J’ai lu: Dans la forêt des larmes de Glendy Vanderah

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Dans la forêt des larmes de l’autrice américaine Glendy Vanderah. Il s’agit de son second roman après Là où les arbres rencontrent les étoiles qui avaient été un gros coup de coeur pour moi.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon instagram.

Nombre de pages: 592 pages

Maison d’édition: Charleston

Date de parution (dans cette édition): 29 août 2023

4ème de couverture:

Du plus loin qu’elle s’en souvienne, Ellis a toujours trouvé refuge dans la Forêt Sauvage : un lieu magique caché derrière le massif de mûres qui borde le terrain des mobil-homes où elle a grandi. Dans cet îlot de verdure, le bruissement des feuillages et le murmure apaisant du ruisseau devenaient ses confidents les jours où sa mère buvait trop.

Aussi est-ce tout naturellement qu’elle se réfugie au milieu des arbres quinze ans plus tard, accompagnée de ses jumeaux de quatre ans et de son bébé, Viola, le jour où elle découvre l’infidélité de son mari. Mais le croassement des corbeaux, l’agitation de ses garçons et son tumulte intérieur lui font commettre l’irréparable. Au moment du départ, elle oublie sur le parking la nacelle où dort sa fille. À son retour, Viola a disparu, comme avalée par la forêt.

Rongée par la culpabilité, Ellis entame un long exil au coeur du bois pour se reconstruire. Car même si elle lui a enlevé son enfant, la nature est le seul remède qu’elle ait jamais connu…

Dans la grande tradition du nature writing, un roman envoûtant et magnétique traversé par les thèmes universels de la résilience et du pardon.

Mon avis:

Comme pour le roman précédent de l’autrice, j’ai été de suite entraînée par sa plume et son univers très riche.

Les personnages sont attachants au possible, ils sont complexes et vraiment bien pensés. 

Dans ce roman, nous allons suivre Ellis, une jeune maman de jumeaux de 4 ans et d’une petite fille de quelques mois, qui, après une ballade en forêt avec ses enfants (pour le moins éprouvante psychologiquement avec leurs disputes incessantes) va oublier – au moment d’installer les enfants dans la voiture – le landau de son bébé sur le parking. Se rendant compte de l’absence de sa fille, elle va de suite faire demi tour. Mais le landau contenant le bébé a disparu et la vie d’Ellis va s’effondrer… Suite à ce drame, elle ne se sentira plus capable ni légitime de s’occuper de ses jumeaux de 4 ans et quitte tout (son mari, ses enfants et sa maison bien entendu) pour vivre dans le plus grand dénuement, dans la nature, qui a toujours été un refuge pour elle et source d’apaisement. Ellis est une femme qui n’a pas eue une enfance facile et n’a pas bénéficié de l’amour de sa mère, qui était alcoolique et qui ne se souciait pas d’elle. De ce fait, quand elle se retrouve à son tour dans la situation de « l’abandonnatrice » (même si c’était involontaire) Ellis ne supporte pas de voir le reflet de sa mère en elle et ne veut pas répéter le même schéma.

Entre culpabilité et désespoir, elle va prendre mauvaises décisions sur mauvaises décisions, prise dans une spirale d‘autodestruction, comme pour se punir d’une faute dont elle n’est pas réellement la coupable. Dans la forêt, elle va tomber sur Keith, un garde forestier au grand cœur mais va également faire de mauvaises rencontres qui vont lui faire frôler la mort.

En parallèle, nous suivons la vie d’une enfant, Raven, élevée par sa mère au beau milieu de la forêt. Isolée, n’ayant aucun contact avec l’extérieur, sa vie va être bouleversée le jour où 3 garçons vont venir se baigner dans la rivière qui jouxte leur propriété. Raven va alors sentir le poids de la solitude peser sur ses épaules et va formuler l’envie d’être scolarisée comme tous les enfants de son âge afin de voir tous les jours ses nouveaux amis.

J’ai adoré suivre ces deux axes narratifs qui donnaient un bon rythme à l’histoire.

Ce roman parle de pardon, de rédemption. Il aborde également les thèmes plutôt délicats de la dépression et des addictions aux médicaments et à l’alcool. On y parle également des familles dysfonctionnelles (avec la jeunesse d’Ellis) et des liens familiaux, qu’ils soient de sang ou non. Ce livre est un hymne à la nature et à la liberté, mais aussi et surtout un grand roman d’amour, l’amour d’une mère pour ses enfants.

Comme dans « Là où les arbres rencontrent les étoiles », j’ai trouvé l’écriture de Glendy Vanderah très belle, ses descriptions de la nature et des émotions humaines sont toujours parfaitement décrites, elle utilise à chaque fois les bons mots aux bons endroits, pour nous tenir en haleine mais également pour nous prendre aux tripes. 

Dans la forêt de larmes est une petite brique de presque 600 pages que j’ai dévorée en quelques sessions de lecture tant j’ai été happée par cette histoire si émouvante, qui m’a fait penser bien des fois à la plume de Joyce Maynard (et vous savez comme je tiens cette dernière en très haute estime!) de par la capacité de l’autrice à imaginer des personnages auxquels nous pouvons nous identifier et pour lesquels on se fait du souci durant tout le livre ou encore aux romans de Pete Fromm de par sa facilité à personnifier la nature pour en faire une protagoniste clé de l’histoire, rendant le tout poignant au possible.

Un roman éblouissant qui restera longtemps dans ma mémoire!

Ma note: ♥♥♥♥♥


J’ai lu: Kim Jiyoung, née en 1982 de Cho Nam-joo

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Kim Jiyoung, née en 1982 de l’autrice coréenne Cho Nam-joo. Il s’agit de son premier roman et il a fait grand bruit à sa sortie.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

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kim Jiyoung née en 1982

Nombre de pages: 168 pages

Maison d’édition: 10/18

Date de parution (dans cette édition): 4 février 2021

4ème de couverture:

A 35 ans, Kim Jiyoung, Coréenne ordinaire à la vie jusque-là des plus banales se met soudain à agir de manière étrange. Pourquoi ?

Kim Jiyoung est une femme ordinaire, affublée d’un prénom commun – le plus donné en Corée du Sud en 1982, l’année de sa naissance. Elle vit à Séoul avec son mari, et leur petite fille. Elle a un travail qu’elle aime mais qu’il lui faut quitter pour élever son enfant. Et puis, un jour, elle commence à parler avec la voix d’autres femmes. Que peut-il bien lui être arrivé ? En six parties, qui correspondent à autant de périodes de la vie de Kim, Cho Nam-joo livre une photographie de la femme coréenne piégée dans une société traditionaliste. Mais Kim Jiyoung est bien plus que le miroir de la condition féminine en Corée – elle est le miroir de la condition féminine tout court.

Mon avis:

Je pense que je n’ai jamais mis autant de post-it dans un roman que dans celui-ci, tant les thèmes abordés ont eu une résonnance particulière en moi.

L’autrice nous raconte l’histoire de Kim Ji-Young, jeune femme née en 1982 (comme le titre l’indique haha) et qui d’un jour à l’autre commence à « péter les plombs », son corps et son cerveau n’arrivant plus à accepter sa condition de femme en Corée du Sud, elle commence à parler avec la voix d’autres femmes de sa vie (une amie à elle décédée, etc.), comme si elle se dédoublait.

On se replonge ensuite dans la vie de Kim Ji-Young, depuis son enfance et sa relation avec sa famille à nos jours, où elle s’est mariée et est devenue à son tour maman. On suit ses déconvenues en tant que femme dans une Corée du Sud finalement assez traditionnelle et machiste. Elle se voyait faire de hautes études, avoir un travail valorisant et elle se retrouve femme au foyer, elle a un gros sentiment de gâchis, même si elle n’est pas vraiment malheureuse. 

Bien entendu, la partie qui m’a le plus touchée est la jeunesse de Kim Ji-Young, quand elle s’étonne que son frère ne doive pas faire de tâches ménagères et qu’à l’école, les garçons soient nommés en premier lors de l’appel matinal.

On sent tout le ressentiment qu’elle a en elle, toutes ces petites choses qui, mises bout à bout, font monter une colère sourde qui n’attend que le bon moment pour exploser.

J’ai trouvé très intéressant d’en savoir plus sur la condition des femmes en Corée, pays que je pensais beaucoup plus moderne par bien des aspects. Heureusement, le mari de Kim Ji-Young est plutôt féministe, même si certaines réactions un peu « désuètes » sur la place de la femme dans la société ressortent parfois de ses discours. 

Elle aurait voulu ne rien lui reprocher, mais elle ne pouvait s’empêcher de se sentir flouée quelque part.

Kim Ji-Young, née en 1982 de Cho Nam-joo, page 131

Le roman se lit très rapidement et l’écriture (du moins la traduction en Français) est vraiment fluide.

Si le début est un peu déroutant avec Kim Ji-Young qui commence à parler et agir avec d’autres personnalités que la sienne, tout revient très vite dans l’ordre vu qu’ensuite on se focalise sur Kim Ji-Young. Que cela soit dans la sphère privée/intime, à l’école ou dans la vie professionnelle, les femmes sont constamment reléguées aux seconds rôles, ce qui est révoltant mais malheureusement toujours vrai (à différents niveaux selon les pays) de nos jours.

Bref, un roman féministe à tiroirs que j’ai trouvé très inspirant. En espérant que les choses vont bouger pour les femmes, on ne lâche rien!

Ma note: ♥♥♥♥♥


J’ai lu: Toucher la terre ferme de Julia Kerninon

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Toucher la terre ferme de l’autrice française Julia Kerninon dont j’avais adoré le roman précédent, Liv Maria.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

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toucher la terre ferme

Nombre de pages: 115 pages

Maison d’édition: L’Iconoclaste

Date de parution (dans cette édition): 13 janvier 2022

4ème de couverture:

J’étais là, un bébé parfait dans les bras, et mon corps déchiré. Dans mon orgueil comme dans mon innocence, j’ai pensé que tout s’arrêtait, alors qu’au contraire, tout commençait.
Un soir de novembre, en pyjama sur le parking de la clinique, Julia Kerninon hésite à fuir. Son premier enfant vient de naître et, malgré le bonheur apparent, elle perd pied, submergée par les doutes et la peur des contraintes. Sa vie d’avant lui revient comme un appel au large : les amours passionnels, les nuits de liberté et les vagabondages sans fin.
Dans ce récit intime, Julia Kerninon plonge au coeur des sentiments ambigus de la maternité.
Elle confie ses tempêtes intérieures : Comment être mère ? Comment rester soi ?
Elle raconte cette longue traversée jusqu’à atteindre la terre ferme, où tout se réconcilie.

Mon avis:

Un roman autobiographique lu d’une traite un soir.

J’ai aimé le ton donné à ce livre, les doutes de l’autrice, ses regrets parfois, tout ce qui fait que nous sommes des humains confrontés à l’inconnu qu’est la parentalité. Cette peur de disparaître au profit de ses enfants, de perdre son individualité. N’exister que par eux, que pour eux.

J’ai compris qu’il n’y aurait pas de retour, juste des échappées.

Toucher la terre ferme de Julia Kerninon, page 32

Ce récit m’a profondément touchée et a résonné en moi étant moi-même maman et étant personnellement passée par toutes ces phases de questionnement.

La plume de Julia Kerninon est vraiment agréable et le thème universel qu’elle a choisi est abordé avec beaucoup de sensibilité. 

Un écrit court mais intense que je ne peux que vous conseiller si le sujet de la maternité et des bouleversements qu’elle entraîne vous intéresse.

Ma note: ♥♥♥♥(♥)


J’ai lu: La beauté du ciel de Sarah Biasini

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du livre La beauté du ciel de l’autrice Sarah Biasini. Il s’agit de son premier roman. (Je ne sais pas vraiment si on peut l’appeler « roman » étant donné qu’il est autobiographique.

Petit anecdote d’ailleurs: la photo de ce livre sur instagram a reçu 4x plus de likes que toutes mes autres lectures, apparemment Romy Schneider a encore beaucoup beaucoup de fans. 

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon instagram.

la beauté du ciel

Nombre de pages: 144 pages

Maison d’édition: Stock

Date de parution (dans cette édition): 6 janvier 2021

4ème de couverture:

« Un matin de mai, le téléphone sonne, je réponds, « Bonjour, gendarmerie de Mantes-la-Jolie, la tombe de votre mère a été profanée dans la nuit. »  »

Une femme écrit à sa fille qui vient de naître. Elle lui parle de ses joies, ses peines, ses angoisses, et surtout d’une absence, celle de sa propre mère, Romy Schneider.  Car cette mère n’est pas n’importe quelle femme. Il s’agit d’une grande star de cinéma, inoubliable pour tous ceux qui croisent le chemin de sa fille.

Dans un récit fulgurant, hanté par le manque, Sarah Biasini se livre et explore son rapport à sa mère, à la mort, à l’amour. Un texte poétique, rythmé comme le ressac, où reviennent sans cesse ces questions :  comment grandir quand on a perdu sa mère à quatre ans ? Comment vivre lorsqu’on est habitée par la mort et qu’elle a emporté tant de proches ? Comment faire le deuil d’une mère que le monde entier idolâtre ?  Comment devenir à son tour mère ?

Mon avis:

Ce roman est un hymne à l’amour maternel. C’est également un questionnement sur la façon d’être mère alors qu’on n’a presque aucun souvenir de la sienne, partie bien trop tôt et dont les souvenirs qu’on en a nous ont été racontés par notre entourage. Comment devenir mère soi-même sans se faire emporter par cette vague qu’est la notoriété de notre mère défunte ? Comment être à la hauteur?

C’est à toutes ces questions que tente de répondre Sarah Biasini, fille de l’illustre Romy Schneider, alors qu’elle est enceinte de sa fille. 

L’écriture sensible et à fleur de peau de ce livre m’a beaucoup plu car on sent que Sarah Biasini est encore très touchée par le fait de ne pas vraiment avoir connu sa mère. De ne la connaître que par le biais des films dans lesquels elle jouait. Du coup, elle n’a pas l’impression de la connaître mieux que tous ses fans.

De ce fait, elle se sent comme dépossédée de son chagrin en tant que petite fille qui a perdu sa maman… et même si elle a été très entourée étant petite, elle ressent toujours ce manque et ce trou dans son cœur qu’elle espère voir comblé en devenant elle-même maman.

On suit donc son parcours comme maman, d’abord durant sa grossesse, ses questionnements, etc. Ensuite à la naissance de sa fille, sa peur de disparaître et de ne pas voir sa fille grandir comme sa propre mère. On la sent fragile et forte à la fois. Fragile dès qu’il s’agit de sa mère et forte quand il s’agit de sa petite fille pour qui elle veut être un modèle de stabilité. 

Un magnifique livre sur la transmission mère-fille et sur un deuil impossible. 

La plume de Sarah Biasini est très agréable à lire, le style est fluide et les chapitres très très courts (2-3 pages max).

Ce roman m’a beaucoup touchée (étant moi-même maman de deux petites filles) et je l’ai dévoré en deux soirs à peine. 

Un bijou.

 

Ma note: ♥♥♥♥♥


[Famille] L’épineuse question du 2ème enfant

Coucou tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler d’un sujet très personnel qui revient souvent sur la table chez nous, sans vraiment trouver de réponse.

La question, vous l’aurez compris si vous avez lu le titre, est de savoir si oui ou non nous allons donner un petite frère/une petite soeur à notre fille Elisa (2 ans 4 mois).

Quand notre fille est née, nous avions décidé avec mon mari de nous laisser jusqu’à sa première année pour prendre notre décision. Mais quand notre fille a eu un an, le désir d’un(e) deuxième n’était pas du tout présent, entre la fatigue et le stress permanents.

En effet, j’ai baissé mon taux de travail à 60 % (je travaillais à 100% avant sa naissance) pour m’occuper de notre fille 2 jours par semaine, taux que je trouve parfait, ainsi notre fille passe 4 jours par semaine avec ses parents et 3 jours à la crèche.

Oui, car notre fille va à la crèche 3 jours par semaine. Mes beaux-parents habitants à environ 350 km de chez nous (coucou le Tessin!) et mes parents à 70 km (Hello Bienne), nous n’avons aucune aide de la part de nos familles pour garder notre fille, il n’y a que mon mari et moi (enfin bon on va pas se plaindre, c’est nous qui avons voulu faire un enfant hein mais un peu d’aide de temps en temps ben ça serait pas mal lol).

A ses débuts en crèche, j’ai du rater pas mal le travail car quand elle était malade elle ne pouvait pas y être accueillie. Bien des fois j’ai du partir du travail pour des vraies ou fausses alertes. En soi ce n’est pas grave, ma fille est toujours passée en premier. Mais mon travail ne se fait pas tout seul non plus et les jours où j’ai enfin pu aller travailler j’ai du rattraper mon retard, devant faire de longues journées bien stressantes. Si comme moi vous travaillez à temps partiel vous devez également savoir que le regard des autres est toujours assez critique, à nous faire des remarques comme quoi « on n’est jamais là » ou les « ah, tu pars déjà? ». Il ne faut cependant pas finir trop tard pour pouvoir aller chercher la puce avant la fermeture de la crèche à 18h30, faire à manger (un truc sain si possible mais des fois on fait comme on peut, j’ai arrêté de me flageller si un soir de temps en temps on mange une pizza au four) et ensuite tout s’enchaîne, jeux, douche/bain si besoin et au dodo pour ma fille vers 20h. La course quoi !

Mais on s’en sort.

J’adore cette « routine » qui s’est mise en place d’elle-même. 

Le matin, c’est mon mari qui amène notre fille à la crèche (vers 7h) ce qui me laisse le temps de finir de me préparer et de faire un peu de rangement avant de partir à mon tour. Le soir c’est en général moi qui vais la chercher car mon mari finit souvent assez tard le travail, sauf le vendredi, c’est sacré, il sort toujours un peu plus tôt pour aller chercher lui Elisa. (on y va de temps en temps ensemble d’ailleurs, j’adore ce moment où on marche main dans la main, un peu insouciants héhé).

J’adore passer 2 jours par semaine à la maison pour être avec ma fille. J’en profite pour faire un peu d’avance dans le ménage mais ce n’est pas ma priorité. J’aime surtout passer du temps avec elle. Elle a maintenant atteint la période des « pourquoi » et des « t’as vu Maman? le bus, la lune, le ciel, la nuit » – rayez la mention inutile –  et c’est passionnant de la voir évoluer et s’émerveiller devant tout et n’importe quoi. Cela me fait voir le monde autrement – à travers ses yeux – et c’est vraiment chouette.

C’est clair qu’avec mon salaire réduit et les frais de crèche exorbitants, les fins de mois ne sont pas toujours très glorieuses. Parfois j’ai l’impression de courir après du vent. Surtout que vous le savez si vous avez lu mon article sur la surconsommation, j’ai un peu de peine à gérer mes dépenses haha. De plus, je trouve les structures d’accueil pas toujours très arrangeantes pour les parents qui travaillent et qui n’ont pas d’aide extérieure.

Bref, tout ça pour vous dire qu’à présent, notre fille a 2 ans et 4 mois, parle plutôt bien et est très indépendante (elle s’invente pleins d’histoires et adore regarder des livres, chante beaucoup, adore les duplos avec lesquels elle construit des « châteaux »…). Nous avons trouvé un rythme à trois qui nous convient parfaitement. Nous avons recommencé à sortir (chacun notre tour bien sûr faut bien que quelqu’un garde notre fille n’est-ce pas) et à retrouver une vie « sociale ». De temps en temps, nous nous permettons un restau en famille, maintenant qu’Elisa arrive à rester tranquille environ 1h30 le temps qu’on soit servis et qu’on mange…

Du coup, nous avons peur de détruire cet équilibre avec un 2ème enfant. Notre fille va-t-elle bien le prendre? Ne va-t-elle pas régresser ?

Crédit photo : topito.com

Et puis financièrement, 2 enfants à la crèche, c’est chaud.  Et puis, vais-je pouvoir garder mon travail avec deux enfants ? On avait pu me remplacer durant mon premier congé mat’ est-ce que ce sera également le cas pour un 2ème ? Vais-je ensuite retrouver mon poste d’assistante de Direction comme avant ? Ne vais-je pas passer mon temps à courir à droite à gauche ? Et puis déjà maintenant nous n’avons jamais l’occasion de sortir en amoureux (ça fait cher la soirée de payer un(e) babysitter + les frais de restaurant, de cinéma etc.), j’ai peur que tout soit encore plus difficile ensuite,  de perdre le « reste » de vie de couple que nous avons réussi à préserver actuellement (nous passons de belles soirées à la maison, notre fille dormant super bien depuis toute petite).

Notre appartement (que nous adorons) est un 4,5 pièces mais l’une des chambres est notre bureau (et bien rempli), ce n’est pas envisageable de le transformer en chambre. Notre fille partagera-t-elle sa chambre ? Faudrait-il déménager pour plus grand ?

Et puis finalement, est-ce que je pourrai encore avoir du temps pour moi pour lire, écrire sur mon blog, jouer aux jeux vidéos? Égoïstement, je me pose ces questions, oui. Je sais bien qu’au début tout sera réduit (comme à la naissance de notre fille) mais j’ai peur de passer ensuite mon temps à faire la police entre les deux enfants et de me perdre là au milieu.

D’un autre côté, à chaque fois que je vois des nouveaux-nés (je suis en train de suivre la série Netflix *Call the Midwife* qui suit des sages-femmes dans les années 50-60), cela me donne envie ! Sachant que j’ai eu des problèmes pour avoir notre fille et j’ai du suivre un traitement incluant des injections, (syndrome des ovaires poli-kystiques ou OPK pour les intimes lol), il ne faudrait pas trop tarder à s’y mettre si on ne veut pas que les enfants aient 10 ans d’écart haha. De plus, ayant moi-même un grand frère, je trouve que les moments passés à jouer ensemble et même à se chamailler restent de très bons souvenirs pour moi, je n’aimerais pas priver ma fille de ça.

Crédit photo : topito.com

Crédit photo : topito.com

Bref, tout ça tourne dans ma tête, me stresse. J’ai l’impression d’entendre le tic-tac de mon horloge biologique dans ma tête (même si je n’ai « que » 31 ans).

J’ai envie, mais j’ai peur.

Je crois que mon mari est dans le même état d’esprit que moi.

Et puis, j’ai fait une légère dépression à la naissance de notre fille (pas assez entourée par ma famille, je me suis sentie dépassée), je n’ai pas envie de revivre ça. Je ne sais pas comment j’arriverais encore à tout gérer entre un bébé, ma fille, les chats (oui nous avons 2 chats 🙂 ), mon travail, le ménage et mes hobbies que je ne veux pas abandonner car j’en ai aussi besoin pour être épanouie.

Parfois je pense aussi à tout ce qu’il se passe sur terre et je me demande si c’est bien responsable de mettre encore au monde un enfant dans notre triste époque ? Cela m’avait déjà rendu malade en 2015 rien que de penser à l’avenir de ma fille dans ce monde qui devient fou …

Est-ce que notre fille pourrait regretter de ne pas avoir de soeur/frère ? (après c’est clair, on ne ferait pas un 2ème pour occuper la première, on est là pour ça)

Quand je me relis je me dis que finalement c’est surtout l’aspect financier qui me/nous retient et je trouve ça triste qu’on vive à une époque où on est obligés de réfléchir à toutes ces choses avant de se lancer. (enfin les personnes raisonnables et responsables le font)

Et vous, vous en pensez quoi ? plutôt enfant unique ou fratrie ?

N’hésitez pas à me donner votre avis et/ou votre ressenti à ce sujet !

Bisous !

Crédit photo : topito.com

p.s. désolée pour la tartine ! 😛