J’ai lu: La langue des choses cachées de Cécile Coulon

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman La langue des choses cachées de l’autrice Cécile Coulon. 

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

L’image provient de mon instagram.

Nombre de pages: 134 pages

Maison d’édition: L’Iconoclaste

Date de parution (dans cette édition): 11 janvier 2024

4ème de couverture:

À la tombée du jour, un jeune guérisseur se rend dans un village reculé. Sa mère lui a toujours dit :  » Ne laisse jamais de traces de ton passage.  » Il obéit toujours à sa mère. Sauf cette nuit-là.

Cécile Coulon explore dans ce roman des thèmes universels : la force
poétique de la nature et la noirceur des hommes. Elle est l’autrice
de Une bête au Paradis, Prix littéraire du Monde, Trois saisons d’orage, prix des Libraires, et du recueil de poèmes Les Ronces, prix Apollinaire.
Avec La Langue des choses cachées, ses talents de romancière et
de poétesse se mêlent dans une oeuvre littéraire exceptionnelle.

Mon avis:

La poésie de Cécile Coulon se ressent dans chacune de ses phrases qui sont d’une musicalité folle.

Une langue très visuelle, presque charnelle.

Nous allons suivre « le fils » de «la mère », une sorte de rebouteuse, qui reprend le flambeau de celle-ci. Il a une perception particulière de chacun et arrive à lire dans les gens comme dans un livre ouvert.

La violence lui fait horreur mais il doit cependant se forcer à la côtoyer afin de gagner de quoi vivre.

J’ai eu toutefois du mal à me mettre vraiment dans cette histoire que j’ai trouvée peut-être un peu trop mystique à certains moments.

En effet, j’ai trouvé difficile de s’y repérer temporellement parlant, on ne sait pas si cela se passe à notre époque ou non, ce qui donne une ambiance particulière à cet ouvrage.

De plus, les actes et paroles de « la mère » et du « fils » s’entremêlent pour ne faire qu’un et parfois on n’arrive même plus à les distinguer.

Ce roman aborde le thème (entre autres)des violences sexuelles et de l’omerta qui était de mise dans les petits villages.

Un livre agréable à lire (j’adore la plume de Cécile Coulon!) mais pas mon préféré de l’autrice.

Ma note: ♥♥♥(♥)


J’ai lu: Veiller sur elle de Jean-Baptiste Andrea

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Veiller sur elle de l’auteur Jean-Baptiste Andrea. Vous n’êtes sûrement pas sans savoir qu’il a gagné le prix Goncourt 2023. De plus, il s’agit du premier roman sélectionné pour le Prix du Festival du LÀC pour lequel je fais cette année encore partie du jury.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

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Nombre de pages: 580 pages

Maison d’édition: L’Iconoclaste

Date de parution (dans cette édition): 17 août 2023

4ème de couverture:

Au grand jeu du destin, Mimo a tiré les mauvaises cartes. Né pauvre, il est confié en apprentissage à un sculpteur de pierre sans envergure. Mais il a du génie entre les mains. Toutes les fées ou presque se sont penchées sur Viola Orsini. Héritière d’une famille prestigieuse, elle a passé son enfance à l’ombre d’un palais génois. Mais elle a trop d’ambition pour se résigner à la place qu’on lui assigne.
Ces deux-là n’auraient jamais dû se rencontrer. Au premier regard, ils se reconnaissent et se jurent de ne jamais se quitter. Viola et Mimo ne peuvent ni vivre ensemble, ni rester longtemps loin de l’autre. Liés par une attraction indéfectible, ils traversent des années de fureur quand l’Italie bascule dans le fascisme. Mimo prend sa revanche sur le sort, mais à quoi bon la gloire s’il doit perdre Viola ?
Un roman plein de fougue et d’éclats, habité par la grâce et la beauté.

Mon avis:

Ce roman commence en Italie, en 1916, où nous suivons Mimo, le narrateur, un jeune garçon de très petite taille confié par sa mère à son oncle, tailleur de pierres. Très vite, Mimo va montrer à son oncle – qui le maltraite – qu’il a un don certain pour la sculpture de statues.

Un jour, lors d’une balade au cimetière avec son meilleur ami Alinéa, il va faire la connaissance de Viola, une jeune fille de son âge, héritière de la famille la plus riche de la région, les Orsini.

Entre ces deux êtres que tout sépare c’est le coup de foudre amical immédiat. Au fil des années et malgré les séparations et les embûches qui parsèmeront leurs vies, ils trouveront toujours le moyen de se retrouver. Leurs conversations sont riches et variées et même s’ils ne sont pas d’accord sur tout, ils s’accordent toujours sur le fait que ce à quoi ils aspirent par dessus tout est la liberté. 

– C’est ridicule tout ça. 

– Qu’est-ce qui est ridicule Mimo?

– Toi, moi. Notre amitié. Un jour on s’aime, le lendemain on se déteste… Nous sommes deux aimants. plus nous nous rapprochons, plus nous nous repoussons.

– Nous ne sommes pas des aimants. Nous sommes une symphonie. Et même la musique a besoin de silences.

Veiller sur elle, de Jean-Baptiste Andrea, page 458

Un magnifique roman sur une amitié entre un jeune homme pauvre mais surdoué qui arrivera à sortir son épingle du jeu et une jeune femme intelligente et passionnée qui rêve de pouvoir s’extraire de sa cage dorée.

En effet, Mimo va tout faire pour réaliser son souhait le plus cher. Devenir un transfuge de classe qui pourra se permettre de dire « M… » aux personnes qui l’ont maltraité ou méprisé quand il était plus jeune.

Ce livre est un hymne à la liberté de pouvoir choisir notre voie et de pouvoir influer sur notre destin par nos actes. Je me souviendrai longtemps de ce roman et de ses deux héros. Je dois pourtant vous avouer j’ai eu un peu de mal à me mettre dedans au début mais passé les 50 premières pages je n’ai plus pu le lâcher.

J’ai été sous le charme de cette belle histoire d’amitié qui transcende les conditions sociales et les convenances. Un roman qui a su m’émouvoir et dont la puissance émotionnelle augmente au fil des pages.

Ma note: ♥♥♥♥(♥)


J’ai lu: Sauvage de Julia Kerninon

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Sauvage de l’autrice française Julia kerninon.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

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Nombre de pages: 299 pages

Maison d’édition: L’Iconoclaste

Date de parution (dans cette édition): 17 août 2023

4ème de couverture:

​A Rome, Ottavia Selvaggio a décidé à quinze ans d’être maîtresse de son destin.

Ni ses histoires d’amour, ni le mariage, ni même la maternité ne la font dévier de sa route. Pendant que son mari s’occupe de leurs enfants, elle invente dans son restaurant une cuisine qui ne doit rien à personne. En robe noire et sans frémir, Ottavia avance droit, jusqu’au jour où un homme surgit du passé avec un aveu qui la pousse à douter de ses décisions. Comment être certaine d’avoir choisi sa vie ?
Le désir a-t-il une fin ?

Mon avis:

Sauvage explore encore une fois le thème des désirs enfouis, secrets ou assumés d’une femme. 

Nous y suivons Ottavia Selvaggio, jeune femme qui a hérité de son père de la passion pour la cuisine. Comme lui, elle en fait son métier, au grand désespoir de sa mère qui sait ce que ce métier veut dire pour la famille de celle ou celui qui le pratique. Absence, horaires impossibles, mauvaise humeur, stress…

Je ne voulais pas faire les plats de mon enfance, mais des plats qui la racontent. Je voulais mettre dans ma cuisine la révolte empêchée de ma mère, sa mauvaise grâce pleine de superbe, ses abdications, ses fureurs, ses yeux bleu-noir comme des raisins secs le soir, ses regrets cuisants. Il me faudrait des années pour y parvenir mais je voulais inventer des plats qui parleraient des centaines de livres lus par provocation, les pieds sur la table devant les assiettes vides, les mille ruses, je voulais donner à voir le refus de servir, superbe, tempétueux, des femmes de ma famille, le refus catégorique de se livrer totalement à qui que ce soit.

Sauvage, de Julia Kerninon, pages 94-95

Ottavia se repose énormément sur son mari, professeur, pour s’occuper de leurs enfants et gérer la logistique familiale. Absente, libre, elle met en avant son métier et sa passion avant toute autre chose, laissant la charge mentale du foyer à son mari (ça change!).

Souvent agaçante, on ne peut toutefois qu’admirer Ottavia, qui ose inverser la tendance qui fait que c’est souvent l’homme qui se donne corps et âme pour son métier, laissant sa femme « se sacrifier » et s’occuper des enfants en mettant son travail (qui peut-être la passionne aussi!) entre parenthèses. Elle reproduit le schéma de son père avec sa mère, mais en inversant les rôles. D’ailleurs, je pense qu’il est fait exprès que nous ayons l’impression qu’Ottavia abuse un peu alors que ce comportement aurait été – merci le patriarcat – moins choquant de la part d’un homme.

Bien sûr, on ressent la tension dans son couple, qui monte au fil des chapitres, d’autant plus quand Ottavia retombe sur un ancien amoureux. 

Sauvage est un roman qui pose des questions sur nos chemins de vie et comment ne pas regretter les choix qu’on a fait (ou pas) ou les décisions prises au fil de notre existence et qui conditionnent notre destin. Ottavia veut tout, elle ne veut renoncer à rien. Mais est-ce seulement possible?

J’ai aimé retrouver la plume toujours très fine et intelligente de Julia Kerninon, une autrice qui sait toujours nous toucher en plein cœur avec ses personnages un peu torturés mais finalement c’est justement ce qui les rend si attachants et mémorables. 

Ma note: ♥♥♥♥(♥)


J’ai lu: L’été où je suis devenue vieille d’Isabelle de Courtivron

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du récit L’été où je suis devenue vieille de l’autrice Isabelle de Courtivron.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

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l'été oÙ je suis devenue vieille

Nombre de pages: 165 pages

Maison d’édition: L’Iconoclaste, collection proche

Date de parution (dans cette édition): 11 mai 2023

4ème de couverture:

Cet été-là, Isabelle de Courtivron s’aperçoit qu’elle a perdu en souplesse et qu’elle s’essouffle plus vite. Elle a du mal à apprivoiser Instagram. Elle se surprend à voir partout, tout le temps, des plus jeunes qu’elle. Qu’est-ce qui lui arrive ? Elle est devenue vieille. Indépendante, voyageuse, féministe, Isabelle de Courtivron était professeure de lettres aux États-Unis. Pourquoi est-elle soudain devenue inaudible, invisible pour les autres ?
Sans fard, elle raconte ce basculement qu’elle n’a pas anticipé. Elle revisite son passé, ses amitiés et ses amours. Un livre émouvant et plein d’autodérision sur le vieillissement au féminin.

Mon avis: 

Une très belle réflexion sur le vieillissement chez les femmes et comment il est perçu par la société. 

L’autrice raconte comment, insidieusement, elle voit le regard des gens sur elle changer, passant de « Madame » à « Ma petite Dame ».

Nul ne doute que les hommes fragilisés par le mythe néfaste de la virilité souffrent eux aussi du basculement dans la vieillesse, dont l’impuissance est l’un des premiers signes concrets, et qui peut les mener au désespoir. Mais les femmes qui ont écrit à ce sujet comparent rarement leur déclin personnel à un déclin plus vaste de la société. Peut-être parce qu’elles n’éprouvent pas la même peur de perdre ne puissance qu’elles n’ont jamais eue.

L’été où je suis devenue vieille, d’Isabelle de Courtivron, pages 122-123

Avec humour et clairvoyance, l’autrice nous raconte ses anecdotes et ses réflexions sur le sujet. Il est vrai qu’en temps que femme, on peut très vite devenir obsédée par le culte de l’image, un certain jeunisme véhiculé par les réseaux sociaux et les magazines.

Isabelle de Courtivron est une femme passionnante et passionnée et j’ai adoré en savoir plus sur sa vie, voir qu’en fin de compte nous ne sommes jamais content(e)s de ce que nous avons, nous ne sommes jamais « assez » mais comprenons, souvent trop tard malheureusement, que nous étions déjà parfaits comme nous étions. 

Ce livre donne envie de croquer la vie à pleine dents et de nous accepter tel(le)s que nous sommes, et ne pas perdre du temps à se scruter dans les miroirs (souvent déformants).

Une belle leçon de vie.

Ma note:  ♥♥♥♥(♥)

J’ai lu: Bien sûr que les poissons ont froid de Fanny Ruwet

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Bien sûr que les poissons ont froid de l’autrice Fanny Ruwet. Il s’agit de son premier roman.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

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bien sûr que les poissons ont froid

Nombre de pages: 266 pages

Maison d’édition: L’Iconoclaste

Date de parution (dans cette édition): 30 mars 2023

4ème de couverture:

Vous tenez entre les mains l’irrésistible roman de Fanny Ruwet… Il parle de dépression, de rencontres amoureuses sur les réseaux sociaux, de crise existentielle et d’alcoolisme mondain. Il nous embarque dans une intrigue à couper le souffle. Et évidemment, la fin va vous surprendre.
C’est un livre truffé de blagues, contrairement à cette présentation, son éditeur ayant moins d’humour que son autrice. Vous allez verser quelques larmes, mais surtout rire, beaucoup rire. Et ça, c’est rare en littérature

Mon avis: 

Un roman que j’ai dévoré en plus ou moins 2h, un après-midi, durant la sieste de ma seconde fille.

On y suit une jeune femme, Allie, un peu mélancolique, introvertie (enfin ça dépend des moments) et aux penchants dépressifs (elle a aussi un petit penchant pour l’alcool). Elle se remémore dès la première page du livre le bon temps des conversations MSN. (qui s’en souvient?? MSN ou Caramail avant lui où nous pouvions discuter avec des personnes du monde entier (ou de notre bled) et nous confier comme si nous nous connaissions depuis toujours. Vous noterez d’ailleurs que nous n’avions vraiment pas peur de tomber sur des gens malveillants.) Mais revenons à nous moutons, ou plutôt à Allie qui aimerait retrouver la trace de Nour, un garçon avec lequel elle avait beaucoup discuté online (et avait même fait des déclarations) lorsqu’elle était adolescente. Celui-ci avait disparu des radars du jour au lendemain, laissant Allie désemparée.

Va s’en suivre une enquête pour le moins palpitante en compagnie de son meilleur ami Maxime qui se prend très vite au jeu lui aussi, surtout si cela peut remonter le moral d’Allie.

Il y a pleins de choses comme ça qu’on fait pour la dernière fois, sans s’en rendre compte. On en sacralise beaucoup: le dernier jour au collège, le dernier jour au taf,, le dernier soir des vacances… On en manque beaucoup, aussi. En général, ce n’est qu’après coup qu’on réalise avoir embrassé un amoureux, vu un proche ou entendu une chanson pour la dernière fois. 

Il y a probablement des dernières fois qu’on aurait vécues différemment, si on avait su. On y aurait mis plus d’attente, plus d’intensité. On se serait concentrés le plus fort possible pour ne pas oublier ce moment.

Bien sûr que les poissons ont froid, de Fanny Ruwet, page 33.

Ce livre est truffé d’humour et on a vraiment l’impression d’entendre la narratrice dans notre tête. Sa façon de s’exprimer, son phrasé particulier et très « parlé », tout est fait pour que le roman soit addictif. Les notes de bas de page sont hilarantes, je me suis beaucoup retrouvée dans cet humour un peu sarcastique 😉

Bien que l’autrice soit plus jeune que moi, les références citées, qu’il s’agisse de musique, séries télé, jeux vidéos, etc. sont proches des miennes ce qui fait que j’ai eu l’impression de boire un café avec une copine qui me raconte ses malheurs et ses déboires amoureux.

A noter que ce roman est partiellement autobiographique ce qui le rend d’autant plus attachant.

Un roman qui aborde le thème des rencontres online et les désillusions qui les ont souvent accompagnées. Il parle également de cette génération qui n’a pas vraiment envie de grandir et qui préférerait rester dans son cocon plutôt que d’affronter le quotidien morose et angoissant. 

Un livre que je vais précieusement garder dans ma bibliothèque!

Ma note: ♥♥♥♥♥

J’ai lu: Reste d’Adeline Dieudonné

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du roman Reste de l’autrice Adeline Dieudonné. 

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

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Reste

Nombre de pages: 282 pages

Maison d’édition: L’Iconoclaste

Date de parution (dans cette édition): 6 avril 2023

4ème de couverture:

Je ne suis pas certaine d’avoir pleinement saisi ce qui m’est arrivé, ni ce qui m’a conduite à agir comme je l’ai fait. Certains matins, tout me semble limpide. À d’autres moments, je me vois comme un monstre, une créature que je ne reconnais pas, qui m’aurait possédée dans un instant de vulnérabilité. Mais je crois que cette image vient du regard des autres.
J’ai fait ce que je pouvais.
Il n’y a pas de morale à cette histoire. Tout ce que je sais, c’est que je vous dois les faits. Je vais donc m’attacher à les relater pour vous, et sans doute aussi pour moi, avec toute la précision dont je suis capable. Ils m’emmèneront sur des territoires obscurs, dans les marécages de ma conscience et, pour quelques secondes encore, contre la peau de M. « 

Mon avis: 

Ce roman aborde le deuil d’un angle inédit et rarement abordé dans les romans, celui de la maîtresse. 

Un femme, en week-end avec son amant, va découvrir le corps sans vie de celui-ci et ne pourra se résoudre à le laisser partir en prévenant les autorités et ses proches. Elle commence donc à écrire des lettres à la femme de son amant, lui révélant l’amour qu’elle porte à son mari et la détresse et la peine qui l’accablent. 

C’est un roman sur un amour impossible à vivre au grand jour et donc vécu avec une intensité sans pareille.

La narratrice est une femme libre (elle est divorcée et son fils unique est grand) qui pourrait avoir n’importe quel homme mais non, c’est M. qu’elle veut. M. qu’elle sait ne pas être libre. M. qui ne lui a jamais rien promis et qui ne quittera jamais sa femme et son petit confort pour elle. Pour ne surtout pas le perdre,  elle lui fait croire que cette situation lui convient, alors qu’elle rêverait de tellement plus. Même si elle essaie de se persuader du contraire, être « la légitime » lui plairait énormément, elle qui aime tout de lui et qui passe finalement si peu de temps avec. Dans un sens, elle idéalise cet amour car quand celui-ci n’a jamais été terni par la routine.

La narratrice relève également sans pitié les petites mesquineries que se font subir les conjoints au quotidien, les couples étant souvent mis à mal avec la venue des enfants. En effet, le fait de fonder une famille met encore plus en exergue les disparités au sein du couple surtout pour tout ce qui est la répartition des tâches.

Au fond je ne sais rien. Rien de ce que vous avez ressenti quand l’homme que vous aimiez, qui vous avait tout promis, avec lequel vous aviez connu mille étreintes, avec lequel vous avez décidé d’avoir un enfant, cet homme qui a dû pleurer de bonheur sur votre corps, quand il s’est mis à vous appeler par votre prénom, quand son regard s’est éteint, quand vous avez fini par comprendre qu’une partie de votre histoire était terminée, ou morte, ou, si on veut utiliser un terme plus optimiste, s’était transformée. Il y aune part de transformation dans les histoires d’amour, j’en suis certaine, mais le désir qui meurt, c’est le désir qui meut. Point. 

Reste, d’Adeline Dieudonné, pages 30-31

Les mots d’Adeline Dieudonné sont soigneusement choisis et très poétiques. Il y a un peu de « la vraie vie » dans ce 3ème roman dans le sens que l’autrice veut choquer avec le postulat un peu glauque du départ, mais ensuite, on découvre un côté très sensible et à fleur de peau de l’autrice ou du moins elle sait insuffler ces sentiments à son héroïne. 

J’ai trouvé ce portrait de femme très touchant et terriblement humain. 

Un roman d’amour atypique et poignant qui ne laissera personne indifférent. 

Ma note: ♥♥♥♥♥

J’ai lu: Il ne doit plus jamais rien m’arriver de Mathieu Persan

Hello tout le monde !

Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parler du récit Il ne doit plus jamais rien m’arriver de l’illustrateur et à présent auteur Mathieu Persan. Il s’agit de son premier livre et il en a réalisé la sublime couverture.

 ♥ = Bof bof, à éviter

♥♥ = Sympa, sans plus

♥♥♥ = Pas mal du tout , j’ai passé un bon moment !

♥♥♥♥ = A lire absolument !

♥♥♥♥♥ = Attention, gros coup de cœur !

Les (♥) représentent les demis 

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Il ne doit plus jamais rien m'arriver

Nombre de pages: 255 pages

Maison d’édition: L’Iconoclaste 

Date de parution (dans cette édition): 9 mars 2023

4ème de couverture:

Le portrait tendre d’une famille et de ses mystères.

Ça a a commencé dans son bas-ventre. Une multiplication de cellules qui semblait anarchique. De mitose en mitose, une forme s’est dessinée. Une protubérance, puis des excroissances sont apparues et un battement rapide s’est fait entendre. C’était il y a bien longtemps, et cet amas de cellules, c’était moi. Flottant dans l’utérus de maman, au chaud, grandissant en paix, protégé du monde par le liquide amniotique.
 » Il ne doit plus jamais rien m’arriver.  » C’est ce qu’elle a dit quand elle est devenue mère. Dès lors, sa vie n’a plus été qu’une course de saut d’obstacles visant, de contorsions en feintes, à éviter tout événement inopiné. Jusqu’à l’arrivée d’un invité surprise.
Ça a commencé au même endroit, presque de la même façon, trente-sept ans plus tard.

Mon avis: 

On va finir par croire que je ne lis que des livres tristes (Refuge de Terry Tempest Williams, Inconsolable d’Adèle Van Reeth…) mais ce n’est pas fait à dessein, j’ai juste choisi sans faire exprès des livres aux mêmes thèmes (la maladie, le rapport à la mort, le deuil) dernièrement. Bon peut-être que mon état d’esprit pour le moins mélancolique de ce début d’année joue peut-être dans mes choix de lectures 😉

J’ai été touchée au coeur par ce récit poignant, cet hommage magnifique à sa Maman que fait là Mathieu Persan. 

Son écriture est belle, les mots choisis avec soin pour décrire au plus juste ses sentiments. 

Il faut écouter, il faut essayer de récupérer ce qui ne sera plus dit. Parce que ceux qui la connaissent, ils vont mourir un jour et, avec eux, une partie de maman partira aussi. Déjà, en mourant, maman s’est effacée par le début. Plus personne pour nous dire comment elle était, enfant, nous raconter les bêtises qu’elle prenait tant de plaisir à faire. Plus personne pour nous dire ce qui a pu lui arriver. Sa vie ne commence plus qu’à la vingtaine, quand elle a rencontré mon père. Et quand mon père partira, sa vie commencera avec les premiers souvenirs de ma sœur. Et ainsi de suite jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien. Une boîte à bijoux dans un tiroir, dont on ne connaît plus les histoires.

Il ne doit plus jamais rien  m’arriver, de Mathieu Persan, pages 236-237.

J’ai adoré aussi le portrait si touchant qu’il dresse de son papa, si optimiste et terre à terre. On sent tout l’amour qu’il avait pour sa femme et le courage qu’il puise en lui pour être là pour ses enfants et ne pas s’effondrer.

Bref, vous l’aurez compris, j’ai été complètement sous le charme de ce récit qui a vraiment résonné en moi. Un hymne à la famille et à l’amour. Merci Mathieu Persan pour ce merveilleux premier livre que je ne peux que vous encourager à découvrir.

Ma note: ♥♥♥♥♥

Bilan de mes lectures du mois d’octobre 2020

Coucou tout le monde !

Je reviens aujourd’hui pour vous présenter mes lectures du mois d’octobre 2020.

Toutes les images proviennent de mon instagram.

Romans lus durant le mois : 7 dont 2 SP

Mangas lus durant le mois: 5

Bandes dessinées lues durant le mois: 1

Le mois d’octobre était un un peu placé sous le signe « Girl Power » car que de femmes fortes et inspirante il y avait dans les livres lus le mois dernier comme dans le fabuleux une farouche liberté sur la vie de Gisèle Halimi interviewée par Annick Cojean,  Un magnifique livre sur le combat de cette femme pour faire valoir le droit des femmes. Des droits pour lesquels aujourd’hui encore nous devons nous battre car rien n’est jamais acquis. Ce livre devrait être lu dans les écoles!

Dans Liv Maria, Julia Kerninon nous emmène en voyage avec une héroïne libre et terrassée par un terrible secret. Une jolie découverte!

J’avais beaucoup entendu parler de Miracle de Solène Bakowski mais je dois avouer avoir été déçue par le dénouement de l’histoire mais je vous en reparlerai plus en détail dans l’article qui lui sera dédié.

Une déception avec Les soeurs de Fall River de Sarah Schmidt que j’ai trouvé un peu longuet et ennuyant.

Gros coup de coeur avec le dernier Marc Voltenauer, Les protégés de Sainte Kinga dont je vous avais parlé juste ici, un fantastique roman sur une prise d’otage dans les mines de sel de Bex .. Un roman à tiroirs qui nous fait passer par toutes les émotions !

J’ai également adoré le premier roman de Sarah Baud, une fille hors pères dont je vous avais parlé juste ici que j’ai trouvé haletant et passionnant. Vivement le prochain!

Et pour terminer avec les romans, j’ai bien évidemment adoré la conclusion de la trilogie du « chien » de Patrick Bauwen. Il fait encore une fois très fort avec l’heure du diable car il arrive à nous fournir un final cohérent et intelligent. Chapeau!

Niveau mangas, j’ai rattrapé mon retard dans Gran Blue Fantasy de Cocho, une jolie épopée où l’amitié et l’entraide sont au coeur de tout. Pas un chef d’œuvre mais j’aime beaucoup tout de même !Apparemment il y a un jeu vidéo qui reprend l’univers du manga ou est-ce le contraire ? A vrai dire je n’en sais rien!

Comme d’habitude, j’ai été ravie de lire un nouveau tome de Bride Stories de Kaoru Mori car les dessins sont vraiment somptueux et les personnages toujours autant touchants.

Bien entendu, j’ai foncé sur le tome 16 de The Promised Neverland de Kaiu Shirai. C’est sombre et machiavélique à souhait 🙂 c’est vraiment une chouette série qui me tient réellement en haleine entre chaque tome!

Pour terminer, j’ai également lu la nouvelle BD de Margaux Motin, Le printemps suivant qui est un tome 1 (vent lointain). Si j’ai adoré retrouver les jolis dessins de Margaux Motin et son petit grain de folie, j’ai finalement trouvé le fond de cette BD assez triste et j’espère que le ton sera plus humoristique dans le second tome. En effet, cela change énormément de ce à quoi l’autrice nous avait habitués (il s’agit surtout d’une histoire complète et non de gags par page comme dans ses livres précédents) et je dois avouer avoir été pour le moins déstabilisée ! J’ai quand même énormément apprécié ma lecture même si je ne m’attendais pas à ça.

Et vous, qu’avez-vous lu le mois passé?

A tout bientôt 🙂

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