signe là son roman le plus abouti à mon sens (même si j’ai adoré tous ses romans!).

Un roman qui m’a fait frissonner, qui m’a mis dans tous mes états…j’ai adoré détester Éléonore!

Un livre que je vous invite à lire de toute urgence si vous n’avez pas peur de vous faire retourner le cerveau!

Brillant.

Ma Note: ♥♥♥♥♥

 


Un grand merci aux éditions Plaisir de lire pour l’envoi de ce SP!

J’ai lu: Superméchant débutant de John Scalzi

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Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Superméchant débutant de l’auteur John Scalzi

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

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Nombre de pages: 320 pages

Maison d’édition:  L’Atalante

Date de parution (dans cette édition): 14 mars 2024

4ème de couverture:

« Nous proposons un service de destruction de satellites ? – Nous avons une clientèle privilégiée, qui, en échange d’une contribution annuelle, obtient la possibilité de se servir de notre outil pour imposer des difficultés logistiques à ses concurrents. Dans l’espace. – C’est donc un « oui ». – C’est un « nous gagnons beaucoup d’argent en proposant un service dont personne ne se sert ». Notre clientèle ne nous paie pas pour anéantir des satellites. Elle nous paie pour avoir la satisfaction de savoir qu’elle pourrait les anéantir si elle le voulait ». Une nouvelle inattendue vient ébranler le quotidien de Charlie, qui végète entre son pub préféré de la banlieue de Chicago, son divorce et un boulot alimentaire : son oncle Jake, magnat de l’industrie du stationnement, est mort en faisant de lui son héritier. Est-ce la fin des ennuis ? Loin de là ! Point de parking dans son héritage, mais une base secrète au fond d’un volcan, sur une île paradisiaque où se trament les pires machinations. Charlie ne s’attendait pas à ça en se rendant chez le notaire, encore moins à des négociations syndicales avec des dauphins augmentés. 

Mon avis:

USA, de nos jours.

Charlie est un trentenaire solitaire, un peu fauché, qui vit dans la maison familiale depuis la mort de son père, au grand dam de ses demi-frères et sœurs qui aimeraient bien toucher aussi à leur part d’héritage.

Journaliste économique et professeur à ses heures perdues, il ne rêve que d’une chose, pouvoir racheter et rénover le pub du coin, où il a passé de si beaux moments avec son père.

Cependant, lorsqu’on lui apprend que son oncle – qu’il n’a pas revu depuis qu’il est tout petit – est décédé, faisant de lui son seul héritier, il se retrouve projeté à la tête d’une société pesant plusieurs milliards dollars.

Charlie se rendra vite compte que son oncle cachait bien son jeu et que sous couverture d’une société gérant des parkings, se cachait en fait une société de « super méchants » en effet, sous son apparente discrétion, son oncle faisait la pluie et le beau temps dans le monde financier et faisait ployer les plus grands et plus puissants pays du monde avec ses avancées technologiques ébouriffantes.

Et comme si cela ne suffisait pas, Charlie est sidéré quand il rencontre des chats et des dauphins génétiquement modifiés qui sont capables de parler aux humains grâce à un logiciel hyper perfectionné et qui œuvrent en qualité d’espions.

Charlie trouvera t’il sa place dans ce monde invraisemblable dont il ignore les codes ou se fera-t-il détruire par les ennemis de son oncle?

Un roman loufoque et déjanté à l’intrigue rondement menée! J’ai retrouvé avec un énorme plaisir la plume sarcastique de John Scalzi que je trouve toujours aussi délectable.

J’ai tellement ri en lisant ce livre qu’il devrait être remboursé par les assurances maladie! ☺️

Un vrai régal!

Ma note: ♥♥♥♥(♥)

J’ai lu: Les étoiles s’éteignent à l’aube de Richard Wagamese

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Les étoiles s’éteigent à l’aube de l’auteur Richard Wagamse

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

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Nombre de pages: 384 pages

Maison d’édition:  Zoé poche

Date de parution (dans cette édition): 5 avril 2024

4ème de couverture:

Franklin Starlight a tout juste seize ans lorsqu’Eldon, son père ravagé par l’alcool, le convoque à son chevet. Il lui demande de l’accompagner loin dans les montagnes, là où on enterre les guerriers. Commence pour les deux hommes un voyage d’initiation et de résilience dans le cœur sauvage de la Colombie-Britannique.

Mon avis:

Franklin est un garçon aux origines ojibwé qui a été élevé par un vieil homme blanc aimant et dévoué, qui a toujours eu à cœur de lui apprendre à se débrouiller dans la nature tout en lui enseignant – comme il le pouvait – les coutumes de son peuple.

Son père biologique, Eldon Starlight, alcoolique notoire, l’avait confié bébé au vieil homme, se sentant incapable de s’occuper d’un nouveau né.

Franklin va grandir en voyant son père de temps à autre mais en étant le plus souvent déçu par son comportement immature et irresponsable.

Un jour, alors qu’il a 16 ans, il reçoit un courrier de la part de ce dernier, lui demandant de venir le voir car il est gravement malade. Ses dernières volontés sont de gravir la montagne avec son fils, afin qu’il puisse y mourir en paix.

Franklin accepte de l’accompagner dans son dernier voyage car il espère ainsi pouvoir questionner son père sur sa mère dont il ne sait rien.

En chemin et lors de leurs veillées au coin du feu, Eldon va peu à peu se confier à son fils, en lui narrant sa jeunesse et la rencontre avec la mère de celui-ci. Leurs dialogues sont magnifiquement écrits et la narration très dynamique fait qu’on ne s’ennuie pas une seule seconde.

Un roman poignant et touchant sur un père et un fils qui n’arrivent pas à communiquer et qui finalement se retrouvent, alors que la vie d’Eldon prend fin.

L’histoire d’un père qui aime son fils mais qui ne sait pas le lui montrer et d’un fils en manque de repères qui essaie de se forger une identité propre tout en renouant avec ses origines autochtones.

Un très beau livre qui se dévore, j’avais l’impression d’être moi aussi assise au coin du feu en train d’écouter cette histoire, tant j’étais plongée dans les décors décrits par l’auteur.

Un merveilleux moment de lecture.

Ma note: ♥♥♥♥♥


[SP]J’ai lu: Tadzio – mourir à Venise Jeremy Niels Circus

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Tadzio Mourir à Venise de l’auteur français Jeremy Niels Circus que j’ai eu la chance de recevoir directement de sa part. 

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

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Nombre de pages:  49 pages

Maison d’édition: L’Harmattan – Miroirs du réels, Fantastique

Date de parution (dans cette édition):  mai 2024

4ème de couverture:

Ce sera leur dernière rencontre. Un ultime rendez-vous entre Björn et Tadzio, le personnage du roman de La Mort à Venise écrit par Thomas Mann et celui qui l’a incarné à l’écran dans le film de Luchino Visconti, l’acteur Björn Andresen.
C’est l’histoire de deux mondes opposés qui se rencontrent pour un dernier voyage à Venise.

Mon avis:

L’auteur donne une voix au personnage de Tadzio du roman “Mort à Venise” de Thomas Mann. Celui-ci, éternel adolescent, s’adresse à Björn Andresen, l’acteur qui lui avait prêté ses traits dans l’adaptation cinématographique de Luchino Visconti.

Tadzio est coincé à jamais entre les pages de son roman. Björn Andresen, quant à lui, a pu faire sa vie loin de Venise, même si tout le ramène là-bas, vers ce double de papier qu’il a si bien incarné.

« Moi Tadzio, l’être de papier, je suis le souvenir déposé sur une table de chevet. Je ne vis que dans le livre rangé sur la bibliothèque. Celui que l’on conserve et serre contre soi. Celui dont on connaît l’odeur familière.

Mais toi Björn, comment as-tu fait pour vivre? Emprisonné dans la peau de cet enfant à qui on a refusé de grandir. »

Tadzio – mourir à Venise, de Jeremy Niels Circus, pages 19-20.

Comment accepter de prendre de l’âge et de se voir changer dans le miroir quand le 7ème art a immortalisé à jamais notre innocente et flamboyante beauté adolescente? Il sera à jamais le visage de Tadzio, ce personnage se superposant à sa propre identité, qui devient alors secondaire.


Un micro roman percutant qui fait réfléchir au temps qui passe. Cela m’a donné envie de découvrir le livre de Thomas Mann et le film devenu culte afin de retrouver Tadzio et de passer un moment en sa compagnie.

La plume de Jeremy Niels Circus a su me toucher en plein cœur avec ce court texte écrit très poétiquement et dont j’ai surligné énormément de passages.

À découvrir!!!

Ma note: ♥♥♥♥♥


Un grand merci à Jeremy Niels Circus pour l’envoi de ce SP!