J’ai lu: Tu comprendras quand tu seras plus grande de Virginie Grimaldi

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Tu comprendras quand tu seras plus grande de l’autrice Virginie Grimaldi

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon instagram.

Nombre de pages: 480 pages

Maison d’édition: Le Livre de poche 

Date de parution (dans cette édition): 3 mai 2017

4ème de couverture:

Quand Julia débarque comme psychologue à la maison de retraite Les Tamaris, elle ne croit plus guère au bonheur. Une fois sur place, elle se souvient aussi qu’elle ne déborde pas d’affection pour les personnes âgées. Dire qu’elle a tout plaqué pour se sauver, dans tous les sens du terme.
Mais au fil des jours, la jeune femme découvre que les pensionnaires ont des choses à lui apprendre. Son quotidien avec des papys farceurs, des mamies fantaisistes et des collègues au cœur brisé lui réserve des surprises qui pourraient bien l’aider à retrouver le sourire. Sans oublier Raphaël, le petit-fils d’une résidente, qui ne lui est pas indifférent…
Une histoire de résilience, d’amour, d’amitiés, un livre plein d’humour et d’humanité, qui donne envie de savourer les petites joies de l’existence.

Mon avis:

Julia, jeune psychologue effondrée par le décès soudain de son papa et déçue par le manque de soutien de son compagnon, décide de quitter Paris pour aller exercer son métier dans une maison de retraite près de Biarritz.

Là-bas, elle va apprendre à profiter à nouveau de la vie et à reprendre goût au bonheur, aidée par une belle brochette de retraités(ses patients) auxquels elle va s’attacher presque malgré elle.

Un roman tendre et doux, un vrai moment de réconfort qui véhicule de belles valeurs.

Un livre qui met en exergue les avantages du partage d’expériences intergénérationnelles.

L’autrice aborde les thèmes du deuil, de la vieillesse et de la résilience avec tact et humour sans jamais tomber dans le pathos.

– Un jour, nous aurons tous disparu, me dit Louise. Nous, vous, tous ceux que nous connaissons… Le soleil continuera à enchanter les gens, mais nous ne serons plus là. Le temps passe, et on passe avec. Il est souvent trop tard quand on se rend compte que l’on est passé à côté de sa vie.

Tu comprendras quand tu seras plus grande, de Virginie Grimaldi, pages 422-423

Un texte qui nous rappelle que la vie est courte et qu’il faut en profiter pour passer du temps à faire ce qu’on aime avec les gens qui comptent pour nous.

Une très belle surprise!

Ma note: ♥♥♥♥(♥)


J’ai lu: Et ceux-là sans savoir nous regardent passer de Laure Iniz

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Et ceux-là sans savoir nous regardent passer de l’autrice Laure Iniz. 

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♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

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Nombre de pages: 168 pages

Maison d’édition: auto-édition (Librinova)

Date de parution (dans cette édition): Juin 2022

4ème de couverture:

À 24 ans, Pauline n’en revient pas : un concours gagné grâce à ses talents de couturière ;va lui permettre de vivre quelque temps à Los Angeles ! Elle se lie rapidement d’amitié avec Mia, une collègue , puis ses amies Zoë et Lilly, qui l’entraînent dans leurs virées nocturnes. C’est au cours d’une de ces folles soirées qu’elle rencontre Benjamin, musicien. Malgré leurs différences, c’est le coup de foudre. Alors qu’ils sont mariés depuis peu et atterrissent en France pour des vacances tant rêvées, une mauvaise nouvelle vient bouleverser leur équilibre. L’amour et la passion qui les animent suffiront-ils à soulever les obstacles ? Deux mondes, deux personnalités. À travers ce roman émouvant, Pauline s’adresse à Benjamin et délivre un message d’amour et d’amitié bouleversant !

Mon avis:

Ce livre parle de l’histoire d’amour entre une jeune française, Pauline, et un jeune musicien américain, Benjamin, qui ont un coup de foudre réciproque et qui, très vite, décident de se marier pour que Pauline puisse rester avec Benjamin aux USA.

Cependant, quelques mois plus tard, Benjamin tombe malade… et Pauline devra faire face au rapide déclin de son compagnon.

Un livre qui aborde sans tabou la maladie au sein d’un couple – et d’un jeune couple qui plus est – mais avec beaucoup de tact et de sensibilité.

Seul bémol à ce livre: le ton toujours un peu trop exalté de la narratrice (profusion de points d’exclamation) qui m’a à certains moments un peu agacée (mais ce n’est que mon humble avis). Tout se passe très vite et j’aurais peut-être apprécié une centaine de pages supplémentaires pour mieux connaître les personnages et mieux arriver à m’attacher à eux.

La plume de l’autrice est entraînante et le livre se lit très vite. J’ai passé un bon moment de lecture malgré le thème triste car le personnage de Pauline (qui est la narratrice) voit toujours le verre à moitié plein plutôt que vide ce qui fait qu’on ne verse jamais dans le pathos ou l’apitoiement (même si cela serait légitime).

Un roman à découvrir si le thème de la maladie ne vous fait pas peur!

Ma note: ♥♥♥

J’ai lu: Reste d’Adeline Dieudonné

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Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Reste de l’autrice Adeline Dieudonné. 

 ♥ = Bof bof, à éviter

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Reste

Nombre de pages: 282 pages

Maison d’édition: L’Iconoclaste

Date de parution (dans cette édition): 6 avril 2023

4ème de couverture:

Je ne suis pas certaine d’avoir pleinement saisi ce qui m’est arrivé, ni ce qui m’a conduite à agir comme je l’ai fait. Certains matins, tout me semble limpide. À d’autres moments, je me vois comme un monstre, une créature que je ne reconnais pas, qui m’aurait possédée dans un instant de vulnérabilité. Mais je crois que cette image vient du regard des autres.
J’ai fait ce que je pouvais.
Il n’y a pas de morale à cette histoire. Tout ce que je sais, c’est que je vous dois les faits. Je vais donc m’attacher à les relater pour vous, et sans doute aussi pour moi, avec toute la précision dont je suis capable. Ils m’emmèneront sur des territoires obscurs, dans les marécages de ma conscience et, pour quelques secondes encore, contre la peau de M. « 

Mon avis: 

Ce roman aborde le deuil d’un angle inédit et rarement abordé dans les romans, celui de la maîtresse. 

Un femme, en week-end avec son amant, va découvrir le corps sans vie de celui-ci et ne pourra se résoudre à le laisser partir en prévenant les autorités et ses proches. Elle commence donc à écrire des lettres à la femme de son amant, lui révélant l’amour qu’elle porte à son mari et la détresse et la peine qui l’accablent. 

C’est un roman sur un amour impossible à vivre au grand jour et donc vécu avec une intensité sans pareille.

La narratrice est une femme libre (elle est divorcée et son fils unique est grand) qui pourrait avoir n’importe quel homme mais non, c’est M. qu’elle veut. M. qu’elle sait ne pas être libre. M. qui ne lui a jamais rien promis et qui ne quittera jamais sa femme et son petit confort pour elle. Pour ne surtout pas le perdre,  elle lui fait croire que cette situation lui convient, alors qu’elle rêverait de tellement plus. Même si elle essaie de se persuader du contraire, être « la légitime » lui plairait énormément, elle qui aime tout de lui et qui passe finalement si peu de temps avec. Dans un sens, elle idéalise cet amour car quand celui-ci n’a jamais été terni par la routine.

La narratrice relève également sans pitié les petites mesquineries que se font subir les conjoints au quotidien, les couples étant souvent mis à mal avec la venue des enfants. En effet, le fait de fonder une famille met encore plus en exergue les disparités au sein du couple surtout pour tout ce qui est la répartition des tâches.

Au fond je ne sais rien. Rien de ce que vous avez ressenti quand l’homme que vous aimiez, qui vous avait tout promis, avec lequel vous aviez connu mille étreintes, avec lequel vous avez décidé d’avoir un enfant, cet homme qui a dû pleurer de bonheur sur votre corps, quand il s’est mis à vous appeler par votre prénom, quand son regard s’est éteint, quand vous avez fini par comprendre qu’une partie de votre histoire était terminée, ou morte, ou, si on veut utiliser un terme plus optimiste, s’était transformée. Il y aune part de transformation dans les histoires d’amour, j’en suis certaine, mais le désir qui meurt, c’est le désir qui meut. Point. 

Reste, d’Adeline Dieudonné, pages 30-31

Les mots d’Adeline Dieudonné sont soigneusement choisis et très poétiques. Il y a un peu de « la vraie vie » dans ce 3ème roman dans le sens que l’autrice veut choquer avec le postulat un peu glauque du départ, mais ensuite, on découvre un côté très sensible et à fleur de peau de l’autrice ou du moins elle sait insuffler ces sentiments à son héroïne. 

J’ai trouvé ce portrait de femme très touchant et terriblement humain. 

Un roman d’amour atypique et poignant qui ne laissera personne indifférent. 

Ma note: ♥♥♥♥♥

J’ai lu: Il ne doit plus jamais rien m’arriver de Mathieu Persan

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du récit Il ne doit plus jamais rien m’arriver de l’illustrateur et à présent auteur Mathieu Persan. Il s’agit de son premier livre et il en a réalisé la sublime couverture.

 ♥ = Bof bof, à éviter

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Il ne doit plus jamais rien m'arriver

Nombre de pages: 255 pages

Maison d’édition: L’Iconoclaste 

Date de parution (dans cette édition): 9 mars 2023

4ème de couverture:

Le portrait tendre d’une famille et de ses mystères.

Ça a a commencé dans son bas-ventre. Une multiplication de cellules qui semblait anarchique. De mitose en mitose, une forme s’est dessinée. Une protubérance, puis des excroissances sont apparues et un battement rapide s’est fait entendre. C’était il y a bien longtemps, et cet amas de cellules, c’était moi. Flottant dans l’utérus de maman, au chaud, grandissant en paix, protégé du monde par le liquide amniotique.
 » Il ne doit plus jamais rien m’arriver.  » C’est ce qu’elle a dit quand elle est devenue mère. Dès lors, sa vie n’a plus été qu’une course de saut d’obstacles visant, de contorsions en feintes, à éviter tout événement inopiné. Jusqu’à l’arrivée d’un invité surprise.
Ça a commencé au même endroit, presque de la même façon, trente-sept ans plus tard.

Mon avis: 

On va finir par croire que je ne lis que des livres tristes (Refuge de Terry Tempest Williams, Inconsolable d’Adèle Van Reeth…) mais ce n’est pas fait à dessein, j’ai juste choisi sans faire exprès des livres aux mêmes thèmes (la maladie, le rapport à la mort, le deuil) dernièrement. Bon peut-être que mon état d’esprit pour le moins mélancolique de ce début d’année joue peut-être dans mes choix de lectures 😉

J’ai été touchée au coeur par ce récit poignant, cet hommage magnifique à sa Maman que fait là Mathieu Persan. 

Son écriture est belle, les mots choisis avec soin pour décrire au plus juste ses sentiments. 

Il faut écouter, il faut essayer de récupérer ce qui ne sera plus dit. Parce que ceux qui la connaissent, ils vont mourir un jour et, avec eux, une partie de maman partira aussi. Déjà, en mourant, maman s’est effacée par le début. Plus personne pour nous dire comment elle était, enfant, nous raconter les bêtises qu’elle prenait tant de plaisir à faire. Plus personne pour nous dire ce qui a pu lui arriver. Sa vie ne commence plus qu’à la vingtaine, quand elle a rencontré mon père. Et quand mon père partira, sa vie commencera avec les premiers souvenirs de ma sœur. Et ainsi de suite jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien. Une boîte à bijoux dans un tiroir, dont on ne connaît plus les histoires.

Il ne doit plus jamais rien  m’arriver, de Mathieu Persan, pages 236-237.

J’ai adoré aussi le portrait si touchant qu’il dresse de son papa, si optimiste et terre à terre. On sent tout l’amour qu’il avait pour sa femme et le courage qu’il puise en lui pour être là pour ses enfants et ne pas s’effondrer.

Bref, vous l’aurez compris, j’ai été complètement sous le charme de ce récit qui a vraiment résonné en moi. Un hymne à la famille et à l’amour. Merci Mathieu Persan pour ce merveilleux premier livre que je ne peux que vous encourager à découvrir.

Ma note: ♥♥♥♥♥

J’ai lu: Refuge de Terry Tempest Williams

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Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du récit Refuge de l’autrice Terry Tempest Williams

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refuge

Nombre de pages: 416 pages

Maison d’édition: Gallmeister, collection Totem

Date de parution (dans cette édition): 5 mai 2022

4ème de couverture:

Utah, 1983. La montée des eaux du Grand Lac Salé menace le Refuge des oiseaux migrateurs. Hérons, chouettes et aigrettes neigeuses, dont l’étude rythme l’existence de Terry Tempest Williams, en sont les premières victimes. Au printemps, Terry apprend que sa mère est atteinte d’un cancer, comme huit femmes de sa famille avant elle. Bouleversée par la douleur de celle qu’elle accompagne dans la maladie, Terry entame une enquête pour comprendre les raisons de ce drame.

Remarquable étude naturaliste et chronique familiale saisissante, Refuge entrelace le destin des oiseaux sauvages et celui des êtres humains, frappés comme eux par les drames écologiques.

Mon avis: 

Un récit poignant sur le rapport à la maladie et son parallèle avec un refuge pour oiseaux mis en péril petit à petit par la montée des eaux du Grand Lac Salé.

La mère de l’autrice meurt à petit feu d’un cancer qui la ronge depuis des années et l’autrice raconte comment elle a décidé de l’accompagner et de l’épauler tout au long de ce dur chemin vers l’acceptation de ce qui est et qu’on ne peut défaire.

Issue d’une famille mormone très croyante, l’autrice nous livre là un beau livre sur la résilience et le deuil, sans tomber dans des clichés religieux, même si on sent que sa foi en un « après » est forte. Les dialogues avec sa Maman et également avec les autres femmes de sa vie sont vraiment émouvants, leur relation est forte, elles forment un clan soudé. De plus, j’ai trouvé que l’autrice trouvait toujours les mots justes pour décrire ses sentiments et ses sensations.

Une personne atteinte d’un cancer meurt par paliers. Et il y a une partie de vous qui meurt lentement avec elle. 

Refuge, de Terry Tempest Williams, page 232.

Par ailleurs, l’alternance entre les passages parlant du refuge des oiseaux avec ceux parlant de sa Maman était vraiment bien dosée et gardait toujours un fil conducteur.

C’est un récit qui se lit comme un essai sur le deuil et sur l’écologie, tout en ayant le rythme d’un roman (ce qu’il n’est pas, de toute évidence).

J’ai vraiment apprécié ce livre qui en plus d’aborder le thème de la maladie m’a appris bien des choses sur les mœurs des oiseaux mais également sur la vie en Utah dans les années 80, un Etat victime des retombées des tests nucléaires perpétrés sur son territoire ce qui a fait exploser les cas de cancer.

Une belle plume servant un récit lumineux et puissant, qui donne à réfléchir. Brillant.

Ma note: ♥♥♥♥♥

J’ai lu: Inconsolable d’Adèle Van Reeth

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Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du récit Inconsolable de l’autrice et philosophe Adèle Van Reeth. 

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insonsolable

Nombre de pages: 208 pages

Maison d’édition: Gallimard

Date de parution (dans cette édition): 12 janvier 2023

4ème de couverture:

Le chagrin conduit le cœur vers la littérature et la philosophie dans l’espoir d’y trouver une consolation, comme un enfant se réfugie dans les bras de sa mère. Mais les mots des autres ne consolent pas. Regarder la mort en face, n’est-ce pas constater notre condition d’êtres résolument inconsolables ?Qu’est-ce que ça change, vraiment, de perdre son père ? Sans croyance en un au-delà, que signifie l’ultime disparition de ce qui est ? Rien ne change, et pourtant le monde n’est plus le même. Il faut s’habituer à vivre dans un monde sans lui. La vie continue, les matins se succèdent, les enfants grandissent, un nouveau chat rejoint la maison, et après la grande tristesse c’est la peur de l’oubli qui survient. Et si tout redevenait comme avant ? La vie, même dans l’impossible face-à-face avec la mort, se trouve dans cette alternative : quand le temps s’étire, on s’ennuie ; quand le temps s’arrête, on gémit. Le drame n’est-il qu’une suspension provisoire de nos soucis ? Mais alors, nous autres, êtres inconsolables, avons-nous la possibilité de jouir de l’existence en connaissance de cause ? A. V. R.

Mon avis: 

Un récit qui prend aux tripes sur la perte d’un être cher, le père de l’autrice en l’occurrence. 

J’ai aimé les mots toujours justes et choisis avec soin que l’autrice pose sur ses sentiments et sur ses maux. 

C’est un livre qui fait réfléchir sur le sens de la vie, de notre vie. Aux enfants que nous avons été et les adultes que nous sommes devenus, sans avoir vu le temps défiler. Ce besoin d’être entouré, choyé par nos parents, comme lorsque nous étions petits. Ce deuil impossible à faire tant il semble impossible à Adèle Van Reeth de continuer à vivre « comme avant » dans un monde où son père n’est plus.

L’autrice parle de l’injustice qui arrache à la vie les gens que nous aimons, souvent trop tôt. 

Ce sentiment d’impuissance, de rage, de douleur et d’abandon que nous pouvons ressentir. La mort est inéluctable, même si cela fait peur ou mal d’y penser.

J’ai parfois encore le fantasme enfantin de pouvoir échapper à ma propre mort. Comme si la balle en plein cœur, la lame de la guillotine ou la tumeur qui prolifère n’allait pas me tuer. « Ca ne peut pas m’arriver à moi », il y a quelque chose d’invraisemblable dans le fait que la vie puisse s’arrêter d’un seul coup. La mort, c’est pour les autres. Je ne pense pas être invincible mais la mort comme fin définitive de toute chose pour moi m’est absolument inconcevable. Rien dans mon imagination, mon entendement ou ma sensibilité ne peut se figurer ce que signifie la mort. 

Inconsolable, d’Adèle Van Reeth, page 172

Chaque ligne de ce récit bouleversant est un bijou qui a su me toucher en plein cœur.

A lire de toute urgence.

Ma note: ♥♥♥♥♥

J’ai lu: A prendre ou à laisser de Lionel Shriver

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman A prendre ou à laisser de l’autrice Lionel Shriver dont j’avais beaucoup aimé il y a des années le roman choc Il faut qu’on parle de Kevin.

 ♥ = Bof bof, à éviter

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à prendre ou à laisser

Nombre de pages: 288 pages

Maison d’édition: Belfond

Date de parution (dans cette édition): 26 janvier 2023

4ème de couverture:

Lionel Shriver met toute son ironie, son acuité et sa tendresse dans cette nouvelle bombe de provocation. Hilarante et touchante, une œuvre explosive doublée d’une réflexion mordante sur notre rapport à la vieillesse et sur l’art délicat de préparer sa sortie.

Pendant dix ans, Kay a assisté son père atteint de la maladie d’Alzheimer. À la mort de ce dernier, le soulagement l’emporte sur la tristesse et une question surgit : comment gérer sa propre fin de vie ?
Une discussion avec son mari Cyril, quelques verres de vin et les voici qui en viennent à nouer un pacte. Certes, ils n’ont que cinquante ans, sont en bonne santé et comptent bien profiter encore de leurs proches, mais pas question de faire peser sur ceux-ci et sur la société leur inéluctable déliquescence. C’est décidé, le jour de leurs quatre-vingts ans, Kay et Cyril partiront ensemble.

Le temps passe et voici qu’arrive la date fatidique.

Une date, douze possibilités et une conclusion : dans la vie, tout est à prendre ou à laisser…

Mon avis: 

Un roman à tiroirs sur la vieillesse et la dégénérescence du corps humain. Kay et Cyril, qui ont passé des années à s’occuper de proches malades, on fait un pacte pour le moins étrange. Se suicider le jour de leurs 80 ans, pour partir quand tout va encore bien, sans devenir un poids pour leurs proches.

Des années plus tard, voilà arrivé le moment de passer à l’acte. Cependant, ont-ils vraiment envie de mourir alors qu’ils vont encore très bien ?

L’autrice décide donc de nous offrir 12 variantes où l’on voit tour à tour Cyril partir sans sa femme ou inversément, ou encore des futurs alternatifs plutôt loufoques.

Lionel Shriver dépeint avec brio les petites mesquineries des enfants qui guettent l’héritage et les parents qui essaient toujours de tirer la couverture à eux. (on va bientôt mourir alors claquons tout!)

La mort est un thème universel, qui fait peur, car c’est l’inconnu. 

Les personnages de Kay et Cyril sont touchants, qu’ils fassent preuve de courage ou de lâcheté. On les adore et on les déteste tour à tour.

J’ai vu passer suffisamment de patients âgés pour en conclure de façon définitive que très peu d’individus parviennent à maintenir au-delà de l’âge de quatre-vingts ans cette « qualité de vie » considéré comme acquise. Les maladies chroniques commencent à s’additionner. Même si on garde toute sa tête, le corps implose et la vie quotidienne tourne quasi exclusivement autour de la douleur. Chaque année qui passe allonge la liste des gestes qu’on ne peut plus faire. Le monde rétrécit, plus rien de ce qui s’y déroule n’a d’importance, ce qui compte c’est de diminuer la douleur ou, au moins, de ne pas la laisser empirer.

A prendre ou à laisser, de Lionel Shriver, page 23

Un roman drôle et lucide à la fois sur la fin de vie et les diverses issues de celle-ci.

J’ai cependant parfois été un peu perdue avec les retours en arrière car l’autrice ne remonte pas toujours au même moment dans le temps pour construire ses alternatives. Il faut donc bien suivre pour comprendre la temporalité.

Un roman moderne et rafraîchissant, même s’il donne parfois froid dans le dos. L’écriture de Lionel Shriver est incisive, on y retrouve le fiel présent dans ses autres romans. Elle est sans pitié pour ses personnages. J’ai trouvé que ce roman était assez dense, malgré son petit nombre de pages.

Un livre au thème grave abordé avec un humour noir qui vous fera vivre une expérience sans pareille. 

Ma note: ♥♥♥♥(♥)

J’ai lu: L’année de la pensée magique de Joan Didion

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Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du récit L’année de la pensée magique de l’autrice Joan Didion. 

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

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♥♥♥♥ = A lire absolument !

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l'année de la pensée magique

Nombre de pages: 288 pages

Maison d’édition: Le Livre de Poche

Date de parution (dans cette édition): 18 novembre 2009

4ème de couverture:

Une soirée ordinaire, fin décembre à new York. Joan didion s’apprête à dîner avec son mari, l’écrivain John gregory dunne – quand ce dernier s’écroule, victime d’une crise cardiaque foudroyante. Pendant une année entière, elle essaie de se résigner à la mort de son compagnon et de s’occuper de leur fille, gravement malade. dans un récit sobre et sans complaisance, l’auteur raconte la folie du deuil et dissèque, entre sécheresse clinique et monologue intérieur, une expérience indicible – et sa rédemption par la littérature. Best-seller encensé par la critique aux États-unis, L’Année de la pensée magique, déjà considéré comme un classique, a été couronné par le national Book Award.

Mon avis:

Un livre fort et terrible sur le deuil auquel doit faire face Joan Didion à la mort par crise cardiaque de son mari, lors d’une soirée banale de décembre.

Après le choc ressenti et le ballet des « et si? », elle se force à donner le change, fonçant tête baissée dans les milles activités qui rythment son quotidien. 

De plus, Joan Didion enchaîne les malheurs car au même moment sa fille est hospitalisée dans un état plus qu’incertain. Elle se doit donc d’être doublement forte. Pour elle d’abord, pour sortir la tête de l’eau, mais également pour sa fille (qui est adulte et mariée), qui a besoin de tout son soutien et sa présence auprès d’elle.

Joan Didion va nous raconter ses journées entre les visites à l’hôpital et les moments où elle se repasse le film de sa vie conjugale, repensant à toutes les discussions qu’elle a pu avoir avec son mari avant sa mort, cherchant des signes annonciateurs du malheur.

Un récit poignant, parfois un peu dérangeant car Joan Didion voit les choses d’une manière très clinique, presque impersonnelle, je pense pour se protéger même si on ressent sa douleur dans les mots qu’elle choisit. Elle analyse et décortique toutes les phases du deuil (le déni, la colère, le chagrin, l’acceptation) pour mettre des mots sur ce qu’elle ressent.

Le chagrin du deuil, en fin de compte, est un état qu’aucun de nous ne connaît avant de l’avoir atteint. Nous envisageons (nous savons) qu’un de nos proches pourrait mourir, mais nous ne voyons pas au-delà des quelques jours ou semaines qui suivent immédiatement cette mort imaginée. Même de ces quelques jours ou semaines, nous nous faisons une idée erronée. Nous nous attendons peut-être, si la mort est soudaine, à ressentir un choc. Nous ne nous attendons pas à ce que le choc oblitère tout, disloque le corps comme l’esprit. Nous nous attendons peut-être à être prostrés, inconsolables, fous de chagrin. Nous ne nous attendons pas à être littéralement fous, à être la client pas difficile qui croit que son mari va bientôt revenir et avoir besoin de ses chaussures. 

L’année de la pensée  magique, de Joan Didion, page 231

Un livre qui fait réfléchir à la chance que nous avons d’avoir les gens que nous aimons à nos côtés. Il faut profiter de la vie car on ne sait pas ce qu’elle nous réserve.

Ma note: ♥♥♥♥(♥)

J’ai lu: Vivre vite de Brigitte Giraud

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du récit Vivre vite de l’autrice Brigitte Giraud. Elle a gagné le prix Goncourt avec cette autofiction.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

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vivre vite

Nombre de pages:  208 pages

Maison d’édition: Flammarion

Date de parution (dans cette édition): 24 août 2022

4ème de couverture:

« J’ai été aimantée par cette double mission impossible. Acheter la maison et retrouver les armes cachées. C’était inespéré et je n’ai pas flairé l’engrenage qui allait faire basculer notre existence. Parce que la maison est au coeur de ce qui a provoqué l’accident. « En un récit tendu qui agit comme un véritable compte à rebours, Brigitte Giraud tente de comprendre ce qui a conduit à l’accident de moto qui a coûté la vie à son mari le 22 juin 1999. Vingt ans après, elle fait pour ainsi dire le tour du propriétaire et sonde une dernière fois les questions restées sans réponse. Hasard, destin, coïncidences ? Elle revient sur ces journées qui s’étaient emballées en une suite de dérèglements imprévisibles jusqu’à produire l’inéluctable. À ce point électrisé par la perspective du déménagement, à ce point pressé de commencer les travaux de rénovation, le couple en avait oublié que vivre était dangereux. Brigitte Giraud mène l’enquête et met en scène la vie de Claude, et la leur, miraculeusement ranimées.

Mon avis:

Dans ce livre, l’autrice revient sur les petites choses qui, mises bout à bout, ont peut-être entrainées la mort tragique à moto de son mari, vingt ans auparavant. 

En égrainant une litanie de « et si », elle raconte les faits qui ont précédé le décès de son mari et se demande si elle aurait pu éviter ce drame en prenant d’autres décisions.

J’ai trouvé la plume très belle, précise, presque chirurgicale. Cependant, j’ai trouvé ce récit un peu froid, et un peu trop autocentré. 

A aucun moment elle ne parle des sentiments de son enfant à la perte de son père. De plus, elle se donne trop d’importance, comme si elle aurait pu éviter une chose qui apparemment était écrite ainsi. Après, je comprends bien qu’à sa place, les « et si » tourneraient aussi dans ma tête. A rendre folle.

J’ai eu l’impression qu’elle ne faisait qu’énumérer les choses qui auraient dû/pu se passer autrement et qui auraient pu sauver son mari, laissant un peu de côté finalement les sentiments qui sont pourtant au cœur de tout. 

Je pense que c’est pour ces raisons que je suis un peu passée à côté de ce récit pourtant très bien écrit qui nous fait prendre conscience de la précarité de nos vies. Dommage 😦

Ma note: ♥♥♥

J’ai lu: Notes sur le chagrin de Chimamanda Ngozi Adichie

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du récit Notes sur le chagrin de l’autrice Chimamanda Ngozi Adichie.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon instagram.

notes sur le chagrin

Nombre de pages:  112 pages

Maison d’édition: Albin Michel

Date de parution (dans cette édition): 30 septembre 2021

4ème de couverture:

Comment dire adieu à un être cher alors que le monde entier est frappé par une crise sanitaire, que le défunt repose au Nigeria et que ses enfants sont bloqués en Angleterre et aux États-Unis ? Le père de Chimamanda Ngozi Adichie vient de mourir. Séparée de ses proches, cette dernière vit un deuil empêché et solitaire. Elle écrit alors sous la forme de courts chapitres, composés comme des soubresauts de chagrin et de rage, où l’amour et l’admiration qu’elle portait à son père explosent à chaque page.James Nwoye Adichie a traversé plusieurs époques de l’histoire du Nigeria. S’il a transmis la culture et la langue igbos à ses enfants, essentielles à l’oeuvre de l’autrice, il s’est aussi élevé contre certaines traditions de son pays. En partageant des anecdotes familiales simples et touchantes, Chimamanda Ngozi Adichie rend hommage au professeur émérite de l’université du Nigeria, mais surtout au père humble et affectueux qu’il était, son « dadounet originel ».La perte se voit ainsi transcendée par l’amour et la transmission.

Mon avis:

Ce livre a été écrit comme une sorte de thérapie de deuil pour l’autrice suite au décès de son papa durant l’épidémie de Covid.  

J’ai trouvé ce récit très touchant, on sent que l’autrice était très attachée à son père, qu’elle idéalisait et admirait beaucoup. Son père était un homme formidable qui était très fier de sa fille, comme de tous ses enfants.

A cause de la pandémie, elle n’a pas pu être auprès de lui lors de ses derniers instants et elle le regrette amèrement, enviant son frère qui était là tout du long. 

La mort de son père adoré la renvoie vers sa propre disparition, vers a propre mortalité. 

Les phrases sont belles, les mots bien choisis. La langue est harmonieuse et puissante.

Une érosion, un ignoble déferlement de déluges qui laissent notre famille déformée pour toujours. Les épaisseurs de perte donnent le sentiment que la vie est mince comme du papier.

Notes sur le chagrin de Chimamanda Ngozi Adichie, page 96

Bref, un récit écrit d’une manière très délicate et honnête, sans verser dans le pathos. 

Un bel hommage.

Ma note: ♥♥♥♥(♥)